Politiques
Qu'est-ce qu’elle dit, la démocratie ?
L'autre débat, sur l'identité républicaine celui-là...
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- segliquide (449)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- AUX LARMES CITOYENS!
- Ormuzd cher Ormuzd
Vos visites sur ce forum
sont un signe d'amitié vraie
Je vous adresse un salut fraternel
ainsi qu'à vous tous qui passez
Ce lieu:c'est l'Avenir
Le temps de la Pensée
Du rêve d'un monde à venir
Relégué au fond de la conscience de Libé
Rien n'y fait;le rêve se réalise
Ces volontés existent
Elles ont alerté
La DEMOCRATIE va enfanter dans la douleur
Des larmes et du sang
C'est le prix à payer
Mais personne ici ne s'en réjouit
En ce lieu:bien que tous différends
Nous écoutons ce que l'autre dit
- Mercredi 02 juin à 11h05
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- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Oups
Désolé Segliquide, depuis que j'estime que la démocratie est devenue économique, je participe plus au forum "psychologie" et à la lecture attentive et aux commentaires des articles qui me semblent louches; car de mon point de vue il est nécessaire de démystifier les fondements de la doctrine qui habite la propagande produite et diffusée ici aussi. Sans cela point d'espoir de restaurer la démocratie, et c'est un combat extrêmement difficile à mener seul contre soi-même (il y a aussi quelques manipulateurs parmi nous) pour se libérer de l'endoctrinement.
Merci pour votre signe amical; je suis peut-être trop sensible au jugement de certains, mais c'est aussi cette sensibilité que j'ai de mieux à partager, alors ça me touche..)
Cependant l'avenir est aussi et surtout en dehors de cet écran, n'est-ce pas ?- Mardi 08 juin à 00h25
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- segliquide (449)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- posts du 06 06 2010 ont été censurés
- raison??????????????????
vous parlez d'une DEMOCRATIE!!!!!!!!!!!!!
ils sont restés sur"mes commentaires" - Mardi 08 juin à 15h45
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- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- À un problème une solution
Copier coller ?- Mardi 08 juin à 15h52
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- segliquide (449)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- L'avenir
- Une synthèse de ce qui s'est dit sur ce forum
Effectivement:diffusée au hasard des circonstances
ici et là
la barrière de la censure se contourne aisément et se retourne contre ses auteurs - Mardi 08 juin à 15h51
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- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Toutes ces raisons trop sérieuses ...
- ... qui provoquent le besoin d'être "enchanté" contribuent à entretenir les illusions dont le "système" se nourrit. Chassons les illusions, et tâchons de trouver les "bonnes raisons" de se réjouir, et laissons les autres pourrir comme des fruits trop gâtés; ils nourrirons alors les asticots bienheureux de voir cette manne choir tout naturellement.
- Mardi 08 juin à 15h57
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- segliquide (449)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ce que je relaie est ma contribution pour...et non contre...
- chacun peut prendre ou non ce qui lui convient
Pourquoi interdire à l'autre de se faire une idée
cette régression est préjudiciable
à ceux qui cherchent l'intégrité
mais comme vous venez de dire Libre à eux(ceux qui parasitent)
de rester des rampants
je continue inexorablement:les pieds sur terre et la tête dans les étoiles
le "veau d'or" dure
tant que durent les rampants
nous vivons leur agonie
non sans une certaine curiosité
leur "reconversion"de circonstance durera le temps de réaliser que l'effort les fatigue
ce sont des "ventres mous" - Mardi 08 juin à 16h18
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- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Pardonnez-moi ...
- ... segliquide d'avoir cherché à vous "corriger"; le libre arbitre on y peut rien, contre, effectivement, et je ne suis vraiment rien pour estimer détenir la vérité..)
- Mardi 08 juin à 16h32
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- segliquide (449)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ne vous souciez pas
- Vous faites du bon travail!
Amitié - Mardi 08 juin à 16h43
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- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- ..)
- Amitié partagée
À celui qui rel@ie..) - Mardi 08 juin à 16h48
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- lepoingetlarose (19)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- racisme, vous avez dit racisme?
- racisme, vous avez dit racisme?
...
Quel beau pays la France n’est-ce pas mais chères compatriotes Français de souche ! Comme, il est bon de se promener le soir, la baguette sous le bras et la casquette au vent, quand la Loire ou la Dordogne nous renvoie les derniers rayons du crépuscule. Comme il est bon, aussi, de découper en fines lamelles le saucisson vieillit en fût de chaîne et le bon pinard que l’on a fait sécher consciencieusement, ou l’inverse. Et allons-nous partager ces trésors exquis avec le premier basané venu ? Evidemment non ! Ah, il faut dire oui. Evidemment oui, pardon.
Et, comme nous sommes fières de vivre dans ce pays d’égalité des chances où le Juif court toujours. Même si ces gens sont des sauvages. Heureusement que nous, les européens, nous avons apporté la lumière dans ce monde qui était aveugle autrefois, avec leurs dialectes et leurs coutumes de barbare. Prenez le peuple arabe, par exemple, et bien c’est un peuple sous développé, inculte, bon qu’à fumer du shit et voler des mobylettes. Et pendant que nous, les bons, les blancs, inventions la machine à écarteler sans faire de bruit et l’huile qui fait frire les gens sans mauvaises odeurs, sans quoi, comme dirait Desproges, il n’y a pas de bonheur terrestre possible et bien les arabes, eux n’inventaient que des choses qui ne servent à rien, comme les mathématiques, la chimie, la physiques, la médecine et le comble c’est qu’ils perdaient leur temps à écrire de la poésie. Jusqu’au jour où les philosophe des lumières redécouvrirent les manuscrits Grecs (les grecs qui, soit dit en passant, sont tous pédés) et que nous replongions nous aussi, dans l’abrutissement des choses de l’esprit que nous avons exporté à grand coup de fusil et de baïonnettes.
Et pourtant a les entendre, nous sommes tous des frères, nous avons tous les mêmes droits à l’éducation, au travail, au bonheur. Mais combien d’arabes surdiplômés travaillent en tant qu’agent de sécurité ou agent de nettoyage. Et pourtant, ce n’est pas les beaux discours qui manquent. Regardez-les ces nantis du pouvoir qui sont heureux d’appartenir à cette belle France riche de ses diversités culturelles. Mais prenez n’importe quelle administration un peu importante et bien vous ne trouverez que des Jean Dupond ou des Georges Dubois. J’ai d’ailleurs, à ce propos, une petite anecdote à raconté à tous les gens qui me disent que le racisme en France n’existe pas. Ça se passe à Bordeaux dans un grand centre commercial. Les gens qui achetaient des choses dans les boutiques de la galerie avaient le droit de participer à un jeu concours où celui qui était tiré au sort gagnait un voyage vers les contrées enivrantes des steppes canadiennes (j’en rajoute un peu mais l’histoire est authentique). Le jeu fut un succès, il y eût plus de 3000 participants. Le jour du tirage au sort et bien on tira un nom arabe du genre Saïd El Ofir, vous me croirez si vous voudrez mais dans un silence général, on reposa le nom et, comme si de rien n’était, on en retira un autre, je ne me souviens plus si c’était un François Chirac ou un Jacques Mitterrand. Là-dessus, ma femme, qui assista à cette scène et qui me la rapporta écœurée, donna sa démission.
