sábado, 6 de febrero de 2021

Réactions: Larguer les amarres... c'est pour quand? - Libération

Larguer les amarres... c'est pour quand ?

Hisser les voiles, partir sur les mers et toucher d'autres côtes, ça vous tente ? C'est déjà fait ? Racontez.

309 commentaires affichés.

Les commentaires les + récents | Les discussions les + récentes

Vue complèteVue réduite

Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
La Géorgie, vue d´une marchroutka
Pas sûr qu´un minuscule détour par le Caucase tente beaucoup de Libénauteurs, alors que de nos jours, le tour sans escale du propre nombril est déjà si prenant... C´est pas difficile, il y a même des gens (à commencer par ma coiffeuse) qui pensaient jusque là que la Géorgie n´était qu´une contrée chimérique, n´existant que dans les films en noir et blanc.

Si toutefois la réponse (à quelle question d´ailleurs ?) est "oui-moi-y-en-a-être-curieux", faudra pas venir chouiner toutes les dix minutes que mal au coeur par-ci ou grosse chaleur par-là... parce que la marchroutka, c´est pas vraiment le bus Greyhound climatisé qui se la roule pépère sur les artères nord-américaines.

La marchroutka est avant tout une promesse de largage d´amarres haute en couleurs. Ce n´est ni une bourrée (la danse) tchèque, ni une variante transcaucasienne de la choucroute, mais un banal minibus (au mieux un bon vieux volkswagen recyclé après de longs et loyaux services chez les Germains) qui emmène les Géorgiens de A à B.

Taxi collectif qui parcourt la Géorgie en long en large - et surtout en vitesse - depuis l´éclatement de l´ex Union soviétique, la marchroutka est un mode transport plus ou moins officiel, et surtout peu organisé. Mais depuis l´indépendance du pays, c´est un bazar pas possible à tous les échelons de la société, si bien que les Géorgiens sont pas trop regardants quant au manque de structure du réseau routier, tant qu´il est possible de se déplacer sans trop d´embrouilles dans le pays.

Le dépaysement commence dès lors que la carlingue - style Airbus - s´est posée sur le tarmac de Tbilissi. A l´opposé des voies autoroutières à grande circulation que sont devenues les pistes de décollage et d´atterrissage des grands aéroports occidentaux, celui de la capitale géorgienne a conservé des allures quasi champêtres.

Quelques mauvaises herbes récalcitrantes squattent ici et là les voies bétonnées. Si bien qu´un bref dérapage à l´atterrisage – certes bien maîtrisé par le vaillant Capitaine de la Lufthansa – n´a rien de vraiment surprenant. Il faut dire que, vu le temps qu´on a paumé au démarrage, le pilote a de quoi être stressé. Au moment de rentrer les toboggans, les hôtesses, qui venaient de compter scrupuleusement les passagers, se sont aperçues qu´il manquait des plateaux repas. Si bien qu´il a fallu faire des pieds et des mains pour trouver à la dernière minute une entreprise de catering efficace qui livre dans les plus brefs délais quelques dizaines d´omelettes aux herbes.

Or quand on sait la capacité de l´être humain à tenir plusieurs jours sans alimentation (cf. presse spécialisée à l´annonce de la saison du bikini), m´est avis que tout ce petit monde aurait survécu à moins de quatre heures de vol avec deux ou trois sachets de cacahuètes et un gobelet de jus d´orange.

A suivre éventuellement...
Jeudi 10 juin à 22h46
Signaler au modérateur
réaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
On y est donc. Dans le Caucase.
Or le plan, plus ou moins ficelé à la dernière minute, prévoit de rejoindre la Svanétie, à l´ouest du Grand Caucase (la terre habitée la plus haut perchée d´Europe) depuis Tbilissi. La région est coincée entre l´Abkhasie et l´Ossetie. C´est pas rien. Une Corse à cheval entre l´orient et l´occident... Sauf que cherchez pas le GR machin... et encore moins le bison futé du Compostelle ! On se dirige tout droit vers les territoires quasi hostiles.

