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Francois Ville : Poemes sur l'AMOUR dans tous ces etats !

posté le 26/08/2007 - 11:43

Maso ?

Pour t'avoir, je me suis saigné aux quatre veines,
Serré la ceinture et je t'ai ouvert mon coeur,
J'ai sué sang et eau, couru à perdre haleine,
Le tout avec mes tripes, sans compter mes heurts !

Mordu de beauté, je fus frappé par la tienne,
Pieds et poings liés, je t'ai fait mille serments,
J'ai battu ma coulpe pour que tu m'appartiennes,
Et me suis tiré l'oreille à chaque errement...

Ai-je bien fait ? Me suis-je mis le doigt dans l'oeil ?
Ca me clouerait sur place, à perdre le sommeil,
Non, je mettrais ma main au feu que ces écueils
M'ont permis de me pendre à ton cou sans pareil !

D'Amour aveuglé, à la raison je fus sourd,
Te chouchouter m'a coûter les yeux de la tête,
Un mot, mon sang bouillait, ne faisait qu'un tour,
J'ai même cousu ma bouche, pour toi, secrète...

Me couper en quatre pour te plier en deux,
Me briser le dos, la voix, toujours sur le coup,
J'étais prêt pour toi à m'arracher les cheveux,
A en perdre la tête, à me rompre le cou !

Depuis j'ai mal partout, je suis sur les rotules,
Je suis un bras cassé, je t'ai trop dans la peau,
Mais les vers du nez tirés, je l'avoue je t'adule,
Je t'aime en vérité, à devenir maso...
François Ville
Le 29/10/2007

 

Le manque

J'aimerais tant te serrer dans mes bras,
Mais non tu n'es plus là, partie trop tôt,
Je voudrais tant t'enlacer dans ces draps,
Plutôt que sentir ce froid dans mon dos.

Tu manques à mon appel et à ma peau,
Tu me manques trop et c'est sans appel,
Je ne veux plus me réveiller dingo,
Seul dans notre lit, du vide à la pelle.

Je tourne au tragique et je me révèle,
Ridicule et puéril dans ce combat,
Je vais te rejoindre où tu es ma belle,
Tout bêtement au petit dèj' en bas.
François Ville
Le 01 août 2005

Le départ

La mélancolie s'enchaîne à moi et sans gêne
Envahit mon ventre et ma pensée et mon sang,
Voilà ce que tous les dimanche je ressens
Au moment de te quitter pour une semaine.

Je fais semblant de vivre quand tu n'es pas là
Puisque je souffre du gouffre de ton absence,
De ce vide envahissant l'ignoble distance
Qui spolie mon corps de ton souffle délicat.

Regardant avec horreur l'horaire impudique
Je me plains avec toi du temps qui passe à l'as,
De cette heure souillée d'une peine salace
Pourrissant nos regards de lueurs fatidiques.

Comme si tu pouvais croire un tel canular
Je vais et mens en te disant que ce n'est rien,
Prenant l'air véhément d'un parfait comédien,
Mais nos baisers ont un goût d'imminent départ.

Pourtant je sais cette scission est passagère
Nos lèvres affamées sous peu se reconnaîtront,
Mais mon esprit fumeux affecte ma raison
Comme un fameux vampire aux succions délétères.

Je vois en toi imprimé le spleen ineffable
De l'immonde vie qui férocement inonde
Notre injuste séparation d'étranges ondes,
A la fois cruelles et toujours inexorables.

Voilà que le train arrive impassible et froid,
Expédiant au firmament ma sourde détresse,
Privé de toi je deviens homme sans noblesse
Un infirme amant que ton souvenir rudoie.
07/11/01 François Ville

Inattendu

L'inattendu se produit
Chariot de déséquilibre
Une routine s'enfuit
Et c'est le chaos qui vibre

Chacun croyant l'avenir
Idem au présent prison
Qui aurait pu voir fleurir
L'illégitime liaison

La communauté s'inquiète
On en cause on extrapole
On n'est pas dans son assiette
On a perdu la boussole

Jugements expéditifs
A priori bien ciblés
On imagine un fautif
Un bon coupable à cribler

On vise un bouc émissaire
Affinités partisanes
L'arbitraire abat et sert
Le mauvais esprit des ânes

Conseils aux protagonistes
Préservons l'ordre établi
Arrêtons ces hédonistes
A la morale affaiblie

Au centre de ces remous
Ils nagent dans le bonheur
Ignorant les yeux jaloux
Et les avis extérieurs.
18/01/03 François Ville

Garant de l'amour idéal !

Je suis pour toi tu me l'as dit,
Garant de l'amour idéal !
Rien ne fut dit d'aussi joli,
D'aussi gentil et de crucial.

A ces doux mots je fus surpris,
La veille au soir tu eus si mal,
Non pas de coups et pas de cris,
Mais ce fut tout aussi brutal...

Reproches ourdis lâchés glapis,
Suivis d'un silence infernal,
Ceci en fin d'après-midi,
Ceci jusqu'au lit conjugal...

Explications des incompris,
Paroles armées douleurs verbales,
Priorités redéfinies,
Moment tragique et lacrymal...

Comment un couple aussi épris,
Amour et harmonie totale,
Peut-il ainsi se trouver pris,
Dans un travers aussi banal ?

Quoi qu'il en soit larmes taries,
Par caresses et douceurs buccales,
Peu à peu tu me saisis,
Et puis nous fûmes un récital.

Au petit jour tu me souris,
Et prononça ce mot crucial,
Je suis pour toi tu me l'as dit,
Garant de l'amour idéal !
François Ville
Le 18 décembre 2004

Douceur

J'écris du petit nuage où tu m'as laissé
En état d'apesanteur et le coeur léger
Bienvenu en moi ce sentiment de bonheur
C'est l'hiver en janvier mais l'été dans mon coeur

Emu et surpris par la douceur naturelle
De ta peau parfumée, de tes lèvres sensuelles
Je me prends à rêver de tes gestes calins
De nos rires enlevés et tes regards félins

Réchauffée par toi mon âme atteint des sommets
Une ivresse amoureuse en mon corps se commet
A tes côtés je me sens bien tout simplement
Apaisé et heureux à t'aimer tendrement...
18/01/03 François Ville

Ca n'a pas marché.

Ca n'a pas marché et pourtant,
Quatre ans et demi ont passé;
Aujourd'hui, heure du bilan :
J'ai cet échec à endosser.

Je t'ai plue et tu m'as dragué,
Pour la soirée nouvel amant;
Moi j'ai voulu pouvoir coucher
Enfin connaître ce moment...

Vrai, ce ne fut pas émouvant,
Ivres et quelques peu défoncés,
Toujours est-il en attendant
Que notre couple a démarré !

Mais je ne t'ai jamais aimée,
Alors que toi si carrément;
Voilà pourquoi je suis resté :
Besoin d'amour comme un calmant...

Trop honteux de ce sentiment,
Je t'ai avoué la vérité,
Tu as pleuré quel déchirement,
Toi qui ne fut jamais aimée...

Ca viendra, ai-je souhaité...
Mais non toujours mes sentiments
Furent tendresse attentionnée,
Mais pas Amour, ou qu'un instant...

D'un commun accord cependant,
Nous avons tous deux persisté,
Toi espérant obstinément,
Et moi pour être accompagné.

Bon gré mal gré ça a collé,
Nous avons eu de beaux élans;
Nous aurions pu sans simagrées
Nous perdurer encor' longtemps !

Mais j'ai voulu, voeux obsédant,
Un autre sexe savourer;
Le faire avant d'être mourant
Sans chercher à m'énamourer !

Céline et Audrey j'ai tenté,
Céline a accepté le plan;
Un rendez-vous s'est comploté,
Et la magie fit le restant...

Heureux enfin, toi pas vraiment,
Souvent ça me fait déprimer;
Le pire est que tu me comprends,
Soumise à la fatalité.

Une page entière est tournée,
La nostalgie est là, me prend;
Un univers s'est écroulé,
Que je ressasse infiniment :

Ta famille au sang bouillonnant,
Notre musique et nos soirées,
Nos amis, nos concerts d'avant,
Tout cela est bien terminé.
27/08/03 François Ville

A Prendre ou à Lécher

Génie ingénu à genoux devant ton corps
J'attends en joie la magie de tes jeux hardcores
Un désir affleure encore ému et tout ténu
Baisser ta robe à fleurs que tu sois toute nue

Mouvant en m'émouvant tes formes hallucinantes
Tu t'étends et m'attends docile et lancinante
Une oeillade m'indique "A prendre ou à lécher"
J'avoue ignorer où mon penchant va nicher

Avant que de baser pour de bon ma tactique
Sur ta bouche entre-ouverte un baiser je pratique
Je coulisse alors tout au long de ton cou lice
Affairer à flairer là où mon souffle glisse

En amont de nos actes souvent tu avales
Et la salive et ma douce langue en cavale
Aujourd'hui tu saisis le mâle à la racine
Un joli flot de fractales en moi se dessine

Corsage ôté de ton corps sage et parfumé
Prise d'outrage assez aisée à assumer
Nos doigts divergent ou convergent sans préavis
Tu me soumets aux hauts sommets de tes envies

Belle et chaude sangsue suant sang et eau
En amante aimante tu t'aimantes à ma peau
Ongles acérés dos lacéré membres serrés
Un orgasme infini s'est en toi inséré

Elle est loin la novice et nocive pucelle
Tu n'es vraiment plus celle aux vertus jouvencelles
Moi éphèbe jeune et faible longtemps je fus
Et me voilà dans l'instant félin à l'affût

Qu'en serait-il si nous n'étions pas si amants
Exciper tous nos vices fut fait patiemment
De caresses erratiques en érotiques messes
Un chemin initiatique emplit de promesses

Dur de courir deux lèvres à la fois et pourtant
Brusque je m'embusque en ces endroits excitants
Des cris libres s'échappent de ta bouche en coeur
Equilibre instable entre plaisir et douleur

Amante religieuse au pervers appétit
Je te suis offrande et concupiscente hostie
Onctueux moment à inscrire au carnet de rut
Tu supplies entre deux cris que je sois plus brute

Comme si ma vie en débandait j'obtempère
Aiguillé en cela par ton fessier expert
Lové contre moi tu ne l'auras pas volé
Encore un coup adroit et tu vas décoller

Entêté à tâter tes entêtants tétons
Mes yeux ne te voient pas relever le menton
Un râle s'échappe du tréfonds de ta gorge
J'entends ton coeur frappe comme un fer à la forge

Aguichée au guichet des positions bâtardes
Fêtarde tu jouis au lit de nos fêtes hard
Inventive il est souvent dur de t'acculer
Aux banales postures aux délires éculés

Féminine et ce n'est pas un fait minime
Une photo de croupe en mon esprit s'anime
Ebahi et bien oui par cette fulgurance
Je crois que tu m'amènes à un état de transe

L'humidité en ta chair me va comme un gant
L'humilité a quitté nos regards brigands
Il est temps de parvenir à un consensus
De mettre un terme à ce lubrifiant processus

Point d'exquise excuse entre tes parois j'explose
En sus sur tes roses joues quelques larmes éclosent
Comme un raz de marée une attaque un assaut
Une vague d'extase inonde mes vaisseaux

Tu mets tes hauts tes bas météo de l'ébat
Je sais que tu as bien apprécié le combat
Tu m'aimes assez pour me masser sans trop gémir
Je prends mon panard peinard avant de dormir...
01/11/02 François Ville

A coeurs perdus

" Qu'a t'elle de plus que moi ? " Me dit-elle,
" Mon coeur. " Répondis-je.
François Ville
Le 01 août 2005

Tout ce qui est beau me rapproche de toi

Tout ce qui est beau me rapproche de toi,
Surtout les jolies filles il est vrai ma foi
Aucune n'a ce plus, ce je ne sais quoi
Ce qui nous rend si amoureux, toi et moi,
Tout ce qui est beau me rapproche de toi.
François Ville
Le 01 août 2005

Quarante ans de vie comme une...

Avant tu étais belle,
Avant tu étais celle,
Que j'aimais admirer,
Que j'aimais respirer,

Avant tu étais douce,
Avant j'avais la frousse,
De te perdre à jamais,
Ô oui ! toi que j'aimais,

Avant tu étais drôle,
Avant le premier rôle,
T'était prédestiné,
A ta joie dessiné,

Avant tu étais forte,
Avant beauté accorte,
Ton corps nu m'accueillait,
Ton coeur cru me cueillait,

Avant tu étais fraîche,
Avant souvent de mèche,
Avec Amour, Amitié,
Tu m'aimais tout entier,

Avant tu étais fine,
Avant ta jolie mine,
Eclairait, réchauffait,
Me poussait aux hauts faits,

Avant ça fait longtemps,
A peu près quarante ans,
Quarante années rangées...
Et bien... Rien n'a changé !
Le 29/10/2004
François Ville

Puce

Le désir de sexe primer,
Puce, est certes comme un virus,
Une envie d'homo erectus,
Un moyen de communiquer,

Mais de là, diantre, à avouer
Tous mes fantasmes quels qu'ils fussent,
Puce, il eut fallut que tu susses,
Au moins ne pas tant me secouer !

En couple il vaut mieux s'expliquer,
A bâton rompu, en chorus,
Pourtant je ne suis pas prêt, Puce,
A déflorer tous mes secrets.

Demeurer coi peut s'excuser,
Chacun ses coutumes et ses us ;
Causer est un long processus,
Puce, pour qui est inhibé...

De plus langue en bouche tournée,
Puce, est un gage anti-lapsus,
Alors allons au consensus,
Et discutons sans nous presser.

Nous aurions dû consommer, mais,
Contre seau d'eau miser Pétrus,
Puce, on la joue roulette russe...
Un coup est si vite tiré...

Non ! Je n'ai pas peur de coucher !
Je suis pudique et non minus !
Que veux-tu, Puce, un infarctus !
Cesse alors de me provoquer !

Le casus belli déclaré,
Je me raidis en un rictus,
Puce, et alors là je dis : sus
A autant de vulgarité !

Tu sais que plaisir est pêché,
Ne mélangeons pas nos rhésus ;
Puce, avons nous l'air de Bacchus,
Et Vénus, au même banquet ?

" Enfer offert aux débauchés !",
" Souffrance à hauts degrés celsius !" ;
N'as-tu pas lu ces prospectus,
Puce, où tout ceci est conté ?

D'amour je veux nous sustenter,
Et nous sentir un peu Crésus,
Etre abstinent est mon astuce,
Puce, afin de le susciter...

... Soixante ans pour s'exécuter,
Allez, j'admets, c'est un malus...
Promis, Puce, avant l'angélus,
Nous nous serons dépucelés...

... Puce, quel pied de l'avoir fait !
Et sur le lit et sur l'humus,
Et te souviens-tu dans ce bus !?
Que n'as-tu plus tôt insisté ! ! !
Le 06/12/2003,
François Ville

Objet de haine et de désir

Un corps sculpté pour la petite mort
On prétend que c'est une nymphomane
Un test amant très doué dans l'effort
Les uns la veulent les autres la damnent

Les hommes rendus fous par sa présence
Rêvent d'être embrassés et embrasés
Ses jolis tailleurs excitent leurs sens
Mais c'est ailleurs qu'ils voudraient regarder

Le gentil mari en oubli sa femme
Il s'affame devant tant de promesses
En route pour le rut vite il s'enflamme
Et son désir n'est pas de la tendresse

Face à sa chute de reins hypnotique
Tout effort de volonté ne vaut rien
Et c'est à coups de braguette magique
Qu'il voudrait devenir son magicien

Les pires versions de sa perversion
Sont fantasmées et passées à la loupe
Et pour toucher du doigt sa perfection
Les mâles accepteraient un prix de croupe

Dénigrant sa nature si sexuelle
De nombreuses jalouses la haïssent
"Occupez-vous de vos unions"dit-elle
En réplique à ces gens qui la salissent

Il est vrai qu'elle aime faire l'amour
Faire la lascive et non la lessive
Mais être aimée et chérie en retour
Voilà ce dont tous les hommes la privent

Tous lui ont succombé et nul sérum
Mais nul n'a su combler son coeur à prendre
Elle ne cherche pourtant qu'un seul homme
Qui saura l'apaiser et être tendre
26/02/02 François Ville

Mourir tous deux...

Peut-il arriver mieux
Que de mourir tous deux,
Même instant même lieux,
Même Amour, même Feu ?

Pour ainsi se soustraire
Au spectacle " Agonie ",
L'accident, le cancer,
Ce qui rompt l'harmonie ;

Avoir mal, être indigne
Et blesser sa moitié,
Par des mots, par des signes,
Un mental atrophié ;

Pour ne pas s'amoindrir
Et périr en retard,
Ne pas seul ressentir,
Le vide au puissant dard ;

Pleurer, porter le deuil
Comme on porte un chandail,
Prier que la Mort veuille
Agrandir son sérail ;

Pour ne pas toujours voir
L'autre à chaque silhouette,
En fugitifs espoirs,
En fantômes qui fouettent !