Et pourtant, l’hypocrisie est montée en vertu d’Etat. On ne dit pas noir, on dit personne de couleur. On ne dit pas aveugle, on dit non voyant. On ne dit pas Nazi, on dit personne ayant une sensibilité politique différente. N’importe quoi, pourvu que l’on n’appelle pas les gens par leur nom. Entre le chevronné militant d’extrême droite et la sirupeuse gluance de l’hypocrite de gauche, chez qui dès que l’on dit du mal d’un noir ou d’un arabe, on est taxé de racisme mais qui n’est pas près d’en inviter un à la tour d’argent où il a tous les soirs une table réservée, entre ces deux là, il doit bien y avoir un chemin. Quand un type de droite exploite un immigrant, il dit qu’il le paye pour son travail, quand un type de gauche fait la même chose, il aide un ami. Alors entre l’enculé et l’hypocrite que faire ? Pour ces prochaines élections, que choisir ? La peste ou le choléra ? Des bras en plâtre ou des jambes en mousse ?
S’il suffisait qu’on s’aime comme l’a dit très justement Lara Fabian entre deux épisodes de la petite maison dans la prairie. Viens toi mon frère, toi mon semblable, mon presque moi, quelque soit ta race, ta religion, ta couleur politique, que tu aimes courir dans la savane, sur les trottoirs de Macao, d'Alger, de Paris ou de Brie les deux Colombes dans le Poitou. Ou alors va te faire foutre quelque soit ta provenance, que tu sois Kasher, Allal ou vieillit en fût de chêne, tu es mon autre (Lara Fabian, œuvre complète, chapitre 3 volume 4) et l’enfer c’est toi (Jean, Paul, Sartre et Ringo). Parce que la chose la mieux partager dans le monde c’est ta connerie, ma connerie, celle qui pousse à commettre des génocides, à massacrer des indiens, à violer, à affamer, à grillager les femmes, à pleurer sur la faim dans le monde pendant qu’on crève de cholestérol. Bien sûr, il y a des exceptions des gens qui partent à la conquête de l’âme, qui se battent pour des bonnes causes, qui tendent la main, on en parle que la tête basse et le regard honteux quand on va pleurer sur la dépouille de l’abbé Pierre.
Aujourd’hui, un clochard vient de mourir de froid, je l’ai appris alors que j’étais bien au chaud devant ma télé, j’ai jeté un coup d’œil vers la porte blindée, tout allait bien, elle était toujours fermé à double tours.
picastel
- Lundi 10 mai à 00h58
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- claudius (11169)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Déclarations des droits de l'Homme et du citoyen
Déclaration de 1789 :
Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant à chaque instant être comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen:
Article premier - Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Article II - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Article III - Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Article IV - La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi l'exercice des droits naturels de chaque Homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.
Article V - La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
Article VI - La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Article VII - Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant; il se rend coupable par la résistance.
Article VIII - La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée.
Article IX - Tout Homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne sera pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Article X - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Article XI - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme: tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la loi.
Article XII - La garantie des droits de l'Homme et du citoyen nécessite une force publique: cette force est donc instituée pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII - Pour l'entretien de la force publique et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Article XIV - Chaque citoyen a le droit, par lui-même ou par ses représentants, de constater la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Article XVI -Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a pas de Constitution.
Article XVII - La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Déclaration de 1793 :
Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme sont les seules causes des malheurs du monde a résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables afin que tous les citoyens, pouvant comparer sans cesse les actes du Gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer et avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat, la règle de ses devoirs ; le législateur, l'objet de sa mission.
En conséquence, il proclame en présence de l'Être suprême, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Article premier - Le but de la société est le bonheur commun ;
Le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.
Article II - Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sécurité, la propriété.
Article III - Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.
Article IV - La loi est l'expression libre et solennelle de la volonté générale ; elle est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punissent ; elle peut ordonner que ce qui est juste et utiles à la société ; elle ne peut défendre que ce qui lui est nuisible.
Article V - Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics ; les peuples libres ne connaissent d'autres motifs de préférence dans leurs élections que leurs vertus et leurs talents.
Article VI - La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui ; elle a pour principe, la nature ; pour règle, la justice ; pour sauvegarde, la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qui te soit fait.
Article VII - Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la voie de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s'assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits.
La nécessité d'énoncer ces droits, suppose, ou la présence, ou le souvenir récent du despotisme.
Article VIII - La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés.
Article IX - La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l'oppression de ceux qui gouvernent.
Article X - Nul ne doit être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Tout citoyen appelé ou saisi par l'autorité de la loi doit obéir à l'instant ; il se rendrait coupable par la résistance.
Article XI - Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sans les formes que la loi détermine est arbitraire et tyrannique ; celui contre lequel on voudrait l'exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force.
Article XII - Ceux qui solliciteraient, expédieraient, signeraient, exécuteraient ou feraient exécuter des ordres arbitraires sont coupables, et doivent être punis.
Article XIII - Tout Homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne sera pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Article XIV - Nul ne doit être jugé ou puni, qu'après avoir été entendu ou légalement appelé et qu'en vertu d'une loi promulguée antérieurement au délit. La loi qui punirait les délits commis avant qu'elle existât, serait une tyrannie : l'effet rétroactif donné à la loi serait un crime.
Article XV - La loi ne doit décerner que des peines strictement et évidemment nécessaire : les peines doivent être proportionnées au délit et utiles à la société.
Article XVI - Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.
Article XVII - Nul genre de travail, de culture, de commerce ne peut-être interdit à l'industrie des citoyens.
Article XVIII - Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre ou être vendu : sa personne n'est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu'un engagement de soins et de reconnaissance entre l'homme qui travaille et celui qui l'emploie.
Article XIX - Nul ne peut-être privé de la moindre portion de sa propriété sans son consentement, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Article XX - Nulle contribution ne peut être établie que pour l'utilité générale. Tous les citoyens ont le droit à concourir à l'établissement des contributions, d'en surveiller l'emploi et de s'en faire rendre compte.
Article XXI - Les secours publics sont une dette sacrée, la société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en lui assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
Article XXII - L'instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l'instruction à la portée de tus les citoyens.
Article XXIII - La garantie sociale consiste dans l'action de tous pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits. Cette garantie repose sur la souveraineté nationale.
Article XXIV - Elle ne peut exister, si les limites des fonctions publiques ne sont pas clairement déterminées par la loi, et si la responsabilité de tous les fonctionnaires n'est pas assurée.
Article XXV - La Souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.
Article XXVI - Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du Souverain assemblée, doit jouir du droit d'exprimer sa volonté avec une liberté entière.
Article XXVII - Que tout individu qui usurperait la souveraineté, soit à l'instant mis à mort par les hommes libres.
Article XXVIII - Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa constitution. Un génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.
Article XXIX - Chaque citoyen a un droit égal de concourir à la formation de la loi et à la nomination de ses mandataires ou de ses agents.
Article XXX - Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.
