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Education: Dolto a-t-elle tout faux ?

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J’ai besoin de vos lanternes sur un problème m’est très personnel :
Cela fait quelques temps que je n’ai pas posté sur Dolto.
Paradoxalement parce que cela va mieux, en tout cas, une partie de mes angoisses se sont envolées.
Il me reste cependant beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver la sérénité…
Comme certains le savent, mon mari n’est plus. Il souhaitait la dispersion de ses cendres dans l’océan et j’ai prévu cette ultime épreuve aux prochaines vacances scolaires.

Mes interrogations sont fortes et à la fois délicates par rapport à ma petite fille de 6 ans.
Pour l’instant, elle n’a pas "matérialisé" le décès. Son papa est tout simplement monté au paradis rejoindre les autres membres de notre famille déjà partis.
Depuis son départ, elle parlait de lui au passé mais hier elle m’a posé une question surprenante ; «C’est quand qui rentre papa?»

Dans ses 1ères questions, le matin de sa mort a été la localisation de sa tombe.
En accord avec mon défunt mari, des arbres seront plantés à ma maison de campagne.
Cette image représente la vie et lui permettra de s’accommoder du temps qui passe.
Mais comme me l’a fait remarquer le médecin du réseau palliatif, elle n’a pas le sentiment de départ…
Les sauveteurs en mer qui effectueront la mise à l’eau m’ont suggéré sa présence. Je pensais que pendant cet acte, elle serait « aux commandes du bateau » et par la suite, lui faire jeter une rose…mais je me pose la question.
Je ne veux rien lui cacher, juste l’épargner un peu. Et à la fois, je ne souhaite pas qu’elle me reproche plus tard de l’avoir évincé volontairement.
Les enfants, font souvent ce type de remarque (de ne pas avoir été là).

Elle n’a pas nous plus assisté à la crémation, c’était trop douloureux et le sentiment de vide est déjà difficile en temps qu’adulte.
En accord avec son papa, nous avions décidés de ne pas lui laisser cela comme image.
De plus, comment lui expliquer que maintenant le corps de celui-ci rentre dans une urne?
J’ai peur que l’image des cendres ne soit associée à l’enfer (les flammes). Notion inculquée bien malgré moi par ma belle famille (c’est un autre débat).

J’ai toujours expliqué à mon enfant bien des choses mais là, j’avoue être dans une impasse, mes craintes face à cette notion bien abstraite.
Je sais que ma fille est capable d'intégrer bien des choses. De part son vécu, par certains points, elle est très mature mais je redoute sa réaction le moment venu.

Si toutefois, vous aviez un avis à émettre sur ce point, j’en serai ravi et même si la décision est dure, il va falloir que je la prenne. Je demanderai également conseil auprès du pédopsychiatre qui la suit depuis peu.
Je vous remercie de votre attention face à mon épineux problème.

Entrenoustous
Vendredi 05 mars à 23h59
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ormuzd (895)
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Bonjour.
Un hamster peut apprendre beaucoup de choses à un enfant y compris en mourant... Sinon au détour d'un chemin, un oiseau, un animal, un cadavre peut être une occasion d'en discuter, de la préparer. Je pense aussi que vous pouvez exprimer vos sentiments que votre fille doit ressentir de toute manière, en posant quelques mots elle pourra ainsi donner du sens à ce qu'elle ressent par empathie. Je comprends que vous vouliez l'épargner de votre tristesse, de votre solitude; cependant le silence ne le permet pas.

L'amour fait sourire, ce qui l'accompagne pas toujours; ainsi la responsabilité d'élever un enfant est en quelque sorte un devoir de cultiver les petits bonheurs quotidiens pour traverser les moments difficiles avec plus de force, de paix. Je ne pense pas que le papa de votre fille l'ait abandonné ou quitté volontairement, même si vous pouvez avoir ce sentiment, si il vous aimait, il voudrait votre bonheur. Être parent est sans doute la tâche la plus difficile, et personne n'est parfait.

Je pense à un film; "Toute la beauté du monde" réalisé par Marc Esposito
avec Marc Lavoine, Zoé Félix, Jean-Pierre Darroussin qui parle de la dépression d'une mère suite à l'accident mortel de son mari, et d'un homme qui tombe amoureux d'elle et qui fait tout pour la rendre heureuse, pour qu'elle s'ouvre de nouveau à l'amour...

Dans d'autres cultures, la mort n'a pas ce caractère dramatique et ce poids lié au deuil; c'est la vie. Par contre le fait de perdre un être qui inspire de l'amour est difficile, car cet amour est attaché à une existence, cependant l'amour et la peine que vous ressentez sont de nature spirituelle et sont liés à la présence de cet être dans votre esprit, et il me semble important de cultiver avec votre fille cette mémoire en partageant vos souvenirs et vos sentiments. Disperser les cendres d'un défunt n'est pas disperser sa mémoire, c'est un symbole du départ du corps, d'un retour à la nature. À mon avis il n'y a pas de crainte à avoir à propos de votre fille, et il me semble qu'elle devrait vous accompagner lors de cet acte. Peut-être avez vous peur de "lâcher" vos émotions à ce moment là en sa compagnie, qu'elle soit témoin de votre souffrance; cependant ce sont des choses qui passent et qui font partie de la vie, de sa vie aussi, et elle se construira avec cela. Il n'y a pas de honte à avoir, ni d'émotions à dissimuler pour la préserver; vous ne pouvez être autre chose que vous-même pour son bien-être.

En espérant que votre tristesse et votre solitude s'apaise pour faire mûrir doucement le fruit de cet amour; votre fille.
Samedi 06 mars à 09h34
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
A Ormuzd et aux libenautes qui m’ont envoyés en MP : merci de vos réponses.
Le sentiment d’absence, je le vis comme une libération pour lui et à la fois pour moi.
Mes propos peuvent vous paraître décalés mais j’ai vécu ces dernières années dans le doute constant. Notre vie était entre parenthèse comme qui dirait en suspens.
J’ai beaucoup pleuré avant et comme je l’avais dit à mon époux, je n’étais pas certaine de pleurer autant après (les plus grandes douleurs ne s’expriment pas forcement de cette façon là).
Je peux reprendre le cours de ma vie, faire des projets, de nouveau m’investir dans mon travail…recommencer à vivre tout simplement.
Notre enfant a été le ciment de notre amour et l’a prolongé sans aucun doute.