Peut-il arriver mieux
Que de mourir tous deux,
Même instant même lieux,
Même Amour, même Feu ?
17/11/2004
François Ville

Mon Ange

Le Septième ciel est enfin localisé
Au sixième étage au coin de la rue Blondel
Un Ange amoureux en ce lieu étend ces ailes
Il est beau simplement et comme électrisé.

De son corps féminin pulse un peu de chaleur
Une odeur de bien-être à m'enivrer sans fin
Une invitation à me blottir aux confins
De ses bras de satin aux parfums enjôleurs

Et quand ses doigts de Bébé exaltent ma peau
Des bulles de plaisir apparaissent en surface
Avant que de caracoler sur ma carcasse
Et d'éclater enfin au fond de mon cerveau.

Cet Ange a un pêché-mignon la gourmandise
Un ourson de guimauve et son cœur est réjoui
Un court instant de bonheur qui toujours m'éblouit
Et la Vie à son tour est une friandise.

Il est gardien du lieu mais souvent en voyage
Appelé pour le boulot et sous divers cieux,
Il me laisse alors les clés que je prends gracieux
Le plaisir dans l'attente à guetter son sillage.

Humour moqueur et taquin, humeur au beau fixe
Il est doux et il est bon mais il sait être dur
Il est comme un rayon de bienveillance pure
Esprit droit cœur coquin concentrés en un mix.

Cet Ange a une voix de dessin animé
Comme un bonbon rose au goût acide et fondant
Et son rire est un présent un don abondant
Tellement qu'à ce son je me sens ranimé.

Terre à terre en dépit de son céleste emploi
Conscient de nos enjeux depuis sa vue plongeante
Il se nourrit curieux en lectures exigeantes
Attentif aux hommes à la nature et ses lois.

Amour intimement ressenti dans mes fibres
A ses côtés je me range et, lave en fusion
C'est un envol étrange osmose et communion,
Cet Ange est Mon Ange et c'est pour lui que je vibre .
18/05/03 François Ville pour Céline.

Suggestive

Tu te lèves, tu te loves, ma louve,
Ta salive soulève ma solive,
Ta bave me brave, lave et me couve,
La langue en live sur mes deux olives

J'arrive à tes rivages, comme en rêve,
Je prends les bons virages dans l'alcôve,
J'échoue telle une épave sur ta grève,
Mes graves groovent dans ma gorge fauve

De mon bel amour tu cherches des preuves,
Là tu en trouves, où ma chair se déprave,
Tes doigts détectives approuvent et s'émeuvent,
Ta voix s'active et monte d'une octave

Je me sauve avant que tu ne m'achèves,
Que je ne m'entraves où ton corps s'entrouvre,
Mes pensées ne savent arrêter la sève,
Je joue des gencives et fuis par les douves

Las ! tu me crèves et me prends le mont chauve,
Glaive à rude épreuve, à la cave il cuve,
Se meuvent tes courbes et ta fève mauve,
En brèves olfactives, en fleuves d'effluves

Baroud d'honneur, je saisis tes ogives,
Me rive à ta vulve comme une valve,
Veuve ! Ma petite mort est trop vive,
Mes jets pleuvent, se dissolvent en dix salves

Aussitôt ta bouche innove et se gave,
Offensive au rythme de rave,
Tes lèvres boivent ma fusion de lave,
Missive suave, avant-goût d'une trêve ?
François Ville
Le 01 novembre 2006

Messes basses

Pas de messe basse
Quand nos masses baisent
La braise se brasse
Sous nos bases obèses

Pas de stress du strass
Des glaces à la fraise
De la glaise grasse
Occases pour seize

Pas de cesse ou sas
La chasse est balèze
Se taisent et se tassent
Les phrases qui pèsent

Pas de laisse lasse
Des traces par treize
Du pez de la classe
En phase au diocèse

Pas de fesse à face
Nos places nous plaisent
Au trapèze passent
Emphases et ascèses

Pataquès impasse !
Casse le mélèze !
Malaise et mélasse...
...Case parenthèse...
François Ville
Le 08 février 2006

Deux

Tu es ma drogue,
Mon héroïne,
Je suis ton coq,
Ma coquine,

Je suis ton or,
Tu es mon art,
Je suis ton fort,
Tu es mon phare,

Je suis ton homme,
Tu es mon âme,
Je suis tout comme
Toqué de came,

Je suis ton big,
Tu es mon bang,
Je suis ton cygne,
Tu es ma langue,

Je suis ton dur,
Tu es mon dard,
Je suis ta bure
Toi ma barbare,

Tu es ma pure,
Tu es ma part,
Je suis ta cure
Et tes écarts,

Je suis ton mâle,
Tu es ma mule,
Je suis ton pale,
Et ta crapule,

Tu es ma flamme,
Je suis ta flemme,
Toi quand tu crames,
Je suis ta crème,

Tu es ma dîme,
Tu es ma dame,
Je suis ta lime,
Tu es ma lame,

Tu es ma bulle,
Je suis maboule,
Tu es ma belle,
Tu es ma poule,

Tu es mon clip,
Je suis ton clap,
Tu es ma lippe,
Toi que je lape,

Je suis ton type,
Tu es mon top,
Tu es ma pipe,
Je suis ton pope,

Tu es ma lyre,
Je suis ton leurre,
Toi mon délire
Anti-douleur,

Je suis ta pute,
Tu es ma pâte,
Je suis ta pulpe,
Quand tu me palpes,

Je suis ton jeu,
Tu es magie,
Je suis ton pieu,
Tu es mon puit,

Tu es ma muse,
Je suis ta mise,
Je suis Mabuse,
Tu es ma bise,

Je suis ta pile,
Tu es mon pôle,
Je suis ton pull,
Sur tes épaules,

Je suis ton pair,
Tu es masseur,
Tu es mammaire,
Je suis ta sueur,

Je suis ton lit,
Tu es mon la,
Ton hallali,
Toi mon lilas,

Je suis ta fête,
Tu es ma faute,
Je suis ta quête,
Tu es ma côte

Je suis ton bord,
Tu es mon bar,
Tu es ma mort
Et tu te marres.
François Ville Le 04 juin 2007

Couche

Je te couche,
Tu me touches,
A ta bouche un sourire,

Sur la couche,
Je te bouche,
Sur la touche le pire

Escarmouche,
En babouches,
Ebat louche et délire

Je te douche,
Peu farouche,
Tu m'accouches un plaisir,

Sans cartouche,
Ma nitouche,
Scaramouche à maudire

Prends la mouche,
Ma manouche,
Je suis souche à dormir
François Ville
Le 08 février 2007

Carine et Julien

Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, le 30 juin,

Arrière petite-fille Deschamps,
Demoiselle Ville, Dame Lagrange,
Gentille, urbaine, pour elle ce chant,
Compagne en campagne, elle est son ange,

Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, hier, demain,

Et lui garçon d'honneur, il se marie,
Athlétique, guerrier, joueur et sage,
Bague au doigt et blague aux lèvres, il sourit,
La joie est bien là dans le paysage,

Carine et Julien, main dans la main,
Carine et Julien, aujourd'hui joints,

Bonheur d'être deux, de trouver l'amour,
Ils s'engagent heureux, quels beaux époux,
Mari et femme, couple pour toujours,
Ils clament leur flamme, avec des yeux doux,

Carine et Julien, Carine et Julien,
Carine et Julien, Carine et Julien,

Et nous chanceux, célébrons leur union,
Famille, copains, à la noce conviés,
Profitons de cette fête et chantons,
Pour nos Pharaons, vive les mariés !!!
François Ville
Le 04 juin 2007

Bûchers doubles

Dîner aux bougies, piments inédits
Chauffée à blanc tu deviens pyromane
Tu m'embrases, ma bouche t'incendie
Nous voilà cuits, flamboyante gitane

Tu m'allumes, je brûle de désir,
La balle est dans mon camp, un camp décent
Tout feu tout femme, ton corps veut gésir
Sur des charbons ardents, incandescents

A ce degré la passion est virus
Et aucun pare-feu ne peut l'éteindre
Pas de torchon à brûler, de hiatus,
On fait parler la poudre pour s'étreindre

Pleins feux sur le frottement de nos êtres
Nous voici devenus de purs silex
La pyrotechnie couve, prête à naître
A ne mirer qu'à travers du pyrex

De mèche pour l'imminente explosion,
En pompier, bon pied bon oeil je me lance
D'incendies en brasiers, c'est la fusion,
La fièvre agit dans l'empire d'essence

Au feu nourri de brandons de tendresse
Notre union ne peut être ignifugée
Assoiffés comme en pleine sécheresse
Nous ne pouvons nous calorifuger

Je mets les bûchers doubles, tu t'enflammes,
Feu de foret, combustion spontanée,
En ce bel enfer, rouge est l'oriflamme,
Tes yeux étincellent, je suis damné

Attisons le tison dans la fournaise,
Brûlons la chandelle par les deux bouts,
Allons cheminer sur la chaude braise,
Faisons feu de tout bois, fi des tabous

Femme au foyer, homme au charbon, bataille
Coule la cire, le temps s'asphyxie,
L'ébat dure et n'a rien d'un feu de paille
Au lit je ne suis point sire concis

Ma peau en lambeaux à feu et à sang
Ta gorge en feu à force de hurler,
Amour consommé, consumé, tout-puissant
Politique de la terre brûlée

Imbriqués ainsi dans cette chaleur,
Pas besoin d'un briquet, d'une allumette,
Marqués au fer rouge nous sentons l'heure
Du coup de feu, départ de la comète

C'est bien connu, pas de fumée sans feu
Nos sens flambent et montent en température
Torches humaines, feu follets sulfureux
L'huile est sur le feu, flambeaux et friture

Feu à volonté, l'âtre se dilate,
Odeur de souffre, sueur, maléfice
Je fonds, cramoisi, roussi, écarlate
J'éclate en geyser, en feu d'artifice

Flambant phoenix je renais de mes cendres
Car ton envie est un buisson ardent
Mon sang bout à nouveau, viens en reprendre
Notre mercure est toujours ascendant
François Ville
Le 28 février 2007

Amour psychédélique

Je regarde les effluves de ton plaisir
Dans un délire parfumé d'excitation,
Vision olfactive telle une incitation,
Une citation de l'ire intime des lyres.

Je touche du doigt la charnelle mélodie,
Le bruit de ton désir, ébauche de débauche,
De droite à gauche les sons palpés se chevauchent,
Émis et gémis dans une lente élégie.

Je goûte les couleurs diaprées de tes penchants
En étalon au talent étalé en long,
La faim au ventre et l'estomac dans les talons,
Je déguste ton rubicond bonheur latent.

J'écoute les saveurs de ton corps de femme,
Symphonie sucrée salée, sacrée en secret,
Et à trop entendre l'ineffable fumet,
Je te prie et sollicite un supplément, Dame!

Je hume en possédé ta douceur veloutée,
La fermeté de ta peau cédée à mon flaire,
Le satiné des bas racés que tu libères,
Et le chaud de tes jambes ainsi débarrassées.

Les cinq sens en fusion dans un fou artistique,
A nous deux, vice-champions et champions du vice,
Deux avocats de la défonce entrés en lice,
Cinq sens pour te faire l'amour psychédélique...
29/05/01

Ravie au lit

Ravis au lit, tu es à quatre pattes
A pratiquer l'art coquin en experte,
Jolie acrobate, tu cours à ta perte
En ma compagnie si peu délicate.

Parfois je fais bande à part, solitaire,
Mais avec toi, nue sur la couverture,
Je suis dans la chaleureuse ouverture,
Tel bébé dans le ventre de sa mère.

J'arpente en fin connaisseur tes charpentes,
Charmant oiseau de bonheur au corps beau;
Sur mon nid d'amour où glisse ta peau,
Tes lèvres forment une moue impatiente.

Afin d'élever nos ébats au top,
Laisse tout débat et consensuel,
Aux cons qui prétendument sensuels,
Feraient en nous voyant une syncope.

Trop au lit à en perdre la raison,
Nous polissons nos fantasmes fiévreux,
Par d'impolis sons et jeux licencieux,
Des actes stupéfiants et polissons.

O que c'est bon d'être en toi, détends-toi,
Et laisse-moi aller au fonds des choses,
Laisse-moi râler que tu es virtuose,
Dans l'art de m'aimer à l'oeil et au doigt.

King size t'honore, tu griffes et mords;
Dans l'effort ultime je fais minet,
Mon corps efféminé n'a pas d'effet miné,
C'est l'explosion et la petite-mort...

Ah si le Saint-Siège pouvait nous voir,
Il en tomberait, choqué par le vice;
D'ailleurs je t'avouerais qu'entre tes cuisses,
Je suis au Paradis blasphématoire...
01/02/01

La paix dans ma détresse

Comment supportes-tu
Mes humeurs si changeantes
Mon mal-être aigu
Qui trop souvent me hante

L'image que je donne
Est parfois déplorable
Mais toujours tu pardonnes
D'un sourire adorable

Tu sais toutes mes douleurs
Peurs qui minent mon âme
Laminant sans douceur
L'intérieur de mon crâne

Tu m'acceptes tel quel
Et malgré mes faiblesses
Tu es toujours ma belle
La paix dans ma détresse

Je suis reconnaissant
De l'écoute attentive
Dans mes pires moments
Tu es compréhensive

Ton amour pur me porte
Dans des contrées étranges
Où se mêlent en cohortes
Les passions dans l'échange

Bien-sûr tout n'est pas rose
Nous connaissons des bas
Mais notre force explose
Dans ces périodes là

Notre lien délicieux
Se prive d'anathème
Et je fais de mon mieux
Pour te dire je t'aime.
23/02/00

Mon amante

Déprime épouse de mon âme
Pour le pire toujours pour le pire
Vous êtes le mal qui se pâme
M'envahissant sans prévenir

Déprime joueuse et amoureuse
Vous et moi ne formons plus qu'un
Je sais vous rendre si heureuse
Vous ma vie mon sang mon destin

Déprime jalouse et possessive
Vous ne souffrez point de rivale
Ainsi de manière très vive
Vous déchirez mon idéal

Déprime amante que je hais
Vous m'aimez avec tant de force
Je suis convaincu que jamais
Vous n'accepterez le divorce
04/02/99

Septième ciel

Elle dit que je suis son Ange
Quand dans le lit on se mélange
Ange déchu mais point déçu
Je lui glisse un je t'aime ému

L'acte d'Amour accompli
Elle ferme les yeux et sourit
Le dos cambré tête levée
Pleine de sérénité

Elle se penche alors sur moi
Murmurant des choses tout bas
Embrassant mon cou tendrement
De mille baisers flambants

L'instant se prolonge harmonieux
Echange de mots délicieux
Ma beauté se lève et s'étire
Dans un long soupir de plaisir

Dans le silence je la couche
Parcours ses formes de ma bouche
Sa peau tendue est frémissante
Sous mes caresses incessantes

De douces sensations tactiles
Envahissent nos corps habiles
Notre désir de plaire mutuel
Nous propulse au septième ciel
21/07/99

Luxure

Une valse étrange gracieuse et barbare
Tu danses hypnotique dans tes yeux le noir
En découvrant tes courbes tu m'enchantes
Je suis troublé par tes gestuelles lentes

Tu t'approches me frôles lascivement
Et t'esquives en un léger mouvement
Je hume ton parfum est une brûlure
Je ferme les yeux envie de luxure

Je les ouvre à nouveau tu me regardes
Alors dans la folie je me hasarde
Dans l'alcôve le silence reprend ses droits
Féline tu t'allonges sur les draps

Cette nuit fut une nuit de légende
Si longue et si courte j'en redemande
Le Diable était présent dans le feu du désir
Et toi mon Ange tu étais là pour l'assouvir
07/01/99

Morphée appelle les amoureux

Sombre beauté merveilleuse
En ton antre je rentre pénètre
Ta magie est silencieuse
Mais je la sens de tout mon être

La chaleur du feu m'envoûte
M'ensorcelle à chaque flamme
Mais moins que tes yeux sans doute
Aux reflets noirs de ton âme

Dehors les gargouilles sourient
La brume opaque se soulève
Douce respiration de l'oubli
La nuit ne sera pas brève

Et nos corps font connaissance
Dans une langue ancestrale
Vices maléfiques et souffrance
La fièvre sur un piédestal

Le temps s'arrête éternel
Tu me dévores je succombe
Aux griffes et aux crocs cruels
Un loup hurle et poursuit sa ronde

Dés lors les désirs s'assouvissent
Sur la fourrure d'une bête féroce
Tu cries et m'offres tes délices
Charnels mystiques et véloces

Mais bientôt le feu s'éteint
Le jour se lève majestueux
De nos ébats c'est la fin
Morphée appelle les amoureux
10/11/98

Christelle

Quelqu'un de génial une fille
Qui souvent m'émoustille
Par ses sourires et ses regards
Comme des étoiles dans le noir

Des rires comme autant de soleils
En elle tout est merveille
A son charme sensuel
La vie paraît plus belle

Avec elle je suis dans un rêve
Quand je rêve je suis avec elle
C'est la brume qui se lève
La chaleur après le gel

Surtout ce que je préfère
C'est son petit grain de folie
C'est un peu de lumière
Dans ma sombre nuit

Plus que quiconque elle mérite
A la bonne heure le bonheur
Que jamais il ne la quitte
Sera mon souhait majeur
09/12/97

Amitié

Elle a cassé mon amitié
En me demandant de l'aimer
Elle a brisé mon affection
Malgré ses yeux plein d'émotions

Quelque chose en moi se brisa
Lorsque je compris qu'elle m'aimait
J'ai cru que ça n'arriverait pas
Mais le mal était déjà fait

Le pire est que je lui en veux
Ma conscience brûlée par ce feu
Son Amour me rend mal à l'aise
Et dans mon ventre brûle une braise

J'ai su refuser sa tendresse
Je sais qu'aujourd'hui elle a mal
Elle a dans son coeur la détresse
Elle est comme une fleur sans pétale

Quand je la vois mon coeur se serre
Elle ne pourra jamais me plaire
Sa joie me manquera peut-être
Tu sais la vie est imparfaite

Je ne peux répondre à sa flamme
Elle était ma meilleure amie
Je fuis à l'appel de son âme
Malgré une tristesse infinie

Mon équilibre mental se fêle
Je pleure de tout mon être frêle
Je perds une amie dans l'histoire
Je n'oublierai pas son regard
28/04/97

Pardonnons

Spectre acteur d'une existence fantomatique
Poule mouillée aux yeux d'ors-et-déjà en larmes
Le cri mâle étranglé dans l'oeuf noie le vacarme
De mes ténébreuses pensées amphigouriques

Tes clopes auraient eu le goût de notre rupture
Nicotine bonheur au dédain du bon air
L'amour et la sollicitude débonnaire
Cicatriseront-ils ton maelström obscur?