Article XXXI - Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis ; nul n'a le droit de prétendre plus inviolable que es autres citoyens.
Article XXXII - Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l'autorité publique, ne peut en aucun cas être interdit, suspendu ni limité.
Article XXXIII - La résistance l'oppression est la conséquence des autres droits de l'homme.
Article XXXIV - Il y a oppression contre le corps social, lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.
Article XXXV - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Déclaration de 1795 :
Le peuple français proclame, en présence de l'être suprême, la déclaration suivante des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen.
Article premier - Les droits de l'homme en société sont la liberté, l'égalité, la sûreté et la propriété.
Article II - La liberté consiste à pouvoir faire ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui.
Article III - L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. - L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs.
Article IV - La sûreté résulte du concours de tous, pour assurer les droits de chacun.
Article V - La propriété est le droit de jouir et de disposer de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.
Article VI - La loi est la volonté générale, exprimée par la majorité des citoyens ou de leurs représentants.
Article VII - Ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché. - Nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
Article VIII - Nul ne peut être appelé en justice, accusé, arrêté ni détenu, que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu'elle a prescrite.
Article IX - Ceux qui sollicitent, expédient, signent, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, sont coupables, et doivent être punis.
Article X - Toute rigueur qui ne sera pas nécessaire pour s'assurer de la personne d'un prévenu, doit être sévèrement réprimée par la loi.
Article XI - Nul ne peut être jugé qu'après avoir été entendu ou légalement appelé.
Article XII - La loi ne peut décerner que des peines strictement et évidemment nécessaire et proportionnées au délit.
Article XIII - Tout traitement qui aggrave la peine déterminée par la loi, est un crime.
Article XIV - Aucune loi ni criminelle, ni civile ne peut avoir d'effet rétroactif.
Article XV - Tout homme peut engager son temps et ses services, mais il ne peut se vendre ou être vendu ; sa personne n'est pas une propriété aliénable.
Article XVI - Toute contribution est établie pour l'utilité générale ; elle doit être répartie entre les contribuables, en raison de leurs facultés.
Article XVII - La souveraineté réside essentiellement dans l'universalité des citoyens.
Article XVIII - Nul individu, nulle réunion partielle de citoyens ne peut s'attribuer la souveraineté.
Article XIX - Nul ne peut, sans délégation légale exercer aucune autorité, ni remplir aucune fonction publique.
Article XX - Chaque citoyen a un droit égal de concourir immédiatement ou immédiatement à la formation de la loi, à la nomination des représentants du peuple et des fonctionnaires publics.
Article XXI - Les fonctions publiques ne peuvent devenir la propriété de ceux qui les exercent.
Article XXII - La garantie sociale ne peut exister si la division des pouvoirs n'est pas établie, si leurs limites ne sont pas fixées, et si la responsabilité des fonctionnaires publics n'est pas assurée.
- Vendredi 30 avril à 04h46
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- claudius (11169)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Précisions
-
Il est intéressant de noter les différents articles selon la période politique...
. - Vendredi 30 avril à 04h48
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- cacahouette (5503)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- claudius
- et si on faisait notre constitution idéale en prenant les articles qui nous conviennent ?
- Dimanche 02 mai à 02h19
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- eleuthere19 (2568)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- à cacahouette -droits de l'homme et de la femme du 21ème siècle
- Oui, ce serait une bonne idée et il serait bienvenu aussi de rajouter des articles pour être en phase avec l'époque actuelle...
- Dimanche 02 mai à 03h02
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- eleuthere19 (2568)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- à claudius -merci
- oui la comparaison entre les articles selon les époques ne manque pas d'intérêt
- Dimanche 02 mai à 03h03
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- deplume (9477)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- hello
- Merci claudius de rafraichir la mémoire de certains.
Mais comme ils sont irréductibles, cela semble dérisoire. Pour eux l'homme est une machine, un pion d'ajustement.
Comme disait Coluche
" tous les hommes seront égaux, mais certains le seront plus que d'autres"
Bernard - Dimanche 02 mai à 08h29
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- sarah38 (1)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- L'identité nationale mérite mieux que leurs petites phrases!
- Depuis la défaite aux élections régionales, la droite profite de chaque fait-divers pour monter au créneau et flatter un certain électorat. Pourtant, ce n'est pas dans la confrontation permanente qu'on apaisera des tensions bien réelles. Le débat sur l'identité nationale aurait pu être une occasion de rassembler l'ensemble des français autour de nos valeurs communes. Ca n'a été qu'une succession de petites phrases qui stigmatisent et ne font pas honneur à la France. Occasion manquée. Voilà ce que, personnellement, j'aurais voulu entendre:
Dans les sentiers de mon enfance
Dans les décombres où se perd la mémoire
Dans ces mots qui taillent mes pensées
Mon pays
Dans ce reflet mouvant, insaisissable
Racines qui plongent au fond de mes silences
Miroir intime tendu à la multitude
Mon pays
Dans les saveurs éclatantes, vignes folles
Paysages imprimés dans le flot de l’histoire
Vertiges des fastes, tendres collines
Mon pays
Malgré les ombres qui blessent,
Les haines qui écorchent,
Malgré la peur et l’allégeance
Mon pays
Dans la soif insatiable d’égalité
Ecolier qui défie l’horizon
Femme libre de conquérir l’azur
Mon pays
Carrefour des périlleux voyages
Où l’aventurier trouve le repos
Mêlant son sang au sang de la terre
Mon pays
Dans ces Lumières qui font de ton idéal
Le bien de tous les hommes
Force des mots contre poids des bombes
Mon pays
Dans l’élan qui te grandit et te consume
Epris de justice, ivre de liberté
Ami fidèle des résistances
Mon pays
Dans la cohue des luttes, tête haute, poing levé
Dans ces regards insoumis et fiers
Dans les fièvres et les révoltes
Je te reconnais, mon pays
- Jeudi 29 avril à 13h52
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- hector (8040)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Joli et bravo
- Parce que ça m'a rappelé ça :
"
Enfin, se faisant la courte échelle, s'aidant du squelette de l'escalier, grimpant aux murs, s'accrochant au plafond, écharpant, au bord de la trappe même, les derniers qui résistaient, une vingtaine d'assiégeants, soldats, gardes nationaux, gardes municipaux, pêle-mêle, la plupart défigurés par des blessures au visage dans cette ascension redoutable, aveuglés par le sang, furieux, devenus sauvages, firent irruption dans la salle du premier étage. Il n'y avait plus là qu'un seul qui fût debout, Enjolras. Sans cartouches, sans épée, il n'avait plus à la main que le canon de sa carabine dont il avait brisé la crosse sur la tête de ceux qui entraient. Il avait mis le billard entre les assaillants et lui; il avait reculé à l'angle de la salle, et là, l'oeil fier, la tête haute, ce tronçon d'arme au poing, il était encore assez inquiétant pour que le vide se fût fait autour de lui.
Un cri s'éleva:
– C'est le chef. C'est lui qui a tué l'artilleur. Puisqu'il s'est mis là, il y est bien. Qu'il y reste. Fusillons-le sur place.
– Fusillez-moi, dit Enjolras.
Et, jetant le tronçon de sa carabine, et croisant les bras, il présenta sa poitrine.