Encore faut-il y arriver, sur le toit de la Géorgie ! Donc vas-y que je te chope une marchroutka à Koutaisi (beuverie mémorable lors de cette étape... voir plus loin) et bref transit à Zugdidi, le temps d´un tchai serré (thé), pris au bord de la route avant de grimper vers Mestia. L´achat du billet se fait avant le départ (entre 8 et 12 euros pour parcourir environ 150 kms, entre 3 et 7 heures de route... selon l´état de la route en question).

A priori, tout roule, surtout la marchroutka. Le chauffeur est souriant et détendu, tout comme la poignée de passagers. J´ai tout juste le temps de farfouiller dans mon sac, à la recherche d´un chewing-haleine-fraîche, qu´à ma gauche, une mama géorgienne, toute en rondeurs, me propose une part de brioche aux raisins secs et... le gîte à Mestia pour le soir même. La conversation est bien engagée, même si mon dico et moi balbutions beaucoup d´âneries, alors qu´elle me raconte sa vie comme si... je la comprenais ! Moi y en a surtout piger que sa fille parler very good angliche et qu´elle-même même adorer tailler la discute... et cuisiner. Ben tiens donc !

Pour le reste, va falloir improviser. Comme d´hab.
Vendredi 11 juin à 23h08
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
En général, Lolo...
y a pas plus représentatif que la marchroutka. C´est comme dans la vie de tous les jours, faut un râleur par minibus.

Sinon. Mouais... les Géorgiennes. Ultra coquettes, filiformes, séduisantes. Et tout et tout. Grrr....

Quant à moi, me repasse en boucle un trajet mémorable, au court duquel j´ai cru voir... ou disons sentir (tout transpirant et partageant ma banquette) le sosie de Paul Newmann ainsi que, deux rangées plus loin, à côté du chauffeur, celui de Yul Brynner (jeune).
Vendredi 11 juin à 23h43
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Lolo, c´est si tu te mets à devenir sage...
que tu vas moins me plaire !

Promis, j´arrête d´afficher les tarifs au kilomètre… mais tu restes, hein ?! Dis, toi qui dessines si bien sur les forums, tu pourrais pas me faire une jolie carte de la Géorgie qui illustre mes propos captivants ?

On continue, alors. La marchroutka quitte donc Zugdidi à vive allure. Il fait chaud. Mais une fois les fenêtres ouvertes, c´est tout à fait supportable pour le cerveau qui est ainsi toujours irrigué (tout au moins le mien, de nature frêle et hautement sensible aux risques de disjonctage, dès que les conditions extérieures virent à l´extrême).

Je vais jusqu´à pousser fort loin les limites de ma réflexion silencieuse et me dis que, au vu du peu d´utilité des lignes blanches, le gouvernement géorgien ferait bien d´économiser dorénavant quelques deniers sur les achats de peinture… On double n´importe où tout ce qui roule, que ce soit les vieilles Lada déglinguées ou les grosses berlines allemandes. Heureusement que depuis mon siège, j´ai pas vue sur le compteur.

Bref. Ma voisine, elle, semble sereine et fait tout son possible pour nourrir la conversation, quand le portable du chauffeur se met à sonner. Enfin quand je dis sonner… hurler est plutôt le terme exact. Il faut dire qu´en dehors du vibreur, toutes les sonneries, surtout les exotiques (style Lambada) sont pour le caractère - de cochon - qui est le mien le comble de l´indécence et de la beaufitude.

Le ton du chauffeur n´est pas vraiment affolant, mais on sent un léger agacement dans sa voix. Suis pas si loin de la plaque puisqu´on n´a pas fait trente kilomètres qu´on s´arrête déjà. La marchroutka n´est pas pleine. Par contre on transporte un bazar incroyable, des poutres, des barres en métal, des sacs pleins à craquer dont j´ignore le contenu. Les trois ou quatre passagers descendent prendre l´air et ma voisine m´indique qu´on attend de récupérer un gars en retard. A cet instant, un camion déboule en sens inverse. Puis il y a un gros boum ! Un des pneus a éclaté au sortir du virage.

