Pour cette journée de mardi, prenez connaissance des petites et grandes informations, échos et déclarations en provenance des Jeux olympiques. Et bien sûr l'actualité de la délégation française.
Les supporters suisses célèbrent la victoire de leur protégé, Didier Défago, dans l'épreuve de descente masculine. (REUTERS)
Les Français en lice aujourd'hui
Vincent Jay, champion olympique du biathlon sprint dimanche, et Marie Dorin, médaillée de bronze samedi en biathlon, remettent leur fusil en bandoulière ce mardi pour les épreuves de poursuite messieurs et dames.
D'autres Bleus débutent leurs Jeux aujourd'hui avec des ambitions. Le skieur Julien Lizeroux, sur le super-combiné (descente plus slalom), joue la première de ses cartes olympiques.
Brian Joubert, en patinage artistique, entre en piste pour le programme court face aux Plushenko et autres Lambiel, stars d'une compétition plus relevée que jamais.
En biathlon, la poursuite est une course à handicap. Les concurrents s'élancent dans un ordre et avec des écarts déterminés par les résultats du sprint. A l'exception de Jay, les autres Français, Martin Fourcade et Vincent Defrasne, seront donc désavantagés par leurs mauvaises performances de dimanche qui les obligeront à partir très loin des positions de médaillables.
Les filles en revanche avaient réussi un tir groupé qui peut leur permettre d'espérer: Dorin partira 11 secondes derrière la première, Marie-Laure Brunet à 27 secondes, et Sandrine Bailly, championne du monde de poursuite 2003, s'élancera en 15e position, avec 50 secondes à reprendre.
On suivra aussi, côté tricolore, les débuts de l'équipe de curling et les filles du snowboardcross, que la médaille de bronze de Tony Ramoin lundi aura peut-être inspirées.
Infos fraîches
L'entraîneur des descendeuses françaises fâché. Laurent Chrétien, entraîneur des descendeuses françaises, a regretté lundi que les compétitions de ski alpin, perturbées par le mauvais temps et des températures douces, «ne soient pas au standard de ce qu'on peut attendre des Jeux».
«Je trouve bête qu'on n'ait pas fait un entraînement complet (dames) aujourd'hui», lundi, a ralé Chrétien, en référence à la séance en deux phases disputées avant et après la descente masculine. «A Val d'Isère, avec deux pistes distinctes, cela ne serait pas arrivé (ndlr: à Whistler, les deux pentes partagent la même aire d'arrivée). On n'avait pas de télé pour filmer, ni les temps (sur l'écran géant). C'est très moyen. On n'est pas dans l'esprit olympique. C'est à pile ou face. Je trouve dommage de disputer la descente mercredi s'il n'y a pas de second entraînement mardi (ndlr: la météo annonce des chutes de neige). C'est une piste bosselée avec un revêtement difficile.»
Descente masculine confidentielle. L'entraîneur des skieurs allemands, Wolfgang Maier, a regretté le petit nombre de spectateurs (officiellement 6.000) pour la descente masculine, considérée comme l'épreuve reine des Jeux. «Comparé aux étapes de Coupe du monde de Kitzbühel et de Wengen, c'est un événement pour gamins», a-t-il lâché.
Océane Pozzo forfait sur blessure. La Française Océane Pozzo a dû renoncer à l'épreuve de snowboardcross dames, prévue ce mardi. «Elle était déjà blessée au genou gauche en venant ici et elle s'est refait mal sur une réception au 1er entraînement. On a préféré renoncer», a expliqué son entraîneur. Pozzo, 21 ans, championne du monde juniors l'an dernier, devait participer à ses premiers JO.
Un fondeur éthiopien à Vancouver. L'Ethiopie a fourni aux sports d'endurance d'été d'immenses champions, Bikila, Gebreselassie ou Bekele. Mais le pays est moins habitué à être représenté aux JO d'hiver pour le ski de fond: Robel Teklemariam a connu son heure de gloire hier lundi à Whistler, même s'il a fini 93e à plus de 11 minutes du vainqueur, le Suisse Dario Cologna.
Quelques minutes, après avoir été le dernier fondeur à franchir la ligne, il a été chaleureusement applaudi et même porté en triomphe par les représentants népalais et portugais. L'accueil aurait sans doute été encore plus admiratif si le public avait su que l'homme aux tresses jusqu'aux épaules a passé le mois de janvier dans son pays pour régler les problèmes administratifs de son inscription olympique, se contentant de s'entraîner en skis à roulettes.
