Politiques 06/05/2010 à 12h58

Trois ans de sarkozysme: comblés et réfractaires font le bilan

Frédéric Lefebvre (UMP) le qualifie de «président au rendez-vous de l’Histoire» alors que le socialiste François Hollande juge que «les Français ont matière pour dire qu’ils n’ont pas leur compte».

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Par LIBÉRATION.FR

Nicolas Sarkozy mercredi à l'Elysée (POOL New / Reuters)

Trois ans, jour pour jour, qu’il a été élu Président. Comblés et allergiques au sarkozysme ont retenu la date et formulent leurs compliments ou critiques au chef de l’Etat.

Celle qui en redemande. Pour Nadine Morano, si «fière» de ce «bilan d’étape» de Nicolas Sarkozy, «ça ne fait aucun doute, il faut qu’il soit candidat en 2012». «Cinq ans c’est trop court, un mandat c’est trop court (...) je pense qu’il serait bien pour la France qu’il fasse deux mandats», supplie la secrétaire d’Etat à la Famille, sur France 2.

Celui qui s’emballe: Frédéric Lefebvre, fidèle sarkozyste, a lui aussi vécu trois années merveilleuses. Sur sa page Facebook, le porte-parole de l’UMP ose l’envolée lyrique: «Trois ans déjà ! Trois ans essentiels pour la France qui ont révélé un grand président ! Un président au rendez-vous de l’Histoire.» «Efficacité, humanité et vérité. La France retrouve ses couleurs», conclut-il.

Celui qui veut voir devant. Pas sa tasse de thé, les bilans. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement juge ce troisième anniversaire comme une simple «étape»: «Il ne s’agit pas de dresser aujourd’hui un bilan au bout de trois ans. Le bilan, c’est les Français qui le dresseront au bout de cinq années», a-t-il brossé sur France Info. Il se laisse tout de même aller: «Ce qui est important, c’est je crois d’être fiers et de rappeler tout ce qui a été fait depuis trois ans», se réjouit-il, listant «des réformes absolument considérables qui n’avaient pas été faites depuis des années».

Celui pour qui le compte n’y est pas. L’ancien premier secrétaire du PS, François Hollande, a bien soupesé... et «les Français ont matière pour dire qu’ils n’ont pas leur compte des promesses qui avaient été faites» en déduit-il. «Je sais qu’il y a eu la crise, je sais qu’elle a eu des conséquences, y compris sur les promesses qui avaient pu être faites, mais tout de même: Nicolas Sarkozy, c’était le candidat qui voulait que les Français gagnent plus, aujourd’hui, le pouvoir d’achat est en recul pour pratiquement toutes les catégories», dénonce le socialiste sur LCI.

Ceux qui sont déçus. Il y a Daniel Cohn-Bendit qui s’est lui-même qualifié de «déçu du sarkozysme», estimant qu’après trois ans à l’Elysée, Sarkozy a «visiblement perdu la main» et que «globalement son bilan est négatif».

Une majorité de Français partage ce sentiment, selon un sondage BVA pour la «Matinale» de Canal + diffusé jeudi matin: 69% des sondés jugent mauvais le bilan du chef de l’Etat (33% le trouvent «très mauvais» et 36% «assez mauvais»). Et 29% des personnes interrogées le trouvent «assez bon», 2% «très bon». Les Français sont les plus sévères sur le domaine du pouvoir d’achat (mauvais à 87% selon eux).

Enquête réalisée les 4 et 5 mai par internet auprès d’un échantillon de 1.047 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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