Éducation: les enjeux, les débats
De la maternelle à l'université, les réussites et les échecs du système.
Société 16/02/2010 à 17h09 (mise à jour à 17h25)
A Paris, lycéens et professeurs défilent «pour de vraies écoles»
Reportage
Ils manifestaient ce mardi contre les suppressions de postes de l'Education nationale.
Plus de 1500 professeurs et lycéens ont crié leur colère mardi contre les suppressions de postes et les réformes de la formation et du lycée.
Les professeurs et les lycéens restent mobilisés dans l'académie de Créteil. Ils étaient 1500 selon les syndicats, 1000 selon la police, autant que lors de la manifestation de jeudi dernier. Ils sont venus à l'appel des syndicats – notamment la CGT Educ’ et le Snes-FSU – afin de dénoncer les manques de poste et les dégradations des conditions de travail dans l'éducation.
En tête de cortège, les professeurs font du bruit : armés de baguettes, ils frappent sur des boites de conserves ou des tuyaux transformés en tambour pour l'occasion. D'autres chantent, ils veulent «de vraies écoles et des moyens.»
Elsa Bourret, conseillère principale d'éducation (CPE), est venue pour plusieurs raisons : «On demande davantage de moyens humains: des assistants d'éducation, des professeurs. La vidéo surveillance ce n'est pas une solution: les élèves ont besoin d'encadrement, surtout dans des établissements qui accueillent des populations défavorisées.» Elle dénonce aussi la réforme de mastérisation: «Des professeurs qui viennent tout juste d'avoir le concours vont se retrouver devant des classes sans être formés.»
Plus loin, le cortège est animé par des lycéens. «Nous ne sommes pas d'accord avec la politique du gouvernement : il y a des suppressions d'options, des classes surchargées et cela se traduit par des situations de violence dans l'académie de Créteil. Nous réclamons aussi des moyens pour les élèves, plus de profs», résume Anne Pernet du bureau national de l'UNL (Union nationale des lycéens) tout en distribuant des tracts sur la votation lycéenne. Plusieurs organisations, comme l'UNL, ont appelé hier les élèves à «s'exprimer sur leur vision de l'éducation» en répondant jusqu'à fin mars à trois questions-accusations.
«Confrontés aux mêmes difficultés»
Le cortège ressemble à un défilé de banderoles, représentant tous les établissements mobilisés. Et ils sont beaucoup. Le mouvement, médiatisé après l'agression d'un élève au lycée Adolphe-Chérioux dans le Val-de-Marne, a débuté au lycée Henri Wallon, d'Aubervilliers. Et touche depuis toute l'académie de Créteil. Des lycées de l'Essonne et des Yvelines, des écoles primaires de Seine-Saint-Denis ont aussi rejoint le cortège aujourd'hui. «On se rend compte qu'on est confronté aux mêmes problèmes, nous sommes d'accord sur le fond: la nécessité d'avoir des postes et le refus de la précarité», explique Georges Vartaniantz, prof à Aubervillers.
Une pancarte autour du cou, où est inscrit «Ils veulent la mort de l'école», Andy, un de ses collègues, prof de français: «On est dans la rue à cause des suppressions de poste, la réforme de la masterisation et des lycées qui rendent nos conditions de travail plus précaires. Je n'ai pas peur quand je vais travailler mais je voudrais le faire sereinement, avec des moyens constants et pas me bagarrer chaque année pour garder ce qu'on a.»
Une dizaine de professeurs du lycée Cassin, de Noisel en Seine-et-Marne, sont repérables par la blouse bleue qu'ils ont sur le dos: «On est inquiet de l'avenir de la filière technique STI (sciences techniques des industries) qui est compromise dans la réforme des lycées. Il y aura moins de choix dans les options. On supprime les spécialités technologiques, regrette Céline, l'une des professeurs du lycée. Certains de nos élèves n'auront pas le niveau dans les filières générales et vont se retrouver dans des filières professionnelles.»
En fin d'après-midi, plusieurs des professeurs doivent se retrouver pour discuter des suites à donner au mouvement et préparer la nouvelle manifestation de jeudi.
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Vos commentaires
357 commentaires affichés.
- madovsky (113)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- ne cherchez plus le futur de l'ecode....
- Google vient d'acquerir un nouveau site dedie a l'education... http://www.live-school.net que je viens d'essayer, ca promet !!!
- Mercredi 17 février à 14h44
- agathe76 (191)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Si je résume...
- les avis... certains pensent que les enseignants sont des paresseux, trop payés(fin de carrière pour un prof des écoles 2300€ net après 40 ans de service.. pas de primes, pas d'heures sup'), toujours en vacances, toujours en grève ou en congé de…
- Mercredi 17 février à 14h06
- reve_general (72)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @tout le monde
- J'avais envie de poster un commentaire avec mon analyse de lycéen sur les suppression de pose et la "sécurité" à l'école. Mais avec tous les vieux aigris qui trainent sur ce forum dont le seul objectif est de pester contre les profs qui font grève…
- Mercredi 17 février à 13h58
- psendroute (5)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- question hors sujet
- qui connait : Francis de Nancy. il passe à la radio à E1 à 13h25 et sur rtl à 13h35... Ah ces communistes, c'est la bataille des ondes ?
- Mercredi 17 février à 13h37
- psendroute (5)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- bdm99
- Pour les handicapés, il faudait en parler aux 40.000 profs qui ne voient aucun élève. c'est triste., oui.
- Mercredi 17 février à 13h06
- bdm99 (19)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Pour les enfants handicapés non plus il n'y a pas de prof
- Qui sait qu'en 2010, 5 ans après la loi de 2005 qui donne le droit à l'éducation à tous que les enfant ne pouvant pas aller en milieu ordinaire du fait de leurs lourds handicaps n'ont pas ou trés peu accés à la scolarité en milieu…
- Mercredi 17 février à 12h50
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