Echos des neiges
Réchauffement. «Vancouver connaît son hiver le plus chaud de l'histoire, a reconnu le porte-parole du CIO, Mark Adams. L'an passé, la neige était abondante à Whistler et sur Cypress Montain. Ce n'est pas le cas cette année. C'est la fatalité de la météo (...). Ce que nous vivons cette année est hors norme.»
People. Cindy Crawford est la représentante d'un des parraineurs des Jeux. Et elle se dit contente d'être à Vancouver. «C'est cool d'assister à une épreuve. Même si on ne se considère pas comme un fan, on ne peut pas s'empêcher d'être pris par l'ambiance.» En revanche, l'ex-top model de 44 ans n'est pas super au point sur le curling: «Ca se joue avec un balai, non?» Oui, mais non.
Amnésique. «Chaque année, 6 millions de personnes viennent participer à notre célèbre Oktoberfest (fête de la bière). Et il n'y a jamais eu d'incident de sécurité important», a déclaré le maire de Munich, Christian Ude, présent à Vancouver pour défendre la candidature de sa ville pour les JO de 2018. Il a juste oublié l'attentat qui a fait 13 morts en septembre 1980.
Surpoids. La lugeuse japonaise Aya Yasuda a été disqualifiée pour avoir embarqué trop de lest pour sa descente. Les lugeurs, pesés la veille de la course, ont droit à un lest calculé selon leur poids, contrôlé à nouveau en bas de la piste. Lundi, Yasuda a été prise avec 200 grammes de lest au dessus de la limite autorisée.
Insomnie. L'Allemand Felix Loch, 20 ans, ne s'est toujours pas remis d'être devenu dimanche le plus jeune champion olympique de luge de l'histoire. Il n'a pas pu fermer l'oeil de la nuit.
Renfort. Après les pannes successives des trois machines chargées de préparer la patinoire olympique de Richmond, la Fédération internationale de patinage (ISU) a décidé d'appeler une machine supplémentaire en renfort. Elle sera acheminée mardi par avion depuis Calgary. Lundi, l'épreuve du 500 m messieurs a été interrompue pendant 1h30 parce que les surfaceuses avaient endommagé la glace.
Langues réchauffées
Bijou. «Je vais la porter autour de mon cou jusqu'à ce que cela commence à me faire mal.» L'Américaine Hanna Kearney à propos de sa médaille d'or remportée samedi aux bosses
Absence. «Je ne sais pas quelle partie de mon corps était sur la glace. Pas ma tête, et pas mes vraies jambes en tout cas. Après cinq tours, je n'en pouvais déjà plus, alors que normalement c'est ma meilleure course.» Le patineur de vitesse allemand Paul Herrmann, éliminé en série du 1500 m en short-track
Traduction. «Oui, oui, j'ai compris. [Il veut savoir si] on est prêt à payer.» Roselyne Bachelot, ministre française de la Santé et des Sports, lors de la présentation d'Annecy 2018, alors que l'interprète allait lui traduire la question d'un journaliste sur le soutien du gouvernement français à la candidature après l'échec de Paris 2012.
Plage. «J'aimerais pouvoir dire que je m'entraîne sur la plage, mais notre sable est très lent, alors c'est dur. Je parlais avec les Brésiliens, et je pense que leur sable est plus rapide, alors ça leur donne un petit avantage.» Tucker Murphy, fondeur des Bermudes, 88e du 15 km
Chanson. «C'est un peu la honte, mais la vie continue. Je ne crois pas que j'écrirai de chanson sur cette course, ça serait trop déprimant.» L'Australien Alex Pullin, compositeur à ses heures perdues, victime d'une chute en 8e de finale du snowboardcross alors qu'il avait réalisé le meilleur temps des deux descentes de qualification
Cécité. «Dans les 500 derniers mètres, je ne savais pas comment c'était possible d'atteindre la ligne d'arrivée. Je ne voyais que du noir.» Le Suisse Dario Cologna, champion olympique du 15 km au ski de fond
Solitude. «Il y avait zéro plan d'équipe. La finale a été un coupe-gorge total.» L'Américain Nate Holland, 4e et dernier de la finale de snowboardcross, sur une éventuelle entente pour laisser gagner son compatriote Seth Wescott
Oignons. «Tout est beaucoup beaucoup plus grand ici. Les maisons, les voitures, les oignons. Tout.» La Suédoise Charlotte Kalla, championne olympique du 10 km au ski de fond.
(Source AFP)