Elle n’a pas vraiment assisté à ma détresse ; d’une part pour la préserver et d’autre part malgré une personnalité hypersensible, je suis très forte et suis capable d’encaisser l’inacceptable.
Ce ne sont pas mes émotions que je redoute car je pense que je pourrai y faire face et même si elle me voit craquer, ce n’est absolument pas grave car la tristesse fait partie de la vie.

Ma fille sera là pour son dernier voyage et pourra ainsi dire adieu à son formidable papa.
Il l’habite chaque jour et le sujet n’est pas tabou à la maison.
Je m’accorde le droit d’être heureuse et même de rire. Mon mari ne souhaitait pas qu’il en soit autrement. Nous nous sommes beaucoup écrit (sur le forum entre autre) et m’a accordé le droit de refaire ma vie. Cela dit, je ne ressens pas pour l’instant la solitude dont vous parlez.
Je n’ai aucun sentiment d’abandon le concernant, je sais qu’il a fait tout ce qu’il a pu et a été courageux jusqu’à son denier souffle.
Il a été heureux et soulagé de quitter ce corps qui l’a tant fait souffrir mais triste de nous laisser trop tôt, conscient de la responsabilité qu’il me léguait.
Il m’aimait comme un fou et me faisait confiance pour son devenir.

J’espère trouver les mots justes pour mon enfant face aux souhaits de son papa.
Je pense qu’elle comprendra plus tard que nous nous sommes tout dit.
Sa destinée tragique nous a accordé le temps nécessaire à cela.
Chienne de vie!
Dimanche 07 mars à 21h52
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Entredeuxmers,
je trouve votre décision très juste. J'allais vous répondre ici que peut-être vous pouviez mettre en attente ce moment, le temps que votre fille réalise mieux la portée symbolique de cet acte concernant son père, aidée par vos mots et ceux de son entourage, mais vous semblez avoir trouvé vous-même ce qu'il fallait dire et faire. Prenez soin de vous, chère Entredeuxmers.
Dimanche 07 mars à 22h54
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Merci de m’accorder une telle confiance.
Je ne souhaite pas vraiment réaliser la dispersion plus tard car j’ai le sentiment de ne pas avoir achevé ma mission. Il faut aussi que j’avance et cela ne sera possible qu’après cette ultime étape.
Je le fais un peu au feeling je dois dire, j’espère seulement prendre les bonnes décisions.
Mon enfant est fabuleuse et nous avons des liens très fort toutes les deux.
En tout cas, j’essayerai de faire de mon mieux…
Dimanche 07 mars à 23h44
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à entredeuxmers -suivez votre inspiration profonde
et votre intime conviction, sans trop réfléchir à ce problème sous toutes ses facettes...Si vous écoutez votre intuition, vous serez aidée à faire le choix le plus adapté à la situation, le moment venu, faites confiance à vous-même & à la vie, votre amour pour la petite et pour votre mari vous porteront sur la bonne onde... et sans vague désastreuse pour vous 2.
Je vous embrasse ❤ ❤ ❤ entrenous
Lundi 08 mars à 03h13
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Merci Eleuthere pour vos mots toujours très apaisants.
C’est rassurant de savoir que je saurais faire le bon choix…enfin je l’espère.
Je reconnais que je vois souvent les problèmes dans leur globalité alors que je devrai davantage me mettre dans la tête de ma petite fille.
Il me semble que sans rien cacher, il y a des choses qu’elle ne peut pas comprendre.
Je vais donc voguer vers les grandes marées à petits pas…
Mardi 09 mars à 21h51
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•••

entredeuxmers,

Emettre un avis m'est délicat. Vous avouez être dans une impasse. Aussi, puis-je vous soumettre cette idée.
Avant leurs dispersions, mélangez aux cendres les pétales de la rose que vous souhaitiez lui faire 'jeter', puis faites vous-même (et sous le regard de votre enfant) la mise à l'eau. Choisissez un jour ensoleillé et de mer calme.
Le vent ne doit pas jouer avec les cendres, ni les éparpiller sur le bateau ni en hauteur ni sur vous mais au loin vers les flots. Ce moment est bref, rapide, elles seront à peine visible, le nuage de poussière n'a pas le temps d'être qu'il n'est déjà plus. Aussi les pétales colorés ancreront ses yeux à cet instant présent et éternel dans lequel vit déjà votre fille.
Bon courage entredeux,
je vous embrasse.
Lundi 08 mars à 09h29
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Votre suggestion est très intéressante Espace Vide
Mais les lois sont passées par là et nous n’avons plus le droit de faire grand chose avec des cendres finalement.
C’est d’ailleurs une aberration totale quant au respect de la volonté d’un défunt.
Je retiens votre idée « d’ancrer « son regard vers des pétales de roses s’éloignant sur l’immensité de l’océan.
L’image est belle et pleine de sensibilité. Je pense que la notion du départ peu largement s’exprimer ainsi. Merci.
Mardi 09 mars à 23h04
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lolo (5327)
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Bonsoir Entredeuxmers
J'ignore si les psy ont pu vous donner une explication à la question "surprenante" de votre fille...
Je n'ai pas, jamais eu, d'enfant. Mais j'ai peut-être une idée.
Si comme il (me) semble, elle ne comprend pas vraiment ce qui se passe, je crois que je lui ferais faire le geste sans lui expliquer la nature exacte du contenu de l'urne, comme un geste symbolique représentant une forme de rituel d'adieu ou de séparation symbolique d'avec son papa.
Je vous embrasse toutes les deux.
Dimanche 07 mars à 23h57
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Très bien pensé Lolo
Vous rejoignez l’idée de la psy qui ne trouve absolument pas nécessaire d’expliquer cette notion bien délicate du contenue de l’urne.
Elle préconise plus le fait de valoriser l’endroit, l’évocation du départ avec le bateau, son amour pour la mer…
De faire une action commune, la liant à jamais, la faisant participer à cet adieu destiné à son père.
Cela me conforte dans mon idée 1ère ; de ne pas laisser tout voir, tout en l’ayant à mes côtés pour son ultime voyage…