Timorés sujets de nos sentiments de feu
Nous avons aveugles élevé nos voeux au fiel
Apres mésententes au fil d'un temps sensoriel
Acrimonie délétère quel triste aveu

L'atrabilaire que je suis le doit au stupre
A ta silhouette modelée dans le désir
A la bien folle appétence qu'elle m'inspire
Comme d'autres le sont par le jeu ou le lucre

Je suis à ton regard devenu le satrape
Le dur tyran hiératique de tes conduites
La source d'une lourde pression introduite
Dans ton bien-être cacochyme que je sape

Mon oukase en forme tragique de chantage
Irréméssible expression de ma turpitude
Fut l'origine introductive le prélude
D'esclandres désespérées de tes dérapages

Concupiscence est le doux nom de mon démon
Piteuse avanie que je récuse et fustige
Puisque sa mine libidineuse t'afflige
Et cause la déliquescence de ma raison

Pardonnons l'ire et nos véniels défauts d'ego
Que l'inanité de nos scènes mortifiantes
Par un autodafé deviennent évanescentes
Notre amour ne peut être apocryphe et falot
10/12/00

Date limite

Périmé au bout de deux mois
Je dépasse la date limite
Denrée périssable je crois
Que c'est pour ça qu'elles me quittent

Certains se conservent mieux
Alors que d'autres pas encore
N'est pas Don Juan qui veut
Il faut le don et des efforts

Catégorie autres déchets
La consommation de masse
Fais de moi ce qu'il te plaît
Tu veux tu m'as tu t'lasses

Pourtant je suis sans colorant
Et sans conservateur
Naturel à 100%
Et très bon pour le coeur

Même livré à domicile
Elles me jettent sans autre procès
Consommatrices difficiles
Je suis trop mûr ou pas assez
12/08/97

Bacchanales

Délires de victuailles
Nourritures célestes
Orgies dans la ripaille
Appétits gargantuesques

Faim de bouffe érotique
Bouffer de l'âme en table
Des festins oniriques
Pour des fins lamentables

Festifs protagonistes
Désirs de décadence
Spectacles hédonistes
De luxe et d'élégance

La musique est baroque
Hommes et femmes s'échangent
Les corps nus s'entrechoquent
Et vivent dans la fange

Délices aphrodisiaques
Vins et alcools abondent
Dyonisos à l'attaque
Cent plaisirs les inondent

Fruits liquides d'amour
Pour les bouches gourmandes
Que du sexe en retour
Partagé en offrande

Rires et chants s'entremêlent
Bacchanales brûlantes
Les flammes des chandelles
Sont douces et languissantes

L'esprit est animal
La vertu se débauche
L'artiste dans le mal
C'est la mort qui vous fauche
29/03/0

Drogue dure

Infernal chacun de nous est drogué,
Prisonnier mental d'un désir vital:
Combler un degré du vide abyssal
Qui s'installe sans la moindre pitié.

La pire drogue a le doux nom d'amour,
Elle assure sans commune mesure,
Sans détour elle bouffe à toute allure
La raison pure de ceux qui sont pour.

Au plus jeune âge naît la dépendance,
La carence s'étire en noir nuage,
Monstre hideux au visage de naufrage
Sur un rivage de désespérance.

Nul besoin d'y goûter pour être accroc,
Ardemment voulu, l'amour à l'insu
Dans le cerveau s'insinue comme un flux,
Un reflux jaillissant à fleur de peau.

L'amour ne tue jamais par overdose
Mais le manque étincelant nous déchire,
Cause la douleur impossible à fuir,
Et il n'est d'élixir qu'à l'eau de prose.

Cupidon du ciel décoche ses flèches,
Seringues fraîches, fixs aux effets flashs,
L'émotion palpite le coeur se lâche,
Lèche et s'attache au poison sur la brèche.

Quand dans ses bras belle Vénus nous berce,
Que la substance amour hante les sens,
Déverse de l'ivresse en délivrance,
La jouissance des frissons nous transperce.

La passion nous drague dur, quelle crack!
Le bon sens bivouaque quand l'amour pique,
Jamais l'être ne se désintoxique
Et l'esprit pratique en devient patraque...
26/10/00

Tu t'en fous

Si seulement j'avais pu squatter ton coeur
Vivre dans tes pensées habiter tes rêves
Ressentir tous tes désirs tes douleurs
Devenir le sang dans tes veines ta sève

Alors j'aurais pu te comprendre peut-être
Pour te satisfaire quotidiennement
Mais tu n'as jamais rien laissé paraître
Des secrets voilés de tes sentiments

Tu m'as trahis plusieurs fois je l'ai su
Le chagrin est le poison de mes soirs
J'ai tellement eu mal tellement déçu
Que j'aurai préféré ne rien savoir

Personne ne m'a blessé autant que toi
De la peine veine à la torture mentale
Pourtant je n't'aime pas pour du beurre crois-moi
Mais non tu t'en fous cela t'est égal
14/01/98

Je retiendrai

Quand les je t'aime ne seront que des mots
A nos lèvres scellées de monotonie Je retiendrai le parfum de ta peau
Comme une fleur appelée mélancolie

Quand nos regards ne refléteront plus
Que le mépris ou pire l'indifférence
Je retiendrai toutes ces joies inconnues
Délicieuses éphémères en ces nuits blanches

Quand nos caresses ne seront que passé
A nos corps meurtris du manque de douceur
Je retiendrai chacun de nos baisers
Comme la plus enivrante des fortes liqueurs

Quand nos âmes seront de nouveau distinctes
Loin de nous les mélopées lancinantes
Je retiendrai la mélodie succincte
Musique du bonheur céleste mais absente

Quand nos coeurs ne battront plus en mesure
Que tu auras compris qu'il faut me haïr
Je retiendrai l'essentiel les fioritures
Tout de nous et le plus beau de tes sourires...
25/12/97

Mon Nounours

C'est quand même pas un mal
D'aimer une femelle
D'un amour animal Et éternel

Je l'aime comme un bébé aime sa mère
Amour sans faille Amour sincère
Je souhaiterais toujours plus lui plaire
Découvrir son âme et ses mystères

Pour moi elle est comme le nounours
Qui protégeait mes nuits d'enfant
Elle est ma drogue mon remède ma source
Le rythme la mélodie de mon temps

La liberté pour le prisonnier condamné à mort innocent
Le dernier souffle avant un baiser
La première fleur quand vient le printemps

Je l'aime comme un parfum enivrant
Pourtant je dois rester lucide je sais
Que le Bonheur ne dure qu'un temps
Avant les remords et les regrets
14/08/97

Un dimanche en hiver

Notre relation amoureuse éteinte
Juste quelques semaines de notre vie
N'était-ce que de l'amour sans étreinte
Tentative éphémère juste une envie

Je ne sais pas et surtout que m'importe
Aujourd'hui la musique nous unit
Les notes magiques nous réconfortent
Et l'amitié naît dans la mélodie

Ce que nous vivons est intemporel
Dans le sens positif de l'infini
Puisque nous sommes liés dans l'éternel
Et qu'un souvenir n'est jamais proscrit

Ces quelques lignes sont bien-sûr pour toi
Mais c'est le hasard que je remercie
Il a engendré l'union de nos voix
Par un dimanche en hiver morne et gris
21/12/98

La citée des Anges

Tu sais je me suis blessé aujourd'hui je pleurs et je perds mon sang
Je voulais rester avec toi toute ma vie j'ai gravé nos noms dans un arbre
géant

Tu étais mon destin ma vitalité alors je souffre et je mourrai pour toi
J'ai ouvert mes veines avec un couteau aiguisé car je t'aime à la folie tu
vois

Je pense à toi maintenant je suis triste tu n'es pas là
J'aurai aimé te revoir pourtant avant de partir pour l'au-delà

Je veux juste que tu me fasses une seule promesse pardonne-toi mais ne
m'oublie jamais
J'espère aller au paradis en vitesse car mon existence fut trop laide tu
sais

Toutes les larmes de mon coeur se noient dans mon sang le suicide était ma
seule alternative
Je pense avoir fait ce que j'ai pu pourtant tu ne m'aimes plus alors je ne
peux pas vivre

Ressentiras-tu la même chose je ne crois pas et je ne le désire pas
Ma vie fut une rébellion sans cause alors ma fin est évidente sans choix

Qu'on m'accueille dans la citée des Anges qu'on m'accueille au paradis
Qu'on m'accueille dans la citée des anges pour que je sois plus heureux
qu'ici

Ô maman ne pleure pas parce que je meurs ô ma chérie ne fonds pas en larmes
s'il te plaît
Je vous aime de tout mon coeur mais je ne mérite pas votre pitié

A présent je sens ma vie s'évaporer très vite mon coeur cesse de battre j'ai
très mal
Chérie je t'aime mais je te quitte c'est pas ta faute mais la mienne s'il
faut que je m'en aille
09/11/95

Victor 3

Promis pas de compromis avec ma promise Telle était ma promesse telle était
ma devise
12/05/94

Désespoir

Je ne veux plus tenter de plaire
Pour qui pour quoi à quoi ça sert?
18/11/94

Femme virtuelle

J'ai une femme virtuelle
Au fin fond de ma tête
C'est moins bien qu'une réelle
Mais puisqu'elle m'accepte

Je la connais par coeur
Toutes les lignes de son corps
Ses besoins ses humeurs
Elle est mon seul trésor

Je crois qu'en plus elle m'aime bien
Elle m'écoute me comprend
Sans moi elle n'est plus rien
Qu'une poussière de néant

Un jour je la quitterai
Pour une autre moins mieux
Peut-être je l'oublierais
En étant plus heureux
20/12/97

Fais le premier pas

Est-ce que tu me vois?
Est-ce que tu m'entends?
Est-ce que tu me comprends?
Je ne le pense pas...

Je me demande souvent pourquoi je ne peux pas te dire je t'aime
Il existe comme un blocage en moi qui en refuse la diction même

L'idée paraît pourtant si simple mais si complexe en réalité
Que très souvent ça me rend dingue de désespoir rien que d'y penser

C'est comme un mur infranchissable une barrière entre toi et moi
Comme des litanies invariables un destin scellé et sans choix

Même si tout se passe dans nos yeux aucun mot ne sort de ma bouche
Je vois dans ton regard le feu et ça me brûle comme une souche

Mes sentiments pour toi sont riches mélange d'amour et de frustration
Comme le petit enfant qui se niche je ne peux avouer mes intentions

J'aimerai tant savoir ce que tu penses de moi de nous de tout parfois
Mais je ne saisirai pas ma chance alors je t'en prie fais le premier pas
11/09/95

Je suis le faible

Une balle dans la tête
Pour que tout s'arrête
Une balle dans la tête
Mon envie secrète

Je suis faible tu es forte
Je suis faible et fragile
Je suis faible tu es forte
Et ma conscience vacille

Je n'en peux plus du stress
Chaque jour j'ai des doutes
Je n'en peux plus du stress
C'est vrai je te redoute

Le cauchemar continue
Les pensées se bousculent
Le cauchemar continue
J'ai peur et je recule

Putain comment savoir
Et comment être sûr
Putain comment savoir
Si tes sentiments sont purs
27/07/97

Dors

Tes lèvres vermeilles m'émerveillent
Je les observe dans ton sommeille
Je sens le sang battre sans trêve
Sous ta peau au rythme de tes rêves

Délicate petite princesse
Ton aura m'accompagne sans cesse
Caresse sur mon esprit
Lorsque mes jours se teintent de gris

Je me souviens du temps jadis
Seul, un destin demeure une esquisse
Tu me fais don d'une renaissance
Je suis ton bébé en conséquence

Je te contemple et je t'enlace
Sans que tu ne t'animes je t'embrasse
Je songe à nous et à nos actes
Quel bonheur par ce simple contact
Dors Dors
03/12/98

2J'ai épousé ta haine

Aujourd'hui on ne peut plus parler de futur
Car demain est incertain
Le présent n'est déjà pas si sûr
Alors demain on verra bien

J'ai épousé ta haine
J'ai suivi tes conseils
Ton royaume et ton règne
M'ont tiré du sommeil
27/04/97

Je t'haine

Je rêve de trouver une copine
Une qui dise je t'aime des fois
Une vraie comme dans les films
Mais je suis tombé sur toi

J'en voudrais une qui sourit
Tout le temps naturellement
Avec de l'humour et de la vie
Pas comme toi évidemment

Je la rêve pleine de passion
Sensible aux yeux expressifs
Je la rêve pleine d'émotion
Pas comme ton air dubitatif

Je t'haine un peu beaucoup
A la folie passionnément
Je t'haine un peu beaucoup
Surtout maintenant

Je la veux caline et complice
Débordante de tendresse
Sans aucun vice ni caprice
Le contraire de toi qui me blesse

Je voudrais former avec elle
Une seule âme en deux corps
On s'aimerait sans querelle
Mais tu n'as pas fait d'effort

Et pour elle j'existerais
Vie de couple intelligente
Et jamais elle ne serait
Comme toi indifférente

Je t'haine un peu beaucoup
A la folie passionnément
Je t'haine un peu beaucoup
Et surtout pour longtemps
27/08/97

Tu me manques

A croire que je t'aime comme jamais je n'ai aimé
Tu effaces les méandres de ma quotidienneté
A boire à tes douces lèvres je me sens enivré
J'aime ta lumière tes sentiments et ta pureté

Plus je te vois et plus je t'aime mais je te vois peu
Alors imagine mon Amour comme un ciel bleu
De grands oiseaux y volent bien plus haut que les cieux
Portant aux nues ton charme au goût de merveilleux

Quand je pense à toi le bien être qui m'envahit
Est si intense que je peux croire au Paradis
Tu es mon Ange et tu m'offres le plus doux sursis
En cicatrisant ma profonde neurasthénie

Par miracle tu me sauves de l'opprobre psychique
Grâce à ton humour ton esprit ton esthétique
Je couche ces mots sur le papier comme une supplique
Comme autant de je t'aime de promesses mirifiques
Closes sont mes paupières le sang afflue dans mes tempes
Tu apparais superbe bien mieux qu'une simple estampe
Pour le bonheur tu es la meilleure enseignante
Tu m'apprends le sourire même si j'en ai des crampes
08/04/98

Hémorragie du coeur

Si tu pouvais entrevoir l'amour que je te porte
Je crois que tu en aurais peur
Tu dirais comment peut-il m'aimer de la sorte
Je ne suis qu'une fille pas le bonheur

Malheureusement toute mon âme pense que si
Tu es la femme que je désire
Pour toi mon coeur se fait hémorragie
Et cette passion me fait souffrir

Quand je me fais plaquer par une fille
Ou quand je me prends un râteau
C'est pas tant la douleur et la colère qui me vrillent
Que la blessure de mon ego

C'est le fait en lui-même qui me fait très mal
Car la personne importe peu
Mes illusions et mes rêves s'envolent comme des pétales
La brisure est nette c'est du feu

Il existe tant de choses que je n'ose pas te dire
Tant de prières non exaucées
Depuis ce jour de l'an conclu dans un soupir
Je n'ai pas cessé de t'aimer
11/10/95

Francois Ville : poemes CONTESTATAIRES ?

posté le 26/08/2007 - 11:35
L'ex-enfant

A la trappe les petites voitures
Et les contes de fées aux bonnes fins
Pas très à l'aise dans ses choses sûres
L'enfant a grandi mais se sent éteint

Bonjour la vie des grands des responsables
Où gris et noir sont toujours à la mode
Adieu sans espoir au marchand de sable
Et à ses nombreux compagnons d'exode

Papa Noël n'a pas laissé d'adresse
La petite souris a fui son trou
L'ex-enfant n'a plus que le feu aux fesses
Pour affronter le tourbillon des fous

Jouer il n'en a plus vraiment le temps
D'ailleurs il n'en éprouve plus l'envie
Cette vérité lui ronge les sangs
Il n'imaginait pas les choses ainsi

Hier son rire était fait de cristal
Et d'éclats purs sans arrières-pensées
Maintenant son rire est rare et banal
Une politesse à peine habitée

Le stress étendu par ses propres soins
A tel point qu'il ne sait plus ne rien faire
Le prive de paix dont il a besoin
Nul repos pendant la fête des nerfs

L'angoisse et le dégoût en lui exultent
Le monde a fait de son coeur un oedème
L'ex-enfant devenu trop vite adulte
A ses rêves bouffés par le système

L'amour le jeu le sport et le savoir
L'ex-enfant a tout eu pour s'épanouir
Mais aujourd'hui à son grand désespoir
Sa jeunesse n'est plus qu'un souvenir
30/01/02 François Ville

Les gros

Au diable les varices et la matière grasse,
Hommes et femmes agissent pour voir dans leur glace,
La beauté espérée, la perfection voulue,
L'image policée des gens inaperçus.

