Maso ?
Pour t'avoir, je me suis saigné aux quatre veines,
Serré la ceinture et je t'ai ouvert mon coeur,
J'ai sué sang et eau, couru à perdre haleine,
Le tout avec mes tripes, sans compter mes heurts !
Mordu de beauté, je fus frappé par la tienne,
Pieds et poings liés, je t'ai fait mille serments,
J'ai battu ma coulpe pour que tu m'appartiennes,
Et me suis tiré l'oreille à chaque errement...
Ai-je bien fait ? Me suis-je mis le doigt dans l'oeil ?
Ca me clouerait sur place, à perdre le sommeil,
Non, je mettrais ma main au feu que ces écueils
M'ont permis de me pendre à ton cou sans pareil !
D'Amour aveuglé, à la raison je fus sourd,
Te chouchouter m'a coûter les yeux de la tête,
Un mot, mon sang bouillait, ne faisait qu'un tour,
J'ai même cousu ma bouche, pour toi, secrète...
Me couper en quatre pour te plier en deux,
Me briser le dos, la voix, toujours sur le coup,
J'étais prêt pour toi à m'arracher les cheveux,
A en perdre la tête, à me rompre le cou !
Depuis j'ai mal partout, je suis sur les rotules,
Je suis un bras cassé, je t'ai trop dans la peau,
Mais les vers du nez tirés, je l'avoue je t'adule,
Je t'aime en vérité, à devenir maso...
François Ville
Le 29/10/2007
Le manque
J'aimerais tant te serrer dans mes bras,
Mais non tu n'es plus là, partie trop tôt,
Je voudrais tant t'enlacer dans ces draps,
Plutôt que sentir ce froid dans mon dos.
Tu manques à mon appel et à ma peau,
Tu me manques trop et c'est sans appel,
Je ne veux plus me réveiller dingo,
Seul dans notre lit, du vide à la pelle.
Je tourne au tragique et je me révèle,
Ridicule et puéril dans ce combat,
Je vais te rejoindre où tu es ma belle,
Tout bêtement au petit dèj' en bas.
François Ville
Le 01 août 2005
Le départ
La mélancolie s'enchaîne à moi et sans gêne
Envahit mon ventre et ma pensée et mon sang,
Voilà ce que tous les dimanche je ressens
Au moment de te quitter pour une semaine.
Je fais semblant de vivre quand tu n'es pas là
Puisque je souffre du gouffre de ton absence,
De ce vide envahissant l'ignoble distance
Qui spolie mon corps de ton souffle délicat.
Regardant avec horreur l'horaire impudique
Je me plains avec toi du temps qui passe à l'as,
De cette heure souillée d'une peine salace
Pourrissant nos regards de lueurs fatidiques.
Comme si tu pouvais croire un tel canular
Je vais et mens en te disant que ce n'est rien,
Prenant l'air véhément d'un parfait comédien,
Mais nos baisers ont un goût d'imminent départ.
Pourtant je sais cette scission est passagère
Nos lèvres affamées sous peu se reconnaîtront,
Mais mon esprit fumeux affecte ma raison
Comme un fameux vampire aux succions délétères.
Je vois en toi imprimé le spleen ineffable
De l'immonde vie qui férocement inonde
Notre injuste séparation d'étranges ondes,
A la fois cruelles et toujours inexorables.
Voilà que le train arrive impassible et froid,
Expédiant au firmament ma sourde détresse,
Privé de toi je deviens homme sans noblesse
Un infirme amant que ton souvenir rudoie.
07/11/01 François Ville
Inattendu
L'inattendu se produit
Chariot de déséquilibre
Une routine s'enfuit
Et c'est le chaos qui vibre
Chacun croyant l'avenir
Idem au présent prison
Qui aurait pu voir fleurir
L'illégitime liaison
La communauté s'inquiète
On en cause on extrapole
On n'est pas dans son assiette
On a perdu la boussole
Jugements expéditifs
A priori bien ciblés
On imagine un fautif
Un bon coupable à cribler
On vise un bouc émissaire
Affinités partisanes
L'arbitraire abat et sert
Le mauvais esprit des ânes
Conseils aux protagonistes
Préservons l'ordre établi
Arrêtons ces hédonistes
A la morale affaiblie
Au centre de ces remous
Ils nagent dans le bonheur
Ignorant les yeux jaloux
Et les avis extérieurs.
18/01/03 François Ville
Garant de l'amour idéal !
Je suis pour toi tu me l'as dit,
Garant de l'amour idéal !
Rien ne fut dit d'aussi joli,
D'aussi gentil et de crucial.
A ces doux mots je fus surpris,
La veille au soir tu eus si mal,
Non pas de coups et pas de cris,
Mais ce fut tout aussi brutal...
Reproches ourdis lâchés glapis,
Suivis d'un silence infernal,
Ceci en fin d'après-midi,
Ceci jusqu'au lit conjugal...
Explications des incompris,
Paroles armées douleurs verbales,
Priorités redéfinies,
Moment tragique et lacrymal...
Comment un couple aussi épris,
Amour et harmonie totale,
Peut-il ainsi se trouver pris,
Dans un travers aussi banal ?
Quoi qu'il en soit larmes taries,
Par caresses et douceurs buccales,
Peu à peu tu me saisis,
Et puis nous fûmes un récital.
Au petit jour tu me souris,
Et prononça ce mot crucial,
Je suis pour toi tu me l'as dit,
Garant de l'amour idéal !
François Ville
Le 18 décembre 2004
Douceur
J'écris du petit nuage où tu m'as laissé
En état d'apesanteur et le coeur léger
Bienvenu en moi ce sentiment de bonheur
C'est l'hiver en janvier mais l'été dans mon coeur
Emu et surpris par la douceur naturelle
De ta peau parfumée, de tes lèvres sensuelles
Je me prends à rêver de tes gestes calins
De nos rires enlevés et tes regards félins
Réchauffée par toi mon âme atteint des sommets
Une ivresse amoureuse en mon corps se commet
A tes côtés je me sens bien tout simplement
Apaisé et heureux à t'aimer tendrement...
18/01/03 François Ville
Ca n'a pas marché.
Ca n'a pas marché et pourtant,
Quatre ans et demi ont passé;
Aujourd'hui, heure du bilan :
J'ai cet échec à endosser.
Je t'ai plue et tu m'as dragué,
Pour la soirée nouvel amant;
Moi j'ai voulu pouvoir coucher
Enfin connaître ce moment...