Quant à sa question (elle s’en pose beaucoup en ce moment), j’ai repris le travail la semaine dernière et elle a du prendre réellement conscience de son changement de vie, de rythme.
Depuis le début, elle parle de son papa au passé, je pense qu’elle a parfaitement intégré le fait qu’il ne reviendra pas mais cela lui permet sans doute de se rassurer et d’évoluer vers des questions plus pointues.

J’aime butiner les idées que l’on m’égrainent, cela les agrémentent, m’ouvre à d’autres univers et me permet de faire mes propres choix.
Bien à vous.
Mercredi 10 mars à 00h14
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geolab (237)
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Bonjour la girondine
Si j'étais vous, je ne le suis, pas, mais si je l'étais, je crois que je parlerais à ma fille de la vie, de la naissance, de la mort. Beaucoup de mystères en vérité. La naissance comme une chance inouïe, le mystère des mystères, un père, une mère... Des histoires particulières, personnelles, uniques. Des relations plus ou moins faciles, plus ou moins heureuses. Mais qui valent la peine. Et cette mort qui est là au coin de la rue, obligatoire. Rien de plus naturelle en fait, qui nous est promise à tous. La seule certitude. Alors quoi? Vivre, bien sûr! Vivre la relation, avec sa mère, ses amies, ses copains… Et remercier le ciel d'avoir eu un père, et une mère qui nous donne cette chance de pouvoir vivre sa vie... Et ces cendres, comme une joie, un espoir ? Et je l'écouterai, me raconter son histoire, ses images... Si j'étais vous.
Mercredi 10 mars à 11h04
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macadam (337)
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Entredeuxmers / Geolab
J'étais à l'étranger quand mon père est mort. Une longue maladie etc... Je regrette de n'avoir pas été là, de n'avoir pas pu lui parler, qu'il me parle, comme a parlé F. Dolto à ses enfants avant de partir définitivement (voir les écrits de sa filles la dessus). Un ami m'a appris la nouvelle à mon hôtel, il m'a offert un cognac, et j'ai pris le premier avion. Ma mère m'a attendu avant de fermer le cercueil, que je le vois. Voir le mort. La mort. Et pleurer comme une madeleine pendant des heures... sur la fin d'un monde, et repartir quelques jours après, différent, autre, et le même.
Jeudi 11 mars à 07h34
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Principes
"Avant, j'avais des principes. Aujourd'hui, j'ai des enfants" (woody allen)
Lundi 25 janvier à 18h53
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tiphon (541)
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Je pense, retour de wik, que Dromois pose une bonne
question: "que peut-on faire pour que les mères soient moins bouffeuses de couilles ? ou "je pense qu’une mère est d’autant plus phallique que son homme est absent de tout", c'est à dire une question qui m'intéresse.
Mère trop présente, père trop absent. Je disais que le père devait s'occuper, donc de la mère, alors cela veut dire, d'après Dromois (bonne année!) que ce n'est pas le cas, et qu'elle s'occupe elle un peu trop de leur enfant. Mon avis, d'après ce que j'ai vécu et vis c'est que la mère mais des années à accoucher, à finir le travaille, comme une jouissance qu'elle ne voudrait pas voir stopper, et que l'enfant tête ainsi sa mère très longtemps, des années aussi, forcément, pendant que le père joue dehors, dans la cours (des grands?), à toute sortes de jeux plus ou moins débiles (politique, guerre, affaires, entreprise, religion, arts, créations, etc..) pendant que la vie, là se développe sans lui, sous la mère, toujours cette mère attachante... Alors comment faire? C'est le père, je ne vois pas d'autre possibilité, pour moi, qui doit comme vous dites, Dromois, sortir l'enfant, lui faire découvrir le monde, les voyages, lui donner envie de partir loin, au loin, et s'occuper de la mère en refaire une maitresse, de nouveau, plus belle plus aimante, plus femme...