L'audace de bien mourir émeut toujours les hommes. Dès qu'Enjolras eut croisé les bras, acceptant la fin, l'assourdissement de la lutte cessa dans la salle, et ce chaos s'apaisa subitement dans une sorte de solennité sépulcrale. Il semblait que la majesté menaçante d'Enjolras désarmé et immobile pesât sur ce tumulte, et que, rien que par l'autorité de son regard tranquille, ce jeune homme, qui seul n'avait pas une blessure, superbe, sanglant, charmant, indifférent comme un invulnérable, contraignît cette cohue sinistre à le tuer avec respect. Sa beauté, en ce moment-là augmentée de sa fierté, était un resplendissement, et, comme s'il ne pouvait pas plus être fatigué que blessé, après les effrayantes vingt-quatre heures qui venaient de s'écouler, il était vermeil et rose. C'était de lui peut-être que parlait le témoin qui disait plus tard devant le conseil de guerre: «Il y avait un insurgé que j'ai entendu nommer Apollon.» Un garde national qui visait Enjolras abaissa son arme en disant: «Il me semble que je vais fusiller une fleur.»
Douze hommes se formèrent en peloton à l'angle opposé à Enjolras, et apprêtèrent leurs fusils en silence.
Puis un sergent cria: – Joue.
Un officier intervint.
– Attendez.
Et s'adressant à Enjolras:
– Voulez-vous qu'on vous bande les yeux?
– Non.
– Est-ce bien vous qui avez tué le sergent d'artillerie?
– Oui.
Depuis quelques instants Grantaire s'était réveillé.
Grantaire, on s'en souvient, dormait depuis la veille dans la salle haute du cabaret, assis sur une chaise, affaissé sur une table.
Il réalisait, dans toute son énergie, la vieille métaphore: ivre mort. Le hideux philtre absinthe-stout-alcool l'avait jeté en léthargie. Sa table étant petite et ne pouvant servir à la barricade, on la lui avait laissée. Il était toujours dans la même posture, la poitrine pliée sur la table, la tête appuyée à plat sur les bras, entouré de verres, de chopes et de bouteilles. Il dormait de cet écrasant sommeil de l'ours engourdi et de la sangsue repue. Rien n'y avait fait, ni la fusillade, ni les boulets, ni la mitraille qui pénétrait par la croisée, ni dans la salle où il était, ni le prodigieux vacarme de l'assaut. Seulement, il répondait quelquefois au canon par un ronflement. Il semblait attendre là qu'une balle vînt lui épargner la peine de se réveiller. Plusieurs cadavres gisaient autour de lui; et, au premier coup d'oeil, rien ne le distinguait de ces dormeurs profonds de la mort.
Le bruit n'éveille pas un ivrogne, le silence le réveille. Cette singularité a été plus d'une fois observée. La chute de tout, autour de lui, augmentait l'anéantissement de Grantaire; l'écroulement le berçait. L'espèce de halte que fit le tumulte devant Enjolras fut une secousse pour ce pesant sommeil. C'est l'effet d'une voiture au galop qui s'arrête court. Les assoupis s'y réveillent. Grantaire se dressa en sursaut, étendit les bras, se frotta les yeux, regarda, bâilla, et comprit.
L'ivresse qui finit ressemble à un rideau qui se déchire. On voit, en bloc et d'un seul coup d'oeil, tout ce qu'elle cachait. Tout s'offre subitement à la mémoire; et l'ivrogne qui ne sait rien de ce qui s'est passé depuis vingt-quatre heures, n'a pas achevé d'ouvrir les paupières, qu'il est au fait. Les idées lui reviennent avec une lucidité brusque; l'effacement de l'ivresse, sorte de buée qui aveuglait le cerveau, se dissipe, et fait place à la claire et nette obsession des réalités.
Relégué qu'il était dans son coin et comme abrité derrière le billard, les soldats, l'oeil fixé sur Enjolras, n'avaient pas même aperçu Grantaire, et le sergent se préparait à répéter l'ordre: En joue! quand tout à coup ils entendirent une voix forte crier à côté d'eux:
– Vive la République! J'en suis.
Grantaire s'était levé.
L'immense lueur de tout le combat qu'il avait manqué, et dont il n'avait pas été, apparut dans le regard éclatant de l'ivrogne transfiguré.
Il répéta: Vive la République! traversa la salle d'un pas ferme, et alla se placer devant les fusils debout près d'Enjolras.
– Faites-en deux d'un coup, dit-il.
Et, se tournant vers Enjolras avec douceur, il lui dit:
– Permets-tu?
Enjolras lui serra la main en souriant.
Ce sourire n'était pas achevé que la détonation éclata.
Enjolras, traversé de huit coups de feu, resta adossé au mur comme si les balles l'y eussent cloué. Seulement il pencha la tête.
Grantaire, foudroyé, s'abattit à ses pieds".
Victor Hugo - Les Misérables
Cinquième partie - Jean Valjean
Livre premier - La guerre entre quatre murs
chapitre 13 - Oreste à jeun et Pylade ivre
N'hésitez pas à écrire, car vous êtes agréable à lire. - Vendredi 30 avril à 00h13
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- manou (2137)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Doute
- je me suis réveillée cette nuit avec une pensée affreuse au sujet de notre Pays.
Poursuivant l'œuvre entreprise par Balladur sous Rafarin Ier, déclarant que la république était maintenant décentralisée,
Notre Président fraîchement élu, a décrété la concentration des pouvoirs entre ses mains, et la déconcentration des services de l'Etat.
Reniant la tradition républicaine, il a aussi fait de chaque Maire de France, un Officier de Police judiciaire, et a donné à chacun des pouvoirs jusque là interdits.
Il est écrit article XVI de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
"Toute société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution"
Nous en sommes là en France, je le crains !!!! - Vendredi 23 avril à 16h05
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- satanjoker (6)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Drolatique
- "Je suis inflexible pour les oppresseurs parce que je suis compatissant pour les opprimés"
Robespierre
Ici et maintenant
un petit homme décide de nos vies
de notre avenir
de nos peurs
de notre liberté.
Au prétexte fallacieux
qu'il fut élu
Mais l'élection
n'est pas une onction
elle est soumise à contestation
à négation
à révolution
Tous le savent
bien peu réagissent,
le pays se "berlusconise"
le journaliste se fait
serviteur
le fonctionnaire collaborateur
l'ignorance est devenu une marque de fabrique
un marché
un mode de vie
au nom de la sécurité
les libertés sont réduites
chaque jour un peu plus
et on se tait
par lâcheté
deux gendarmes ont osés
dire leur vérité
..virés
dans la minable indifférence nationale
( si on m'avait dit qu'un jour je soutiendrais les pandores..
mais bon il faut pratiquer le pardon des offenses n'est il pas?)
un tas d'intit ont résistés
sanctionnés
méprisés
par ce pays crétinisé
Il y a peu un avion s'est écrasé
avec un président à son bord
un instant j'ai été content
(sans vergogne et sans remords)
Pas de bol
ce n'était pas le bon!!
Mais que voit on
sur les chaines compassionelles?