Vrai, ce ne fut pas émouvant,
Ivres et quelques peu défoncés,
Toujours est-il en attendant
Que notre couple a démarré !
Mais je ne t'ai jamais aimée,
Alors que toi si carrément;
Voilà pourquoi je suis resté :
Besoin d'amour comme un calmant...
Trop honteux de ce sentiment,
Je t'ai avoué la vérité,
Tu as pleuré quel déchirement,
Toi qui ne fut jamais aimée...
Ca viendra, ai-je souhaité...
Mais non toujours mes sentiments
Furent tendresse attentionnée,
Mais pas Amour, ou qu'un instant...
D'un commun accord cependant,
Nous avons tous deux persisté,
Toi espérant obstinément,
Et moi pour être accompagné.
Bon gré mal gré ça a collé,
Nous avons eu de beaux élans;
Nous aurions pu sans simagrées
Nous perdurer encor' longtemps !
Mais j'ai voulu, voeux obsédant,
Un autre sexe savourer;
Le faire avant d'être mourant
Sans chercher à m'énamourer !
Céline et Audrey j'ai tenté,
Céline a accepté le plan;
Un rendez-vous s'est comploté,
Et la magie fit le restant...
Heureux enfin, toi pas vraiment,
Souvent ça me fait déprimer;
Le pire est que tu me comprends,
Soumise à la fatalité.
Une page entière est tournée,
La nostalgie est là, me prend;
Un univers s'est écroulé,
Que je ressasse infiniment :
Ta famille au sang bouillonnant,
Notre musique et nos soirées,
Nos amis, nos concerts d'avant,
Tout cela est bien terminé.
27/08/03 François Ville
A Prendre ou à Lécher
Génie ingénu à genoux devant ton corps
J'attends en joie la magie de tes jeux hardcores
Un désir affleure encore ému et tout ténu
Baisser ta robe à fleurs que tu sois toute nue
Mouvant en m'émouvant tes formes hallucinantes
Tu t'étends et m'attends docile et lancinante
Une oeillade m'indique "A prendre ou à lécher"
J'avoue ignorer où mon penchant va nicher
Avant que de baser pour de bon ma tactique
Sur ta bouche entre-ouverte un baiser je pratique
Je coulisse alors tout au long de ton cou lice
Affairer à flairer là où mon souffle glisse
En amont de nos actes souvent tu avales
Et la salive et ma douce langue en cavale
Aujourd'hui tu saisis le mâle à la racine
Un joli flot de fractales en moi se dessine
Corsage ôté de ton corps sage et parfumé
Prise d'outrage assez aisée à assumer
Nos doigts divergent ou convergent sans préavis
Tu me soumets aux hauts sommets de tes envies
Belle et chaude sangsue suant sang et eau
En amante aimante tu t'aimantes à ma peau
Ongles acérés dos lacéré membres serrés
Un orgasme infini s'est en toi inséré
Elle est loin la novice et nocive pucelle
Tu n'es vraiment plus celle aux vertus jouvencelles
Moi éphèbe jeune et faible longtemps je fus
Et me voilà dans l'instant félin à l'affût
Qu'en serait-il si nous n'étions pas si amants
Exciper tous nos vices fut fait patiemment
De caresses erratiques en érotiques messes
Un chemin initiatique emplit de promesses
Dur de courir deux lèvres à la fois et pourtant
Brusque je m'embusque en ces endroits excitants
Des cris libres s'échappent de ta bouche en coeur
Equilibre instable entre plaisir et douleur
Amante religieuse au pervers appétit
Je te suis offrande et concupiscente hostie
Onctueux moment à inscrire au carnet de rut
Tu supplies entre deux cris que je sois plus brute
Comme si ma vie en débandait j'obtempère
Aiguillé en cela par ton fessier expert
Lové contre moi tu ne l'auras pas volé
Encore un coup adroit et tu vas décoller
Entêté à tâter tes entêtants tétons
Mes yeux ne te voient pas relever le menton
Un râle s'échappe du tréfonds de ta gorge
J'entends ton coeur frappe comme un fer à la forge
Aguichée au guichet des positions bâtardes
Fêtarde tu jouis au lit de nos fêtes hard
Inventive il est souvent dur de t'acculer
Aux banales postures aux délires éculés
Féminine et ce n'est pas un fait minime
Une photo de croupe en mon esprit s'anime
Ebahi et bien oui par cette fulgurance
Je crois que tu m'amènes à un état de transe
L'humidité en ta chair me va comme un gant
L'humilité a quitté nos regards brigands
Il est temps de parvenir à un consensus
De mettre un terme à ce lubrifiant processus
Point d'exquise excuse entre tes parois j'explose
En sus sur tes roses joues quelques larmes éclosent
Comme un raz de marée une attaque un assaut
Une vague d'extase inonde mes vaisseaux
Tu mets tes hauts tes bas météo de l'ébat
Je sais que tu as bien apprécié le combat
Tu m'aimes assez pour me masser sans trop gémir
Je prends mon panard peinard avant de dormir...
01/11/02 François Ville
A coeurs perdus
" Qu'a t'elle de plus que moi ? " Me dit-elle,
" Mon coeur. " Répondis-je.
François Ville
Le 01 août 2005
Tout ce qui est beau me rapproche de toi
Tout ce qui est beau me rapproche de toi,
Surtout les jolies filles il est vrai ma foi
Aucune n'a ce plus, ce je ne sais quoi
Ce qui nous rend si amoureux, toi et moi,
Tout ce qui est beau me rapproche de toi.
François Ville
Le 01 août 2005
Quarante ans de vie comme une...
Avant tu étais belle,
Avant tu étais celle,
Que j'aimais admirer,
Que j'aimais respirer,
Avant tu étais douce,
Avant j'avais la frousse,
De te perdre à jamais,
Ô oui ! toi que j'aimais,
Avant tu étais drôle,
Avant le premier rôle,
T'était prédestiné,
A ta joie dessiné,
Avant tu étais forte,
Avant beauté accorte,
Ton corps nu m'accueillait,
Ton coeur cru me cueillait,
Avant tu étais fraîche,
Avant souvent de mèche,
Avec Amour, Amitié,
Tu m'aimais tout entier,
Avant tu étais fine,
Avant ta jolie mine,
Eclairait, réchauffait,
Me poussait aux hauts faits,
Avant ça fait longtemps,
A peu près quarante ans,
Quarante années rangées...
Et bien... Rien n'a changé !
