Sports 22/02/2010 à 15h21

«Moi, j'aimerais qu'il passe ces tests-là, lui»

FAITS D'HIVER A VANCOUVER

La déception du couple Delobel-Schoenfelder en danse, le forfait surprise en biathlon de Neuner, l'Allemande aux trois médailles, une polémique, des petites phrases et des problèmes de poids.

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L'allemande Magadalena Neuner à l'arrivée de la mass-start où elle a remporté la médaille d'or, dimanche. (REUTERS/Kai Pfaffenbach)

Echos des neiges

Neuner la joue perso. L’Allemande Magdalena Neuner , sacrée en poursuite et en mass-start, a renoncé au relais 4x6 km de biathlon après son triomphe dans la mass-start dimanche.

«Ce fut aujourd'hui ma dernière course», a-t-elle annoncé dimanche soir. «J'en ai fini avec les Jeux Olympiques. Mais je pense que les filles sont avides (de titres) et veulent s'assurer une médaille», a-t-elle ajou té. Le relais 4x6 km de biathlon féminin doit être disputé mardi.

Pour ses premiers JO, Neuner, 23 ans, a réalisé un parcours quasiment parfait avec trois médailles en quatre courses. «Gold Lena» a remporté l'argent en sprint, puis l'or en poursuite et dans la mass-start. Un forfait de bon augure pour l'équipe de France, puisque les résultats d'ensemble du reste de l'équipe allemande sont nettement moins bons. Seule Simone Hauswald a grappillé une médaille avec sa 3e place sur la mass-start.

Problèmes de poids. On ne rigole pas avec la balance au bobsleigh. Samedi, un équipage autrichien du bob à deux a été disqualifié pour surpoids dans la première manche. Dimanche après-midi, ce sont les deux Italiens qui ont été exclus, parce qu'ils n'étaient pas assez lourds.

Pendus. Les Français Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder voulaient croire en leur chance de podium olympique pour leur dernière participation, mais les juges en ont décidé autrement, dimanche, en les notant sévèrement après le programme original.

Les danseurs sur glace, champions du monde en 2008, ont affiché leur surprise en découvrant les notes: 58,68 points pour un total de 96,67 points. Ils demeurent en sixième position au classement avant le libre, lundi soir.

Isabelle Denobel et Olivier Schoenfelder à l'annonce de leurs résultats, dimanche. crédit : REUTERS/ Lucy Nicholson

Une blessure à l'épaule et la grossesse de Delobel en 2009 avaient tenu le duo lyonnais à l'écart de la compétition depuis plus d'un an. Dans un sport où il faut se montrer pour être évalué avant d'être noté, la sanction a été sévère. Les juges ont sorti sans ménagement les tricolores, qui manquaient de référence en compétition. Les deux «frenchies» avaient pourtant ravi le public, avec leur prestation réalisée sur un french cancan.

Attendue. Ophélie David a l'occasion mardi d'ajouter une ligne à son palmarès, en s'élançant vers le premier titre olympique dames du skicross de freestyle, sur la piste de Cypress Mountain.

Titre mondial, petits et grands globes de cristal sur le circuit de la Coupe du monde: à 32 ans, la Française a tout gagné. Et affiche ses ambitions. «Je serais satisfaite si je remportais l'or avec en plus le panache.»

Sur sa route: principalement les ambitieuses Canadiennes, déterminées à réussir là où leurs compatriotes ont échoué la veille. «On l'a déjà battue, on peut le faire encore», souligne Ashleigh McIvor, 26 ans. «On a l'équipe la plus forte et j'espère que cela va se traduire dans la course», ajoute Kelsey Serwa, l'étoile montante (20 ans) canadienne.

Fils à papa. Le Croate Ivica Kostelic, médaille d'argent du super-combiné dimanche à Whistler, a déclaré que la manche de slalom, piquetée par son père Ante, avait permis aux slalomeurs «d'avoir leur chance et de pouvoir combler leur retard de la descente».

