sábado, 6 de febrero de 2021

Valérie Pécresse embarque son équipe dans les gares RER pour la dernière ligne - Libération

La tête de liste UMP en Ile-de-France repartait en campagne dès lundi matin sur le thème des transports. Elle s'est rendue en bus, avec d'autres têtes de listes, dans différentes gares RER pour dénoncer le bilan de Jean-Paul Huchon.

Valérie Pécresse, tête de liste UMP en Ile-de-France (ici le 16 juillet 2009 à Lyon). (© AFP Philippe Merle)

Valérie Pécresse croit encore à la victoire, ou en donne l'illusion. Dès lundi, 8h30, la tête de liste UMP en Ile-de-France repartait en campagne sur un des sujets piliers de son programme : les transports. Embarquant dans son bus colistiers et journalistes pour «dénoncer les points noirs du bilan de Jean-Paul Huchon». Même le premier ministre avait réservé un créneau sur son agenda pour apporter un soutien à une des seules candidates qui aurait encore une chance au deuxième tour.

13h15, escale à la gare de Massy-Palaiseau. Un comité d'accueil local attend les têtes de liste avec café et petits gâteaux. Sont là Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique, l'ancien champion de judo et député des Yvelines David Douillet, et Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer. Valérie Pécresse confie qu'elle «essaie de récupérer Chantal (Jouanno, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie), qui va peut-être venir en moto». Il faut marquer le coup pour lancer la campagne de l'entre-deux-tours. «Pendant que la gauche est en train de faire des petits arrangements entre amis, note la ministre, nous montrons l'importance de la région pour le quotidien des franciliens.» Même son de cloche chez David Douillet pour qui «il est important de faire prendre conscience aux gens que les transports sont une compétence du conseil régional».

«Ça, c'est la peinture Huchon!»

La visite de la gare RER est express, on ne traine pas dans les couloirs. L'ancien champion de judo pointe du doigt une poutre rouillée: «ça, c'est la peinture Huchon». Patrick Karam répète à qui veut l'entendre un proverbe selon lui bien connu chez les antillais: «Fais pas ton Huchon» en réaction aux promesses non tenus du président de Région. Pendant qu'une usagère se faufile pour féliciter la chef de file UMP et lui claquer la bise, d'autres se plaignent de l'armada de journalistes et élus qui bloquent les allées.

«C'est facile de venir le jour où ça les arrangent», s'exclame une mère de famille. A l'extérieur Philippe, sexagénaire souriant, fait partie de «la vieille garde» de l'UMP et tend un tract aux quelques habitants de Massy qui entrent dans la gare. «Un peu de lecture ?», propose-t-il gentiment. Les problèmes du RER, lui il connait, il en a souffert «pendant des années» et se demande si «les abords de la gare ne pourraient pas être aménagés de manière à être un peu plus sécurisés».

14 heures, tout le monde embarque dans le bus après que Valérie Pécresse a lancé un «Et on récupère les réserves de voix dans l'Essonne!» à ses militants. Arrivée à Saint-Germain-en-Laye, la tête de liste est accueillie par le maire UMP, Emmanuel Lamy, qui l'interpelle sur les failles des transports en Ile-de-France. «Le RER c'est la roulette russe, un programme très ambitieux doit être mis en œuvre», plaide-t-il devant une pléiade de caméras.

Confiante pour le deuxième tour, l'équipe UMP? Pour David Douillet, «les alliés potentiels existent, ce sont les abstentionnistes». «Il y a aussi ceux qui ont fait un vote contestataire, il faut qu'on leur explique que tout ce qui est inscrit dans l'action gouvernementale permettra à la France de faire face à la crise». Le 21 mars prochain montrera si les abstentionnistes se laissent convaincre par le discours du député des Yvelines.