Le 29/10/2004
François Ville
Puce
Le désir de sexe primer,
Puce, est certes comme un virus,
Une envie d'homo erectus,
Un moyen de communiquer,
Mais de là, diantre, à avouer
Tous mes fantasmes quels qu'ils fussent,
Puce, il eut fallut que tu susses,
Au moins ne pas tant me secouer !
En couple il vaut mieux s'expliquer,
A bâton rompu, en chorus,
Pourtant je ne suis pas prêt, Puce,
A déflorer tous mes secrets.
Demeurer coi peut s'excuser,
Chacun ses coutumes et ses us ;
Causer est un long processus,
Puce, pour qui est inhibé...
De plus langue en bouche tournée,
Puce, est un gage anti-lapsus,
Alors allons au consensus,
Et discutons sans nous presser.
Nous aurions dû consommer, mais,
Contre seau d'eau miser Pétrus,
Puce, on la joue roulette russe...
Un coup est si vite tiré...
Non ! Je n'ai pas peur de coucher !
Je suis pudique et non minus !
Que veux-tu, Puce, un infarctus !
Cesse alors de me provoquer !
Le casus belli déclaré,
Je me raidis en un rictus,
Puce, et alors là je dis : sus
A autant de vulgarité !
Tu sais que plaisir est pêché,
Ne mélangeons pas nos rhésus ;
Puce, avons nous l'air de Bacchus,
Et Vénus, au même banquet ?
" Enfer offert aux débauchés !",
" Souffrance à hauts degrés celsius !" ;
N'as-tu pas lu ces prospectus,
Puce, où tout ceci est conté ?
D'amour je veux nous sustenter,
Et nous sentir un peu Crésus,
Etre abstinent est mon astuce,
Puce, afin de le susciter...
... Soixante ans pour s'exécuter,
Allez, j'admets, c'est un malus...
Promis, Puce, avant l'angélus,
Nous nous serons dépucelés...
... Puce, quel pied de l'avoir fait !
Et sur le lit et sur l'humus,
Et te souviens-tu dans ce bus !?
Que n'as-tu plus tôt insisté ! ! !
Le 06/12/2003,
François Ville
Objet de haine et de désir
Un corps sculpté pour la petite mort
On prétend que c'est une nymphomane
Un test amant très doué dans l'effort
Les uns la veulent les autres la damnent
Les hommes rendus fous par sa présence
Rêvent d'être embrassés et embrasés
Ses jolis tailleurs excitent leurs sens
Mais c'est ailleurs qu'ils voudraient regarder
Le gentil mari en oubli sa femme
Il s'affame devant tant de promesses
En route pour le rut vite il s'enflamme
Et son désir n'est pas de la tendresse
Face à sa chute de reins hypnotique
Tout effort de volonté ne vaut rien
Et c'est à coups de braguette magique
Qu'il voudrait devenir son magicien
Les pires versions de sa perversion
Sont fantasmées et passées à la loupe
Et pour toucher du doigt sa perfection
Les mâles accepteraient un prix de croupe
Dénigrant sa nature si sexuelle
De nombreuses jalouses la haïssent
"Occupez-vous de vos unions"dit-elle
En réplique à ces gens qui la salissent
Il est vrai qu'elle aime faire l'amour
Faire la lascive et non la lessive
Mais être aimée et chérie en retour
Voilà ce dont tous les hommes la privent
Tous lui ont succombé et nul sérum
Mais nul n'a su combler son coeur à prendre
Elle ne cherche pourtant qu'un seul homme
Qui saura l'apaiser et être tendre
26/02/02 François Ville
Mourir tous deux...
Peut-il arriver mieux
Que de mourir tous deux,
Même instant même lieux,
Même Amour, même Feu ?
Pour ainsi se soustraire
Au spectacle " Agonie ",
L'accident, le cancer,
Ce qui rompt l'harmonie ;
Avoir mal, être indigne
Et blesser sa moitié,
Par des mots, par des signes,
Un mental atrophié ;
Pour ne pas s'amoindrir
Et périr en retard,
Ne pas seul ressentir,
Le vide au puissant dard ;
Pleurer, porter le deuil
Comme on porte un chandail,
Prier que la Mort veuille
Agrandir son sérail ;
Pour ne pas toujours voir
L'autre à chaque silhouette,
En fugitifs espoirs,
En fantômes qui fouettent !
Peut-il arriver mieux
Que de mourir tous deux,
Même instant même lieux,
Même Amour, même Feu ?
17/11/2004
François Ville
Mon Ange
Le Septième ciel est enfin localisé
Au sixième étage au coin de la rue Blondel
Un Ange amoureux en ce lieu étend ces ailes
Il est beau simplement et comme électrisé.
De son corps féminin pulse un peu de chaleur
Une odeur de bien-être à m'enivrer sans fin
Une invitation à me blottir aux confins
De ses bras de satin aux parfums enjôleurs
Et quand ses doigts de Bébé exaltent ma peau
Des bulles de plaisir apparaissent en surface
Avant que de caracoler sur ma carcasse
Et d'éclater enfin au fond de mon cerveau.
Cet Ange a un pêché-mignon la gourmandise
Un ourson de guimauve et son cœur est réjoui
Un court instant de bonheur qui toujours m'éblouit
Et la Vie à son tour est une friandise.
Il est gardien du lieu mais souvent en voyage
Appelé pour le boulot et sous divers cieux,
Il me laisse alors les clés que je prends gracieux
Le plaisir dans l'attente à guetter son sillage.
Humour moqueur et taquin, humeur au beau fixe
Il est doux et il est bon mais il sait être dur
Il est comme un rayon de bienveillance pure
Esprit droit cœur coquin concentrés en un mix.
Cet Ange a une voix de dessin animé
Comme un bonbon rose au goût acide et fondant
Et son rire est un présent un don abondant
Tellement qu'à ce son je me sens ranimé.
Terre à terre en dépit de son céleste emploi
Conscient de nos enjeux depuis sa vue plongeante
Il se nourrit curieux en lectures exigeantes
Attentif aux hommes à la nature et ses lois.
Amour intimement ressenti dans mes fibres
A ses côtés je me range et, lave en fusion
C'est un envol étrange osmose et communion,
Cet Ange est Mon Ange et c'est pour lui que je vibre .
18/05/03 François Ville pour Céline.