Puisque la graisse agresse notre sens du beau,
Honnis soient la mollesse et les kilos de trop;
Malgré l'homme et ses droits, les gras sont sous pression,
Montrés partout du doigt comme objets d'attraction.

A l'instar de la star, splendeur anorexique,
Dernier régime phare espérance esthétique,
Artifices humiliants, le corpulent s'affame,
Sacrifices violents pour quelques kilogrammes.

Restaurants et bons plats restent au rang d'interdits,
Un psychique attentat contre la moindre envie;
La diète comme choc est la rupture reine,
Pour fuir les gens qui moquent, et les sots pleins de haine.

Diurétique bouffe et dure éthique à la mode,
Combien d'échecs étouffent une joie en exode ?
Minceur occidentale effet d'une culture,
Sous la pression sociale, de tristes figures.

Complexes d'adipeux, manque de caractère,
Le corpulent s'en veut, coupable culinaire;
Sympa ou vicelard, bon vivant ou mauvais,
L'obésité est tare et qu'importent les faits.

De maigreur à aigreur, pour sauver l'apparence,
Le malheur intérieur n'a plus tant d'importance;
Pourtant dans d'autres zones et d'autres territoires,
Les gros sont des icônes image du pouvoir...
04/09/01 François Ville

Le faux semblant en chair et en os

Plaisir de trouver les mots qui font mal
Je le vois dans ton regard si vicieux
Jouir de ça est ton pêché immoral
Celui par qui tu vis faute de mieux

Toujours besoin de se valoriser
En humiliant quelqu'un ça va de soi
C'est toujours pareil c'est pour se montrer
Et puis prouver que c'est toi le roi

En général ça te sert pour les filles
Une technique de drague à bas prix
Puisque dans ta tête un concept brille
"Femme qui rit à moitié dans son lit"

Étalage permanent de culture
Car tu voudrais paraître intelligent
Mais ce n'est bien-sûr qu'un vernis impur
Affligeant et infligé trop souvent

Le chic, logique fait toute ta gloire
Il faut dire que tu es tout en airs
Tu te crois beau et élégant à voir
Mais mieux vaudrait dire kitsch snob et fier

Tes frusques et tes frasques font ton orgueil
Le sens de l'image inné est ton fort
L'imaginer du moins mouille ton oeil
Jolie illusion que tu laisses éclore

Prétendre faire partie de l'élite
Sans en avoir le coeur ou le cerveau
Voilà pour tous une bien belle invite
Pour moquer sans gêne ton gros ego

Mais la farce à force est lourde et agace
Sagace est celui qui voit clair dans ton jeu
Comprends que ton petit manège lasse
Tu sauras pourquoi les gens t'aiment peu
25/02/02 François Ville

La Pute

J'ai écarté les cuisses pour trop d'hommes
Tant de temps sur un lit je me sens comme
Etrangère à moi spectatrice opium
Une carcasse asservie au summum

Viols consentis contre petites sommes
Vice et violence deux vers dans ma pomme
Le vide m'engloutit leurs goûts m'assomment
Je ne veux pas vivre le prochain tome…
Le 03/07/04
François Ville

La planète des linges

En ce beau monde de la mode
Toutes ont leurs fanatiques adeptes
Et bien que chacune s'érode
Tu te soumets à leurs préceptes

Comme mantra indélébile
Tu cites ceci à l'envie:
"Il n'y a que les imbéciles
Qui jamais ne changent d'habits"

L'homo-sapiens n'étant plus singe
Tu te vêts de mille façons
C'est sur la planète des linges
Que tu t'épanouis pour de bon

Coupe afro ou même perruque
Achats compulsifs dans les souks
Toujours afin qu'on te reluque
Chaque journée tu te relookes

Pro-caleçons et anti-slips
Ton avis est tranché sur tout
Tu as du nez tu anticipes
Avant-gardiste jusqu'au bout

Les magazines sont ta bible
Déclaration des draps de l'homme
Tu es pour eux facile cible
A croquer sans arrêt la pomme

Les marques sont divinités
Dont tu idolâtres l'image
Et comme dans l'Antiquité
Elles vivent et meurent avec rage

Tu vis dans le superficiel
Te révélant dans les tendances
Mais qu'emporteras-tu au ciel?
Pas plus que moi à l'évidence...
07/09/02 François Ville

La mendicité

Gêné de te donner peiné de t'ignorer
Je suis toujours gêné par la mendicité
Es-tu un parasite un escroc émérite
A l'âme petite profiteur sans limite

As-tu au creux des veines plus d'alcool que de haine
As-tu les larmes pleines d'une colère vaine
Seras-tu agressif inquiétant et nocif
Auras-tu le ton vif insultant ou plaintif

En quête d'un bonus quémanderas-tu plus
Du pauvre olibrius auras-ru le rictus
Pour gagner mon argent qu'as tu comme talent
Dessin musique ou chant quelque discours touchant

Seras-tu là demain avec chien ou gamin
Toujours sur mon chemin à me tendre la main
A te donner ainsi dans mon cadre de vie
Y aura-t-il ici bientôt tous tes "amis"

C'est bien d'offrir la pièce le coeur plein de hardiesse
La chrétienté acquiesce la morale est en liesse
Alors pourquoi la gêne le pauvre est-il obscène
La charité a peine à se vivre sereine

Pourrais-je te sourire saurais-je compatir
Trouverais-je quoi dire pour te faire plaisir
J'aime être solidaire voilà qui me rend fiers
Mais est-ce à moi de faire du social solitaire

Geste sans élégance et pitié sans prestance
Mon gars je te balance un peu pour ta pitance
Et comme d'habitude mes arguments s'éludent
Devant ta solitude j'ai la froide attitude

Mon comportement pue ni regard ni salut
Je donne mais je sue mal à l'aise à ta vue
J'en vois d'autres là-bas plus ou moins aux abois
Le don n'est pas je crois un choix qui va de soi...
26/04/02 François Ville

Docteur, Dealer !

Docteur, Dealer, faites donc mon bonheur,
Docteur, Dealer, Rendez-moi mes couleurs !

Dopez je vous prie mes cellules grises,
Pilules à gober en uniques prises,
Et puisque je frise un peu le morose
Osez me donner vos gelules roses !

Docteur, Dealer, un quart d'heure aux patients,
Docteur, Dealer, le " Client " est content !

Aidez-moi aussi à ne plus voir rouge,
Mettez la dose afin que je me bouge ;
Je veux une pause et n'être plus vert,
Car moi qui vous cause ai tout de travers !

Docteur, Dealer, le secteur est perdu
Docteur, Dealer, ordonnances en veux-tu !

Immunisez-moi de mes rires jaunes,
Ô vous mon Toubib, Sorcier et Icône,
Ô vous mon Soigneur au plus haut des cieux,
Sauvez mon âme jusqu'au moindre bleu !

Docteur, Dealer, de Bonheur irréel,
Docteur, Dealer, Guérisseur d'arcs en fiel !

Que je ne vois plus mes journées en noir,
A coups de cachets de suppositoires,
Grâce à vos efforts que mes cors s'arrangent,
Et que s'évapore ma peau d'orange !

Docteur, Dealer, les douleurs des humains,
Docteur, Dealer, qui s'en frotte les mains !

Veuillez recréer en ma chair le blanc,
La virginité de mon jeune temps,
Puis je reprendrais des ultraviolets,
Le soin embelli tant la vie des laids !

Docteur, Dealer, profiteur des gogos,
Docteur, Dealer, VRP des labos !
François Ville, le 25/09/03

Chauffard!

Bien assis au volant de sa voiture,
Il devient un être violent et dur;
Violant la vie des conducteurs peinards,
Il se conduit vraiment en pur barbare.

Chauffard, voilà son joli petit nom,
Jamais en retard et toujours à fond;
La vive allure est chez lui encensée,
Il joue insensé à jouir au danger.

A satiété il fuse sûr de lui,
Fruit d'une société qu'ainsi il fuit;
Le langage fleuri et plein de verve,
Il aime son bruit mais de tout s'énerve!

Et vite son doux faciès s'illumine
Quand autos et motos il élimine;
En Fangio, Ayrton Senna du dimanche,
Ce bel héros passe les lignes blanches!

Il déclenche dés qu'il voit un semblable,
Des courses-poursuites "inter-minables"...
Il ne conçoit jamais à l'évidence,
Qu'on soit effrayés par tant de démence!

Accroc par essence du dérapage,
Il double par aisance en plein virage;
Et ce sont les autres qu'il faut instruire,
Car il est le seul à savoir conduire!

Dur à cuire à bêtise pontifiante,
Il boit et a la descente indécente!
Alcool et picole avant d'être en route,
Ivresse folle qui ôte tout doute...

Coûte que coûte il se colle au derrière,
Enjoint les lents devant à la prière;
Fiers d'effrayer son quota de tacots,
Bel indélicat il file illico!

Preste au niveau du turbo pollueur,
Pas de lueur de Q.I. Supérieur...
Son rôle prendra fin en un point d'orgue:
En taule, handicapé, ou à la morgue...
08/05/02 François Ville

Aveuglé

Aveuglé par la peur,
Du noir, de l'inconnu,
De la mort assidue
Et de toute douleur,

Il mendiera des leurres,
Un semblant de réponse,
Un chemin dans les ronces,
Antidote au malheur.

Des malins, profiteurs,
Broderont une histoire,
Un beau conte au comptoir
De sa soif de meilleur :

Un messie des prêcheurs,
Et des règles intangibles,
Un bonheur éligible
Aux fervents non pêcheurs.

Alors...

Aveuglé de colère,
Au touché dur du doute,
Il voudra en déroute
Hérétiques et faux frères,

Il gravera au fer,
Ses dogmes et ses sermons,
Puisqu'un seul a raison :
Le plus fort de l'affaire,

Il tuera, fera taire,
Ceux qu'il ne comprend pas,
Autant qu'il le faudra,
Autant que nécessaire,

Il sera son enfer,
Cet homme emprisonné,
Par sa trouille aveuglé,
Aveuglé de colère...
10/01/2004
François Ville

Art triste commercial

Des pléthores de vicelards
Vicient l'art sans plus de manières
Médiocrité en étendard
Et portefeuilles en bandoulière

Des formes sans fond sans vie
Dans nos salons sur nos écrans
Images formatées sexy
Aimantent à tout coup le chaland

Méthode bourrage de crâne
Nous déboursons dans l'immédiat
Et fredonnons comme des ânes
Cerveaux gavés par les médias

L'angoisse est de voir et entendre
Les mêmes et fadasses chansons
Ils n'hésitent jamais pour vendre
A se faire du mauvais son

La mécanique est bien huilée
Un type inculte met des disques
Car pour des mélodistes innés
Le métier comporte des risques

L'art contemporain à l'inverse
Fait dans le choquant ou l'abstrait
De l'inédit voilà qui berce
Autant d'abscons sans intérêt

Sans qualités autres qu'escrocs
Pros de l'arnaque et de l'art triste
Marketing est le maître mot
De produits proclamés artistes

Intellectualisme artistique?
Je dis masturbation mentale
Un art coupé de son public
N'est que cadavre pré-natal

Même chose en littérature
Où sont donc passées âmes et tripes
D'ineptes stars tuent l'écriture
L'édition meurt ou se constipe

Mais ne jouons pas les victimes
Créons une oeuvre sans faillir
Que se soit une lutte intime
De la fierté contre le pire!
16/09/02 François Ville

Anarchitecture

A errer dans la zone commerciale
Un gros caddy en guise de prothèse
Un vrai sentiment de néant glacial
Aiguise ses canines et prend ses aises

Aucun animal ni arbre ni fleur
Ah mais quelle horreur ce lieu pue la mort
Béton bitume et tôle sans valeur
Attentent à la vie sans plus de remord

Odeur huileuse ozone de non-droit
Il n'est point de comparable atmosphère
Un air graisseux empuanti l'endroit
Comme un pet moisi au fond de l'enfer

Immenses masses imposées à la vue
La laideur est reine en périphérie
La grande surface est une vérue
Une humaine erreur en grande série

Boutiques impersonnelles hangars à fric
Chaque chaîne érige et vend son standard
Partout les mêmes enseignes à coups de triques
Exhibent leurs moches et fiers étendards

Défendue par une horde d'affiches
Une armée de commerces agresse et bataille
Un hymne un slogan dans les coeurs se fichent
Et la volonté est blessée d'entailles

Allusion perpétuelle au pur bonheur
Communication comme unique action
L'illusion matérielle est beau leurre
Un traquenard de voleurs en faction

Anes en peine ou bien plutôt âmes en panne
Un flot d'humains se rue dans les rayons
Chaque jour des gens très bien se trépannent
A la merci du moindre échantillon

Une floppée de mornes lampadaires
Accentue ce non-sens territorial
Dés lors comment n'être pas lapidaire
Et à la limite inquisitorial

Un espace en voie de disparition
Les centres commerciaux uniformisent
Après tout ils n'ont d'autres ambition
Que d'empocher au plus vite la mise

Un paysage rayé de ratures
Inesthétisme accentué à l'extrême
Edification d'anarchitectures
En mauvais goût nous n'avons que la crème...
23/11/02 François Ville

Alcoolique néphrétique

Dur dur d'être imbibé
A fond désinhibé
Mais au bar de l'amer
Son courage est de fer

Gothique en ce bar rock
Solide comme un roc
Tel l'arbre vieux et droit
Au tripot le saoul boit

C'est un saoul entendu
Écouté tel Jésus
C'est la vodka du Diable
A jamais insatiable

Au bistrot expansif
Il bise trop, trop vif
Acolyte anonyme
Il est très vite intime

Ami des cas piteux
Et des vins capiteux
Il est un pur poivrot
Homme au bout du goulot

Seul sans camarade
Il se sent comme en rade
Tandis qu'accompagné
Il est dandy à tout gagner

De sketchs en scotchs il va
Toujours prêt au combat
La vie comme au cinoche
Ou un livre de poch'

Sa verve s'articule
En pensées particules
C'est un rhéteur technique
Autant que la teq' nique

Entraîné aguerri
Malade à aucun prix
Il butine ses chopes
Happy culture au top

Habitué des WC
Arroseur à rosé
Assoiffé de liqueurs
Nul alcool ne l'écoeure

Il picole et picore
Un art de vivre un sport
Il mourra bon vivant,
Son verre entre les dents!
30/09/02 François Ville

Un coup de paix dans l'eau

Décider d'attaquer un pays une armée
Décimer des civils en campagne et en ville

Abhorrer une race au profit d'une classe
Arborer de la haine au vingt heures à l'antenne

Instituer la truande en méga propagande
Ainsi tuer l'info et le vrai et le faux

Evoquer des Valeurs la Patrie et l'Honneur
Invoquer le Très Grand à bénir ses servants

Employer la morale et le bien et le mal
Déployer une image uniforme à la page

Engager des alliances intérêt ou confiance
Enrager des Etats et tirer dans le tas

Inspecter le terrain des contrats pour demain
Prospecter dur et ferme un marché à long terme

Augmenter pour la Paix les crédits le budget
Contenter l'Industrie les Amis les Lobbies

Installer sur le front de la chaire à canon
Instaurer des Héros des Martyrs au drapeau

Implorer plus que tout l'armement les joujoux
Déplorer les familles éplorées qu'on les pille
François Ville, le 22/10/2003

Tout vient aux poings à qui sait étendre...

Liberté de l'agresse,
Irrespect impuni,
Bien des délits progressent,
Et le peuple frémit.

Délinquants jeunes et viles,
Aux agressives hormones,
Ont l'acné juvénile,
Et le ton qui détonne.

Jeunes filles en pleurs,
Dans l'ampleur des tournantes,
Des crimes ont l'honneur,
D'être monnaie courante.

Arsenal bien en vue,
Pour braquages rapides,
Cash du siècle au menu,
De brigands intrépides.

Jamais cambriolés,
Ostentatoires et riches,
Dans des cabriolets,
De beaux dealers s'affichent.

Prise de rixe folle,
Branle-bas de combat,
Les couteaux à l'école,
Ont primé les compas.

