sábado, 6 de febrero de 2021

Languedoc-Roussillon: Frêche menace d'attaquer le PS en justice - Libération

Le parti s'apprête à investir la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, comme tête de liste face au président du conseil régional sortant. Les soutiens de celui-ci dénoncent les positions «anti-démocratiques» de Martine Aubry.

Quelle moins mauvaise solution pour en finir avec le casse-tête Frêche ? A un mois et demi des régionales, le PS devra arrêter mardi sa stratégie en Languedoc-Roussillon, au cours d’un Bureau national très attendu.

A priori, la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, devrait y être investie pour barrer la route du président du conseil régional sortant, lâché par Solférino depuis son nouveau dérapage sur la «tronche pas catholique», selon ses termes, de Laurent Fabius. Mais Georges Frêche prépare sa contre-attaque, menaçant, en cas d’exclusion du PS de socialistes fidèles à sa liste, d’attaquer en justice le parti «pour non-respect du vote des militants».

«Aubry bafoue les règles du parti»

Missionné en Languedoc-Roussillon ce week-end, le bras droit de la première secrétaire, François Lamy, devait aider Hélène Mandroux à la constitution d’une liste alternative et tenter de débaucher les cadres et co-listiers restés fidèles à Georges Frêche. Délicat.

Les premiers secrétaires départementaux et les têtes de liste aux régionales engagées derrière lui ont dénoncé, ce lundi, les positions «anti-démocratiques» de Martine Aubry, réclamant le respect du vote des militants. «Toutes les règles démocratiques ont été respectées dans notre région, a rappelé Didier Codorniou, tête de liste dans l’Aude, à l’AFP. Martine Aubry bafoue les règles du parti et les choix des militants. [...] Les blocs sont solidaires, on ira jusqu’au bout avec Georges Frêche.»

Les édiles locaux ont fustigé «l’acharnement de certains membres de la direction» qui «foulent au pied la démocratie interne au profit d’ambitions personnelles» et se sont élevés contre «la violation flagrante des statuts».

«Nous ferons appel devant les tribunaux»

«Nous appelons Martine Aubry à respecter les règles démocratiques du parti (...). Nos listes ont été validées par une convention, elles ne pourraient être changées que par une autre convention. Donc, Martine Aubry pourra décider ce qu’elle veut, mais nous ferons appel devant les tribunaux. C’est ce qui sera décidé mercredi matin», a renchéri George Frêche, interrogé par lepoint.fr.

Loin de se démonter, il se donnait, lundi, «neuf chances sur dix de gagner» en mars. «Le dernier sondage me fait gagner 4 points grâce aux histoires de Martine Aubry. J’étais à 29, je suis maintenant à 33%», a-t-il fanfaronné sur RCJ.

Pour avoir une chance de passer devant Frêche au second tour, le PS cherche un accord avec Europe-Ecologie, qui vient de boucler sa liste, en lui proposant de s’unir derrière Hélène Mandroux. Après le coup de colère dimanche de la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot jugeant «cynique, malhonnête» et «extrêmement maladroite» la méthode socialiste, Jean-Vincent Placé, numéro deux, a été plus conciliant. Il s’est dit ouvert à une liste de rassemblement mais sous le leadership des écologistes, et de leur chef de file dans la région, Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts.

(Source AFP)