Dimanche 24 janvier à 19h40
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macadam (337)
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Enfants
Je n‘ai pas d’enfant, je suis comme Unforgiven. Pas encore ? Pas possible ? Je ne sais pas vraiment. Mais il y a « l’enfantement », de moi, de toi. Les mots oui, je suis d’accord, il y a les mots. Ceux qui disent, écrits, parlés, ceux qui enfantent un peu de soi même, le père de soi de l’autre. Les livres qui permettent la rencontre, et autour desquels je travaille, comme une mère un peu avec les siens. Possible.
Mon père à moi, je le connais un peu, pas beaucoup, pas très bavard, il vit dans son truc, il travaille la terre, il n’est pas bavard, pas trop. Mas mère oui, mais peut-être trop, je ne sais pas. Un qui dit rien l’autre trop, et moi qui suis parti très jeune, ailleurs, à la rencontre d’autres oreilles possibles. Les mots, les cris, les écrits ? Dolto ? D’accord avec Tiphon, il y a ses écrits sur le désir qui me parlent énormément, le désir de l’enfant, comment le faire vivre, contre sa mère, face au père ? Comment vivre son désir ?
Ma rencontre bien sûr. La rencontre hors toute nécessité. Alors on fait comment ? Recevoir peut-être plein d’amour le plus tôt possible, apprendre la séparation dès le premier jour de la vie, avoir des parents très aimants, du vrai amour très tôt. Rempli d’amour et partir seul le cœur léger, ouvert ? L’autre, avec, sans, seul ?
La pensée véritable va toujours à contre courant (Deleuze), violente, difficile…
Pas d'enfants, mais des livres, et des pères et des mères qui viennent porter leur "enfant", le suivre... Et il y a quelques femmes effectivement qui suivent longtemps, qui s'inquiètent, qui ne "lâchent" pas facilement leur bébé, qui reste à coté, ne veulent pas le quitter. Demandent à voir les épreuves longtemps, reprendre le texte, continuer à écrire, même une fois presque tiré... genre casse "c..." pourrait-on dire? Un peu de ça, oui, je dirais.
Dimanche 24 janvier à 21h47
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dromois (688)
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à Mac
intéressant Mac votre parallèle avec les femmes qui viennent déposer chez vous...
Ne jamais avoir vraiment fini. Conserver "le droit de..."
Sans doute que toutes ces personnes qui viennent parler de leur bouquin sur les ondes, au delà du commercial, ça les aide un peu à conserver un lien avec leur produ(i)ction.
Un inconnu qui dépose son bouquin chez l'éditeur, il a vraiment mis son gamin à la DDASS. Si ça se trouve on en parlera jamais. Qu'est-ce qui viendra compenser la perte ?
Faudra qu'il en fasse un autre ?..
Les allocs, c'est toujours à partir du deuxième !...
Lundi 25 janvier à 22h10
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macadam (337)
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Dromois
Oui, je ne voyais pas comme ça. Mais sans doute que vous avez raison, Dromois, d'une certaine manière. Mais je ne suis pas sûr de savoir qu'elle est la "bonne" position vis à vis d'une œuvre personnelle, l'exposer, en faire la pub soi même, dire aux gens: "regardez comme c'est beau, intelligent, magnifique ce que j'ai fait, écrit, peint, sculpté"? "Dites moi que c'est bien"! Je ne sais pas. Une "œuvre", c'est d'abord une création personnelle, que l'on réalise pour soi d'abord, ensuite sans doute que l'on attend un échos de la part de l'autre, comme une communication, un autre qui dirait autre chose que "c'est beau", quelqu'un qui dirait quelque chose du même niveau, aussi élaboré... c'est pour ça qu'il y a des clubs, des rencontres d'écrivains, des expo, des salons, pour que les créateurs se rencontrent, échangent, et puis il y a le public. Je ne sais pas comment le situer vraiment. Juste faire valoir, se faire payer? Il faut pourtant du public pour une pièce de théâtre, un auditoire, des spectateurs. Indispensable. Mais c'est un autre métier que celui de créateur. On ne peut pas être publiciste et écrivain. Moi je suis un peu entre les deux. Mais je ne sais pas vraiment où... Entre la mère bavarde et le père absent ? Et ces femmes qui continuent à venir voir leur livre une fois mis le point final, je pense aussi qu'elles cherchent des échos à ce qu'elles disent dans leur livre. Et les hommes sont plus pudiques peut-être, qu'ils aimeraient mais n'osent pas. Plus orgueilleux ? Reconnaissance introuvable, comme un fil rouge...
Mardi 26 janvier à 09h28
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Tiphon
On n’élève pas un enfant seul par choix : ce sont des circonstances, des mésententes…
Il faut être plusieurs pour éduquer. L’école est primordiale dans la socialisation d’un petit être en construction mais également la famille, les grands-parents, les amis, les autres au sens large.
Les femmes, les mères ne sont pas toutes dans cette démarche de n’avoir qu’elle même comme repère, comme exemple.
Il faut laisser la place au père et celui-ci doit savoir s’imposer dans ce rôle.
Le monde d’aujourd’hui nous a rendu indépendante et autonome.
L’instinct maternel n’est pas inné non plus. Un enfant, son enfant s’apprivoise, se découvre et l’amour fait le reste.
Bien sur, il y a la fusion qui continue après la naissance mais le père est présent : sa voix, sa tendresse, sa douceur est là aussi pour harmoniser et remplir de bonheur l’enfant de l’amour.
Si le couple est équilibré, la dérive n’a pas lieu et les choses reprennent leur place après ce bouleversement.
Il faut que l’homme laisse du temps et les plaisirs redeviennent encore plus intenses car on a crée un formidable lien, un miracle de la vie, un regard, un sourire, un amour suprême.
Le plus beau des cadeaux : un seul être de deux cœurs qui s’aiment.
Dimanche 24 janvier à 21h51
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tiphon (541)
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Le lien, le désir, Entredeuxmers