(cons? passionelles?)
des polonais qui pleurent
pas un pour dire qu'il s'en fout
qu'un président qui clamse
ne vaut pas plus qu'un ouvrier du bâtiment
qui chute d'un échaffaudage
ou qu'une employé qui se suicide
parce que son patron la persécute!!
je n'y crois pas
et ça me gonfle cette mediocratie
vulgaire
ignorante
servile et sans cervelle
je suis sur que même dans ce pays
de culs bénis
il y a des gens qui pensent
et qui se tamponnent le coquillard
de la mort de ce catho intégriste et réactionnaire
"Ce n'est pas bien?
il faut être triste.."
désolé
je ne le suis pas
je n'ai pas envie d' être invité au bal des hypocrites
et pas un seul de ces salopards qui condoléancent à plaisir
n'a en fait le moindre sentiment envers ce pauvre type
dont ils se foutent éperdument
mais ça occupe le populo et les foliculaires
et pendant ce temps
le "bon peuple" ne pense pas
et c'est bien là tout ce qui importe
..
Aussi
puissions nous enfin
agir
et virer cette sous élite
de privilégiés de naissance
qui nous dégouverne
pour sortir de la merde
dans laquelle ils nous enfoncent
chaque jour un peu plus
encore faudrait il
que chacun
se bouge les miches
et agisse
au lieu de se pignoler
en râlant
et n'agissant jamais
un proverbe du Nord dit (je traduis)
les "grandes gueules sont comme les brochets
la bouche fermée, il n'y a plus rien"
Salut et fraternité
citoyen(nne)s
- Lundi 12 avril à 22h14
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- phil69 (6084)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Not Pdt, toute Rhhôlex dehors, tiraille dans les banlieues,
et Paf, les parents, taKatac BLouuum, une Klak à gauche, prends ça, moufte pas Pôv Kon, mes gard duKorps sont là avec 3 000 poulets sans plumes, casque sans pointes, on attrtppe tout, ou poste, les coupables au juge, j'matte la rebellion kom je suis Pdt !
Mais la masse populaire va se rechauffer climatique et faire du carbone ou sa brule, pas d'argent, Crac, une alumette, c'est Noël avec la voiture du voisin !
Parké dans les réserves à Pôvre, le peuple crève devaznt la boite à fou, série américaines et pub pour hamburger, RSA l'avenir pour retraite.
Pif, le Pdt va sauter comme un bouchon de champagne, coup de baton pour les Zotres !
coin coin !- Vendredi 23 avril à 16h36
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- beru_von_88 (2395)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ah ça...
- C'est vrai que ça change de la Princesse de Clèves...
Béru - sous lafayettouille influence - Vendredi 23 avril à 17h40
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep joker
- N'essayez pas de faire passer pour poétique ce qui n'est que de la branlette de gauche lambda.
Merci de ne pas parler de Robespierre, de ses milliers de guillotinés sans procès régulier, de ses massacres de septembre 92 et de son génocide vendéen, qui extermina plus qu'on ne le fit avec les juifs en France. - Lundi 10 mai à 11h20
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- rasti (4850)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Tu n'es pas sensible au mythe
- de la tête coupée et du sang partout chère à la gauche qui place "l'humain au coeur" ???
- Lundi 10 mai à 13h33
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep rasti
- Bavoui, le sang impur qui abreuve nos sillons...
Faire saigner, pour purifier, comme les musulmans, dans le rituel hallal... Heureusement que la gauche n'aime pas l'Islam... Le mythe du pur et de l'impur, comme tous les gros nazis... Allez j'arrête, promis. - Lundi 10 mai à 15h03
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- beru_von_88 (2395)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Et le mythe du gros relou ?
- La notion de "sang impur" renvoi à celui des gueux qui vont au sacrifice, au combat en opposition à celui de "sans pur" c'est-à dire de sang bleu, le sang des nobles qui détiennent pouvoir et richesses et qui s'y gobergent.
Pas à de la xénophobie donc mais bien d'une lutte de classe.
Remettre dans son contexte.
Béru - explication de texte pour deux nuls - Lundi 10 mai à 15h17
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- rasti (4850)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Et ces révolutionnaires qui ne savaient plus comment
- dire le plus de mal possible du catholicisme, de ce catholicisme qui a tellement donné la foi qu'il a conduit l'humain à se surpasser et à construire les cathédrales. Cathédrales qui font encore vivre le pays aujourd'hui via le tourisme 800 ans plus tard ...
Qu'ont-ils laissé de beau et désintéressé eux ? Le culte de l'Etre Suprême ? Ouarf je me marre !!!
Et tout ces abrutis qui ne rêvaient que de tout détruire de l'ordre ancien. Heureusement qu'ils ne l'ont pas fait. Que resterait-il aujourd'hui des beautés de l'architecture des siècles passés ?
Toutes ces idéologies collectivistes ne conduisent qu'à la misère physique, intellectuelle et spirituelle ... - Lundi 10 mai à 15h31
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- brodway (15008)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Sauf que dans nos cathédrales ...
Il y a plein de signes païens ou ésotérique n'ayant rien à avoir avec le catholicisme. C'était une façon de rigoler discrètement. Les bigots ne voyaient rien.
- Lundi 10 mai à 15h38
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- rasti (4850)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- J'aime bien te lire Brodway
- ça me repose l'esprit. Tu ne demandes aucun effort intellectuel. C'est hyper-agréable le soir après le boulot. On devrait te rembourser par la sécu en même temps que l'air en bouteille ou l'eau tiède ...
- Lundi 10 mai à 22h46
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- brodway (15008)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Si tu ne sais pas ça ....
On va se balader à Notre Dame de Paris, et on discute avec le prêtre historien qui vit là.
Mais il faut prendre RV.
C'est quand tu veux.
Avant de dire des conneries....
- Lundi 10 mai à 23h27
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- tubedigestif (752)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Béni rasti
"dire le plus de mal possible du catholicisme, de ce catholicisme qui a tellement donné la foi qu'il a conduit l'humain à se surpasser et à construire les cathédrales. Cathédrales qui font encore vivre le pays aujourd'hui via le tourisme 800 ans plus tard ..."
Est-ce possible en si peu de mots de brâmer autant d'âneries ?
- Lundi 10 mai à 22h31
- Signaler au modérateurRépondre
- rasti (4850)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Un hommage du vice à la vertu
- ?
- Lundi 10 mai à 22h48
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- beru_von_88 (2395)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ah Rasti !
- Ou l'hôpital qui se fout de la charité !
Marrant cette remarque-ci je vous la retournerais bien dans le mufle histoire d'être assez désagréable.
Et puis cette habitude un rien infantile de répondre pour répondre, pour avoir à tout prix, même celui du ridicule, le dernier mot... un régal.
Bah ! allez je vous abandonne à votre triste sort, continuez comme ça, ne changez rien, d'une ça doit faire sourire les rombières de votre entourage, deux moi ça m'éclate. Alors ne changez rien.
Ah Rasti... d'autres chats à fouetter en attendant, ça fait rien si je vous laisse tomber comme un vieux coton tige jauni aux deux bouts au fond de la poubelle ? j'ai encore les zongles de pied à couper, mais c'est bien avec les rognures vous pourrez jouer...