L´engin bancal parcourt une cinquantaine de mètres dans un raffut abominable, traverse la route et vient se poser à côté de notre marchroutka. Notre petite troupe s´est mise à l´ombre d´un arbre. Je regarde ce que j´ai à partager et trouve au fond de mon sac deux ou trois bananes à moitié écrabouillées. Quelques vaches lascives et des moutons pas beaucoup plus dynamiques passent faire un tour, pour repartir blasés et brouter un peu plus loin. Notre chauffeur est pendu au téléphone et même que je rage, mais je capte pas une miette tellement c´est pas fastoche le géorgien.

Le chauffeur du poids lourd dégaine à son tour son Nokia pour (j´imagine) donner l´alerte et prévenir qu´il est en rade avec sa benne pleine de gravillons. Autant un 25 tonnes français ou allemand vont me laisser carrément indifférente, autant lors d´un voyage, il est parfois bon de poser son regard sur des détails qui ont l´art de vous défriser dans la minute. La veille par exemple, je suis tombée par hasard sur un vieux bahut à remorque qui rouillait sa race dans une rue déserte de Koutaisi. A l´avant de l´engin, a priori hors service depuis belle lurette (quoique allez savoir), un splendide sigle représentant Staline ! J´imagine bien ici la calandre d´un gros Mercedes allemand arborant un Hitler chromé... et les arrêts cardiaques en chaine des passants !

Le passager qu´on attend arrive enfin. C´est un type assez jeune, allure de sale gosse à belle gueule. Un autre gars vient de le déposer en 4x4. Tout le monde reprend sa place dans la marchroutka, plantant là le chauffeur du poids lourd et son pneu déchiqueté. De toute façon, il est toujours occupé à téléphoner (passe-temps numéro Un en Géorgie).

Au moment de tourner la clé pour démarrer... rien au niveau contact. Notre chauffeur retente l´opération en ronchonnant un coup ("batterie à la con" ou "bougies de merde" sans doute). Niet. Le moteur joue le sourd-muet. A ce stade de l´histoire, j´aurais déjà fait trois ulcères. Un employé de la RATP munichoise sans doute aussi. Mais n´oublions pas qu´on n´est ni en Europe, ni vraiment en Asie, mais en Géorgie et que les repères sont différents pour un Caucasien, dont les ancêtres sont venus de Perse, de Grèce, de Russie, de Turquie... que pour un Bavarois nourri depuis le biberon à la compétitivité et la performance.

Hop. Tout le monde redescend. Le capot s´entrebâille... sous l´oeil attentif du chauffeur de poids lourd (qui doit avoir un forfait mobile vraiment imbattable genre appels illimités 7j/7 24h/24). Le passager de devant tient le capot pendant que notre homme s´affaire. Les vaches reviennent faire un tour et décident de traverser la voie à grande vitesse (pas les vaches, mais la voie) malgré les klaxons ahurissants. A ce moment, le moteur se met en route comme par enchantement. Tout le monde réembarque soulagé. On a déjà bien dû paumer une heure à force de broutilles.

Lela, ma voisine, avec qui j´ai amplement le temps de faire connaissance, passe des coups de fil à droite à gauche pour organiser notre arrivée et sans doute prévenir sa montagnarde de fille qu´on aura un peu de retard. Le minibus est lancé cette fois et j´ai comme l´impression que notre Schumacher est décidé à ratrapper le retard pris. On n´avance pas vraiment au rythme d´une transhumance mais plutôt d´une course de rallye. Or c´est pas une très bonne idée. Après tout, rien ne nous presse.

On vient de quitter le grand axe routier pour attaquer la grimpette. La route est certes pittoresque mais en sale état. La marchroutka garde sa gauche en permanence (le côté du ravin) et que je sache, notre conducteur n´est ni angliche ni médium... Qu´est-ce qui nous dit qu´une marchroutka pressée descend pas à tout berzingue et qu´on va pas se la prendre en pleine face pour finir dans le vide sans même avoir vu la Svanétie ?
Samedi 12 juin à 21h53
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Recherche Aventurier au grand cœur pour périple sans retour…

Si vous êtes amoureux fou d’éternel, en quête d’absolu ayant soif d’essentiel.
Nous pourrions faire ensemble un virage à tous les degrés, prendrions le sextant de tous les temps ; pour un changement de cap, découvrir une autre vie, se remplir d’aventures extraordinaires.
Parcourir l’univers, l’atmosphère, l’élément. S’enivrer de tous les sens, se délecter de tous les goûts, pour une contemplation frénétique des territoires et océans du globe.
Je vous attendrai mon marin d’eau douce et d’eau salée.
…Pas sérieux s’abstenir!
Entredeuxétoiles**
Entredeuxmondes
Entredeuxvies
Entrenousdeux**
Samedi 05 juin à 21h07
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Le cirque Miguelitto Loveless rend hommage aux aventuriers
Cet après midi caniculaire a vu deux événements extraordinaires : la victoire de Schiavone à Roland Garros et une représentation spéciale du plus grand cirque du monde, le Miguelitto Loveless International Circus.