«C'est différent en Coupe du monde, où les tracés sont souvent faciles. Un slalom, ce ne doit pas être un tracé vertical, droite, gauche, droite, comme de la gymnastique. Vous n'avez pas seulement à skier, mais aussi à réfléchir, avec des combinaisons, des portes avec beaucoup d'angle, des changements de rythme», a expliqué le skieur de Zagreb.

Kostelic répondait ainsi au Norvégien Aksel Lund Svindal, meilleur chrono de la descente avant de sortir sur la fin du tracé du slalom, victime d'un «piège» d'Ante Kostelic.

Langues réchauffées

Homophobie. Les commentateurs canadiens Alan Goldberg et Claude Maihot ont créé la polémique par leurs remarques douteuses sur la prestation du patineur américain Johnny Weir, mercredi dernier, sur la chaîne RDS. «Il se fait remarquer, il se fait décrier. Et on n'a pas tort de le décrier. Il a du rouge à lèvres. Il s'habille de façon féminine. C'est ennuyeux parce qu'on pense que tous les garçons qui patinent vont devenir comme lui. Alors, c'est un très mauvais exemple», a expliqué le premier. Son collègue s'est empressé d'en remettre une couche : «Vous vous souvenez qu'on a fait grand état de cette coureuse d'Afrique du Sud en disant : “Peut-être que c'est un homme, peut-être que c'est pas une femme, etc”. Moi, j'aimerais qu'il passe ces tests-là, lui.»


envoyé par Blazing37


Les deux présentateurs ont depuis été contraints de présenter leurs excuses, d'une façon qui n'a pas convaincu leurs détracteurs.

Gros patin. La patineuse néerlandaise Ireen Wust et sa compagne Sanne van Kerkhof, alignée en short-track, se sont tendrement embrassées en bord de piste après la victoire de Wust dimanche sur le 1500 m. Un baiser  retransmis sur l'écran géant de la patinoire, qui a manifestement surpris une partie des spectateurs.

Emballé. Le curling, c'est «formidable» pour Carl Lewis. L'Américain aux 9 médailles d'or aux JO d'été est devenu un grand fan de curling, un sport qu'il a suivi pour la première fois des tribunes, dimanche, à Vancouver. «J'adore le curling. Je n'en avais jamais vu en vrai avant, mais j'avais regardé à la télévision. Et j'aime beaucoup.»

Lassé. Le Français Adrien Théaux s'en est gentiment pris aux journalistes de France Télévision qui l'interviewaient après sa 14ème place en descente du super-combiné. Lassé de répondre à la question «Mais qu'est-ce qui ne va pas chez les bleus?», Théaux a défendu l'équipe de France de ski alpin : «C'est une de nos meilleures saisons, chez les filles comme chez les garçons. (...) Les JO sont une étape parmi d'autre pour nous. Oui ça serait le rêve de gagner, mais ça ne peut pas marcher pour tout le monde. Le ski alpin, ça passe sur Eurosport. La vitrine pour vous c'est peut-être les JO mais pour nous c'est chaque année, tout au long de la saison.»

Génétique. «En ski, on sait qu'il est toujours parmi les meilleurs. Il faut dire merci à la génétique et à ses parents.» Stéphane Bouthiaux, entraîneur de l'équipe masculine française de biathlon, à propos de Martin Fourcade, 2e de mass-start.

Inachevé. «J'ai gagné des médailles dans plein de compétitions, dont les X-Games, il ne me manquait que la médaille olympique. C'est une carrière inachevée mais c'est comme ça.»

Macho. Le Jamaïcain Errol Kerr, éliminé en quarts de finale du skicross, a critiqué la piste de Cypress Mountain : «Construire une piste à la fois pour des femmes en snowboard et des hommes en ski, c'est comme essayer de trouver un circuit intéressant à la fois pour des Coccinelles et des Formule 1.»

Trou. «Maintenant, je ne vais pas prendre une pelle, creuser un trou et me mettre dedans», a déclaré le Français Julien Lizeroux, à l'issue du super-combiné où il a terminé en 18ème position. «Je vais me mettre au boulot et préparer la course de samedi (le slalom, sa spécialité).»

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