Attention à la tension,
Risques certains d'émeutes,
Gangs en pleine ascension,
Comportements de meutes.

Kidnappeurs tortionnaires,
Qui n'a peur du bourreau,
Des pédophiles aux airs,
Du collègue de bureau.

Acquitté l'assassin,
Libres récidivistes,
Équité: terme vain,
Qui a quitté la piste.

Convoyeurs de fonds, morts:
Paroles démagos...
Mais pour des magots d'or,
A quoi servent ces mots.

Au sein de tours d'ivoire,
Sourds aux sons de la grogne,
Les sphères du pouvoir,
Laissent faire et s'en cognent.

Au coeur de villes informes,
Des voleurs et gendarmes,
Pendant que les gens dorment,
Jouent à leur jeu sans charme.

A cent lieues d'être hilares,
Sous leur bien belle allure,
Des reporters bavards,
Commentent les bavures.

Bon diffuseur d'angoisses,
L'odieux-visuel idiot,
Exhibe ce qui froisse,
La joie des plus joviaux.

Par l'emploi de formules,
Utilisées fort mal,
L'information accule,
A la peur animale.

Besoin de mises aux poings,
Franchir le mur du sang,
Jouissance n'est pas loin,
Pour nous, êtres violents.
30/07/02 François Ville

Tabac

Conglomérat allègre
Un réseau une pègre
Industrie du cancer
Tueur tentaculaire

Orifice béant
Affamé infamant
Pitance du Moloch:
Le sale argent qu'il croque

Un monstre sans égal
La multinationale
Un droit quasi divin
De mort sur les humains

Etats schizos véreux
Acteurs d'un double jeu
Profit des taxations
Infime prévention

Bien crasseuse au réveil
Une toux sans pareil
Une gorge en dégâts
Un parfum de tabac

Au matin au café
L'argent part en fumée
Habitude ou coutume
Une clope s'allume

Une odeur froide et forte
Incommode et s'exporte
Atmosphère viciée
Du garage au palier

Des dents et doigts jaunis
Epiderme terni
Au nom de Nicotine
Une folie s'obstine

Existence d'esclave
Une vie à la cave
Agresseur d'entourage
En fragrances volages

Un geste compulsif
Un rite impératif
Dépendance obsédante
Absolue affolante

Un cocktail pas très net
Pilules et cigarettes
Un long et lent suicide
Une aura qui se ride

A sa progéniture
Un danger de bavure
Exemple familial
Une tare filiale

Un létal anti-stress
Une cage une laisse
Une faible dépense
Apportant contenance

Un tissu de goudron
Tapissant les poumons
Un mégot une cendre
Attitude à défendre

Un corps parfait s'implique
Une usine toxique
Un poison à la chaîne
A en perdre l'haleine

Un câlin un trésor
Moi je l'aime ce corps
Un amour une fleur
Le pourquoi de ma peur...
22/09/02 François Ville

Sport intensif

Un statut un credo
Le sport de haut niveau
Élevage de dieux
Efforts à qui mieux mieux

Vérité proclamée
Le sport c'est la santé
Vive les héros sportifs
Pratiquants intensifs

Univers darwinien
Séances au quotidien
Bonjour compétitions
Blessures élongations

Un record se mérite
Entorses et tendinites
Usées musculatures
Fractures et déchirures

Chaque score est douteux
Le crédible est hors-jeu
Tricherie repentance
Une suspecte ambiance

Dopage obligatoire
Effets seconds notoires
Trop de substances nuisent
Et leur vie s'amenuise

Un lyrisme olympique
Rôles beaux et tragiques
Dans les sportifs s'animent
Bourreau, roi, et victime

Sur-médiatisation
Fric en disproportion
Les vocations se lèvent
Au rythme de ce rêve

Absorbant le mensonge
En véritable éponge
L'enfant voudra demain
Sa partie du butin

Efficaces jeune-hommes
A savoir minimum
Parfaits analphabètes
On lit peu en compèt'

Des carrières éphémères
Et après c'est l'Enfer
La faillite et l'oubli
Dégradation pourrie

Fédérations complices
Politique du vice
Une caste de pontes
Alimente ses comptes

Du doc au scientifique
Du sponsor au public
Chacun est responsable
A son niveau coupable
30/09/02 François Ville

Puisque
Puisque la violence est spectacle
A des cadences épileptiques,
La décadence se rapplique
Dans les cervelles réceptacles.

Puisque le sexe ça génère
Hilarité et rouge aux joues,
Les psys sont manitous
Pour les subconscients de travers.

Puisque la pauvreté est tare
Dans le richissime Occident,
La réclusion est l'expédient
Pour une poignée de taulards.

Puisque la planète est poubelle
Au regard des pays âgés,
Le paysage est négligé
Et les pays sages virtuels.

Puisque la vie n'a pas de prix
Ou juste celui d'un cercueil,
L'inhumanité se recueille
Sur des tombes vites fleuries.
Puisque le corps est marchandise
Au nom de la sans-gêne science,
L'as en gênes pris d'omniscience
Se prend pour Dieu et improvise.

Puisque la croissance est le but
En sacro-sainte économie,
L'individu voit malgré lui
Un "Chôm promis chômdu" en rut.

Puisque tout ceci me révolte
Et fait jaillir en moi l'acide,
Je ne veux plus être lucide
Mais profondément désinvolte...
17/09/01 François Ville

Que les hommes sont ridicules

Que les hommes sont ridicules
Quand les records ils accumulent,
Que les hommes sont ridicules,
Moi je le dis et pendicule,

Records plus hauts, plus forts, plus loin,
Remords puisqu'enfin tout est vain,
Retord le corps est vite éteint,
La mort est au bout du chemin,

Se dépasser se faire un nom,
Et trépasser usé à fond,
Emulation, compétition,
Pour qui, pour quoi et à quoi bon ?

Egoïsme dans ces défis,
Qu'importent amour, enfants, amis,
Pour chaque exploit, cher est le prix,
L'aventurier, tout sacrifie,

De sa folie devenir riche,
Sponsors, médias aux yeux de biche,
Dopés, trompeurs toujours aguichent,
Le fric s'en mêle et c'est la triche,

Légendes absurdes, héros modernes,
Pour exister, être moins terne,
L'humain paumé, moral en berne,
Veut des dangers qui le gouvernent.
François Ville
Le 04 juin 2007

L'argent, c'est la liberté

L'argent c'est la liberté,
Liberté de polluer,
Et liberté de tuer

Tout s'achète et tout se vend,
Ame au Diable, vies d'enfants,
Sexe, amour, paix, guerre, art, gens

Temps argent, silence d'or,
Mise en pièce avant la mort,
Fisc fucking, bonheur d'abord

Jouez jouez à cash cash,
Argent content, crache et crache,
Oubliez les krachs et crashs

Aguichés automatiques,
Machine a fous et à freaks,
Remplissez vos frocs de fric

Plein de sang dessus deux sous,
L'argent sale, c'est pas nous,
Toute tâche se dissout

Cessez, stoppez de penser,
Seul mot d'ordre, dépensez,
Fini les peines à panser
François Ville
Le 01 novembre 2006

Génie ?

Certains crient au génie, moi je crie au secours !
Génie ? Je nie, je dis, pendez-les haut et court !!!
François Ville
Le 04 juin 2007

Cannes

De lents flashs crépitent sur des stars décrépites,
La foule palpite pour ses Dieux-pépites.
François Ville
Le 01 novembre 2006

Les machos

Il n'y a rien de plus bête
Qu'une bande de mecs
Avec leur sexe en tête
Sur les femmes ils défèquent

Des propos de machos
Humeur et humour lourds
Nigauds aux mots idiots
Que du cul pas d'amour

Comportements virils
Et conneries verbales
Le subtil en exile
Laisse place au bestial

Le mec en bande est crade
C'est le pire pur porc
Bien loin du génial Sade
De Sodome et Gomorrhe

Toujours prêt à cracher
La purée la semence
Se vider sans respect
Sans aucune élégance

Sa peur d'être tapette Ou de passer pour tel
Est telle qu'il rejette
L'idée d'homosexuel

La gente féminine
Est une marchandise
Pense le mec indigne
D'être aimé à sa guise

Femme révolte toi
Apprends leur la douceur
Frappe les à l'endroit
De la pire douleur
10/02/00

Les moutons

Brisant la loi du silence
Les tabous de l'indécence
Surfant les vagues du scandale
Tous les désirs qu'on étale

Détruire une vie quelle joie
Du vulgaire au n'importe quoi
Vente et audience à tout prix
Pas d'intelligence tant pis

Et les reportages truqués
Interview pour le succès
Et la pourriture ambiante
Stars d'hier omniprésentes

C'est la valse des images
Bêtise humaine en breuvage
Aucun risque aucun direct
Juste ce grand business infecte

Un peuple rempli de moutons
Vivant de télévision
Pas à blâmer mais à plaindre
Savent-ils seulement l'éteindre?
18/04/97

Les égoïstes

Les égoïstes s'affrontent sans fin
Aveugles vis-à-vis de leur prochain
Absolument incapables d'aimer
Ils désirent de l'amour sans rien donner

Sûr nous sommes tous plus ou moins nombrilistes
Sourds à l'autre qui comme nous existe Egocentrisme manque de respect
Nous avons fait le monde tel qu'il est

Mais c'est ce monde qui nous fait vomir
Que l'on souhaiterait meilleur ou moins pire
Mais il est plus aisé de faire le mal
Même lorsque l'on rêve d'un idéal

Pourtant la solution est en chacun
Car sur les autres le contrôle est vain
Si chacun de son côté s'améliore
Ce monde merdique deviendra or
07/01/98

Matérialiste

Société matérialiste
Tu achètes donc tu existes
Avoue qu'c'est un peu triste
Mais tu insistes et persistes

Transformé en code-barre
T'es le client donc la star
On te fait croire l'illusoire
Pour qu'les bâtards prennent leur part

Tu es un porte-monnaie
Portefeuille plein de billets
L'économie veut tes frais
Tes excès pour son succès

Tu vis ta vie par crédit
Le peu d'esprit décrépi
Achetant tout sans envie
Certain d'avoir réussi

L'argent cache tes angoisses
Mais sache que c'est l'impasse
Arrache toi de cette poisse
La mélasse qui te menace

Allez sors de la torpeur
De cette peur où tu meurs
Allez prends l'humeur du tueur Sois joueur et aie du coeur

Evacue tes sentiments
Puisque je sens que tu mens
Pourtant je sais qu'un enfant
Est là en toi et attend
17/07/99

Pauvre jeunesse

Tu crèves dans la rue te prostitues
Déchiré par la came qui crame ton âme
Jeune et déjà foutu tu vis de ton cul
Tu as perdu la flamme au fil de l'infâme

Des gosses de France puent cette souffrance
De la précarité pas de débouché
Un futur en absence éternelle errance
Jeunesse sacrifiée à perpétuité

Gouvernés par des vieux et rien que pour eux
Ils préparent leur retraite troisième âge en fête
Peur du jeune de banlieue vicieux dangereux
Les jeux sont faits de fait ils se paient ta tête

Tu as faim tu n'as rien dans ce lieu malsain
Seringue dans le bras atteint du sida
Sale destin d'humain traité comme un chien
Dans tes yeux aux abois pas le moindre éclat

La misère est ton crime que l'Etat sublime
Fin de la protection plus de répression
Violence légitime de notre régime
Tous les pauvres en prison ultime exclusion
Adolescents violents enfants insultant
Dans la société folle ils volent et ils violent
Délinquants innocents toi tu les comprends
Pas de bol peu d'école la misère isole

Liberté ou justice justice au supplice
Système libéral et mort du social
Toi et tes pairs périssent sans que nul n'agisse
Le quotidien exhale son odeur fécale
15/12/99

Politiciens

Les politiciens t'arnaquent
Plus ils sourient plus tu raques
Au nom de la loi ils te braquent
La sale affaire est dans le sac

Au royaume de la mauvaise foi
Tu n'as pas tellement le choix
Sur ton calme fais donc une croix
Ils auront raison pas toi

Pour être à la tête du parti
Faut être hypocrite et gentil
Car tous les coups sont permis
Dans le milieux des gens pourris

Pour l'intérêt général Ils bouffent dans les trois étoiles
Quand au sommet ils s'installent
C'est un système féodal

Donnez leur des coups de lattes
Pour qu'ils découvrent le contact
Du peuple dont ils se tapent
Derrière des airs diplomates
12/07/98

Pour la fierté et pour l'honneur

Pour la fierté et pour l'honneur
Pour une médaille pour une image
Comportements destructeurs
Qu'ils appellent preuves de courage

Passant leur temps à s'entre-tuer
Les gens prient quand même pour leurs morts
Violence égale virilité
Voilà pourquoi se battre est un sport

Bien ou mal question de point de vue
Suivant que tu es le vainqueur ou le vaincu
L'histoire dit qui sont les gentils
Donc tout dépend de qui l'écrit

Génocide silence médiatique
Exhumation énorme scandale
Cherchez l'erreur cherchez le hic
Moi d'y penser je me sens mal

Fleurir les tombes de mecs infectes
Condoléances en sanglotant
Que dire d'un monde ou l'on respecte
Plus les cadavres que les vivants?
13/03/98

Publicités mensongères

Comment perdre ses kilos en trop?
Comment trouver l'amour sans rien faire?
Comment se forger de gros abdos?
Réponse dans les pubs mensongères

C'est la potion magique du père untel
C'est le régime miracle de la mère machin
C'est l'amulette en toc qui te rend belle
Le manuel essentiel pour un corps sain

Comment vaincre sa calvitie
Un chauve qui veut est un chauve qui peut
Shampooing miracle le chauve sourit
En rêvant à de nouveaux cheveux

Comment devenir super riche?
Comment développer une belle poitrine?
Tout est question de nombres fétiches
Et de l'argent qu'on y destine

C'est la lotion magique du vieux sage
C'est le mental des voyants des guérisseurs
Ce sont des attrape-nigauds pour tous les âges
La dernière chance des naïfs dans le malheur
14/08/97

Religions

Religion Père Noël des adultes
Un pauvre hippie fait l'objet de cultes
De tous les Dieux de l'Antiquité
Pas un seul n'a pu subsister

C'était sans nul doute des imposteurs
Dieu règne sur la Terre et dans nos coeurs
Un seul Dieu pour plusieurs religions
Histoire de faire des complications

J'irai en Enfer pour ces quelques lignes
Blasphème divin au nom de la rime
En attendant le Vatican prospère
Et l'islamiste tue entre chaque prière

Les sciences progressent mais pas les croyances
Esclaves primitifs âmes sans conscience
Le Dieu a fait l'Homme à son image
Alors pourquoi voudrait-on qu'il soit sage?

Reste que la Bible est une belle histoire
Histoire de ne pas faire trop de cauchemars
Un best-seller depuis 2000 ans
En concurrence avec le Coran.

Dix commandements pour toute une vie
La morale est sauve pas de souci
Mais si votre Dieu termine sa vie
Je ne pense pas qu'il aille au Paradis
04/08/98

Sacrifice du plaisir sur l'autel de la vertu

Les gens sont cons affirment ces mêmes gens
oeil pour oeil et dent pour dent
Paradoxe absurde et des plus troublants
Je me gausse c'est évident

Déjouant les lois de notre mère nature
Les gens sont cons ça c'est sûr
Au nom de la vertu point de luxure
Ca c'est sûr la morale est dure

Opprimés par tant de règles tant de lois
Ces gens sont bien à l'étroit
Frustrés devenant tueurs de sang-froid
Morale cause de tout cela

Le puritanisme engendre la violence
Et l'intolérance je pense
Braver les interdits à l'évidence
Provoque la jouissance des sens

Libertins au ban de la société
Marginaux en liberté
Vous êtes plus heureux que la majorité
Horrifiée de vos pensées
C'est le prix à payer...
03/11/98

Scolaire

Emmagasiner du savoir
Pendant des années difficiles
Examens stressants cours rasoirs
Pour finir citoyens dociles

Etre le fardeau de ses parents
Ou leur espoir d'être enfin fiers
Pression sur nos épaules d'enfants
Tristes débuts d'une longue carrière

Privilégier de longues études
Exclure loisirs et relations
Mener une existence absurde
Sans aucune communication

Réussir implique des diplômes
Donc on nous dit d'être les premiers
Mais on nous dit pas quand on est môme
Que la compêt' empêche l'amitié

Il n'est plus question d'être heureux
Seule la vie professionnelle prime
Faut pas de fun faut être sérieux
Mais c'est le bonheur qu'on nous supprime
19/03/98

Sectes

Que sera demain?
Quand sera la fin?
Que de prédictions
Monde en perdition

Quelques malades mentaux
A la une des journaux
Entraînant avec eux
Des gens malheureux

Comprenne qui pourra
Ce geste et ce choix
Sacrifice des corps
Ont-ils raison ou tort?