La nourriture, la mère nourrit son enfant, c’est vital, mais aussi possibilité de gavage. « tu es sûr que tu n’as plus faim ? hein ? » toute la vie, à tout âge, la mère est là, toujours mère la mienne encore quand je vais la voir, passer du temps, elle s’inquiète de nourriture d’abord, du repas qui va venir, du frigo à remplir, du marché à faire, de ce que j’aimerais manger, qu’elle m’a acheté des bananes parce que « je crois que tu les aime », alors je les mange parce qu’elles vont noircir sinon, et qu’elles sont là, et elle se dit alors que j’aime les bananes et qu’elle en prendra de nouveau la prochaine fois…alors que moi, les bananes…
Nourriture du désir. Le désir de qui ? Le sien, le mien ? La bonne distance, Entredeuxmers (entre deux mères ?) c’est celle qui permet le désir, celui de l’autre, sans étouffer le sien, je crois. Il est là la possible castration dont parle Dromois. C’est l’étouffement du désir, sous plein de bonne raisons de bonnes intentions… la ligne rouge que j’essaie de tenir avec mes enfants. Pas facile le désir et les limites ou le désir, la loi.
Lundi 25 janvier à 06h41
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Ah! Le rapport à la nourriture Tiphon.
Lorsque j’allais voir ma grand-mère quand j’étais jeune fille donc plus mince qu’aujourd’hui, j’avais droit à une leçon de moral : « Faut manger ma fille ! ».
Et puis avec le temps et les années, j’ai forci…Quel n’était pas son plaisir de me dire : « Tu es belle ma fille! ».
C’est inconscient mais une mère a cet instinct nourricier. Moi-même, à la naissance de ma fille, sans le vouloir, j’ai fais ce travail de « gavage ».
C’était un tout petit bébé et très faible. Je me rappellerai toujours de la réflexion de notre médecin de famille quand je lui exprimais mes craintes de savoir si ma fille mangeait à sa faim. « Pour manger, elle mange! Rassurez-vous, elle a pris 1kg2 en 3 semaines… »
Sans doute un geste de survie.
L’alimentation dénote également des troubles du comportement dans les extrêmes.
Quand ça ne va pas, j’ai tendance au grignotage et surtout la nuit. Pour enfin trouver le sommeil…
Tout dépend aussi de sa condition sociale, de sa culture mais en règle générale, on dit : « Il vaut mieux faire envie que pitié ! »
Votre mère montre à sa manière qu’elle prend soin de vous, de votre santé, de votre équilibre et cela passe par la nutrition.
Effectivement, difficile de trouver la nuance du raisonnable pour une mère. Quelque soit notre age on reste son enfant. Elle s’autorisera toujours à donner des conseils ou imposer ses volontés.
Couper le cordon, le lien est tellement fort : pas facile!
Lundi 25 janvier à 09h25
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macadam (337)
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Les mots peuvent gaver aussi
Il n'y a pas que la nourriture matérielle qui nourrit l'enfant, il y a les mots, ceux de ma mère qui n'arrêtait pas de parler. Trop de mots, ça débordait de partout, je ne l'écoutais plus, ni mon père. Elle parlait pour se dés-angoisser sans doute, je ne sais pas. Mais c'était comme du "bruit" pour moi, inaudible. Trop. Et mon père qui ne disait rien, comme par hasard, quand il était là. Son "travail", soit disant, qui le "prenait". Alors je me suis plongé dans les livres, j'avais ma famille, tous ces auteurs qui me parlaient, et j'écrivais, je communiquais avec eux. J'ai écrit des lettres à ceux qui étaient vivants, même à F. Dolto. Elle m'a répondu, d'autres aussi. Les livres m'ont sauvé, et l'analyse. Un endroit pour parler à quelqu'un, être écouté, quand la mère n'écoute qu'elle et le père n'est pas là... Alors, oui, Dromois, un peu casse c... la mère. Ou plutôt casse oreilles? Mais le père qui fuit qu'est-ce qu'on dit ? Comment on l'appelle?
Lundi 25 janvier à 15h22
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Macadam
Je vois tout à fait ce dont vous voulez parler ayant moi aussi vécu cela. C’en est même difficile pour se concentrer car tout le monde chez moi est très bavard. Le couple de mes parents est construit sur ces bases : le dialogue, l’écoute, l’échange. Mon mari, lui est saoulé en très peu de temps. Moi, je trouve ça rigolo car vivant et animé!
Vous nous évoquez plus un déséquilibre, l’expression d’un mal-être se traduisant par cet étouffement verbal. Vous vous êtes réfugié dans la littérature, dans l’écriture…votre façon à vous de fuir cette situation anormale.
Quant à l’homme « tournant les talons », je ne porte pas vraiment de jugement ni sais le nommer car peut être souhaitait-il ménager cette soif de parole, l’exutoire de votre mère, sa façon d’exister…et lui, sa façon de l’écouter. Ce qui a pu le séduire au départ a pu devenir pesant avec le poids des années. Pas facile les relations de couple!
Lundi 25 janvier à 18h20
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macadam (337)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Entredeuxmers
Oui, sauf que vous parlez vous de "dialogue, écoute, échange" chez vous. Moi c'était plutôt un monologue d'un coté et du silence de l'autre. Alors l'écriture et la lecture ce n'est pas de la fuite comme vous dites mais la recherche d'un lieu où ça parle vraiment où il y a des mots qui me parlent à moi, et des mots que je peux dire.
Sinon, oui, je suis d'accord, il n'y a rien à juger, juste à voir, à constater, à vivre avec. Mon père avait ses raisons, ses propres névroses avec lesquelles il devait se coltiner. D'où "l'intérêt" de faire en sorte de les éviter le plus possible si l'on peut aux enfants, aux nouveaux nés... pour rendre les vies plus faciles plus douces, plus capables d'amour, de vie.
Mardi 26 janvier à 09h38
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dromois (688)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
le régime de bananes
Nourriture du désir.
La banane...
Qu'est-ce qu'une mère phallique peut tenter de loger ainsi en son fils.
Le fils n'y tient pas plus que ça... mais elle s'en fout la mère... elle écoute pas vraiment, elle veut juste nourrir... le fils il reprendras bien un peu de banane pisqu'il aime bien maman... Hein que t'aimes bien moman ?...