Gordon Scott était présent et nous en donne un aperçu :

"La représentation a eu lieu à 18 heures, au bois de boulogne. Les spectateurs de la finale du simple dames ont donc pu assister à cette représentation consacrée aux aventuriers du ciel de la terre et de la mer.

Quelques uns des plus remarquables libénautes étaient invités à présenter un numéro.

Parmi eux, l'adorable Entredeuxmers qui a ouvert le bal, en compagnie du gorille Helmut, déguisé en capitaine Bligh, féroce capitaine du Bounty, qui administrait des coups de rame, en mousse, à des pingouins déguisés en matelot.

L'éléphant bègue Alphonse aspergeait régulièrement avec sa trompe qu'il abreuvait dans une bassine d'eau fraîche, la troupe réunie dans une barque de 12 mètres 50 et Entredeuxmers interprétait le fier Fletcher Christian.
Elle bondit sur le dos du gorille qui portait une perruque qu'elle lui arracha avec les dents en criant "à la flotte le tyran !"
Là, sous les cris émerveillés du public et surtout des nenfants en nage, et qu'Alphonse n'oubliait pas d'asperger de sa trompe de temps en temps, Entredeuxmers souleva à bout de bras le velu gorille et l'envoya plonger d'un mouvement de bras, digne du revers de José Higueiras, dans la bassine d'eau de l'éléphant bègue.
Personne n'avait vu le fin cable en métal reliant la bretelle du pantalon d'Helmut à une poulie en haut du chapiteau qui avait permis au corps du massif gorille d'être soulevé dans les airs.

Entredeuxmers sortait sous les hourras de la foule lorsque Panama la vraie, la seule, déguisée en aviateur du début du 20ème siècle, survola la piste, fièrement dressée sur le dos du varanus bitatawa et ses deux pénis, déguisé en machine volante des premiers temps de l'aviation, soutenu dans les airs par les mêmes solides cables qui avaient soulevé Helmut.
Debout, sur le dos, du saurien, en équilibre sur une jambe, saluant la foule hurlante de sa casquette d'aviatrice, Panama enchanta petits et grands.

Lorsque le grand saurien se fut posé sur le sable de la piste, Joe Martin, déguisé en Satanas, et le facétieux Yaka, déguisé en Diabolo, participèrent, dans des reconstitutions en balsa de bolides de la fin du 19ème siècle, à une course, digne de celle des chars dans Ben Hur, avec Roselyne en écuyère sur ses cochons.

La représentation s'acheva comme il se doit avec un numéro de haute voltige de l'acrobate Peter Lupus, déguisé en Raymond Domenech, arrivant sur la piste en survêtement et à vélo.
Lorsqu'il s'éleva dans les airs, Peter Lupus ôta son survêtement et montra au public hilare un superbe slip en ballon de football. Il plongeait et replongeait ainsi vêtu dans des filets tendus là haut entre deux poteaux pour représenter les buts que notre équipe ne marquerait pas.

Sous les yeux ravis de Michel Onfray et de Franz Olivier Gilbert, émus, main dans la main, cette représentation spéciale dédiée aux aventuriers prit fin.

Demain, avec la finale homme de Roland Garros, c'est une autre aventure qui aura lieu.
Samedi 05 juin à 22h42
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Bravo Commode bien joué
et encore toutes mes ficelles de caleçon.
Je m'estoie endormi en attendant douce Entredeuxlèvres, mon ordinateur à nanopuce intégrée m'envoie une délicate décharge (électrique bien sûr) pour m'avertir que la belle est dans les parages... je m'éveille doucement, bercé par les flots de mon Inde natale et les flancs de ma mer préférée.
... et vous débarquez avec le Miguelitto en tambours et trompettes avec la délicatesse coutumière d'Aphonse dans un fil de pure poésie érotique.
Merci, merci, vieille chose... d'autant que la peu farouche femelle est désormais en pâmoison devant vos espiègleries récurrentes...
Je crois que je vais aller me coucher, tiens...
Dimanche 06 juin à 01h16
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
A tous les degrés Phil!

