Politiques

L'Elysée dénonce une «impardonnable faute morale»

(Mis à jour: )
Jean-Marc Ayrault à Pantin, le 25 mars. ( Reuters)

La présidence de la République dit prendre acte des aveux de l'ancien ministre du Budget «avec grande sévérité».

Libération

Les réactions politiques se sont rapidement multipliées dans la foulée de la mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

Dans un communiqué, l'Elysée «prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d'instruction concernant la détention d'un compte bancaire à l'étranger»«C'est désormais à la Justice d'en tirer les conséquences en toute indépendance. En niant l'existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s'imposent : l'exemplarité et la vérité.»

Jean-Marc Ayrault a exprimé sa «tristesse et sa consternation» car Jérôme Cahuzac a reconnu avoir «menti devant le président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale». «C’est avec tristesse et consternation que j’apprends la vérité», déplore dans un communiqué le Premier ministre. «Cette vérité est cruelle: Jérôme Cahuzac a menti devant le président de la République, le Premier ministre et la représentation nationale», ajoute-t-il.

Invité du journal de France 2, le Premier ministre a expliqué avoir «eu un échange» avec Jérôme Cahuzac : «Je lui ai dit qu'il avait menti et que pour nous c'était quelque chose de profondément choquant. Il a reconnu qu'il avait fait une faute grave», a rapporté le Premier ministre. «Je n'avais aucune raison de ne pas le croire, comme le Président, comme le gouvernement, comme les députés, a poursuivi Jean-Marc Ayrault. A partir du moment où je n'ai aucun élément d'information, quelles sont les raisons de ne pas le croire?»

Le chef du gouvernement a ensuite tenu à souligner que la justice avait pu faire son travail et martelé son souci de préserver son indépendance, ainsi que celle de la presse. «Ce que je voudrais dire aux Français, c'est que le gouvernement que je dirige s'appuie sur une justice totalement indépendante», a-t-il répété. Concernant l'avenir de son ancien ministre, Ayrault a déclaré demander à Jérôme Cahuzac «de ne plus exercer de responsabilité politique».

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