Suggestive
Tu te lèves, tu te loves, ma louve,
Ta salive soulève ma solive,
Ta bave me brave, lave et me couve,
La langue en live sur mes deux olives
J'arrive à tes rivages, comme en rêve,
Je prends les bons virages dans l'alcôve,
J'échoue telle une épave sur ta grève,
Mes graves groovent dans ma gorge fauve
De mon bel amour tu cherches des preuves,
Là tu en trouves, où ma chair se déprave,
Tes doigts détectives approuvent et s'émeuvent,
Ta voix s'active et monte d'une octave
Je me sauve avant que tu ne m'achèves,
Que je ne m'entraves où ton corps s'entrouvre,
Mes pensées ne savent arrêter la sève,
Je joue des gencives et fuis par les douves
Las ! tu me crèves et me prends le mont chauve,
Glaive à rude épreuve, à la cave il cuve,
Se meuvent tes courbes et ta fève mauve,
En brèves olfactives, en fleuves d'effluves
Baroud d'honneur, je saisis tes ogives,
Me rive à ta vulve comme une valve,
Veuve ! Ma petite mort est trop vive,
Mes jets pleuvent, se dissolvent en dix salves
Aussitôt ta bouche innove et se gave,
Offensive au rythme de rave,
Tes lèvres boivent ma fusion de lave,
Missive suave, avant-goût d'une trêve ?
François Ville
Le 01 novembre 2006
Messes basses
Pas de messe basse
Quand nos masses baisent
La braise se brasse
Sous nos bases obèses
Pas de stress du strass
Des glaces à la fraise
De la glaise grasse
Occases pour seize
Pas de cesse ou sas
La chasse est balèze
Se taisent et se tassent
Les phrases qui pèsent
Pas de laisse lasse
Des traces par treize
Du pez de la classe
En phase au diocèse
Pas de fesse à face
Nos places nous plaisent
Au trapèze passent
Emphases et ascèses
Pataquès impasse !
Casse le mélèze !
Malaise et mélasse...
...Case parenthèse...
François Ville
Le 08 février 2006
Deux
Tu es ma drogue,
Mon héroïne,
Je suis ton coq,
Ma coquine,
Je suis ton or,
Tu es mon art,
Je suis ton fort,
Tu es mon phare,
Je suis ton homme,
Tu es mon âme,
Je suis tout comme
Toqué de came,
Je suis ton big,
Tu es mon bang,
Je suis ton cygne,
Tu es ma langue,
Je suis ton dur,
Tu es mon dard,
Je suis ta bure
Toi ma barbare,
Tu es ma pure,
Tu es ma part,
Je suis ta cure
Et tes écarts,
Je suis ton mâle,
Tu es ma mule,
Je suis ton pale,
Et ta crapule,
Tu es ma flamme,
Je suis ta flemme,
Toi quand tu crames,
Je suis ta crème,
Tu es ma dîme,
Tu es ma dame,
Je suis ta lime,
Tu es ma lame,
Tu es ma bulle,
Je suis maboule,
Tu es ma belle,
Tu es ma poule,
Tu es mon clip,
Je suis ton clap,
Tu es ma lippe,
Toi que je lape,
Je suis ton type,
Tu es mon top,
Tu es ma pipe,
Je suis ton pope,
Tu es ma lyre,
Je suis ton leurre,
Toi mon délire
Anti-douleur,
Je suis ta pute,
Tu es ma pâte,
Je suis ta pulpe,
Quand tu me palpes,
Je suis ton jeu,
Tu es magie,
Je suis ton pieu,
Tu es mon puit,
Tu es ma muse,
Je suis ta mise,
Je suis Mabuse,
Tu es ma bise,
Je suis ta pile,
Tu es mon pôle,
Je suis ton pull,
Sur tes épaules,
Je suis ton pair,
Tu es masseur,
Tu es mammaire,
Je suis ta sueur,
Je suis ton lit,
Tu es mon la,
Ton hallali,
Toi mon lilas,
Je suis ta fête,
Tu es ma faute,
Je suis ta quête,
Tu es ma côte
Je suis ton bord,
Tu es mon bar,
Tu es ma mort
Et tu te marres.
François Ville Le 04 juin 2007
Couche
Je te couche,
Tu me touches,
A ta bouche un sourire,
Sur la couche,
Je te bouche,
Sur la touche le pire
Escarmouche,
En babouches,
Ebat louche et délire
Je te douche,
Peu farouche,
Tu m'accouches un plaisir,
Sans cartouche,
Ma nitouche,
Scaramouche à maudire
Prends la mouche,
Ma manouche,
Je suis souche à dormir
François Ville
Le 08 février 2007
Carine et Julien
Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, le 30 juin,
Arrière petite-fille Deschamps,
Demoiselle Ville, Dame Lagrange,
Gentille, urbaine, pour elle ce chant,
Compagne en campagne, elle est son ange,
Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, hier, demain,
Et lui garçon d'honneur, il se marie,
Athlétique, guerrier, joueur et sage,
Bague au doigt et blague aux lèvres, il sourit,
La joie est bien là dans le paysage,
Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, aujourd'hui joints,
Bonheur d'être deux, de trouver l'amour,
Ils s'engagent heureux, quels beaux époux,
Mari et femme, couple pour toujours,
Ils clament leur flamme, avec des yeux doux,
Carine et Julien, Carine et Julien,
Carine et Julien, Carine et Julien,
Et nous chanceux, célébrons leur union,
Famille, copains, à la noce conviés,
Profitons de cette fête et chantons,
Pour nos Pharaons, vive les mariés !!!