Et pour le 360°, c’est mieux pour tourner autour du soleil!
Pis y faut bien renter un jour…Enfin j’sais pas.
Pour l’instant je remonte de mes abysses par petit coup de palme, j’aperçois un peu la lumière à travers le bleu de l’océan…

Entredeuxeaux
Dimanche 06 juin à 17h02
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Quitter le voyage...
J 'avais chaud et terriblement soif dans le petit bar.Virginie se collait à moi pour "danser"...
"Virginie, veux tu m 'épouser?"
Elle s 'est mise à parler de concombres,d 'internet,de cartes de crédit ,de vieux beaux impuissants, de pervers et d 'alcooliques ,de la démence précoce d 'un quadra pote à elle...
"Je t 'aime ma belle..."Elle a raconté des relations sérieuses à détruire ,des illusions à vendre,des vies à foutre en l 'air.Elle a déliré sur l 'inversion du bien et du mal et m 'a embrassé à pleine bouche avant d 'éclater de rire!
Elle a remis ses lunettes de jeune femme sérieuse et son regard dément s 'est apaisé; son trouble a disparu.
Mon angoisse allait et venait comme une mouche juillettiste.
"Oui"
C'était quoi ce cachet multivitaminé ?
Dimanche 23 mai à 13h40
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
La voile....

Un 35 pieds .... 3 hommes et 2 femmes à bord + un bébé.

A la barre le nuit, les copains dorment même le skipper (un pro loué avec le bateau)...
Il m'a dit cap au xxx jusquà un peu avant minuit, là tu verras un phare et quand il sera exactement à 90° le cap sera xxx , réglage des voiles tout ça...
Le skipper en fait au moindre changement du clapot sur la coque se réveillait. En douce il m'a laissé faire (tu parles un parisien !) et il est juste monté voir si le réglage des voiles était bon et si mon cap était bon..

Normalement on devait changer toutes les 4 heures mais c'était tellement beau, les étoiles tout ça je suis resté..
Juste éclairer les voiles au passage d'un autre bateau de façon à se faire voir parce que les feux réglementaires sont un peu justes.
On croise un gros machin de croisière, tout le monde nous fait des signes...
J'ai gardé la barre jusqu'au matin et là le skipper est venu pour le lever de soleil sur les iles Porquerolle.

Et là tout le monde s'est levé pour voir ce lever de soleil, les iles, et quand on a jeté l'ancre tout le monde à poil dans l'eau alors que "ça ne ne se faisait pas"

La mer ....


Mercredi 19 mai à 01h15
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Poème..
Tout est affaire de décor
Changer de lit, changer de corps..
A quoi bon,
Puisque c'est encore moi qui moi même me trahis
Moi qui me traine et m'éparpille
Dans les bras semblables des filles
où j'ai cru trouver un pays.

Aragon.
Mardi 18 mai à 21h52
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Marche ou r^ve
Le voyage tu l'as dans la t^te. Tu le vis quand tu veux. Tu fermes les yeux ou tu prends un bouquin. Pourquoi pas Inès de mon âme de Isabel Allende, qui t'emmène au Chili des conqui s'adorent.

Larguer les amarres, marche ou r^ve. Se perdre dans les montagnes, au début du printemps, quand les hivernants sont partis et les estivants pas arrivés. Aller se jouer à face ou pile dans des couloirs enneigés. Dévaler des pentes immaculées, traverser des vallons au silence à peine troublé par les choucas en qu^te de bouffe. Voir filer un troupeau de chamois vers les rochers qui les abritent. S'asseoir le cul sur les sommets et embrasser du regard ces géants de rocs et de glace qui te ridiculisent de leur majesté.