1000 interprétations ?
Donner ce qu'il manque au père ?
Se débarasser d'un fardeau qui serait contre-nature ?
Projeter ses propres manques ?
1000 autres raisons, l'essentiel n'est pas de trouver LA bonne. On s'en tape. Juste mettre des mots sur ce truc un peu bizarre.

En vous lisant Tiphon, je me disais que le père avait toujours à conquérir sa place, alors que la mère, elle, l'avait de fait. Sauf exceptions (à voir "le refuge" de Vincent Ozon avec Isabelle Carré); la maternité peut bien sûr ne pas suffir, mais généralement...

Oh c'est pas un cadeau pour elle d'être mère tout de suite. Donner la vie donner la mort, pour en jouir et/ou pour en souffrir c'est pas un cadeau. Mais c'est d'abord un fait.
Le père, s'il ne pars pas à la conquête de sa place, c'est rapé je crois. ça ne se fera pas "naturellement". Peut-être que l'enfant le demandera parfois par des regards, par des actes...

Le père doit montrer.
La mère prend le risque d'être trop, le père celui d'être pas assez.
C'est un peu notre époque, mais je pense que c'est aussi beaucoup ce qu'on porte en nous.

Tiphon, croyez moi si vous voulez, mais ma mère à moi, elle m'a mixé "mon" lait de banane (lait-sucre-banane) longtemps tout les matins. Et même adulte, elle tentait de me l'imposer au réveil lors de mes visites trimestruelles !...
Ma mère, les banane elle la coupait d'abord, et puis après elle l'écrasait une première fois avec une fourchette, et puis elle mettait le lait, et elle la "finissait" au mixeur. ça faisait mousse.
Et après elle me regardait boire Son lait de banane. Et moi je me cachais pace que je voulais pas qu'elle voit mon plaisir de boire le lait de banane.

Ouais.
Au suivant...
Lundi 25 janvier à 21h51
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tiphon (541)
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François, Dromois, pour Ozon
avec Isabelle Carré, pas Vincent, le refuge. Mais votre propre (?!) histoire de banane écrasée (elle aurait pu éviter la fourchette votre maman entre nous, parce que le mixer ça suffisait, non?), votre banane écrasée, si je puis dire, je comprends maintenant votre théorie de la femme(mère) casse c...s comme vous dites. Écrase c...s, non, votre mère, avec ce lait-sucre-banane là que l'on boit derrière la chaise pour ne pas dire que ça fait du bien ? Ne pas dire. Encore là, ce truc que l'on traîne, pourquoi ne pas dire, Dromois, vous savez ça vous? Moi aussi je n'osais pas dire que j'aimais pas forcément ces nanes achetées là pour moi, que les oranges aussi, les pommes, les fraise. Ah les fraises! Çà commence comme ça, on ne dit pas pour ne pas choquer, ne pas faire du mal. Ma mère disait qu'il ne fallait pas parler de soi, ni de celui à qui l'on parle, juste parler de tous les autres, se prendre la tête, inutile prise de tête, mais pas soi, ni l'autre là celui qui est en face. Ne pas lu i"faire de mal". Tout le contraire, simplement, tout le contraire....
Mardi 26 janvier à 15h56
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geolab (237)
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Banane!
Si vous saviez, Tiphon, si vous pouviez déguster des bananes muries sur l'arbre, vous en redemanderiez encore et encore à votre mère. Un délice inconnu sous "nos" contrées où ce fruit arrivé sur "nos" étales est d’abord cueilli vert avant de « murir », pendant le transport à fond de cales et débarqué sur le quai (d’un ancien port négrier le plus souvent), et acheminé, etc… Aller loin là bas manger mes bananes, ma mère me disait un peu ça, de partir, qu’elle ne pourrait sans doute pas s’occuper de moi comme il faut, qu’ailleurs ce serait mieux, que les voyages, elle me montrait des journaux avec des idées de séjours à l’étranger, des trucs pour les jeunes, de rencontre pendant le travail aussi. Alors j’ai marché, couru, et ça continue, c’est ça l’idiot, je ne sais plus m’arrêter, et mon fils à moi je n’ai pas trop pris le temps de m’en occuper, sans père aussi, comme moi ? Une fois ou deux je lui avais rapporté des bananes, étrangement, et il faisait un peu la tronche en les regardant, alors qu’elles étaient hyper bonnes, mais sans doute qu’il attendait autre chose…
Mercredi 27 janvier à 07h08
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tiphon (541)
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C'est étrange, Geolab
cette façon d'aller ailleurs, loin de ses enfants, comme si ce n'était pas le plus important, ces petits êtres qui n'ont rien demandé, et que l'on laisse un peu trop seuls. Peut-être justement parce qu'on n'est pas "fini", que l'on a besoin de grandir encore, que cette paternité qui arrive, peut-être que c'est encore un peu tôt.
Boris Cyrulnik commençait comme ça un de ses exposés: "A 55, 60 ans, à la fin de l'adolescence..." Peut-être qu'il faut avoir vécu, avoir 60 ans pour pouvoir enfin s'en "occuper" vraiment, comprendre un peu... ? Je ne sais pas. Il n'y aurait pas de père, juste des grand-pères?
Mercredi 27 janvier à 14h25
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geolab (237)
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à Tiphon
Oui, c'est un peu vrai, on critique son père et puis patatras on fait pareil. Identique, pas tout à fait quand même, chez moi ça parle un peu plus, beaucoup même, même si je ne suis pas souvent là, sans moi ou avec moi, ça parle, ça dit des choses personnelles, mais il y a toujours cette difficulté à laisser parler l'autre, considérer que ce qu'il dit c'est "sacré", qu'il faut l'écouter non pas comme une vérité, mais comme une façon qu'il a de chercher ses mots, ceux qui ont du mal à sortir, à exprimer une violence, un sentiment. Pas une vérité, sa vérité du moment, la sienne, celle qui va lui permettre d'avancer un peu, d'aller mieux aussi. Difficile de vivre ça.
Mercredi 27 janvier à 23h14
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macadam (337)
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Dromois
J'ai vu, à propos de film, hier soir "Mother" de Bong Joon-ho magifique où l'on voit une veuve se démener dans une micro société coréenne (un quartier, une école, un comissariat...) pour prouver l'innocence de son fils. Thriller mélo plein de rebondissements mais où cette mère s'enfonce peu à peu dans un monde où l'entraine sa relation, hors la loi finalement. C'est ça que j'ai du mal à comprendre, moi homme, cette façon de vivre au "féminin" que l'on trouve aussi dans les films d'Almodovar, cette vie des femmes qui semble tenir la loi au dessous de la vie, quitte à tuer un autre, ou laisser condamner un innocent, même en pleurant, pour laisser vivre son fils. La mère, le fils, cette relation inconnue des pères?
Dimanche 31 janvier à 07h43
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luki (157)
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omertà
Et les chefs de la mafia ? ce sont des femmes ?