François Ville
Le 04 juin 2007
Bûchers doubles
Dîner aux bougies, piments inédits
Chauffée à blanc tu deviens pyromane
Tu m'embrases, ma bouche t'incendie
Nous voilà cuits, flamboyante gitane
Tu m'allumes, je brûle de désir,
La balle est dans mon camp, un camp décent
Tout feu tout femme, ton corps veut gésir
Sur des charbons ardents, incandescents
A ce degré la passion est virus
Et aucun pare-feu ne peut l'éteindre
Pas de torchon à brûler, de hiatus,
On fait parler la poudre pour s'étreindre
Pleins feux sur le frottement de nos êtres
Nous voici devenus de purs silex
La pyrotechnie couve, prête à naître
A ne mirer qu'à travers du pyrex
De mèche pour l'imminente explosion,
En pompier, bon pied bon oeil je me lance
D'incendies en brasiers, c'est la fusion,
La fièvre agit dans l'empire d'essence
Au feu nourri de brandons de tendresse
Notre union ne peut être ignifugée
Assoiffés comme en pleine sécheresse
Nous ne pouvons nous calorifuger
Je mets les bûchers doubles, tu t'enflammes,
Feu de foret, combustion spontanée,
En ce bel enfer, rouge est l'oriflamme,
Tes yeux étincellent, je suis damné
Attisons le tison dans la fournaise,
Brûlons la chandelle par les deux bouts,
Allons cheminer sur la chaude braise,
Faisons feu de tout bois, fi des tabous
Femme au foyer, homme au charbon, bataille
Coule la cire, le temps s'asphyxie,
L'ébat dure et n'a rien d'un feu de paille
Au lit je ne suis point sire concis
Ma peau en lambeaux à feu et à sang
Ta gorge en feu à force de hurler,
Amour consommé, consumé, tout-puissant
Politique de la terre brûlée
Imbriqués ainsi dans cette chaleur,
Pas besoin d'un briquet, d'une allumette,
Marqués au fer rouge nous sentons l'heure
Du coup de feu, départ de la comète
C'est bien connu, pas de fumée sans feu
Nos sens flambent et montent en température
Torches humaines, feu follets sulfureux
L'huile est sur le feu, flambeaux et friture
Feu à volonté, l'âtre se dilate,
Odeur de souffre, sueur, maléfice
Je fonds, cramoisi, roussi, écarlate
J'éclate en geyser, en feu d'artifice
Flambant phoenix je renais de mes cendres
Car ton envie est un buisson ardent
Mon sang bout à nouveau, viens en reprendre
Notre mercure est toujours ascendant
François Ville
Le 28 février 2007
Amour psychédélique
Je regarde les effluves de ton plaisir
Dans un délire parfumé d'excitation,
Vision olfactive telle une incitation,
Une citation de l'ire intime des lyres.
Je touche du doigt la charnelle mélodie,
Le bruit de ton désir, ébauche de débauche,
De droite à gauche les sons palpés se chevauchent,
Émis et gémis dans une lente élégie.
Je goûte les couleurs diaprées de tes penchants
En étalon au talent étalé en long,
La faim au ventre et l'estomac dans les talons,
Je déguste ton rubicond bonheur latent.
J'écoute les saveurs de ton corps de femme,
Symphonie sucrée salée, sacrée en secret,
Et à trop entendre l'ineffable fumet,
Je te prie et sollicite un supplément, Dame!
Je hume en possédé ta douceur veloutée,
La fermeté de ta peau cédée à mon flaire,
Le satiné des bas racés que tu libères,
Et le chaud de tes jambes ainsi débarrassées.
Les cinq sens en fusion dans un fou artistique,
A nous deux, vice-champions et champions du vice,
Deux avocats de la défonce entrés en lice,
Cinq sens pour te faire l'amour psychédélique...
29/05/01
Ravie au lit
Ravis au lit, tu es à quatre pattes
A pratiquer l'art coquin en experte,
Jolie acrobate, tu cours à ta perte
En ma compagnie si peu délicate.
Parfois je fais bande à part, solitaire,
Mais avec toi, nue sur la couverture,
Je suis dans la chaleureuse ouverture,
Tel bébé dans le ventre de sa mère.
J'arpente en fin connaisseur tes charpentes,
Charmant oiseau de bonheur au corps beau;
Sur mon nid d'amour où glisse ta peau,
Tes lèvres forment une moue impatiente.
Afin d'élever nos ébats au top,
Laisse tout débat et consensuel,
Aux cons qui prétendument sensuels,
Feraient en nous voyant une syncope.
Trop au lit à en perdre la raison,
Nous polissons nos fantasmes fiévreux,
Par d'impolis sons et jeux licencieux,
Des actes stupéfiants et polissons.
O que c'est bon d'être en toi, détends-toi,
Et laisse-moi aller au fonds des choses,
Laisse-moi râler que tu es virtuose,
Dans l'art de m'aimer à l'oeil et au doigt.
King size t'honore, tu griffes et mords;
Dans l'effort ultime je fais minet,
Mon corps efféminé n'a pas d'effet miné,
C'est l'explosion et la petite-mort...
Ah si le Saint-Siège pouvait nous voir,
Il en tomberait, choqué par le vice;
D'ailleurs je t'avouerais qu'entre tes cuisses,
Je suis au Paradis blasphématoire...
01/02/01
La paix dans ma détresse
Comment supportes-tu
Mes humeurs si changeantes
Mon mal-être aigu
Qui trop souvent me hante
L'image que je donne
Est parfois déplorable
Mais toujours tu pardonnes
D'un sourire adorable
Tu sais toutes mes douleurs
Peurs qui minent mon âme
Laminant sans douceur
L'intérieur de mon crâne
Tu m'acceptes tel quel
Et malgré mes faiblesses
Tu es toujours ma belle
La paix dans ma détresse
Je suis reconnaissant
De l'écoute attentive
Dans mes pires moments
Tu es compréhensive
Ton amour pur me porte
Dans des contrées étranges
Où se mêlent en cohortes
Les passions dans l'échange
Bien-sûr tout n'est pas rose
Nous connaissons des bas
Mais notre force explose
Dans ces périodes là
Notre lien délicieux
Se prive d'anathème
Et je fais de mon mieux
Pour te dire je t'aime.
