Le président du Front national était en meeting samedi à Palavas-les-Flots près de Montpellier.
Jean-Marie Le Pen, le 31 janvier. (REUTERS)
Jean-Marie Le Pen a estimé que voter Georges Frêche (DVG) ou UMP en Languedoc-Roussillon revenait à «changer de cabine sur le Titanic», samedi à Palavas-les-Flots près de Montpellier où il tenait un meeting.
Le président du Front national, interrogé par les journalistes sur la campagne des régionales dans la région avant qu’il ne tienne un "déjeuner patriotique", a indiqué: «Choisir entre (Georges Frêche) et l’UMP, c’est changer de cabine sur le Titanic».
Quant aux soutiens venus du PS apportés au candidat DVG alors qu’une liste officielle socialiste est en lice, «c’est le ragoût socialiste, c’est assez banal. On met un peu de tout, on touille, et ce qui est formidable, c’est qu’au deuxième tour, ils se retrouvent tous ensemble».
«C’est vrai aussi pour l’UMP», a-t-il ajouté, «qui fait semblant d’être dans l’opposition et vote 95% des textes proposés par l’exécutif socialiste».
Le président du FN, lui-même tête de liste en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a pendant près d’une heure évoqué la situation en France, devant quelque 400 convives: «On va dans le mur», a-t-il dit, «tous les indicateurs sont au rouge, sauf ceux des Restos du Coeur, ceux de +ma tante+ (prêts sur gages du Crédit Municipal) et les rémunérations des traders».
Cheminant comme à son habitude entre les tablées, micro en main, le président du FN a dénoncé l’immigration «qui s’aggrave et s’aggravera», les déficits qui «ne cessent de s’aggraver» ou les «8 millions de pauvres dans notre pays».
Jean-Marie Le Pen, qui réclame la création de 100.000 places de prison, a affirmé que «80.000 personnes condamnées ne peuvent pas aller en prison parce qu’il n’y a pas de place».
Le dirigeant du FN, évoquant de manière très allusive les récentes dégradations de tombes avec inscriptions de croix gammées, a évoqué les «provocations» en période électorale. «Vous n’avez pas de cimetière juif? Vous n’avez pas de cimetière musulman?» a-t-il lancé à ses auditeurs, «vous avez de la chance. A chaque élection, les peintres sortent».
S’exprimant sur les dettes de son propre parti, il a rappelé que l’ancien siège du FN, le «Paquebot», à Saint-Cloud, était toujours en vente pour les régler, laissant entendre qu’il «espérait trouver des acheteurs ces jours-ci».
(Source AFP)