Politiques 14/02/2010 à 13h48 (mise à jour à 20h11)

Le grand chelem pour le PS ? Un «objectif» précise Moscovici

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Libération.fr

Moscovici préfère Frêche à la droite

Pierre Moscovici (PS) a affirmé dimanche sur France 5 que Martine Aubry n’avait «pas promis» de grand chelem pour le Parti socialiste aux élections régionales de mars, mais qu’elle avait «eu raison d’en parler» comme un «objectif» qu’il faut «viser». Il a fait un parallèle avec les européennes de juin : «On a tellement dit qu’on allait les perdre que du coup nos électeurs se sont sentis totalement démoralisés et sont pas allés voter». «Donc il est toujours bon de mobiliser ses troupes».

Rappelant que la droite ne préside aujourd’hui que deux (Alsace et Corse) des 22 régions métropolitaines, le député du Doubs a expliqué qu’«aujourd’hui les sondages montrent que la droite peut être battue» en Alsace. «Donc pour moi le grand chelem comme un objectif mobilisateur, oui, comme promesse électorale ou arrogance, non!», a résumé l’ancien ministre.

«Ces élections vont être serrées». «Donc il ne faut surtout pas qu’il y ait d’abstention à gauche. Mobilisons nous» et «ne pensons pas que c’est déjà fait. Le grand chelem n’est pas là, nous devons le viser», a-t-il ajouté.

A propos de la gauche qui part en ordre dispersé au premier tour des régionales, il a déclaré: «Je donne aux écologistes une responsabilité dans la division». Dans les 20 régions administrées par la gauche «nous sommes ensemble, le bilan est commun. Pourquoi ont-ils éprouvé le désir de se séparer de nous?» «Cette division nous affaiblit», a-t-il ajouté.

Revenant sur le cas du Languedoc-Roussillon, l’élu socialiste de Franche Comté a réaffirmé que s’il devait voter dans cette région, dans l’hypothèse d’un duel entre l’ex socialiste Georges Frêche et l’UMP Raymond Couderc, il «voterai(t) contre la droite».

(Source AFP)

Un élu de droite comparé la gestion Royal à une dictature nazie

Le député-maire PS de La Rochelle, Maxime Bono, a réclamé des «excuses», dimanche, au secrétaire d'Etat Dominique Bussereau après les propos d'un élu (UMP) de Poitou-Charentes qui avait comparé la gestion de la région par Ségolène Royal à une dictature nazie. «Déjà forcé de s'excuser après ses propos sur les harkis, M. Bussereau serait bien avisé de renouveler ses excuses», lance Bono, évoquant des images diffusées sur Canal+ dans l'émission Dimanche+. Le 4 février, lors d'un meeting de soutien à Bussereau, tête de liste de la majorité, Jean-François Douard, maire de Lagord (Charente-Maritime), affirme que Royal dirige la région «de façon dictatoriale». «C'est une dictature du prolétariat certes, mais c'est quand même une dictature. Je vous rappelle que le nazisme était aussi une dictature du prolétariat», enfonce-t-il. Interrogé par Canal+ après le discours, Bussereau s'est démarqué: «C'est un excellent maire, sur le plan politique, c'est une autre génération, un autre langage. Ce n'est pas le mien et ce n'est pas ma manière de faire de la politique.»

Des colistiers de Royal se rebellent

Vent de rébellion sur la liste Royal. Six colistiers PS de Charente-Maritime, mécontents de la liste qui leur a été présentée samedi pour les régionales en Poitou-Charentes, ont demandé à Ségolène Royal de «respecter ses engagements vis-à-vis des socialistes». «Il est pour nous inacceptable que la liste déposée lundi ne respecte pas le vote des militants», dénoncent, dans un communiqué, six des 11 militants socialistes qui devaient figurer sur la liste de 20 noms. Les signataires contestent notamment l'apparition, dans la dernière mouture du projet de liste de trois militants Modem et d'un ex-communiste en positions éligibles.

«Des socialistes qui n'ont jamais été candidats à la candidature font leur apparition sur la liste, tandis que deux autres choisis par les militants en sont exclus», se plaignent également les signataires, citant par exemple la fille du président départemental de Désirs d'avenir.

Un sondage qui sourit à la gauche

Le rapport de forces, à un mois des régionales, est toujours favorable à la gauche socialiste et écologiste, qui obtiendrait 45% d'intentions de vote contre 34% à la droite (UMP et Nouveau Centre), selon un sondage CSA, paru dans Le Parisien et Aujourd'hui de dimanche. D’après cette enquête, le PS recueillerait au premier tour 27% des voix, Europe Ecologie 13, le Front de gauche 4 et «une autre liste de gauche» 1%. L'extrême gauche, comptabilisée à part, atteindrait 5%: 3 au NPA et 2% pour LO. Le Modem et l'Alliance écologiste indépendante sont crédités de 5 et 3%. A droite, une liste UMP/NC/MPF totaliserait 33% et «une autre liste de droite» 1%. Le FN réaliserait 8%.

Sondage réalisé par téléphone les 10 et 11 février auprès d'un échantillon représentatif de 798 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas).

Socialistes, à bon entendeur...

Europe Ecologie (EE) a annoncé dimanche son intention d'organiser «dès la première année du mandat» de ses futurs élus en régions des états généraux sur l'écologie et l'emploi. Façon d'afficher déjà ses «exigences» vis-à-vis de ses partenaires socialistes. «On a conscience que nos amis socialistes n'ont pas vraiment de programme si ce n'est le renouvellement des présidents de région, le bilan sur l'emploi et l'écologie n'est pas bon. Sur ces sujets on a des exigences par rapport au second tour», détaille Jean-Marc Brûlé, directeur de la campagne nationale d'EE.

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gile (3190)
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