sábado, 6 de febrero de 2021

Verts et socialistes guère convaincus par les annonces de Sarkozy sur - Libération

La visite de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture ne les a pas convaincus. Les Verts et le Parti socialiste estiment que le président de la République ne comprend pas les enjeux du monde agricole. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a estimé que Nicolas Sarkozy avait montré au Salon de l'agriculture «son incompréhension des enjeux de l'agriculture paysanne et durable».

«Entre discours martial et promesses creuses, assortis d'une dénonciation très sarkozyenne de ses prédécesseurs», les propos du président de la République «soulignent sa négligence pour l'avenir de la filière», écrit dans un communiqué la chef de file d'Europe-Ecologie en Ile-de-France.

«Contrairement à sa vision simpliste des choses, l'agriculture n'est pas un secteur économique comme les autres, et l'agro-business n'est pas un élément de l'identité nationale française mais une industrie concurrentielle soumise aux mêmes logiques de rentabilité financière destructrices pour l'environnement, les producteurs et les consommateurs», analyse la responsable écologiste.

«Au nom de la concurrence, Nicolas Sarkozy prétend affranchir l'agriculture de la contrainte environnementale, au risque de laisser les choix à court terme épuiser un peu plus les sols, proliférer les algues vertes, aggraver la dégradation de l'environnement», déplore-t-elle.

«Visite en catimini»

De son côté, le PS a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir fait au salon de l'Agriculture à Paris une «visite en catimini, pour ne rien dire» ou faire des propositions «anecdotiques».

Dans un communiqué, le secrétaire national à l'Agriculture Germinal Peiro assure qu'«après avoir déserté l'inauguration» du salon, «marquant ainsi son mépris du monde agricole, Nicolas Sarkozy s'y est finalement rendu, arrivant en catimini avant l'ouverture, pour une visite hautement encadrée, qui tenait plus de l'exercice obligé que de la nécessaire reprise de contact avec des agriculteurs abandonnés par le gouvernement».

«Alors que les revenus des agriculteurs ont chuté de 34% en 2009, Nicolas Sarkozy n'a eu à leur proposer que des mesures techniques et purement palliatives», dénonce le resposanble socialiste. «A l'approche des régionales, l'usine à promesses tourne à plein régime, mais comme pour l'industrie jeudi ou pour les PME vendredi, les propositions sont anecdotiques».

«Le gouvernement a soutenu au niveau européen la dérégulation des marchés agricoles, à commencer par la fin des quotas laitiers qui a eu lieu sous présidence française, et c'est cela la principale cause des terribles difficultés du secteur», accuse Germinal Peiro. «Tant que le président de la République ne comprendra pas que c'est le modèle libéral qu'il faut changer, notre agriculture continuera de souffrir».

Nicolas Sarkozy, lors d'une table ronde avec des responsables agricoles, a annoncé une augmentation de 800 millions d'euros de prêts bonifiés accordés par les banques aux agriculteurs en difficulté, ainsi qu'une aide pour les agriculteurs déjà très endettés de 50 millions d'euros, somme qui s'ajoute aux 100 millions d'euros déjà accordés dans le cadre du Fonds d'aide d'allègement des charges.

(Source AFP)