23/02/00
Mon amante
Déprime épouse de mon âme
Pour le pire toujours pour le pire
Vous êtes le mal qui se pâme
M'envahissant sans prévenir
Déprime joueuse et amoureuse
Vous et moi ne formons plus qu'un
Je sais vous rendre si heureuse
Vous ma vie mon sang mon destin
Déprime jalouse et possessive
Vous ne souffrez point de rivale
Ainsi de manière très vive
Vous déchirez mon idéal
Déprime amante que je hais
Vous m'aimez avec tant de force
Je suis convaincu que jamais
Vous n'accepterez le divorce
04/02/99
Septième ciel
Elle dit que je suis son Ange
Quand dans le lit on se mélange
Ange déchu mais point déçu
Je lui glisse un je t'aime ému
L'acte d'Amour accompli
Elle ferme les yeux et sourit
Le dos cambré tête levée
Pleine de sérénité
Elle se penche alors sur moi
Murmurant des choses tout bas
Embrassant mon cou tendrement
De mille baisers flambants
L'instant se prolonge harmonieux
Echange de mots délicieux
Ma beauté se lève et s'étire
Dans un long soupir de plaisir
Dans le silence je la couche
Parcours ses formes de ma bouche
Sa peau tendue est frémissante
Sous mes caresses incessantes
De douces sensations tactiles
Envahissent nos corps habiles
Notre désir de plaire mutuel
Nous propulse au septième ciel
21/07/99
Luxure
Une valse étrange gracieuse et barbare
Tu danses hypnotique dans tes yeux le noir
En découvrant tes courbes tu m'enchantes
Je suis troublé par tes gestuelles lentes
Tu t'approches me frôles lascivement
Et t'esquives en un léger mouvement
Je hume ton parfum est une brûlure
Je ferme les yeux envie de luxure
Je les ouvre à nouveau tu me regardes
Alors dans la folie je me hasarde
Dans l'alcôve le silence reprend ses droits
Féline tu t'allonges sur les draps
Cette nuit fut une nuit de légende
Si longue et si courte j'en redemande
Le Diable était présent dans le feu du désir
Et toi mon Ange tu étais là pour l'assouvir
07/01/99
Morphée appelle les amoureux
Sombre beauté merveilleuse
En ton antre je rentre pénètre
Ta magie est silencieuse
Mais je la sens de tout mon être
La chaleur du feu m'envoûte
M'ensorcelle à chaque flamme
Mais moins que tes yeux sans doute
Aux reflets noirs de ton âme
Dehors les gargouilles sourient
La brume opaque se soulève
Douce respiration de l'oubli
La nuit ne sera pas brève
Et nos corps font connaissance
Dans une langue ancestrale
Vices maléfiques et souffrance
La fièvre sur un piédestal
Le temps s'arrête éternel
Tu me dévores je succombe
Aux griffes et aux crocs cruels
Un loup hurle et poursuit sa ronde
Dés lors les désirs s'assouvissent
Sur la fourrure d'une bête féroce
Tu cries et m'offres tes délices
Charnels mystiques et véloces
Mais bientôt le feu s'éteint
Le jour se lève majestueux
De nos ébats c'est la fin
Morphée appelle les amoureux
10/11/98
Christelle
Quelqu'un de génial une fille
Qui souvent m'émoustille
Par ses sourires et ses regards
Comme des étoiles dans le noir
Des rires comme autant de soleils
En elle tout est merveille
A son charme sensuel
La vie paraît plus belle
Avec elle je suis dans un rêve
Quand je rêve je suis avec elle
C'est la brume qui se lève
La chaleur après le gel
Surtout ce que je préfère
C'est son petit grain de folie
C'est un peu de lumière
Dans ma sombre nuit
Plus que quiconque elle mérite
A la bonne heure le bonheur
Que jamais il ne la quitte
Sera mon souhait majeur
09/12/97
Amitié
Elle a cassé mon amitié
En me demandant de l'aimer
Elle a brisé mon affection
Malgré ses yeux plein d'émotions
Quelque chose en moi se brisa
Lorsque je compris qu'elle m'aimait
J'ai cru que ça n'arriverait pas
Mais le mal était déjà fait
Le pire est que je lui en veux
Ma conscience brûlée par ce feu
Son Amour me rend mal à l'aise
Et dans mon ventre brûle une braise
J'ai su refuser sa tendresse
Je sais qu'aujourd'hui elle a mal
Elle a dans son coeur la détresse
Elle est comme une fleur sans pétale
Quand je la vois mon coeur se serre
Elle ne pourra jamais me plaire
Sa joie me manquera peut-être
Tu sais la vie est imparfaite
Je ne peux répondre à sa flamme
Elle était ma meilleure amie
Je fuis à l'appel de son âme
Malgré une tristesse infinie
Mon équilibre mental se fêle
Je pleure de tout mon être frêle
Je perds une amie dans l'histoire
Je n'oublierai pas son regard
28/04/97
Pardonnons
Spectre acteur d'une existence fantomatique
Poule mouillée aux yeux d'ors-et-déjà en larmes
Le cri mâle étranglé dans l'oeuf noie le vacarme
De mes ténébreuses pensées amphigouriques
Tes clopes auraient eu le goût de notre rupture
Nicotine bonheur au dédain du bon air
L'amour et la sollicitude débonnaire
Cicatriseront-ils ton maelström obscur?
Timorés sujets de nos sentiments de feu
Nous avons aveugles élevé nos voeux au fiel
Apres mésententes au fil d'un temps sensoriel
Acrimonie délétère quel triste aveu
L'atrabilaire que je suis le doit au stupre
A ta silhouette modelée dans le désir
A la bien folle appétence qu'elle m'inspire
Comme d'autres le sont par le jeu ou le lucre
Je suis à ton regard devenu le satrape
Le dur tyran hiératique de tes conduites
La source d'une lourde pression introduite
Dans ton bien-être cacochyme que je sape
Mon oukase en forme tragique de chantage
Irréméssible expression de ma turpitude
Fut l'origine introductive le prélude
D'esclandres désespérées de tes dérapages
Concupiscence est le doux nom de mon démon
Piteuse avanie que je récuse et fustige
Puisque sa mine libidineuse t'afflige
Et cause la déliquescence de ma raison
Pardonnons l'ire et nos véniels défauts d'ego
Que l'inanité de nos scènes mortifiantes
Par un autodafé deviennent évanescentes
Notre amour ne peut être apocryphe et falot
10/12/00
Date limite
Périmé au bout de deux mois
Je dépasse la date limite
Denrée périssable je crois
Que c'est pour ça qu'elles me quittent
Certains se conservent mieux
Alors que d'autres pas encore
N'est pas Don Juan qui veut
Il faut le don et des efforts
Catégorie autres déchets
La consommation de masse
Fais de moi ce qu'il te plaît
Tu veux tu m'as tu t'lasses
Pourtant je suis sans colorant
Et sans conservateur
Naturel à 100%
Et très bon pour le coeur
Même livré à domicile
Elles me jettent sans autre procès
Consommatrices difficiles
Je suis trop mûr ou pas assez
12/08/97
Bacchanales
Délires de victuailles
Nourritures célestes
Orgies dans la ripaille
Appétits gargantuesques
Faim de bouffe érotique
Bouffer de l'âme en table
Des festins oniriques
Pour des fins lamentables
Festifs protagonistes
Désirs de décadence
Spectacles hédonistes
De luxe et d'élégance
La musique est baroque
Hommes et femmes s'échangent
Les corps nus s'entrechoquent
Et vivent dans la fange
Délices aphrodisiaques
Vins et alcools abondent
Dyonisos à l'attaque
Cent plaisirs les inondent
Fruits liquides d'amour
Pour les bouches gourmandes
Que du sexe en retour
Partagé en offrande
Rires et chants s'entremêlent
Bacchanales brûlantes
Les flammes des chandelles
Sont douces et languissantes
L'esprit est animal
La vertu se débauche
L'artiste dans le mal
C'est la mort qui vous fauche
29/03/0
Drogue dure
Infernal chacun de nous est drogué,
Prisonnier mental d'un désir vital:
Combler un degré du vide abyssal
Qui s'installe sans la moindre pitié.
