Politiques 03/03/2010 à 12h00 (mise à jour à 18h24)

Cohn-Bendit: l’appel du 22 mars... bis

Echos de campagne J-12

.. Et aussi: Dray et NKM font du ping-pong sur Twitter, Pécresse revendique le soutien de Sarkozy, son rendez-vous à l'Elysée scandalise le PS, Aubry se perd dans les candidates PS, Delanoë à Nîmes pour soutenir Hélène Mandroux, Marine Le Pen mobilise ses troupes.

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Daniel Cohn-Bendit donne une conférence de presse en Languedoc-Roussillon, le 17 février à Montpellier (© AFP Gerard Julien)

Cohn-Bendit remet ça

Le leader d’Europe Ecologie lancera le 22 mars, au lendemain du second tour, un appel à «inventer une force libérée des structures d’un parti», à quelques jours du parlement des Verts consacré à la suite du rassemblement, qui s’annonce animé. Pour Daniel Cohn-Bendit «on est arrivé au bout de cet objet politique non identifié, cet objet bicéphale Europe Ecologie/Les Verts». «Il faut trouver une nouvelle organisation» qui «unifie tout ça», propose-t-il dans un entretien à la fin de la biographie que lui consacre la journaliste Emeline Cazi (Le vrai Cohn-Bendit chez Plon, à paraître jeudi).

La date n’a pas été choisie au hasard: le second tour sera passé et le score d’Europe Ecologie connu. Et en 1968, le leader étudiant avait lancé son appel du 22 mars, au huitième étage de la tour de l’administration de la faculté de Nanterre.

Dray-NKM: qui fera le premier pas?

Julien Dray, au Post, de sa proposition d’organiser un débat: «Si elle veut faire un débat sur le Grand Paris entre les deux tours, j’y suis favorable», dit-il. «Bizarre sur @lepost @juliendray refait son invitation a débattre. Ai déjà répondu oui et son équipe n a pas encore donne suite...», rétorque la secrétaire d’Etat. Réponse agacée de l’intéressé, toujours sur le site de micro-blogging: «@nk_m devrait parler à son attachée de presse : nos équipes sont en contact depuis hier pour monter ce débat. Pourquoi mentir ? #essonne2010». (Crédit: AFP Lionel Bonaventure)

Pécresse, son «équipe soudée, motivée»...

A l’en croire, c’est un sacré coup de fouet... «Avoir le soutien du président de la République c’était important pour moi», a admis la tête de liste UMP en Ile-de-France, malmenée dans les sondages, et convoquée mardi par Nicolas Sarkozy avec ses colistiers. Sur Europe 1, Valérie Pécresse a aussi tenu à tresser des lauriers à son «équipe qui est soudée et motivée». Passant sur les divisions nées de la primaire contre Roger Karoutchi, ses différends avec certains candidats (notamment Chantal Jouanno) et la cacophonie de la semaine dernière sur l’affaire Ali Soumaré. «Aujourd’hui l’heure est au rassemblement sans faille, c’est ce que le Président a dit», a relaté la ministre qui continue de croire en ses chances: «Ce que j’ai dit au président de la République et au Premier ministre, c’est que le changement était possible en Ile-de-France.»

Envoyé par Europe1fr.

Le PS moque le nouveau directeur de campagne de Pécresse

Pécresse arrive à l'Elysée, mardi à Paris (Crédit:AFP/Miguel Medina)

Le petit-déjeuner Sarkozy-Pécresse n’a, en revanche, pas été du goût de ses rivaux qui pointent un mélange des genres et la volte-face du Président qui avait promis de ne pas s’impliquer dans la campagne. «Incroyable», s’étrangle Martine Aubry qui enfonce une UMP qui «cafouille»: «ça prouve quand même qu’ils sont bien perdus et qu’ils ne savent vraiment pas où aller.» «Pendant que Jean-Paul Huchon est en train de proposer des éléments concrets en Ile-de-France, la droite tape sur sa candidate Valérie Pécresse», continue la première secrétaire du PS sur RMC et BFM-TV. Huchon, le sortant (PS) en Ile-de-France, juge, lui aussi,la réunion de l’Elysée «pas conforme à la morale et à l’éthique républicaine» et s’étonne de voir le Président devenir «le directeur de cabinet» de Pécresse.

Aubry s’emmêle dans ses candidates

Interrogée en marge de l’interview de Jean-Jacques Bourdin, ce mercredi matin, sur RMC, la première secrétaire du PS a cafouillé sur le nombre de femmes qui conduisent les listes socialistes aux régionales. «Une seule malheureusement», commence-t-elle par répondre. Avant de recalculer rapidement: «Ah non, deux femmes pardon»... «Non mais il y en a trois: Je recommence», rit-elle, concluant: «c’est insuffisant mais c’est déjà un progrès.» Il s’agit de Marie-Guite Dufay en Franche-Comté, d’Hélène Mandroux en Languedoc-Roussillon et de Ségolène Royal en Poitou-Charentes. La vidéo ne dit pas si c’est cette dernière qui fut, dans un premier temps, oubliée par Aubry.

Envoyé par bourdinandco.

Delanoë dans le chaudron du Languedoc

Bertrand Delanoë à Nîmes, mardi soir (Crédit: AFP/Pascal Guyot)

Aux côtés de la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, chef de file du PS en Languedoc-Roussillon et de Patrice Prat, sa tête de liste dans le Gard, le maire de Paris, a profité de sa visite de soutien à la rivale de Georges Frêche pour donner une petite leçon de socialisme: «Le socialisme vaut toujours mieux que les socialistes. Mais pour que le socialisme vive, il faut des socialistes et pas préoccuppés par notre destin personnel», a-t-il appelé. «Notre adversaire, c’est l’UMP mais comment être crédible si parfois nous empruntons sa culture autocrate, autoritaire et qui vise à exclure une part de la société française?», a-t-il balancé en allusion à Frêche — sans prononcer son nom durant le meeting.

Marine croit à la «reconquête»

«reconquête a commencé» et mise sur un «Sarkozy aujourd’hui largement déconsidéré et délégitimé» pour renouer avec les électeurs frontistes séduits par le candidat UMP en 2007. Lors d’un dîner-meeting de soutien à la liste FN francilienne, la candidate en Nord-Pas-de-Calais a répété que «toutes les voix comptaient pour franchir la barre de qualification des 10%». (Crédit: AFP Denis Charlet)

A lire sur LibéOrléans: Hervé Novelli, chef de file de l’UMP en région Centre, arriverait en tête au premier tour avec 31% desi ntentions de vote contre 24% à François Bonneau, le sortant socialiste. Mais il perdrait au second tour (46% contre 54), selon un sondage Ifop publié mardi dans La Nouvelle République.

... Et aussi:

Vingt-deux candidats en Languedoc-Roussillon, ont été suspendus... par l’UMP. Ces blacklistés se présentent sur la liste dissidente de Christian Jeanjean face à celle officielle de Raymond Couderc.

Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, est persuadé que, «dans un certain nombre de régions», la majorité présidentielle a «toutes ses chances», à condition que le FN ne soit pas qualifié au second tour (Questions d’Infos LCP/FRance Info/AFP).

 

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