Croyances assassines
Quelques rêves en prime
La naïveté se meure
En quête du bonheur

Monde superficiel
A leurs yeux sans soleil
Le suicide comme chance
La mort pour délivrance
08/04/97

Sexe

Tout rapport au sexe est tabou
Boutades ou censure chez nous
Par ce CSA oui c'est ça
Qui a tant besoin de Viagra

Situation par trop banale
L'anal est jugé immoral
Car c'est la culture chrétienne
Qui culmine dans ce domaine

Curieux le cul est mal vécu
Cupidon cupide au chômdu
Culpabilisation hirsute
Du culte de la culbute

La chasteté comme repère
Tout plaisir sexuel est vulgaire
Car l'acte de procréation
N'a nul besoin de fellation

Faut faire fi de son phallus
Des seins et du cunnilingus
Aucune caresse au pubis
Ni aux fesses ni sur les cuisses

Tous ces complexes sur le sexe
Rendent mon cortex perplexe
La violence vue à outrance
Semble bien plus grave à mon sens
14/01/00

Au dessus de la masse

Nul besoin de créer des mythes
Aucun être humain n'est un dieu
Chaque a ses propres limites
Il existe toujours pire et mieux

La plus incontestée des stars
A parfois de fortes coliques
Au saut du lit le teint blafard
Elle n'a plus rien d'héroïque

Faire de quelqu'un un modèle
C'est croire le monde parfait
C'est comme être aveugle au réel
C'est l'esprit critique au rabais

Les icônes ont ce grand pouvoir
La manipulation des masses
Objectif entrer dans l'histoire
Et détenir la meilleur place

Hommes et femmes charismatiques
Que l'on encense sans raison
Sont là pour la gloire et le fric
Le but est de se faire un nom

Ces gourous fabriquent une image
Créent le rêve par le mensonge
Ces apôtres prophètes ou mages
Ont les mots qui plongent en plein songe

Bonnes gueules et bonnes paroles
Peuvent susciter l'engouement
Ca suffit pour être l'idole
Et la vedette du moment

Être connu et reconnu
Besoin né de l'égocentrisme
Il faut être vu bien perçu
Au nom de l'individualisme
06/04/00

C'est pas humain

Des enfants que l'on frappe
Des bombes dans les écoles
Des milliers de massacres
Et des femmes que l'on viole

Les camps de la torture
Des peuples assassinés
Les horreurs des dictatures
Des images de viande hachée

C'est pas humain disent les gens
Face aux actes dégouttants
C'est pas humain disent les gens
Mais qui fait couler le sang?

La création de virus
Les trafics d'organes
Suicides à la roulette russe
Les bébés que l'on crame

On n'est quand même pas des bêtes
Car elles n'ont pas nos vices
L'argent sur la sellette
Objet de sacrifices

Pourquoi dire c'est pas humain
Se voiler ne sert à rien
Parce que si c'est pas humain
Alors c'est quoi putain?

Donc une conclusion s'impose
Celle que l'homme est inhumain
Une question alors se pose
Qu'est-ce que l'homme un martien?
22/02/98

Mourir en bonne santé

Il pratique la natation
Parce que c'est bon pour le dos
A table il fait attention
De ne manger que du bio

Il fait aussi du footing
Parce que c'est bon pour le coeur
Régime pour garder la ligne
C'est aussi un non fumeur

Il n'a qu'un voeu qu'un souhait
Vivre sans excès
Il n'a qu'un voeu qu'un souhait
Mourir en bonne santé

Il achète des vitamines
Des tas de médicaments
Contre la déprime pour la bonne mine
Il voit le docteur tout le temps

La pharmacie comme amie
Les médecins comme copains
Une thérapie pour la vie
Mais il ne profite de rien
26/08/97

A chaque jour suffit sa haine

A chaque jour suffit sa haine
Entre les peuples faut que ça saigne
A chaque jour suffit sa haine
Et tous ensemble contre le shitstème

Le racisme une solution facile
Une solution d'imbécile
Je te hais je te déteste
A cause de ta couleur
Et je m'en fous du reste
Même si t'es le meilleur

C'est donc comme ça que tu penses
Que tu protèges la France
C'est donc comme ça que tu penses
Ca n'a aucun sens

Certains se disent non racistes
En rajoutant un mais derrière
Ceux là sont des extrémistes
Des collabos en temps de guerre

Ils jugent tes origines
Ta longueur de cheveux
Ils te jugent ils t'assassinent
Si t'es pas comme eux

A chaque jour suffit sa haine
De la douleur beaucoup de peine
A chaque jour suffit sa haine
Et pour ces délateurs tout baigne
02/08/97

A tout saigneur tout honneur

A tout saigneur tout honneur la gloire pour le tueur
Prime time pour JT exclusivité
Pendant qu'les gens meurent le téléspectateur
Mange son bon dîner devant sa télé

Des crimes et des balles gangsters en cavale
Véritables héros à la une des journaux
Le scoop c'est le râle et c'est l'argent sale
On filme les bobos et les longs sanglots

Le mal est une star le bien se fait rare
Tout pour l'audimat des têtes qui éclatent
C'est jamais trop tard pour ces gros connards
Leurs phrases sont si plates pas une ne fait date

Nouvelles bonnes mauvaises orateur à l'aise
Avec son sourire il annonce le pire
Avec l'audience il baise c'est l'info qu'il lèse
Des yeux à nourrir l'horreur pour le plaisir

La Mort se fait belle elle se fait sensuelle
Pour les caméras les requins les rats
Aimant le bordel truquant le réel
Tronquant les débats putain de médias

L'info se fait science recettes pour l'audience
Pour nous satisfaire rien de mieux qu'une bonne guerre
Beaucoup de violence et de complaisance
Rien ne les fait taire la connerie prospère
09/04/98

Accident

Circulez il n'y a rien à voir
Laissez la police faire son devoir
Ce n'est qu'un accident de la route
Fait divers sanglant en plein mois d'août
Les badauds s'amassent voient c'qui s'passe
Leur sang se glace mais ils restent sur place
Comme s'ils étaient devant une vitrine
Aujourd'hui on solde l'hémoglobine

Spectacle morbide ô combien attirant
Et en plus tout ça pour pas un franc
Alors pourquoi pourquoi s'en priver
Et pis c'est bien mieux qu'à la télé

Une maman et son enfant se meurent Devant des dizaines de spectateurs
Quand l'essence prend feu c'est encore mieux
Ils en prennent plein les sens plein les yeux

Quelques uns diront que c'est horrible
Avec un sourire des plus perceptibles
Une joie malsaine devant cette scène
On n'échappe pas à sa nature humaine...
05/08/98

Anesthésie

Anesthésie générale
Le peuple français dort
Lobotomie fatale Il se réveillera mort
Tous se plaignent aucun ne bouge
Les cons règnent et je vois rouge

La jeunesse se morfond
Achète les disques des boys band
Devant des sitcoms à la con
Aucune réaction elle glande

Où sont passés
Les révoltés de 20 ans?
Où sont passées
Les grandes idées de changement?

Que faire que dire que dalle
Une jeunesse sans idéal

Les rebelles sont marginaux
Bourgeois fils à papa
Jusqu'à c'qu'ils trouvent un boulot
A 35 000 francs par mois
12/08/97

Au Royaume des poufs

Au royaume des poufs l'intelligence s'étouffe
Pas trop de cervelle
Beautés superficielles

Sourires un peu chèvres
Beaucoup de rouge à lèvres
Elles sont là pour plaire
Mais elles savent pas se taire

Les poufs ont un rire
C'est ce qu'elles ont de pire
Il vous pète la tête
Ce rire aiguë et bête

Réputées salopes
Elles allument et provoquent
Titillent les hormones
Avant la chasse à l'homme

Les poufs sont puériles
Conversations stériles
A fond dans les modes
A travers tous leurs codes
Enfants de Barbie
Orphelines du QI
Leur cul comme richesse
Avant qu'il ne s'affaisse
Quand vient la vieillesse
Quelle tristesse
16/10/98

Des astres

Donne-moi ta date de naissance
Tu es né quand tu es de quel décan
Je vais te dicter grâce à ma science
Ce que tu dois faire et à quel moment

Pour toi fini le chemin de croix
Tu es sauvé par la logique des astres
Grâce à moi tu feras tes choix
Ton futur ne sera pas désastre

Achète et lis mes horoscopes
Je te promets la mort du hasard
Vois-y le destin dont tu écopes
Tu sauras que dire et qui voir

Sans te connaître je sais qui tu es
Lis entre les lignes de ton signe
Regarde je ne me trompe jamais
Fais donc taire mes détracteurs infimes

Moi mon avenir est super clair
Dire des conneries pour gagner ma vie
Je te crache à la gueule ces quelques vers
Toutefois crois-moi je te remercie
08/12/98

Fascisme

A vomir de la haine pure
A cracher sur son voisin
Il prêche la déchirure
Le racisme assassin

A crier sans relâche
A préparer son règne
Il regroupe tous les lâches
Du peuple qui se saigne

A nous bourrer le crâne
A hurler des mensonges
Il ravive le faible flamme
Du fascisme qui nous ronge

A tuer la tolérance
A tuer les rêves de paix
Il exploite l'ignorance
Cautionne le non respect

A jouer des préjugés
A user nos cerveaux
Au nom de la liberté
Faites taire ce gros facho
03/04/97

La presse assassine

Briser une personne par de simples mots
Quelle joie d'être un homme des plus grands journaux
Une ligne assassine une cible prévisible
La vie d'la victime est passée au crible

Tournent les rotatives s'imprime le mensonge
Photos attractives la star passe l'éponge
Sexe illégitime et violence gratuite
La presse assassine question de principe

L'encre est un venin rapide efficace
Mis entre les mains des charognes rapaces

Une réputation vite anéantie
Les rumeurs se font par ces pervertis
Chasse à l'homme moderne bonne pour la finance
Ce putain de sperme engendre l'intolérance
13/07/98

Ode à Gaïa

L'homme occidental a cette culture
Qui consiste à combattre la nature
Infligeant des brûlures irréparables
D'affligeantes blessures intolérables

Pas d'erreur l'homme se croit supérieur
Bien à la hauteur de cette gageure
Tuant Gaïa sa mère nourricière
Un parricide au goût des plus amer

La Terre n'a plus le même visage
Mutilée par la rage et les carnages
Par un mariage entre haine et bêtise
La belle bleue depuis peu agonise

Brise et vent ont le parfum du néant
Relents embêtants de béton béant
L'air du temps pue tant à l'ère moderne
Qu'hommes et femmes errent des cernes aux yeux ternes

Ils ne discernent pas le bien du mal
Nul madrigal environnemental
Ils s'empalent sur leurs pics de croissance
Le profit est religion la croyance

Nul ne pense à la faune et à la flore
Tous l'ignorent qu'importe le décor
Pas d'effort fait pour l'écologie
Mais le forfait d'une idéologie

Ici les animaux crèvent dans des zoos
Là massacrés pas de pot pour leur peau
Une eau polluée imbibe les plantes
Vouées à l'attente d'une mort lente

Tente de vivre avec et non pas contre
Comme les sages d'Orient le montrent
Rencontre Dame Nature la Belle
Fais-lui la cour l'amour universel
16/06/00

Laisser filer la journée

Jamais assez d'espace humain
Pour l'homme curieux spécimen
Fort fier de son espèce humaine
La race à part au coeur d'airain

Pêle-mêle des génocides
Pollution et bombes atomiques
Famines et guerres méphitiques
Des corps morts pour décor perfide

Et toi que fais-tu face à ça
Tu cherches ton petit bonheur
Comme un paisible randonneur
Sans rang d'honneur pour substrat

De quoi vivre sans artifice
Bien loin des rêves insensés
Pas besoin de fille 100 C
De pouvoir de gloire et de vice

Mais comment peut-on être heureux
En sachant que la con-science
Est au service d'une engeance
De généraux pas généreux

Que sur notre Terre s'opèrent
De gros changements climatiques
Du chaud et de l'effroi critiques
En cet endroit c'est bien l'enfer

Et bien certains s'évadent par l'ascèse
Et prennent la route Gandhi
Grandis en totale harmonie
Leurs arts maudits fourbes se taisent

Mais tu peux aussi bien te droguer
Beau badaud bon bedo au bec
Puis attaquer des teq' impec'
Pour laisser filer la journée
22/05/01

Apocalypse non

Le monde ne se porte pas bien
Il a mal tout le temps
Jusqu'à sa mort enfin
Demain ou dans cent ans
16/08/94

La star du petit écran

Drogué par les compliments
Il est en manque tout le temps
La star du petit écran
Ne vit qu'au travers des gens

Le brushing est impeccable
Le sourire ultra-bright
Hypocrite indétectable
Il ne bouffe que du light

Il peut divertir les masses
D'émissions sans réflexion
Mais si le public se lasse
Plus d'émission mais démission

Un salaire astronomique
La gloire et les succès
Tout ceci s'explique C'est le pouvoir de la télé

Superficiel éphémère
Il redevient anonyme
L'audimat brise sa carrière
La télé est une toxine
12/08/97

Le flic alcoolique

Des pleurs et des cris des larmes du vacarme
Que se passe-t-il ici personne ne s'alarme
Dans ce beau quartier quelqu'un est bourré
Imbibé d'alcool la fête est plus folle

Une femme saigne du nez devant ses mouflets
Ils tremblent dans leur piaule se tiennent par l'épaule
Elle rêve de tendresse mais se prend des baffes
Pour une histoire de fesses ils se font face

Une soupe pas cuite il frappe la petite
Toute excuse est bonne pour ce con d'ivrogne
Disputes uppercuts il la traite de pute
Que de sacrifices pour sa chère police

Il se croit père modèle le genre Père Noël
Protégé par ses pairs il est libre de faire
Du mal à ses mioches tant pis si c'est moche
Car c'est un bon flic raciste alcoolique

Zélé en manif adepte du bourre-pif
Souvent pétochard en cas de bagarre
Tout lui est permis il porte le képi
Et devant ses potes en fumant sa clope

Il dira j'la mate sans heurt ni coup d'latte
L'histoire se termine elle n'a pas bonne mine
Coma aux urgences en toute innocence
Il va dessoûler et puis s'excuser

Reprendre son service donc boire du pastis
Journée banale au sein de la police
13/07/98

Le pouvoir criminel

Massacre au nucléaire
Mort des civils
Pas de crime de guerre
Tuerie utile

Jusqu'à quand ces excuses
Pour plaider l'innocence
Mais qui est-ce qu'on accuse
Le contexte la malchance

Nul n'est plus criminel
Que tous les chefs d'Etat
Leurs victimes sont réelles
Elles n'ont pas eu de choix

Génocide politique
Cri des enfants
Sécurité des flics
En matraquant

Combien faut-il de morts
Pour garder le pouvoir
Est-ce qu'il en faut encore
Oui ils s'en font un devoir
13/04/97

Le sens du devoir

Le sens du devoir accompli
Quelle connerie pour tuer l'ennemi
Une armée pour maintenir la paix
Peace and Love le monde est sauvé

Course au nucléaire en cas de guerre
Tous égaux devant cette mort
La prochaine sera la dernière
Elle seule nous mettra tous d'accord

Tue pour ta patrie ton amour
Tue l'étranger car c'est le mal
Tue pour ton pays ta bravoure
Tue le dans la tête une balle

La propagande la délation
Pas de réflexion obéissance
Oublie ta vie oublie ton nom
T'es qu'un numéro sans conscience

Tu feras des milliers d'orphelins
Tu feras des milliers de veuves
Tu m'feras pas croire qu'c'est pour le bien
Que des milliers de bombes pleuvent

Patriotisme de pacotille
Une nation unie se soulève
On massacre on torture on pille
Sans remords sans regret sans trêve.
27/07/98

Le sourire du Joker

Une femme des ânes une lame
Un drame infâme se trame
Dans une ville endormie
Se réveille la connerie

Une fille belle se ballade
Suivie par des malades
Une bande de skins qui friment
Qui pensent qu'elle est coquine

Ils l'attrapent et la frappent
Pour ne pas qu'elle s'échappe
Ils l'agrippent et la niquent
Puis ils lui piquent son fric

Horreur malheur douleur
Elle crie elle hurle elle pleure
Elle pense qu'elle va mourir
Mais c'est encore Bien pire

Du sang sur les pavés
Personne ne l'a sauvée
Aujourd'hui elle est folle
Et les skins en rigolent

Ils la triturent torturent
Ces roulures ces ordures
Ils finissent par lui faire
Le sourire du joker...
05/08/98

Création infecte

Quelle est la cause de cette métamorphose
Des larmes ont coulé avec leur secret
Trésors engloutis et mélancolie
Les mots vont périr dans la masse des souvenirs

Constat éblouissant d'un monde décadent
Toujours à la recherche d'une main d'une perche
Planète inerte entre mains inexpertes
Le monde a changé depuis quelques années

Siècle des lumières devenu enfer
Suicide collectif sous des yeux passifs
Les pensées se déchaînent atmosphère malsaine
Monde décharné pour créatures insensées
06/03/96

Dieu

Dieu n'est qu'une excuse
Pour les intégristes
S'il existe je l'accuse
D'être un peu trop laxiste

Que Dieu existe ou pas
Là n'est pas la question
Mais qu'on ne me dise pas
Que ce Dieu est bon
28/07/97

Fin de la vie

Fin de la vie tu souffre en douce
Emprunt d'un sentiment de frousse
De l'hospice à cet hôpital
Ce parcours brutal est banal