La pire drogue a le doux nom d'amour,
Elle assure sans commune mesure,
Sans détour elle bouffe à toute allure
La raison pure de ceux qui sont pour.
Au plus jeune âge naît la dépendance,
La carence s'étire en noir nuage,
Monstre hideux au visage de naufrage
Sur un rivage de désespérance.
Nul besoin d'y goûter pour être accroc,
Ardemment voulu, l'amour à l'insu
Dans le cerveau s'insinue comme un flux,
Un reflux jaillissant à fleur de peau.
L'amour ne tue jamais par overdose
Mais le manque étincelant nous déchire,
Cause la douleur impossible à fuir,
Et il n'est d'élixir qu'à l'eau de prose.
Cupidon du ciel décoche ses flèches,
Seringues fraîches, fixs aux effets flashs,
L'émotion palpite le coeur se lâche,
Lèche et s'attache au poison sur la brèche.
Quand dans ses bras belle Vénus nous berce,
Que la substance amour hante les sens,
Déverse de l'ivresse en délivrance,
La jouissance des frissons nous transperce.
La passion nous drague dur, quelle crack!
Le bon sens bivouaque quand l'amour pique,
Jamais l'être ne se désintoxique
Et l'esprit pratique en devient patraque...
26/10/00
Tu t'en fous
Si seulement j'avais pu squatter ton coeur
Vivre dans tes pensées habiter tes rêves
Ressentir tous tes désirs tes douleurs
Devenir le sang dans tes veines ta sève
Alors j'aurais pu te comprendre peut-être
Pour te satisfaire quotidiennement
Mais tu n'as jamais rien laissé paraître
Des secrets voilés de tes sentiments
Tu m'as trahis plusieurs fois je l'ai su
Le chagrin est le poison de mes soirs
J'ai tellement eu mal tellement déçu
Que j'aurai préféré ne rien savoir
Personne ne m'a blessé autant que toi
De la peine veine à la torture mentale
Pourtant je n't'aime pas pour du beurre crois-moi
Mais non tu t'en fous cela t'est égal
14/01/98
Je retiendrai
Quand les je t'aime ne seront que des mots
A nos lèvres scellées de monotonie Je retiendrai le parfum de ta peau
Comme une fleur appelée mélancolie
Quand nos regards ne refléteront plus
Que le mépris ou pire l'indifférence
Je retiendrai toutes ces joies inconnues
Délicieuses éphémères en ces nuits blanches
Quand nos caresses ne seront que passé
A nos corps meurtris du manque de douceur
Je retiendrai chacun de nos baisers
Comme la plus enivrante des fortes liqueurs
Quand nos âmes seront de nouveau distinctes
Loin de nous les mélopées lancinantes
Je retiendrai la mélodie succincte
Musique du bonheur céleste mais absente
Quand nos coeurs ne battront plus en mesure
Que tu auras compris qu'il faut me haïr
Je retiendrai l'essentiel les fioritures
Tout de nous et le plus beau de tes sourires...
25/12/97
Mon Nounours
C'est quand même pas un mal
D'aimer une femelle
D'un amour animal Et éternel
Je l'aime comme un bébé aime sa mère
Amour sans faille Amour sincère
Je souhaiterais toujours plus lui plaire
Découvrir son âme et ses mystères
Pour moi elle est comme le nounours
Qui protégeait mes nuits d'enfant
Elle est ma drogue mon remède ma source
Le rythme la mélodie de mon temps
La liberté pour le prisonnier condamné à mort innocent
Le dernier souffle avant un baiser
La première fleur quand vient le printemps
Je l'aime comme un parfum enivrant
Pourtant je dois rester lucide je sais
Que le Bonheur ne dure qu'un temps
Avant les remords et les regrets
14/08/97
Un dimanche en hiver
Notre relation amoureuse éteinte
Juste quelques semaines de notre vie
N'était-ce que de l'amour sans étreinte
Tentative éphémère juste une envie
Je ne sais pas et surtout que m'importe
Aujourd'hui la musique nous unit
Les notes magiques nous réconfortent
Et l'amitié naît dans la mélodie
Ce que nous vivons est intemporel
Dans le sens positif de l'infini
Puisque nous sommes liés dans l'éternel
Et qu'un souvenir n'est jamais proscrit
Ces quelques lignes sont bien-sûr pour toi
Mais c'est le hasard que je remercie
Il a engendré l'union de nos voix
Par un dimanche en hiver morne et gris
21/12/98
La citée des Anges
Tu sais je me suis blessé aujourd'hui je pleurs et je perds mon sang
Je voulais rester avec toi toute ma vie j'ai gravé nos noms dans un arbre
géant
Tu étais mon destin ma vitalité alors je souffre et je mourrai pour toi
J'ai ouvert mes veines avec un couteau aiguisé car je t'aime à la folie tu
vois
Je pense à toi maintenant je suis triste tu n'es pas là
J'aurai aimé te revoir pourtant avant de partir pour l'au-delà
Je veux juste que tu me fasses une seule promesse pardonne-toi mais ne
m'oublie jamais
J'espère aller au paradis en vitesse car mon existence fut trop laide tu
sais
Toutes les larmes de mon coeur se noient dans mon sang le suicide était ma
seule alternative
Je pense avoir fait ce que j'ai pu pourtant tu ne m'aimes plus alors je ne
peux pas vivre
Ressentiras-tu la même chose je ne crois pas et je ne le désire pas
Ma vie fut une rébellion sans cause alors ma fin est évidente sans choix
Qu'on m'accueille dans la citée des Anges qu'on m'accueille au paradis
Qu'on m'accueille dans la citée des anges pour que je sois plus heureux
qu'ici
Ô maman ne pleure pas parce que je meurs ô ma chérie ne fonds pas en larmes
s'il te plaît
Je vous aime de tout mon coeur mais je ne mérite pas votre pitié
A présent je sens ma vie s'évaporer très vite mon coeur cesse de battre j'ai
très mal
Chérie je t'aime mais je te quitte c'est pas ta faute mais la mienne s'il
faut que je m'en aille
09/11/95
Victor 3
Promis pas de compromis avec ma promise Telle était ma promesse telle était
ma devise
12/05/94
Désespoir
Je ne veux plus tenter de plaire
Pour qui pour quoi à quoi ça sert?