Béru - qui s'entretient - Mardi 11 mai à 07h28
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- satanjoker (6)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ahaha!!
- Question branlette de mou t'es mal placé pour donner des leçons ma poule
continue dans le fromage parce que ta vision de l'Histoire "je te conseille de ne t'en servir que sous forme de suppositoire..Et encore pour enfants"
Juste une question combien d'nnées de ta vie à tu passé à étudier sérieusement Robespierre (je ne parle pas de lire des livres de daube style
max gallo et autre parigo revisionnistes)?
Quand aux guerres de Vendée ceux qui les ont réellement mené
se nomment Fouchet et Carnot qui pour se refaire une virginité conspireront contre Robespierre avec l'appui des profiteurs de guerre de l'époque ces ordures ancêtres des banquiers qui ruinent le monde en faisant payer leur gabegie aux pauvres, ces gens, papa que tu admires en méprisant ce peuple qui fous les jetons..
Continue à te branler pour faire ton fromage de merde
mais ne fais pas étalage de ton ignorance
et ta "culture" niveau jt de tf1
bois du coca
et vote sarko
dors bien aussi
c'est le privilège des..tiens ...devines...
- Lundi 10 mai à 20h18
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep joker
- Lundi 10 mai à 21h01
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- rinrin (1834)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- "Tu as le langage de ta race, les ouvriers bêtes et vulgaires"
- Dites-moi, ce mépris de l'autre, est-ce bien catholique?
Corrigez vous car quand vous sortez de vos gonds votre véritable nature reprend le dessus et va à l'encontre des préceptes catholiques.
C'est un coup à se faire excommunier. - Mardi 11 mai à 09h47
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep rinrin
- 1) Je n'ai jamais dit que j'était catho, relisez mes posts.
2) Satan-bidule est le type même du révo qui s'encanaille, adopte un langage grossier et injurieux, me tutoie, bref s'adonne au laisser-aller en croyant faire "peuple". Le genre de gus à dire que la politesse est "bourgeoise", alors qu'il ne parlerait pas ainsi à un collègue ou à son chef. Au reste il est binaire, haineux et aussi paresseux d'esprit, tout faire sauter n'est qu'un expédient de médiocre dont le populo n'est pas avare.
3) Le mépris des diplômés de gauche est récurrent sur ces forums. Et pas qu'ici, j'en témoigne comme ingénieur... Or, que je sache, un manoeuvre ou un balayeur n'ont pas de diplôme. Je n'ai par conséquent par de leçons à recevoir.
Salutations. - Mardi 11 mai à 11h01
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- rinrin (1834)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- reblochon
- Ce n'est pas parce que vous trouvez les diplômés de gauche méprisants que vous devez l'être encore plus qu'eux.
Et si j'ai bien compris, le peuple pour vous ce sont les gens non diplômés. Vous vous rendez compte de la bêtise de vos propos et de l'étroitesse de votre point de vue?
C'est qui le peuple, ça commence où, ça finit où? - Mardi 11 mai à 11h29
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep rinrin
- Votre morale je m'en fiche.
Et les morues de Capgemini habillées comme en 1975, qui lisent ouvertement le NObs et qui collent des sales notes aux seniors pour les faire virer ?
Votre gauche d'intellos est imbuvable et même dégueulasse. Quant à voir des lecteurs de Libé dans un bar à prolos, j'en ai vu un en dix ans. - Mardi 11 mai à 13h49
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- rinrin (1834)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Apollo fraise
- Houston, j'ai un post qui ne répond plus...
- Mardi 11 mai à 15h30
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- reblochon (701)Inscrit Libé +Profil
- rep rinrin
- Cathos de gauche : de profundis.
Les églises se vident.
- Mardi 11 mai à 18h43
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- espace_vide (3043)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Elle dit... qu'est-ce qu'on s'ennuie !!!!
Parkinson, plainte de biolay, successeur du fn, gouvernement, retraite, tupolev, terrorisme, syndicat, risque nucléaire, crise financière, Narbozy met au coin, table-ronde, vie privée, mur, papon maurice, attention à la crise cardiaque..
qu'est-ce que je m'emmerdeeeeeeee_heu en démomo en démo crasse hie, à hue à dia, le peuple décide. tf1 s'y emploie. Le bon profil, c'est Jp. Il est bien ce Jp. In-dis-pen-sa-ble_heu.- Lundi 12 avril à 21h42
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- claudius (11169)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Bonsoir mon Poto
Ze t'ai touzours dit que les wacances ne te réussissaient pas...
:-))
Bzzz
.- Lundi 12 avril à 21h56
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- espace_vide (3043)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- mais monsieur, n'étions point en vacances
- taillons des arbres, remuglons la terre, étions simplement heureux..
biz - Lundi 12 avril à 22h13
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- tubedigestif (752)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Foi de tubedige
Rien de tel qu'un salutaire (ponctuel ou pas) retour à la terre pour se refaire une santé !
Je me réjouis à l'idée de remettre ça dans une semaine, tiens, quel pied !- Lundi 10 mai à 22h44
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- espace_vide (3043)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- pas loin de la réalité tube
dans une semaine la voie est libre !!
réjouissez-vous, faites des stat zé des projections là-dessus, z'êtes pas loin du top tube, la vie, l'oeuvre, la voie et la mort du ver solitaire
bizz
- Lundi 10 mai à 23h08
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- ptitpolochon (83)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Publicité et Démocratie : Le nouveau combat ?
- La gauche politique reste dans l'ensemble silencieuse. Son mutisme montre que la publicité est parvenue, à mesure qu'elle envahissait l'espace public, à se faire passer pour une question relevant de la seule sphère privée.
«La publicité, chacun à le droit d'aimer ou de ne pas aimer, c'est une question de goût individuel, ça ne nous regarde Pas» : telle est sans doute l'opinion de beaucoup de responsables politiques à gauche. Il paraît impossible pour des militants républicains et socialistes de partager un tel point de vue. Car l'impérialisme publicitaire s'oppose à la constitution d'un espace public échappant à la logique marchande et invite à traiter à tout instant le citoyen en consommateur.
Publicité vecteur de communication?
Faut-il rappeler par ailleurs que les messages dont les publicitaires nous abreuvent en tout lieu ne sont pas neutres?
La publicité constitue un des principaux vecteurs de diffusion et d'imposition de l'idéologie dominante de notre époque. Or l'on ne peut pas transformer l'ordre du monde sans analyser et affronter les représentations culturelles qui lui assurent l'adhésion du plus grand nombre. La méconnaissance du combat antipublicitaire renvoie donc à une négligence plus fondamentale de la gauche politique. En désertant le combat culturel -qui se mène pour l'essentiel en dehors d'eux- contre la domination du capitalisme de notre époque, les partis de gauche manquent à un de leurs principaux devoirs.
Le mouvement antipublicitaire nous amène donc à revenir sur le rôle de l'idéologie dominante et les mécanismes de consentement à l'autorité, sur la fonction et le contenu de la culture de muasse de notre époque, et sur les implications qui en découlent pour une gauche soucieuse de dépasser vraiment le système global du capitalisme de notre époque.