Trépasser dans la solitude
En manque de sollicitude
Nous devons crever en silence
Le vide comme unique substance

Tu aimerais voir ta famille
Tes enfants ta petite fille
Et non ces froides blouses blanches
Professionnelles mais pas franches

Mise à l'écart de l'agonie
Il faut décéder sans un cri
La souffrance est une indécence
A isoler dans le silence

Tu espérais mourir chez toi
Dans ta maison ton lit tes draps
Et non dans ce mouroir vidé
De toute personnalité

Vieillards impotents et malades
Considérés au dernier stade
Sont traités comme des enfants
Sans raison ni discernement

Tu voudrais clore tes paupières
Stopper net ce calvaire
Mais tu n'as pas ton mot à dire
Seulement le droit de subir

Acharnement thérapeutique
Dédicace au progrès technique
Fin de la vie fin inhumaine
Que l'on institue en système
02/03/00

Le virus de la Terre

Brutalité d'un monde pourri
Qui n'entend pas ses propres cris
L'homme est le virus de la Terre
Petite cellule de l'univers
17/09/98

Montrer l'exemple

Plus aucun projet d'avenir
Est-ce la fin des utopies?
Marécage des souvenirs
Les pensées stagnent à l'infini

Pourtant tu recherches une cause
Combat digne d'être mené
Un espoir contre ta névrose
Un progrès pour l'humanité

Les idéologies sont mortes
Avec elles des millions d'hommes
Des livres ont ouvert bien des portes
Sur l'horreur sous toutes ses formes

Cependant tu rêves d'un mieux
D'une morale universelle
D'un peuple empathique et vertueux
Tolérance et respect mutuels

L'individu est souverain
Ultra sensible à son bonheur
Qui bien-sûr jamais n'est atteint
La jalousie en est le tueur

Malgré cela tu t'en approches
Toujours en quête du bien-être
Ton univers est philosophe
Et l'imaginaire est ton prêtre

L'effort politique s'enlise
Dans des visions à trop court terme
Peu importe qu'on les élise
Car leurs démocraties sont ternes

Toutefois par l'éducation
Tu crois au monde responsable
Montrer l'exemple est solution
La seule à tes yeux acceptable
04/05/00

1Médecine sacrée

Sacralisation de la médecine
Telle une science d'essence divine
Pénicilline et thérapie génique
Déesses de l'ère technologique

Le docteur moderne et puissant chaman
Suscite l'adoration des profanes
Avides de lectures médicales
Prières lues dans le moindre journal

Le grand sorcier n'a plus à invoquer
Les bons esprits et les divinités
Son savoir est basé sur la raison
Le progrès comme voie de guérison

Langage des plus incompréhensible
Termes techniques des plus inaccessibles
Le patient en tremble d'adoration
En quête impatient d'une Rédemption

La confession est souvent douloureuse
Le médecin prend des notes précieuses
Affreuse mise à nue du corps et âme
Sacrifice impudique tel un blâme

Diagnostique impossible à mettre en doute
Contestation toujours mise en déroute
Le toubib outré de toute défiance
Excommunie ce genre d'insolence

Aucune transparence n'est admise
Le secret est culte dans leur Eglise
Porte ouverte à des abus exécrables
Les voies de ces dieux sont impénétrables

Leurs mensonges sont une suprême insulte
Pour plus d'argent la vérité s'occulte
Ils consultent et auscultent comme à la chaîne
Fidèle souffrant tu es leur aubaine
09/06/00

1Nazis

Croix gammée dans leur piaule
Haine fierté dans leur coeur
Petit brun comme idole
Génocide comme bonheur
09/08/97

1Nombriliste

Comme chaque Français qui se respecte
Je grogne je gueule et je rouspète
Je pleure sur mon triste sort
Je suis nombriliste à mort

Je n'sais pas ce qu'est le froid
Des nuits à la belle étoile
Lorsqu'on manque de tout même d'un toit
Quand l'hiver se fait glacial

Je n'sais pas ce qu'est la peine
De perdre quelqu'un dans une guerre
Je n'sais pas ce qu'est la haine
Après avoir tant souffert

Je n'sais pas ce qu'est la faim
Ni le fait d'en mourir
Mais chaque jour je me plains
Que j'n'arrive pas à maigrir

Je n'sais pas ce qu'est la soif
Je peux boire à en gerber
Mais je me dis que j'ai la poisse
A longueur de journée
23/08/97

1Sang dessus-dessous

Combien d'enfants devront mourir
Du fait de la connerie des hommes
Combien de peuples devront souffrir
Du fait des commandements et dogmes

Combien de vies devront payer
Pour les horreurs des dirigeants
Et combien de cris étranglés
Pour les horreurs et tout ce sang
Sang versé pour de l'argent roi
Sang versé pour une religion
Sang versé au nom de choix
Individuels sans émotion

Que coûte une vie pour ces gens-ci?
Une signature sur un papier
Nous ne sommes que des pions sans prix
Qu'ils peuvent sacrifier sans regret

L'argent est loi la mort est reine quand une personne a le pouvoir
Le sang est roi l'amour est peine quand ces personnes rêvent de gloire
15/01/97

1Vieilles à 20 ans

Comme mémé tante Germaine
Elles sont vêtues à l'ancienne
Vieilles à 20 ans est-ce marrant
Ca me semble plutôt navrant

De cet effet quelle est la cause
Une précoce ménopause
Je me pose cette question
Devant leur look de cromagnon

Comment font-elles pour la drague
La chevelure en forme d'algues
Il n'y a rien de moins sexy
Donc bien peu d'hommes dans leur lit

Ces filles ont une image sage
Qui n'est pas du tout à la page
Côté rétro pas rigolo
Toujours à la mode vieillot

On les imagine au foyer
Boule de laine à tricoter
Un bol de tisane au tilleul
Assises au fond un vieux fauteuil

Il n'est pas rare de les voir
Genre réunion tupperware
Ce sont des mémères commères
Tendance langue de vipère

Le physique toujours ingrat
Timides acariâtres parfois
Ce sont des femmes des vestales
Qui ignorent les biens du mâle

Aucune n'est charismatique
Aucune caresse ma trique
Mais certaines sont très gentilles
Sans leur masque de vieille fille
10/05/00

1Etre normal

Etre normal c'est être les autres plutôt que soi-même
Intégré prisonnier tu vis dans ce système
Tous dans le même moule tu n'es finalement qu'un clone
Ta vie n'est que vide et le rien ton royaume

Tu vis à travers le regard des autres comme toi
Sans leur jugement c'est comme si tu n'existais pas
Modèle standard société de consommation
Tu es in à la mode une pâle imitation

Tu manges et tu te vêts comme tes maudits voisins
Tu as besoin de ça pour te sentir quelqu'un
Les émissions à la télé sont tes modèles
Mais il n'y a que la connerie qui soit universelle

Jamais satisfait toujours en train de se plaindre
Pas de goût personnel pas de but à atteindre
Tu es normal normal mais tu n'es pas heureux
Tu es jeune mais tu ressembles à un petit vieux

Moi je n'aime pas trop cette sacré normalité
Je préfère de très loin l'extrême diversité
J'apprécie tous ceux qui cultivent leur différence
Mais fais pas comme moi faudrait pas que je t'influence
13/08/98

1Le beauf à moustache

Des pains dans la gueule, de tous ceux qui veulent
Démontrer leur force, mais la farce se corse
Car on est pas seuls, à ouvrir un oeil
A devenir féroce, quand ils font les boss

Les beaufs à moustaches voudraient que l'on sache
Qu'ils sont les meilleurs des reproducteurs
les filles s'les arrachent, surtout les pouffiasses
Qui font leur bonheur, un jour quelques heures

Le beauf aime sa caisse, plus que sa gonzesse
il y met du fric, il la brique l'astique
Fan de la vitesse, pas de la finesse
La frime c'est pratique, question d'esthétique

Il a peur de la vanne, quand il y a des femmes
Peur d'être ridicule, passer pour un nul
Ce serait un drame, de verser une larme
Il vit dans sa bulle, de peur qu'on l'encule

Du moment que sa brille, même de la pacotille
Le beauf est content, il est apparent
Sa moustache frétille, il va plaire aux filles
IL n'a plus 20 ans, mais il a d'l' argent...
13/07/98

Francois Ville : poemes sur les AMIS !

posté le 26/08/2007 - 11:22
Dans ta tête

Tout un Univers dans ta tête
Un monde entier une cachette
Du grand infini à l'atome
Un récit vaste en plusieurs tomes

Un script un livre un scénario
Imagination et brio
Un effort des plus naturel
Mûri et pour toi essentiel

Mais voilà il est des déboires
Elle est en prison ton histoire
Internée en cellule grise
A l'étroit et en forte crise

Passer à l'acte est difficile
Question de ton question de style
Comment ne pas trahir l'idée
Restituer au mieux ta pensée

Blocage à vaincre et pas d'outil
Pas même une intro aboutie
Page immaculée stylo sec
Ecrivain en herbe en échec

Et si quelqu'un avait la même
En mieux en moins bien en idem
Ce serait pour toi spoliation
Une mortelle violation

L'oeuvre de ta vie dans la boue
A coup sûr tu deviendrais fou
Alors je t'en prie lance-toi
Ce big effort tu te le dois!
18/01/03 François Ville

Téa fait des siennes...

Béat devant toi, Téa, bébé tant aimé,
Une charmante B.A. semble s'imposer
Senorita je vais me hâter de ce pas,
T'écrire un poème relatant ton état:

Gourmande et peu difficile à ce que l'on dit,
Miss Téa est dotée d'un coquet appétit
Happés les repas et surtout les friandises,
Car Téa, têtue, n'en fait jamais qu'à sa guise.

Petite Téa, âgée de presque trois ans,
Croise ses jambes comme le font les plus grands
Elle est gracieuse et capricieuse c'est étrange,
Il faut croire qu'il n'est pas facile d'être ange.

Madame Téa aime la contradiction,
Contrariante elle dit oui quand on veut un non
Éprouvant chaque limite et touchant à tout,
Sous sa peau fine se peaufine ses atouts.

A l'âge des questions, des "Pourquoi?" insatiables,
L'entêtée Téa n'en reste pas moins sociable
Elle a la grâce d'une étoile au firmament,
C'est ce qu'affirme en tout cas sa jolie maman.

Plus facile à aborder qu'à border le soir,
Téa n'apprécie pas trop dormir dans le noir
Tel Lucifer en colère elle vocifère,
Je crois pour ma part qu'elle tient ça de sa mère.

B.a-ba des vieux qu'elle rejoindra trop tôt,
Téa emploie de temps en temps de vilains mots
N'ayant pas froid aux yeux elle brave la loi,
Au point parfois de mettre en narine, un doigt!

Lorsque ça sent le roussi sachant qu'elle abuse,
Mademoiselle amadoue sourit et amuse
Des ruses, Téa en a de sa confection,
On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Aux sanitaires en solitaire avec aisance,
Peu à peu Téa s'affranchit des dépendances
Du premier mot aux premiers pas tous sont émus,
Chaque étape est victoire que chacun salue.

Aux aléas Téa oppose une merveille,
En effet l'amour puissant d'une mère veille
Un jour peut-être aînée de quelques frères et soeurs,
Petite poupée deviendra femme au grand coeur.

Quand Téa en a assez, s'exprime un message,
Son attitude alors n'est presque jamais sage
Mais passant du rire aux larmes en vraie magicienne,
L'on dit comme à chaque fois:"Téa fait des siennes..."
25/07/02 François Ville

Rejet

Tu as pleuré hier au soir
Mes mots t'ont surprise et cognée
Une vérité laide à voir
De ta pudeur s'est empoignée

Je t'ai rapporté les "On dit"
De ceux prononcés dans le dos
Le préjugé qui rebondit
Et qui ne fait pas de cadeau

Eux ont éclipsé ta valeur
Et subodoré ton mépris
La haine enfante la rumeur
Un aveuglement de l'esprit

Tu estimais que ton image
Était le pendant de ton âme
Erreur car pour eux tu dégages
Un authentique appel au blâme

J'aurais peut-être dû me taire
Éviter le flot de tes larmes
Enfouir comme un cercueil en terre
Autant la tension que les armes

Je comprends et vis ta souffrance
Encore une belle injustice
Ils se sont fiés à l'apparence
Au superficiel au factice

Endossant la faute et les torts
Je te demande pardon
Nos liens sont si beaux et si forts
Ne me mets pas à l'abandon...
18/01/03 François Ville

Quintessence

Muer en maman n'est pas un renoncement
Aux douceurs sensitives aux orgiaques sorties
Il n'est aucune joie à jeter aux orties
Aucun interdit au fol épanouissement

Elle est quintessence de la féminité
Archétype extraordinaire et envoûtant
Elle a ce caractère entier et déroutant
Qui la drape de la plus grande dignité

Paradis infernal enfer paradisiaque
Son comportement est un délice hérétique
Elle obtient par son attitude magnétique
Un bel avatar du pouvoir aphrodisiaque

Elle plaît déplaît mais ne laisse indifférent
Avec force elle existe un brasier la dévore
En vertu de quoi son aspect homme-nivore
N'est à son corps défendant qu'un trait afférent

En foutu caractère ignorant la tiédeur
Elle hait tout aussi facilement qu'elle aime
Son franc-parler aigu a le goût des poèmes
Une saveur dégagée par beaucoup d'ardeur

Ne saurait lui succéder sans la voir pester
Aucun candidat, tous sembleraient pâles et piètres
Une vie rageuse émanant de tout son être
Elle est au centre du monde et compte y rester.
07/12/02 François Ville

Pépé Joseph

Ce portrait ne sera ni longuet ni diffus
Au contraire il promet l'essentiel en mots brefs
Le sujet interdit tout propos superflu
Car il vaut plus que ça mon pépé dit Joseph.

Arrière grand-papa plus sept petits enfants
Lyonnais et Bourguignon il jardine il bouquine
Un bleu de travail en tout lieu par tout temps
Une casquette au front le contour se dessine

Mon pépé aime à rire et pour ce ne craint pas
De céder au plaisir de causer un sursaut
A maman aux cousines ou bien qui que ce soit
D'un coup sec sur la table ou d'un bouh dans le dos

Il sait le chant du fer et les danses du feu
La chaleur et l'odeur du métal en fusion
L'enclume et le marteau les chevaux et les boeufs
Il fait toujours rêver mon pépé forgeron

La plupart de ses potes ont bien trente ans de moins
C'est vous dire s'il est jeune à bientôt huit décades
Bien-sûr il n'a plus droit aux BD de Tintin
Mais y' a Tom et Jerry et c'est la rigolade

Et le soir il réjouit de ses dons culinaires
Les ventres pourtant pleins du repas de midi
Omelett' de patates en entrée en dessert
L'omelett' de patates est le plat d'Uchizy

Cet homme aux gros biceps et de modeste taille
A le talent fameux d'être beau en photo
Sourire légendaire et cheveux en bataille
On croirait mais en mieux au plus grand des héros
Le 28/02/04
François Ville

Marâtre

Cher Madame, pour X raisons
Vous n'avez aimé votre enfant
Toujours le dévalorisant
A l'affaiblir comme un poison

Préférant le petit dernier
Favoritisme inexcusable
Vous avez c'est bien regrettable
Rendu jaloux votre premier

Ainsi se sont haïs vos fils
L'un frustré d'amour maternel
L'autre estimant ça naturel
Tous deux ont vécu l'injustice

Mais si l'un a bien réussi
L'autre n'eut pas l'homo-sapience
Au degré zéro de confiance
L'échec à l'avance est écrit

De par votre immense bêtise
L'enfant a été malheureux
Grandissant voûté et honteux
Maudissant votre coeur banquise

En mâle et fils de vous, Marâtre!
Il a subi vos sortilèges
Il est tombé dans tous vos pièges
Et dans votre bile opiniâtre

Vous avez de plus bavassé
Cassé du sucre sur son dos
Fort généreuse en mauvais mots
A jeter à tous vos pensées

Sûr vous n'êtes pas seule en cause
Votre mari fut trop passif
Indifférent pas assez vif
Trop éreinté par vos névroses

Mais tard vous parviennent mes propos
Madame, votre fils est mort
Suicidé hier à l'aurore
Que son souvenir vous soutienne...
07/09/02 François Ville

Toi, Vous et moi

Avec vous je suis moi,
Avec toi je suis nous ;
L'Amitié me nettoie,
Et l'Amour me dénoue.
François Ville
Le 03 septembre 2005

Haine ou pardon

T'aurais bien voulu plus d'Amour
L'Amour d'un père l'Amour d'une mère
De la tendresse dans ton parcours
Connaître la joie la joie de plaire

Mais c'est pas c'que t'as eu du tout
T'as eu droit qu'à l'indifférence
Entre deux avalanches de coups
Dans tes semaines y avait pas d'dimanche

Ton corps a souffert moins qu'ton âme
Tu ne peux pas tout pardonner
On oublie pas comme ça un drame
Qui perdure avec les années

Aujourd'hui t'as beau être lucide
Il t'arrive souvent d'être haineux
Dans tes yeux brille le parricide
Mais tu ne veux pas être comme eux