18/11/94
Femme virtuelle
J'ai une femme virtuelle
Au fin fond de ma tête
C'est moins bien qu'une réelle
Mais puisqu'elle m'accepte
Je la connais par coeur
Toutes les lignes de son corps
Ses besoins ses humeurs
Elle est mon seul trésor
Je crois qu'en plus elle m'aime bien
Elle m'écoute me comprend
Sans moi elle n'est plus rien
Qu'une poussière de néant
Un jour je la quitterai
Pour une autre moins mieux
Peut-être je l'oublierais
En étant plus heureux
20/12/97
Fais le premier pas
Est-ce que tu me vois?
Est-ce que tu m'entends?
Est-ce que tu me comprends?
Je ne le pense pas...
Je me demande souvent pourquoi je ne peux pas te dire je t'aime
Il existe comme un blocage en moi qui en refuse la diction même
L'idée paraît pourtant si simple mais si complexe en réalité
Que très souvent ça me rend dingue de désespoir rien que d'y penser
C'est comme un mur infranchissable une barrière entre toi et moi
Comme des litanies invariables un destin scellé et sans choix
Même si tout se passe dans nos yeux aucun mot ne sort de ma bouche
Je vois dans ton regard le feu et ça me brûle comme une souche
Mes sentiments pour toi sont riches mélange d'amour et de frustration
Comme le petit enfant qui se niche je ne peux avouer mes intentions
J'aimerai tant savoir ce que tu penses de moi de nous de tout parfois
Mais je ne saisirai pas ma chance alors je t'en prie fais le premier pas
11/09/95
Je suis le faible
Une balle dans la tête
Pour que tout s'arrête
Une balle dans la tête
Mon envie secrète
Je suis faible tu es forte
Je suis faible et fragile
Je suis faible tu es forte
Et ma conscience vacille
Je n'en peux plus du stress
Chaque jour j'ai des doutes
Je n'en peux plus du stress
C'est vrai je te redoute
Le cauchemar continue
Les pensées se bousculent
Le cauchemar continue
J'ai peur et je recule
Putain comment savoir
Et comment être sûr
Putain comment savoir
Si tes sentiments sont purs
27/07/97
Dors
Tes lèvres vermeilles m'émerveillent
Je les observe dans ton sommeille
Je sens le sang battre sans trêve
Sous ta peau au rythme de tes rêves
Délicate petite princesse
Ton aura m'accompagne sans cesse
Caresse sur mon esprit
Lorsque mes jours se teintent de gris
Je me souviens du temps jadis
Seul, un destin demeure une esquisse
Tu me fais don d'une renaissance
Je suis ton bébé en conséquence
Je te contemple et je t'enlace
Sans que tu ne t'animes je t'embrasse
Je songe à nous et à nos actes
Quel bonheur par ce simple contact
Dors Dors
03/12/98
2J'ai épousé ta haine
Aujourd'hui on ne peut plus parler de futur
Car demain est incertain
Le présent n'est déjà pas si sûr
Alors demain on verra bien
J'ai épousé ta haine
J'ai suivi tes conseils
Ton royaume et ton règne
M'ont tiré du sommeil
27/04/97
Je t'haine
Je rêve de trouver une copine
Une qui dise je t'aime des fois
Une vraie comme dans les films
Mais je suis tombé sur toi
J'en voudrais une qui sourit
Tout le temps naturellement
Avec de l'humour et de la vie
Pas comme toi évidemment
Je la rêve pleine de passion
Sensible aux yeux expressifs
Je la rêve pleine d'émotion
Pas comme ton air dubitatif
Je t'haine un peu beaucoup
A la folie passionnément
Je t'haine un peu beaucoup
Surtout maintenant
Je la veux caline et complice
Débordante de tendresse
Sans aucun vice ni caprice
Le contraire de toi qui me blesse
Je voudrais former avec elle
Une seule âme en deux corps
On s'aimerait sans querelle
Mais tu n'as pas fait d'effort
Et pour elle j'existerais
Vie de couple intelligente
Et jamais elle ne serait
Comme toi indifférente
Je t'haine un peu beaucoup
A la folie passionnément
Je t'haine un peu beaucoup
Et surtout pour longtemps
27/08/97
Tu me manques
A croire que je t'aime comme jamais je n'ai aimé
Tu effaces les méandres de ma quotidienneté
A boire à tes douces lèvres je me sens enivré
J'aime ta lumière tes sentiments et ta pureté
Plus je te vois et plus je t'aime mais je te vois peu
Alors imagine mon Amour comme un ciel bleu
De grands oiseaux y volent bien plus haut que les cieux
Portant aux nues ton charme au goût de merveilleux
Quand je pense à toi le bien être qui m'envahit
Est si intense que je peux croire au Paradis
Tu es mon Ange et tu m'offres le plus doux sursis
En cicatrisant ma profonde neurasthénie
Par miracle tu me sauves de l'opprobre psychique
Grâce à ton humour ton esprit ton esthétique
Je couche ces mots sur le papier comme une supplique
Comme autant de je t'aime de promesses mirifiques
Closes sont mes paupières le sang afflue dans mes tempes
Tu apparais superbe bien mieux qu'une simple estampe
Pour le bonheur tu es la meilleure enseignante
Tu m'apprends le sourire même si j'en ai des crampes
08/04/98
Hémorragie du coeur
Si tu pouvais entrevoir l'amour que je te porte
Je crois que tu en aurais peur
Tu dirais comment peut-il m'aimer de la sorte
Je ne suis qu'une fille pas le bonheur
Malheureusement toute mon âme pense que si
Tu es la femme que je désire
Pour toi mon coeur se fait hémorragie
Et cette passion me fait souffrir
Quand je me fais plaquer par une fille
Ou quand je me prends un râteau
C'est pas tant la douleur et la colère qui me vrillent
Que la blessure de mon ego
C'est le fait en lui-même qui me fait très mal
Car la personne importe peu
Mes illusions et mes rêves s'envolent comme des pétales
La brisure est nette c'est du feu
Il existe tant de choses que je n'ose pas te dire
Tant de prières non exaucées
Depuis ce jour de l'an conclu dans un soupir
Je n'ai pas cessé de t'aimer
11/10/95