La publicité fait partie de notre quotidien. Nous ne réalisons donc pas toujours à quel point elle est devenue tentaculaire, atteignant une extension qu'aucune société n'a connue jusqu'ici et continuant à se répandre dans des dimensions sans cesse plus nombreuses de notre vie sociale. Fait notable, on la retrouve partout où la logique et l'idéologie du capitalisme de notre époque sont en train de s'imposer. Elle apparaît dans les services publics lorsque ceux-ci se plient à la logique privée. Elle gagne ses lettres de noblesse en politique lorsque cette dernière se donne à l'idéologie libérale. Elle s'étend dans de nouvelles régions du monde à mesure que celles-ci se soumettent au modèle économique dominant.
Publicité et Liberté individuelle
Quel est le pays où les dépenses publicitaires par habitant sont les plus élevées?
Les Etats-Unis, qui sont aussi le coeur du nouvel âge du capitalisme. Même en matière publicitaire, il y a une exception française! Notre pays dépense deux fois moins que les Etats-Unis en la matière et se situe, malgré son niveau de développement, en deçà de la moyenne européenne.
La publicité constitue en quelque sorte l'ombre portée de la mise aux normes néo-libérales de nos sociétés. C'est pourquoi il serait illusoire de combattre l'invasion publicitaire sans affronter l'ordre économique qui la nourrit. Il n'y a pas de militant antipub conséquent qui ne soit également un militant anticapitaliste. Car la publicité est en fait un agent actif de l'offensive libérale.
Pour que tout soit matière à publicité, il faut que tout devienne marchandise. Avec l'arme qui est la sienne: sa capacité d'influence. Car les publicitaires savent parler au plus grand nombre mais ne dédaignent pas non plus la pratique du lobbying et l'entretien de leurs réseaux. C'est qu'il lui faut pour se répandre changer à la fois les mentalités et les lois. Même aujourd'hui, celles-ci limitent encore sa toute-puissance. En effet, la pub est interdite à l'école dans de nombreux pays, très contrôlée dans le domaine des médicaments, souvent encadrée dans l'audiovisuel, parfois prohibée en politique. Quant à la publicité en direction du public, les cas autorisés sont exceptionnels dans notre pays. Mais ces rares dérogations donnent déjà une idée des dégâts sanitaires auxquelles la publicité pourrait conduire si elle était demain plus largement autorisée.
Le développement de la publicité soulève également de nombreuses inquiétudes sur le plan des libertés individuelles.
On pense en particulier à la constitution des fichiers utilisés pour le «marketing direct» (les courriers publicitaires qui envahissent les boîtes aux lettres). Ainsi, Mediapost, filiale de la Poste créée en 1987, utilise le maillage unique de l'entreprise publique d'une manière pour le moins discutable. Elle adresse quatre fois par an un questionnaire aux postiers afin de recueillir des informations stratégiques sur «l'habitant l'habitat et l'infrastructure socioéconomique»: situation professionnelle de chaque chef de famille, âge (plus ou moins de 40 ans), état du logement. Une prime d'environ 2000 francs par an ainsi que des pressions pesantes de la hiérarchie sont censées venir à bout de la résistance des fonctionnaires qui renâclent à collaborer à cette enquête. De nombreux facteurs sont ainsi conduits à surveiller le courrier de leurs concitoyens. Deux formulaires de déclaration d'impôts? Voilà qui peut permettre de déterminer la profession du chef de famille. La Poste se vante par ailleurs d'être le «n°1 de la publicité en boîtes à lettres». Des contractuels sont recrutés pour assurer des tournées consacrées uniquement au courrier publicitaire.
N'y a-t-il pas ici matière à des actions aussi bien des syndicats et des usagers contre le détournement du service public que des associations de défense des droits de l'homme?
Bien d'autres exemples des ravages de la publicité mériteraient d'être cités: la contamination de la politique par l'argent avec la dépendance vis-à-vis des intérêts privés qu'elle entraine (la France étant heureusement l'un des pays les plus restrictifs en matière de publicité politique), les dégâts spécifiques causés aux sociétés du Tiers-Monde, le rôle des publicitaires dans la corruption.
Les multiples visages de l'offensive publicitaire appellent donc une réplique sur un grand nombre de terrains. Mais il faudrait également que le combat antipublicitaire atteigne la même cohérence que celle dont fait preuve son adversaire. La publicité est devenue la clef de voûte d'un système globalitaire. C'est donc une réponse globale qu'elle appelle.
Encore faut-il réaliser que la publicité est au coeur des mécanismes sur lesquels repose le fonctionnement du capitalisme de notre époque. La publicité joue un rôle central dans le système de domination idéologique sur lequel repose le nouvel âge du capitalisme. Elle tend en effet à exercer un contrôle croissant sur les institutions qui sont à notre époque devenues stratégiques pour la formation des mentalités, comme les médias, les industries culturelles, la mode. Elle s'intéresse particulièrement aux enfants, dont l'esprit est plus malléable.
Elle domine donc les principales instances de ce que les spécialistes appellent la «socialisation», ce processus inconscient par lequel les individus font leurs les manières de voir et d'agir socialement dominantes dans un environnement donné. La compréhension d'un tel processus est de la plus haute importance pour quiconque aspire à transformer l'ordre social.
La gauche tend souvent à l'oublier en raison d'une vision étroite de ses tâches, qui réduit le combat pour dépasser le capitalisme à la trans formation de son «infrastructure» économique. Or les fondements de l'ordre social sont indissociablement matériels et culturels. La domination économique ne peut se perpétuer sans la domination culturelle qui rend l'ordre social «naturel» ou souhaitable.
Pour dépasser le capitalisme, il faut donc affronter cette domination culturelle, tâche d'autant plus ardue que celle-ci reste, à la différence de la domination économique, en grande partie inconsciente.
C'est ainsi que les représentations de l'idéologie dominante parviennent à orienter le comportement des individus sans que ceux-ci aient le sentiment d'agir sous l'empire d'une influence extérieure.Au contraire, ils restent en permanence persuadés de faire librement ce qu'ils «veulent», alors qu'ils se comportent en fait conformément à des normes sociales qu'ils n'ont pas choisies. Ce mécanisme assure alors ce qui constitue le fondement de tout pouvoir le consentement à l'autorité.
Publicité et morale.
Arrêtons nous un instant sur cette affirmation : tout pouvoir repose sur le consentement à l'autorité. C'est surtout lorsqu'il fait défaut que l'on s'en rend compte. Les cas d'effondrement brutal de régimes considérés jusqu'alors comme immuables montrent ce qui se produit lorsqu'un pouvoir, quel qu'il soit, ne parvient plus à obtenir le consentement populaire. Le capitalisme ne fait pas exception à la règle.
L'histoire de la colonisation fournit de multiples exemples du caractère stratégique d'un environnement culturel adapté pour le développement capitaliste. Evoquons par exemple les difficultés rencontrées au début de la colonisation du Sénégal par les propriétaires européens de plantations d'arachide. La main-d'oeuvre manquait car la plupart des «indigènes» refusaient alors de travailler comme salariés. Les patrons eurent donc l'idée d'augmenter fortement les salaires.