Marche ou r^ve ... T'asseoir sur la côte un jour ensoleillé de l'hiver. Regarder la mer vidée de ses scories humaines, et r^ver de lointains éloignés et sauvages.

Marche ou r^ve, loin de la mégalofolie des imbéciles qui se croient maitres de leur monde par leurs mesquines et cyniques actions sur les cours de s bourses, et qui ne démontrent que la faillite d'un système qu'on a voulu nous imposer comme la clé de nos libertés. Pour mieux nous enfermer dans notre frustration et notre misère morale.

Marche ou r^ve. Le r^ve t'appartient. Largue les marres camarade, le vieux monde est derrière toi.
Mardi 18 mai à 20h59
Signaler au modérateur
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Reviens t-on toujours au port où l'on est né, lorsqu'on a..
..largué les amarres au lon court?
Moi je crois que oui, on veut partir loin, voir autre chose , ailleurs, devenir un autre , construire ailleurs et le temps aidant, l'âge venant on reviens "mourir" chez soi.
Chez soi , c'est finalement là où enfant, on a grandit et on est devenu ce que nous sommes avec ou sans , pour ou contre les siens et leur coutume.
On revient pour ancrer ses propres enfants dans des racines , pour retrouvrer celles qui nous ont faites et les "transmettre ( même si on etait parti pour ou à a cause d'elles).
Je vois ça tout autour de moi: des gens partis prés ou loin, en Europe ou au delà des mers. Et dés qu'ils sortent definitivement de l'enfance, on les voit revenir avec leurs enfants.
L'ailleurs lasse toujours, ou alors c'est d'être toujours un etranger qui use l'esprit à la longue.
C'est là qu'on se dit combien il doit être extenuant de toujours être renvoyer à des racines identitaires que l'on ne connait plus depuis bien longtemps, que l'on ne demande pas, être figé dans la posture de l'etranger alors qu'on a toujours vécu au même endroit.
Dimanche 02 mai à 12h44
Signaler au modérateur
réaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Sympa le sujet...
que vous abordez ici, Apolyne (attention ! ceci est dit sans arrière-pensée).

Suis pas tout à fait d´accord sur le principe que "l´ailleurs lasse toujours". Disons que je serais pas aussi catégorique que vous.

Le tout est selon moi de savoir (et de définir clairement) si oui ou non et comment l´ancrage familial a une signification pour soi et dans sa vie. S´il y a un point sur lequel tout le monde s´accorde est à peu près, c´est qu´on choisit ni sa famille ni son lieu de naissance.

Ce que je me dis (sans vouloir assener aucune vérité), c´est que certains, sans doute plus influençables ou perméables, vont avoir une tendance plus nette que d´autres à calquer grosso modo leur mode de vie (et de penser) sur ceux de leurs parents ou grand-parents et à s´identifier très fortement à leur lieu d´origine. Ceux-là rentreront peut-être plus facilement au port qui les a vu naître. Une attitude passive (?) en quelque sorte à la limite de la résignation (consciente ou non, voulue ou pas... ça je l´ignore).

D´autres prendront plus énergiquement le taureau de leur destinée par les cornes et puiseront dans l´exemple familial de l´énergie pour construire et façonner leur propre style de vie. Ceux-là s´émanciperont du bagage familial, et suivront leur petit bonhomme de chemin indépendamment du lieu d´origine, que celui-ci soit lié à des histoires passées heureuses ou malheureuses.

Selon moi, ces derniers auront plutôt tendance, s´ils ont quitté leur pays, à choisir de vivre leur rapport au pays d´adoption, à la maison, la famille, le boulot, les amis sans obligatoirement penser à "rentrer" tôt ou tard, mais bien décidés à couler de vieux jours dans l´endroit où ils se sentent pleinement "accomplis" (un terme qui me hérisse assez en général, d´où les guillemets prudents...)

Ne vivant pas en France (mais pas très loin), il m´arrive de croiser des Français, qui ne franchissent le Rhin que rarement, voire jamais, qui n´en éprouvent pas non plus le besoin, qui vont même jusqu´à perdre certains réflexes linguistiques, bref qui se déconnectent peu à peu de la culture et de leurs racines hexagonales. Pour eux l´ailleurs est devenu le port d´attache définitif (si on peut penser en terme de définitif, ce qui perso me dépasse, mais bon c´est une autre histoire...)