"Le père : «Il y a la loi, les carabiniers, le juge… Et il y a la famille. Tu me suis ? La famille ne fait jamais appel aux forces de l'ordre. Elle se fait justice elle-même… Je t'explique : si quelqu'un te fait un tort grave, tu ne vas pas trouver la police… Tu me le dis, je le prends et je le tue. C'est comme ça que les choses fonctionnent entre nous.» Le fils : «C'est ça, faire partie de la Mafia ?» Le père : «Oui, c'est ça. Et puis, il y a mafia et mafia. Ceux qui font du trafic de stupéfiants, et ceux qui sont, comme nous, des “hommes d'honneur”. Ceux-là ne s'adressent jamais au maire, au maréchal ( des carabiniers), au banquier, aux autorités. S'il faut redresser un tort fait à mon fils, lui trouver un emploi, de l'argent, pas besoin de justice. J'achète un tel ou un tel et je résous le problème moi-même.» Le fils : «La maîtresse dit que les mafieux, ce sont ceux qui ne respectent pas la loi…» Le père : «Mais personne ne respecte la loi…» Le fils : «Aucun mafieux ? » Le père : «C'est évident. Ils sont contre la loi… Parce qu'ils ont leur propre force, qui leur permet de faire la loi eux-mêmes.»
-conversation, par La Stampa, a été enregistrée par les carabiniers lors d'écoutes téléphoniques visant à réunir les preuves d'infiltrations mafieuses à Fondi. Une enquête est en cours.
source : http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/12/01003-20091012ARTFIG00337-le-code-d-honneur-explique-par-un-mafieux-a-son-fils-.php




Dimanche 31 janvier à 20h52
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macadam (337)
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Luki
Sans doute, sans doute, Luki. Vous permettez que je vous appelle Luki ? Mais je vais vous dire la vérité. Ce qui me fascine le plus, m'interroge en permanence, presque chaque jour, chaque heure, c'est comment ça peut marcher tout ça, je veux dire ce truc incroyable qui se passe toutes les secondes sur cette Terre, ce minuscule morceau de l'univers, un être qui nait, qui n'a rien demandé, qui se coltine un sexe, une mère, une couleur de peau, un père parfois quand il est là, un pays, un morceau de région, une tronche, une taille potentielle, des talents plus ou moins cachés, des tares à n'en plus finir, l'histoire d'une famille plus ou moins cachée, l'histoire d'un peuple qu'on va lui inculquer, une nourriture qu'il n'a pas choisi et qu’il va aimer ou non, et puis des années de dépendance avant de savoir marcher, d’être autonome un tout petit peu, avec la mère d'abord, très longtemps, son père, ses frères, ses sœurs, ses « copains », ses cousins, puis avec des maîtres en tout genre, des mecs qui vont lui parler de plein de chose, de religions, de dieux, d'âmes, de culture, de fric, de compétition, de bagarres, de foot (ah le foot !) etc.. des trucs qui seront complètement uniques par le fait même de leur situation de leur histoire, du déroulement de l’ensemble vis-à-vis de lui, et qui en feront un mec (une fille) unique, qui ne rencontrera personne d'autre comme lui, et il va falloir qu'il prenne tout ça, les coups, les amours, les fêlures, les images, les mots, les phrases, les interdits, les incompréhensions, les murs, les pentes, les soleils, les nuits, les danses, les pleurs, les larmes, les coupures, les séparations, les distractions, les écrans, les blancs, les noirs, les rouges, toutes les couleurs, les chefs, les esclaves, les animaux féroces, les liens en tout genr, et vivre avec l'autre qu'il va rencontrer, essayer de vivre quelques années, dans soit disant le bonheur ? La mort. Comme cela pourrait-il marcher? Moi je me dis que cette violence là, celle qu’il a en lui, celle de l’autre sur lui, je me dis qu'elle n'est pas si violente finalement, si générale, que ça pourrait aller beaucoup plus mal, que ça l'a été, que ça va sans doute un peu mieux, que ça progresse, je crois. Sans doute grâce à des gens qui bosse un peu là dessus, genre Dolto, par exemple.
Mardi 02 février à 05h31
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geolab (237)
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Olé?
Votre post Macadam me fait penser à une corrida. Un taureau qui n’a encore rien vu, quitte son pré vert pâturage, on le pousse dans « une vie » qu’il n’a pas choisi, avec du sable et des cris, devant un drôle de type qui danse tout en couleur, la musique dans le dos. Il va se retrouver en plein vent, au cœur de la foule qui trépigne, qui hurle, applaudit selon les faits et gestes du drôle de mec qui lui tourne autour. Il apprend petit à petit la règle du jeu mais s’essouffle, perd du sang, pleure de douleur, s’épuise, et quand il a (presque) tout compris, il est mis à mort, il meurt trop « vieux » pour vraiment en profiter et se défendre, trop vieux pour vivre sa vie…
Mercredi 03 février à 07h02
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luki (157)
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Macadam
Bonjour Macadam
Nous parlions d'un point de détail et vous déployez l'univers. C'est grand.
D’où je suis, je ne trouve pas que ça progresse.
D'ailleurs vous partez d'un film où une femme ordinaire plonge négligemment dans la violence par amour de son fils pour conclure au progrès ou au un peu mieux de la condition humaine.

La psychanalyse ne m'est pas familière, mais j'appréhende un peu la notion d'inconscient et de refoulement. Et de défoulement Et je ne vois pas de progrès autour de moi, ni beaucoup plus de ma part.