Pour combattre le capitalisme de notre époque, il ne suffit donc pas de critiquer les thèses du FMI et de la Banque mondiale. Il faut aussi affronter les valeurs libérales véhiculées pour l'essentiel par la publicité et la culture de masse.
La compétition constitue le principal modèle comportemental proposé au lecteur comme clé de décryptage de l'univers social.Tous ces titres mettent en scène à longueur de pages des «duels» censés résumer le fonctionnement de tous les secteurs de l'activité humaine. Il faut noter que cette mise en scène de la société comme une arène s'accompagne de la formulation d'un ensemble, assez confus, de règles et préceptes moraux censés «réguler» et «humaniser» cet affrontement généralisé.
La téléréalité sanctionne ainsi les infractions à ces normes implicites. Chacun sait que le but de l'émission consiste à éliminer les autres candidats. Mais la manière d'y parvenir est essentielle. Le public ne manquerait pas de sanctionner une attitude visiblement agressive ou machiavélique. Il est pourtant parfaitement conscient qu'il ne juge là qu'une performance d'acteur calculée. Les magazines s'attachent d'ailleurs longuement à décrypter les stratégies des candidats. Mais le jugement sur la personne et l'avis porté sur son image se confondent.
Une telle morale diffère donc radicalement de celle diffusée traditionnellement par la religion ou l'éducation républicaine. Ce décalage constitue sans aucun doute une source de perturbation importante pour les individus. La dimension «morale» de ces célébrités est très importante car le succès de la presse populaire repose sur sa capacité à proposer aux lecteurs des modèles auxquels s'identifier. Le caractère à la fois fondamentalement ressemblant et radicalement différent des vedettes en fait des figures à la fois désirables et à la portée de chacun.
La téléréalité contribue à répandre l'illusion selon laquelle chacun peut accéder à des opportunités extraordinaires par le biais de cette nouvelle providence qu'est la célébrité. Mais pour l'essentiel, c'est plus prosaïquement par le biais de la consommation que les lecteurs sont invités à partager la vie extraordinaire de leurs modèles.
Le cas de Voici
On y trouve en effet plusieurs pages consacrées au look des stars, qui détaillent les accessoires qu'elles utilisent en proposant dans le même temps au lecteur une sélection d'articles disponibles dans le grand commerce. Tous les journaux consacrent une ou plusieurs rubriques à la consommation en tant que telle, mais celle-ci a déjà pour l'essentiel envahi les autres contenus rédactionnels. Les conseils de décoration, pages santé, destinations de vacances, tout est prétexte à présenter une sélection d'objets de consommation avec les prix et les références correspondantes. Ajoutons-y la publicité et il devient parfois difficile de distinguer la revue du catalogue de vente. Ce magazine comprend 36 pages de publicité sur un total de 103 : plus du tiers. Celles-ci sont fréquemment placées en vis-à-vis des rubriques correspondantes, renforçant ainsi l'impression d'intégration de la pub et du contenu rédactionnel (un résultat auquel contribue aussi la mise en page de certaines publicités et les publi-reportages). Ensuite, 34 pages sont consacrées à des rubriques et des sujets au cours desquels le journal présente des produits de consommation, avec mention des prix voire des boutiques qui les proposent".
La construction des identités personnelles s'opère donc pour l'essentiel par la consommation de signes. Celle-ci permet en outre d'obéir à l'injonction permanente de la culture de masse : il faut être à la fois conforme et différent. On notera ainsi que le portrait des célébrités dans la presse combine un conformisme des plus étroits sur le plan politique et social et une grande excentricité sur le plan intime ou comportemental. Le caractère extraordinaire des célébrités tient donc dans la seule excentricité de leurs comportements, que chacun peut reproduire à sa manière par le biais de la consommation.
Le Nouveau combat
Cette tension entre conformisme et excentricité trouve également un écho dans la mise en scène de ces journaux par eux-mêmes. Le discours moralisateur ou la volonté explicite de défendre l'ordre social sont soigneusement évités. Le ton dominant est à l'inverse celui de l'impertinence, voire de la contestation. Les journalistes apparaissent comme des gens qui vont dévoiler les coulisses, qui ne se mâchent pas leurs mots, qui ne cachent rien à leur public.
Tout se passe en effet comme si, dans une logique qui évoque le marketing, la gauche avait abandonné les catégories populaires aux industries médiatiques et culturelles pour «se recentrer» sur les segments plus aisés et éduqués de la population. Il lui faut en effet proposer des modèles comportementaux qui assurent non seulement la justice au niveau de la société toute entière, mais constituent aussi des normes individuelles auxquelles chacun peut adhérer.
Lorsqu'elle aura compris l'enjeu de la bataille culturelle, la gauche ne pourra se contenter de dénoncer toute morale, toute identité collective, toute norme sociale au nom de la liberté et de l'autonomie des individus. - Lundi 05 avril à 19h03
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- claudius (11169)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- P'tit Polochon
Publicité = nouvel outil pour asservir les Masses...- Lundi 12 avril à 21h46
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- ptitpolochon (83)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- claudius
- c'est un très vieil outil qui a fait ses preuves !!
- Lundi 12 avril à 21h52
- Signaler au modérateurRépondre
- ormuzd (1660)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- 3h/jour devant la tv en moyenne ...
- ... et voilà le résultat. Comme disait l'autre; cela forme un peuple de veaux.
Quand internet est en passe de devenir le média dominant, il est à craindre que les formes de manipulations deviennent d'autant plus "interactives", que la psychologie appliquée s'alimente de ces statistiques qui définissent les comportements en cet espace virtuel. La communication aurait ainsi les moyens de s'adapter en direct aux "intérêts" des internautes en manipulant les informations accessibles comme elle sait le faire depuis fort longtemps déjà. Ici google ne m'inspire pas plus confiance qu'une autre multinationale.
Qui dit asservir les masses dit culture de masse; et ici la mondialisation s'accompagne d'une lutte des différents mainstream quant à leurs diffusions et à la maîtrise des moyens de productions; cependant je ne pense pas que les producteurs maîtrisent les contenus dans notre système économique où règne la loi de l'offre et de la demande. Les doctrines véhiculées ainsi, si elles provoquent une normalisation, c'est parce que les moyens de diffusion se sont développés à l'image de la mondialisation et rencontrent une adhésion du public plus largement touché. La culture se marchandise, elle est peut-être normalisée par les moyens de productions qui appartiennent à de puissants groupes, cependant si les acteurs de cette culture sont sélectionnés, nous en temps que consommateurs nous choisissons les produits consommés. Il est à regretter que cette guerre culturelle soit défavorable à l'exception française et même européenne, qui résiste encore, mais pour combien de temps. Cependant j'espère que des moyens alternatifs pour la création de contenus gardent une certaine demande d'un public lassé par des produits qui se ressemblent de plus en plus. J'espère que l'alternative d'une économie de "proximité" se développe aussi pour la culture; c'est quand même plus agréable de s'adresser aux "décorateurs" de nos vies comme voisins que comme stars adorées et inaccessibles. Mais l'inaccessible est si attirant... - Mercredi 14 avril à 09h16
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