C´est un peu brouillon et en vrac ce que je viens de vous répondre. En tous cas, une chose semble être sûre : il est dans notre nature, à nous bipèdes, de nous creuser la cervelle rapport à nos origines. On n´en finit jamais de vouloir se recommencer !
Dimanche 02 mai à 18h27
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
c'est drôle..
parce que j'ai un beau- frére qui est votre pendant inversé, allemand ayant choisi de faire famille en France , passant le rhin pour les fêtes de familles uniquement.
Je ne sais pourquoi mais je pense qu'un jour, il retournera vivre outre rhin; il fera sans doute beaucoup la navette entre les rives pour des raisons diverses mais en vieillisant sa "culture" d'origine reprend le dessus.

Je ne dirais pas que certains sont capables de rompre les digues culturelles plus que d'autres, plus suivistes.
Mais vraisemblablement, certains ont une génétique cosmopolite qui les aménent à se sentir citoyen partout et nulle part à la fois, à se penser dans le moment, sans se projetter dans un futur indecelable, ce qui leur permet de partir.
Malgré tout, je crois qu'il y a toujours une nostalgie du "pays", réelle ou fantasmée d'ailleurs, qui pousse à revenir à un moment ou un autre.
Ce sont les enfants qui eux coupent les ponts definitivement pour faire souche dans le pays où leur parent ont decidé de s'arrêter, un beau jours, par contrainte ou par choix, s'ils ne sont pas rentrés dans leur prime jeunesse.

Lundi 03 mai à 20h55
Signaler au modérateur
réaction précédenteréaction précédenteréaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
C´est marrant...
mais pour ce qui me concerne, j´ai zéro plan pour le futur (et encore moins pour cette arnaque sans nom qu´on parle de nous refourguer sous la forme de "retraite").

Je vis plus ou moins au jour le jour. Ce qui est sûr, c´est que rien n´est moins sûr que demain (on dirait du Joe Dassin). Alors, je me contente de faire des allers-retours entre "ici" et la France au gré de mes envies, des occasions et parfois des contraintes.

Contrairement à ceux... qui ne me ressemblent pas, je passerais volontiers ma vie à aller voir (et vivre) ailleurs. Non pas par lassitude ou dégoût d´un port d´attache quel qu´il soit, mais parce que je suis ainsi bricolée.

Le, certes mauvais, mais le caractère quand même semble l´emporter sur l´origine familiale, voire l´éducation. Si je me compare, ch´tite cadette que je suis, à mes deux frangines, tout en ayant trempouillé les papattes dans le même terreau familial, il semblerait que j´aie poussé dans uns sens opposé.

L´une est s´est calquée sur le modèle familial, ne s´en est jamais vraiment descotchée à vrai dire, a bossé pour l´entreprise paternelle et, quitte à faire, l´a reprise (courageusement. Le genre de courage qui me fait complètement défaut).

L´autre a suivi son népousé en Australie pour en rentrer cinq ans plus tard (avec le même gars et 2,5 marmots dans les bagages). Pour tout dire elle n´attendait que ça (rentrer).

Moi ? N´y tenant plus (en mode sur-place), j´ai pris le large en solitaire peu après ma vingtième année. Or là, coincée entre la quarantième et la cinquantième, franchement je sais pas... Une chose est pourtant sûre, le bled où je suis née a autant d ´importance que mon premier PEL, c´est dire...

Là où je vis, non pardon... là où je suis (non pas où je serai ni où j´étais), c´est ce qui compte. Point.

Alors oui, vous avez raison, "suiviste" ou pas, c´est sûrement trop simple de caricaturer et de réduire un CV à une histoire de génétique. Il y a mille trucs qui entrent en compte, je sais pas moi... la nationalité de l´expatrié, celle du partenaire, celle du ou des mômes, l´héritage, les trous ou les surplus dans le compte en banque, le boulot, l´ouverture d´esprit, le courage (celui de choisir de rentrer, de rester ou de quitter un ailleurs pour un autre ailleurs)...