Donc tu préfères couper les ponts
Avec cette enfance ce naufrage
T'as fait le choix de vivre à fond
Et tant pis pour ton entourage

Tu penses former un couple plus tard
Et peut-être avoir des enfants
Mais t'as peur de les décevoir
Tu crains d'être con et méchant

Mais je suis sûr que c'est pas possible
La connerie n'est pas dans les gênes
Et pis toi au moins t'es sensible
Tu peux pas connaître ce problème

Et tu sais c'que tu veux pas être
Intolérant bête et brutal
Tu s'ras quelqu'un de très chouette
Déjà que maintenant t'es génial
07/05/98

Haï et rejeté

Haï et rejeté un jour
Aujourd'hui je suis de retour
Retour en grâce quelle classe
Bien que tout ceci me dépasse

Je fais face à mes anciens juges
Fini les reproches en déluges
Mon refuge fut mon silence
Refus comme seule défense

Mon absence fut salutaire
Je suis fier d'avoir su me taire
Point de guerre plutôt la fuite
Des plaintes mais point de poursuites

Une berceuse dans ma tête
Contre tout le mal qui me guette
Ma quête est devenu un choix
Point d'émoi entre vous et moi...
27/04/00

Les cabanes

Des cabanes dans les bois
De la fraîcheur en été
L'amitié pour seule loi
Nous étions en liberté

C'était la grande aventure
Sous la bulle forestière
Et le vert de la nature
Devenait notre univers

Nous escaladions les cimes
Dans une joie héroïque
Des plaisirs sains et sublimes
Dans un lieu pur et magique

Sous la borne grise ancienne
Une tombe ou un trésor
L'imagination est reine
Chez les enfants du dehors

Dans les ronces qui arrachent
Et égratignent les cuisses
Des parties de cache-cache
Dans un vrai bonheur complice

Perpétuelles rigolades
Sous les arbres protecteurs
Nos coeurs battaient la chamade
Nous étions sales et en sueur

Il arrivait des disputes
Et des bagarres violentes
Mais à chaque fois la lutte
Se terminait dans l'entente

Le soir arrivait trop vite
La bonne fatigue aussi
Et Morphée dans une invite
Nous envoyait tôt au lit
02/02/00

Par derrière

Ca te critique par derrière
Le coeur surchargé de poison
Langues de vipères commères
Dans le plus total abandon

Sans rien savoir ils te descendent
Dés que tu as le dos tourné
Ce sont tes potes ils sont ta bande
Pourtant le venin est craché

Parfois tu transgresses leurs normes
D'où ces reproches intolérants
Leurs valeurs trop vite s'endorment
Pour des propos de mécréants

Leurs comportements sont des ordres
Qu'il faut suivre sans condition
Sinon ils seront prêt à mordre
A espionner tes réactions

Tu sais tes fautes et tes défauts
Tu es humain ni plus ni moins
Tu n'as pas besoin de ragots
Dans la bouche de tes copains

Leur emprise sur toi est nulle
C'est surtout ce qui les énerve
Ils affabulent sans scrupule
Mais c'est leur jalousie qu'ils servent

"Ce n'est pas pour critiquer mais..."
Déclarent-ils tous en substance
Pour montrer du doigt tous tes faits
Irrespect dû à l'ignorance

Tout ce que l'on pense de toi
Est bien-sûr hors de ton emprise
Donc cela doit te laisser froid
Car nul ne peut plaire à sa guise...
04/04/00

Maître Delphine

Jeune femme élégante
Mon amie ma confidente
Ces mots je te les dédie
Comme un je t'aime un merci

J'admire ta volonté
Ta force ta fragilité
Ton caractère explosif
Extrême sensible et vif

Je m'amuse de ton stress
Renouvelé sans cesse
Elément de réussite
Dans ton cursus sans limite

J'adore ton joli sourire
Et ta volonté d'agir
Cette énergie magnifique
Intelligente et pratique

J'apprécie ton coeur immense
Ton amitié ta confiance
Ton côté jeune fille sage
Fausse idée et fausse image

J'affectionne tes convictions
Comme tes contradictions
Ton besoin de liberté Refus d'être mariée
20/11/99

Alexandra

Des parents divorcés
Pour une tromperie Tu en fais les grands frais
Sans donner ton avis

Ta maman sans emploi
Est une rmiste
La misère est son poids
Qu'elle porte en soliste
Appart dans HLM
Un ciel gris de béton
La pauvreté humaine Est son seul horizon

Ton papa en absence
S'est trouvé une femme
Qui par manque de chance
Se moque de tes drames

Toujours manipulé
Trop gentil trop naïf
Trop peu de volonté
Pour qu'il sorte ses griffes

Tu manques d'éducation
Fais le mal sans savoir
Cosette ou Cendrillon
Sur le fil du rasoir

Tu as quitté les tiens Pour de petits boulots
Plus rien ne te retient
Si ce n'est ton fardeau

Jeunesse et gentillesse
Tes principaux atouts
Sont aussi la faiblesse
De ton avenir flou
28/03/00

Tendresse

T'as pas su te défendre
Tu n'as pas su quoi faire
Tu fais partie des tendres
Dont la vie est misère

Existence faite d'échecs
Plein d'copains peu d'amis
Pauvre type et pauvre mec
Mais tu es si gentil

Tu es une âme fragile
Berceau de bien des coups
Regardant le temps qui file
Tu n'es rien et c'est tout

Ton futur est cruel
Mais tu as du talent
Ton passé est séquelle
Inspirant ton présent

Il te manque tant de choses
Comme l'Amour d'une famille
Tant de doutes de psychoses
Tes pensées s'éparpillent

Tes yeux reflètent ta peur
Ta peur du lendemain
Mais sache que t'es dans mon coeur
Que je suis fier de nos liens

Moi j't'adore c'est vrai
Tant de souvenirs nous unissent
J'ai peur aussi tu sais
Mais nous s'rons toujours complices
28/04/98

Irresponsable

Je ne suis plus le maître de moi-même
Car trop de drogue coule dans mes veines
L'irréel cruel et sensuel m'appelle
Le réel n'est qu'univers parallèle

Je fuis mes ennuis et je fuis la vie
Je suis dans la nuit séduit par l'envie
Je sens mon corps cri mais mon âme plane
Supportant ainsi les terribles blâmes

A la masse zombie toujours fracasse
Sans cesse je ressasse mes angoisses
Le cerveau ramollo mal dans ma peau
Je deviens complètement parano

La confusion dans ma tête est totale
Tout est bancal dans ma chute brutale
Et je commence à perdre mes copains
Mais où en suis-je je n'y comprends rien

Je suis aveugle à ma situation
La défonce en dernière vocation
Tant pis pour ma femme et pour mon enfant
Que j'aime vraiment plus que tout pourtant

On dit mon irresponsabilité
Mais par pitié taisez la vérité
Car tout ça je ne l'avais pas prévu
Et vous ne connaissez pas mon vécu

Je suis un homme bon mais malheureux
Je souhaiterais tellement aller mieux
Mais toute ma volonté semble morte
J'ai perdu la clé qui ouvre sa porte

J'ai besoin d'aide mais je la refuse
Je ne mange plus je m'use et j'abuse
J'ai besoin d'un coup de pied au derrière
Mais qui saura être là pour le faire?
25/05/00

Prisonnier

Dépendant de tant de choses
Ta prison c'est bien les autres
Mauvais effets d'une cause
Mais ta vie n'est pas la nôtre

Tu te sens bel et bien seul
C'est la condition humaine
Héritier de tes aïeuls
Tu avances mais tu freines

Bien trop fragile et léger
Pour le lourd poids de tes actes
Aucun recul pour penser
Revendications sans tact

Sous l'empire des besoins
Qui modifient ta conscience
Ton idéal est bien loin
Suite à une négligence

Possédant tu n'es pas libre
Prisonnier de ton ego
Ton coeur fatigué ne vibre
Que grâce à ta parano

Tes idées sont non vécues
Elles encombrent ta cervelle
Le réel prend le dessus
Et il te brise les ailes

Les événements se suivent
Tyrans de tes réflexions
La saturation arrive
Ame en ébullition

Tu t'enfonces dans la boue
De ton physique et esprit
En sortiras-tu debout
Fier de l'épreuve accomplie?
30/03/00

Génération bof

Jeunesse désoeuvrée
La bof génération
Ni rêve ni idée
Même pas d'illusion

Juste envie de détruire
Sa tête et puis son corps
Plaisir dans le délire
Qui ne meurt qu'à la mort

Tous les moyens sont bons
Pour ne pas réfléchir
Les pensées à la con
Sont toujours à bannir

Simples joies efficaces
Sex drug n'rock n'roll
La conscience s'efface
L'inconscience s'affole

Ni ambition ni but
Mis à part l'hédonisme
Passivité sans lutte
Action du nihilisme

Le stress de l'ennui ronge
Les ménages enragent
Noyade dans un songe
Comme seul sauvetage

Futur fait de routine
J'menfoutisme latent
Dans le ciel pas de signe
De progrès imminent

Dans des fêtes abusives
Les talents se dépravent
La jeunesse est festive
D'autant plus qu'elle en bave
07/01/00

Christian

Une aisance au discours
Propos intelligents
Magnifique parcours
Excellent et brillant

Je t'en veux je t'envie
De ton génie génial
Ton talent infini
Présence théâtrale

Ton savoir est immense
Culte de la culture Dans tes yeux bleus intenses
Toute ta démesure

Ton lyrisme est palpable
Comme ton ambition
Spectacle délectable
Sous constante pression

Etonnant personnage
Paradoxe sur pattes
Les contrastes font rage
Et sans cesse m'épatent

Des trucs simples t'échappent
De par ta volonté
Drôles de choix qui frappent
La rationalité

Admiré par les uns
Beaucoup d'autres te craignent
Tu t'en fous c'est certain
Autant que de ton peigne

Homme imbu de lui-même
Aux relations multiples
Tu es l'être suprême
Dont je suis le disciple
07/01/2000

Tu me blesses

Tu me blesses par pur plaisir
Devant les personnes que j'aime
Ca me bloque sans prévenir
Ca m'envahit ça me gangrène

Je te hais dans ces moments là
Incapable de te comprendre
Tant de méchanceté pourquoi
Tu as tant de choses en toi tendres

Tu me laisses désemparé
Comme un autiste avant la crise
Trop d'émotion à évacuer
Et le contre n'est pas de mise

Tu te moques gratuitement
Et tu en rajoutes des tonnes
Tu insistes bien lourdement
A un degré qui impressionne

Pourquoi dévalorises-tu
Ton pote ton copain d'enfance
Sais-tu que tes paroles tuent
Qu'elles me font mal et violence

Comment veux-tu que j'interprète
Ce comportement sans amour
Pour tout te dire et être honnête
Je n'y décèle aucun humour

Tes sarcasmes et ton ironie
Révèlent ta grande détresse
Ton malaise tu le vomis
Et c'est ton ami qui encaisse

Bien-sûr tu m'as fait de la peine
Mais je n'ai guère de rancune
Je n'ai pas de temps pour la haine
Je préfère être dans la lune
08/03/00

Le rire du désespéré

J'te r'garde comme pour la première fois
J'te r'garde mais j'te r'connais pas
T'as la tête d'un oiseau blessé
Et le rire du désespéré

J'voudrais te dire des choses gentilles
Comme du bonheur qui se distille
Par petites touches par petits mots
Une preuve d'Amour comme un logo

J'voudrais renverser l'processus
Qu'ton sourire soit pas un rictus
Qui défigure ton visage pâle
Pour faire croire qu't'es bien quand t'es mal

J'voudrais être l'ami d'quelqu'un
Et si possible j'veux être le tien
J'me sens si seul et inutile
Tu t'sens si nul et si futile

Je crois qu'on est fait pour s'entendre
Nous les p'tites sous-merdes au coeur tendre
Dans la déprime on fait notre nids
C'est ce mal être qui nous unit

Et j'sais même pas si ça s'soigne
On perd toujours ce que l'on gagne
T'es mon copain mon compagnon
J'suis plus un orphelin sans nom
11/05/98

Le marginal d'une fin de millénaire

Des cheveux longs pas toujours bien coiffés
Des pantalons larges des shoes pas lacées
Marginal d'une fin de millénaire
Tu te moques de presque tout sur cette Terre
Idéaliste pessimiste
Aux pensées souvent nihilistes
Nourri de tes désillusions
Du quotidien des déceptions

Tu fermes les yeux sur ce monde glacé
Préférant le cercle d'une tribu libérée
A l'ennui profond des choses matérielles
Tu choisis une vie relationnelle

C'est une base stable dans ce chaos
Qui t'immunise contre la connerie des salauds
Et de tous ces gens qu'on lobotomise
Tu refuses toute emprise sur ta matière grise

Ta force réside dans ton esprit vivant
Pas dans ton flouse ou dans tes vêtements
Tu résistes aux normes et leurs dictatures
Dis-moi qu'elles ne t'auront pas pas même à l'usure
Je te fais confiance
30/11/98

Hermétique

tu joues à l'indifférent Peut-être l'es tu vraiment
Mais face à l'indifférence
Ta vie n'a guerre de sens

Tu te plains de trop subir
Mais rien ne te fait agir
Tu passes ton temps à suivre
Suivi de ton mal de vivre

Tu crois te foutre de tout
Mais d'où te viens ce dégoût?
Pris dans ce cercle vicieux
Tu es le plus malheureux

Ta dépression à l'étude
Tu cherches la solitude
Perpétuellement déçu
La mauvaise humeur en vue

Tu fuis tous les compliments
Quel est ton raisonnement?
Tu manques tant d'affection
Sans saisir les occasions

Empli d'infériorité
De complexes bien ancrés
Tu n'as pas confiance en toi
Décider te fait effroi

Tes pensées sont hermétiques
Avec tout ce que ça implique
La noirceur que tu engranges
Nourrit ta peine en échange

Humilité modestie
Le vide pour compagnie
Ton choix n'est pas le meilleur
Il tue ton moindre bonheur
16/03/00

Peur interne

Peur d'agir et peur d'être lâche
De subir le poids des regrets
Peur d'être pire de n'être qu'une tâche
D'être comme eux sans intégrité

Peur de n'avoir que des souvenirs
Comme unique espoir de sourire
Peur de n'avoir aucun avenir
Ni même un endroit où mourir

Peur de n'attendre plus que la mort
Et se sentir vieux avant l'heure
Peur de n'avoir été qu'un corps
Sans vécu sans âme et sans cœur

Peur du monde que l'on dit moderne
Qui avec lenteur se suicide
Peur de toutes ces angoisses internes
De faire d'une vie unique un vide

Peur de n'exister pour personne
De vivre sans ami sans amour
Peur du temps qui emprisonne
Et enfin peur de vivre tout court
19/02/97

Pas pareil

Victime mais pas de crime, tu déprimes en abîme
Misère t'sais plus quoi faire,
Tu galères en Enfer

Pis tu te sous-estimes, des pensées noires en prime
Que tu sais pas faire taire, c'est une guerre des nerfs

Au chômdu t'es foutu, une voie sans issue
Te dis tu dans ta tête, c'est les plombs que tu pètes

Alors tu cours les rues, perdu et si déçu
Car la fête s'arrête net, reste une vaine quête

Pis tes parents te choquent, plus guerre d'espoir en stock
Car tu n'es pas pareil, plus sommeil pas d'oseille

Pas d'amour réciproque, vie de toc qui débloque
Des réveils sans éveil, un pays sans merveille

J'comprends qu'tu bad trip,
Qu'tu sois un type qui flippe
Mois aussi j'ai les boules, t'as pas d'moule c'est pas coule

La société se grippe, se fripe ripe et nous nique
Nous sommes pris dans sa houle, pris dans la foule qui coule
16/07/99

Crâne incandescent

Vidé de tous tes sentiments hostiles
Tu oscilles, amour ou indifférence?
Ces notions d'absolu n'ont-elles de sens
Que sur les fréquences des coeurs fébriles?

La réponse est bien-sûr dans la question
La passion mène à la neurasthénie
Alors croire à la femme de ta vie
Sera l'infâme de ta vie de pion

Car les gens comme toi aux rêves beaux
Vivent des tourments démultipliés
Sensation d'être mini et niqué
Dans ce monde à la Dysney, cadre faux

Pas d'équilibre ou de juste milieu
Entre les trop rares instants extatiques
Au lyrisme flamboyant d'anar chic
Et les coups au bide du spleen vicieux

Bien qu'à peine sauvé de la naïade
Tu replonges dans les profonds abysses
De tes illusions sur l'amour sans vice
Lisse et fait d'éternelles roucoulades

Syndrome pathologique alarmant
D'ado à vie qui ne veut pas grandir
Symptômes pas trop logiques à saisir
Pour qui n'a pas le crâne incandescent

Ta perception en tout noire, puis rose
Sculptée de vérités contradictoires
Passées au tamis et à l'entonnoir
Est le centre de forces qui s'opposent

Déconfit par des conflits intérieurs
En permanence tu sens leurs morsures
Tu appelles de tes voeux leur mort sûre
Mais rien à faire ils renaissent en vainqueurs
28/01/01

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