Ma Barbelurette est mi germaine-mi française, son père est cent (cinquante) pour cent allemand (mais attention... du nord ! à ne pas confondre avec les sudistes, qu´il tente de décoder depuis des années !!!), bibi est française (et pas que sur le passeport, y a pas que les tampons dans la vie !). Bref ! Y a pas gros métissage, mais disons que c´est assez tricoté (pour ne pas dire emberlificoté) pour que ce soit le bordel dès lors qu´il s´agit de prendre une seule décision "commune" !

Sinon. Quand je regarde mes voisins : lui est turc mais a grandi en Allemagne. Ce gars-là a épousé une Turque qui ne parle pas un mot de germain (et qui ne fait rien pour). Ils ont une jeunette à couettes qui jongle entre tous ces compromis (ou rigidités...) Ben, je dirais que dans leur micmac, eux savent davantage que moi ce qu´ils feront plus tard (comme vous pour votre beauf)... A savoir, dès que lui aura assez tafé à la chaîne chez BMW, ils se prendront un billet aller-simple (équivalent à un retour... faut suivre, hein !), direction les rives de la Mer Noire et basta !

J´en étais donc où de ma démonstration?

Ouais bon, autant dire que j´ai encore perdu une occasion de me taire.
Lundi 03 mai à 23h10
Signaler au modérateur
réaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
à apolyne
votre question m'interpelle, car j'ai la chance de partir loin de France, plusieurs fois par an et cela depuis des années, mais ... je reviens toujours avec grand plaisir dans mon petit coin de France, et pour rien au monde, je n'irais m'établir ailleurs définitivement !!

oui c'est bon d'aller voir "si l'herbe est plus verte ailleurs" suivant la formule consacrée, découvrir d'autres façons de vivre, de penser, de réagir à certains évènements, de palabrer avec l'Autre, bref de faire des découvertes en tous genres, MAIS le bonheur est là où sont ses amis, sa famille, ses racines quoi ..;

question d'indentité sûrement oui, alors larguer les amarrres YES, mais revenir chez soi, OUI, OUI, OUI !!
Lundi 03 mai à 10h58
Signaler au modérateur
réaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Un petit coup de destin?
Alors Apolyne, on pose des questions métaphysiques maintenant?
Et rien dans le petit Freud illustré?

Bon, n'ayez pas peur, je suis là!

… alors on marche à reculons pour retrouver le chemin qu'on n'a pas pris.
Mais c'était déjà suffisamment compliqué dans l'autre sens, alors à reculons, pensez Apolyne...
Du coup en général on finit par sauter à pieds joints dans la case " maman bobo ".

On part, on revient...
On part et ça déborde et surenchérit de partout, le rêve l'espoir et le désir conjugués, avec " l'autre " intact dans ce débordement, l'autre qui a tant de place, tant de place, tu parles!
… qui ne sait pas encore qu'il sera voué à l'attente inexorable du retour.
En attente donc, autiste sans devenir prêt pour tout l'amour du monde mais pas grand chose d'autre, au centre d'un jeu qui ne fait que déborder.
Un petit être très attachant...

Et c'est à celui-là qu'on demande de revenir en marche arrière!
Tu parles d'un créneau... (ben vi, ça déborde plus du coup)

Et pis là, le voile de la Maya se dissipe (nan je déconne)

Alors on dirait qu'il y a toujours un retour dans le départ et un départ dans le retour, les deux mouvement liés, complémentaires... pris dans un mouvement de balancier: on peut pas plus partir sans revenir que revenir sans partir.
Et puis après, on meurt.

Lolo – le bon sens près de chez vous
Jeudi 06 mai à 11h47
Signaler au modérateur
réaction précédente
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
à apolyne -'I'm a passenger'
Je suis revenue au pays pour raison familiale, et à peine rentrée au pays natal que je regrettais déjà, -un peu trop le sentiment de m'être enterrée ici!
Finalement au bout de 8 ans je constate que je me sens toujours aussi complètement étrangère "chez moi"... comme partout ailleurs!
Me suis toujours sentie de passage, où que je réside, et je n'ai jamais totalement déballé mes cartons; où que j'aille je sais que je n'y suis pas "pour rester", et au bout du compte
c'est de passage à l'étranger que je me sentirais le plus "at home"!
Mercredi 19 mai à 01h13
Signaler au modérateur