Tous les matins je croise des soldats avec des mitraillettes qui font la ronde sur les quais pour me protéger de bombes putatives

Oui, ça va un peu mieux côté conscience. Nous profitons de l'émancipation soixant-huitarde. Moins de pères fouettards à supporter. Mais Sarkozy parle le contraire. D’ailleurs ce forum a débuté sur cette réaction à rebours.
Dolto est morte il y a 21 ans. Quels gens aujourd’hui qui voudraient du un peu mieux ont-ils voix au chapitre ?
Mercredi 03 février à 09h31
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macadam (337)
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Luki
Si ça progresse ? Bonne question je dirais. je vois quand même moi le matin des jeunes hors des anciennes casernes penser à autre chose qu'à la prochaine vraie guerre avec l'Allemagne, je vois des professeurs obligés d'être pas trop mauvais pour qu'ils soient un peu écoutés (vraie autorité), je vois des Eglise quasi vide, que les prêtes ont presque disparu, je vois des famille qui calculent leurs enfants, qui essaient de les désirer, qui essaient de comprendre comment ça marche, et je vois monter effectivement à la place des demandes d'armées "économique", et des bandes perdues pour ces guerres là qui viennent s’époumoner sur les gradins des tribunes des stades de foot où l'on a mis des maillots à la couleur des villes à des mecs un peu plus adroits que la moyenne, à qui on a donné un ballon pour que ceux des tribunes croient que c'est les mecs des maillots (qui vinent du bout du monde) qui défendent leur honneur, et pendant ce temps là on leur fait les poches du peu qu'ils leur reste. Oui, non. On avance à grand pas.

Pour Geolab, je vois, moi, des fois, la vie comme une gare entre deux trains, celui qui arrive et celui qui s’en va, et des mecs dans un bar, des filles belles comme le jour, où ils apprennent à se connaître autour d’un verre, à essayer un peu de vie paisible avec la fille blonde, là bas, sans trop se taper dessus, et puis quand ça commence à marcher juste un peu, y a le train qui siffle, le dernier qu’il faut prendre, obligé, c’est l’heure…
Jeudi 04 février à 22h32
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geolab (237)
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La gare Macadam?
Bon, la gare, entre deux trains, mais il y a quand un peu de temps pour s'assoir deux minutes, et entrer dans "l'arène", essayer de comprendre ce qui se passe tout autour, pour quoi lui là bas raconte cette histoire, pourquoi l'autre qui a trop bu ou trop vu la télé veut lui casser la gueule, et pourquoi le troisième au milieu qui n'a rien dit, n'a rien fait se reçoit une chaise sur la tête ? La corrida dans le grand café du coin ? Et puis quand il a un peu compris, c’est l’heure de monter à bord de l’avion à destination des étoiles.
Reste le lien comme dit Unforgiven, c’est une bonne remarque, le lien que l’on a crée avec soi même, l’autre. Mais reste surtout la vie, ou ne reste plus la vie que l’on a vécu, chaque seconde de temps en temps, ou que l’on a pas vécu, alors c’est dommage de partir si vite, si tôt. Pour cause de trop de distraction, comme vous disiez.
Vendredi 05 février à 22h53
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macadam (337)
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Geolab
Une gare, un train, un avion qui atterrit, qui re-décolle, ou bien tout simplement une piste de dance, ces jeunes qui font des "claquettes" sur une musique de Dave Brubeck - Unsquare dance- ils avancent, crient, ensemble, isolément, s'accouplent, reculent, rigolent, et d'en vont... sur un rythme binaire-ternaire, le cœur qui bat et le corps qui bouge, qui nait, qui aime, qui meurt?
http://www.youtube.com/watch?v=lpSRiSqVM08&feature=related
Samedi 06 février à 10h49
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geolab (237)
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Quelques années quand même de lien, non?
Macadam, je suis assez d'accord sur la sympbolique, mais, quand même tout ça peut durer un peu, la vie, la relation, quelques années, 40, 80 ? les liens qui se nouent. La vie a quand même le temps de s'installer un peu, de vivre je dirais. Parce que le lien dont parle Unforgiven, c'est pour ceux qui restent, celui qui s'en va (qui reprend l'avion comme vous dites) c'est juste sa vie qui s'arrête, et l'important c'est ce qu'il a vécu, seconde après seconde, vivre sa vie vraiment. Et là ça demande effectivement un long temps de travail pour approcher de ce que l'on pourrait appeler la liberté, l'autonomisation, l'approche de son désir, et plus tôt ça commence, plus vite ça vient, plus vite la labyrinthe dans lequel il est tombé, homo, prend sens.
Samedi 06 février à 16h03
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macadam (337)
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Geolab
Route dans la neige, si ça dure la vie, Geolab?
Oui ça dure un instant, puis l'autre, sinon y a rien, je pense, juste des regards, le sien inutile, celui des autres encore plus.
Mais l'instant c'est quoi ?
Je me rends compte de plus en plus qu’il s’agit de se demander : est-ce que le corps (la vie) n’existerait-il pas uniquement dans le mouvement, dans l’action, le déplacement, suivant une idée, un projet, une construction.
Construire, ne pas s’arrêter… ne pas vouloir s’allonger, ne pas l’avoir, mais vivre un autre projet, un autre désir… Le même. Avec l’autre, créer, et créer des liens.
Mais le piège est là, permanent, à croire que c’est l’objet final, posé, installé devant l’autre, devant les autres, à la recherche encore du regard approbateur, le piège est là de croire à ça, cette demande du regard sur soi, alors que la seule chose qui compterait en fin de compte, c’est la vie que je vis, en relation, pendant l’accomplissement de l’action, du projet.
Jeudi 11 février à 11h02
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geolab (237)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
La vie que je vis?
Vis vis... Macadam, vis.. Loin de la neige ici, trop chaud même. Ce qui frappe ici c'est la bruit de la vie, de la réaction, de la relation aussi. Ca crie, ça tape fort, ça pleure, ça danse. Mais ça sourit, ça éclate de rire ! Ca saute en l'air.
Rien ne "marche" comme il faut, tout va "mal", besoin de tout, le moindre pas en avant est un chantier immense, mais ça "vie". Bonne neige Macadam.
Vendredi 12 février à 05h36
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macadam (337)
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Le sujet existe, Geolab!
Vous qui êtes là bas, je peux vous annoncer la bonne nouvelle (lu et entendu ces derniers jours): les neurosciences commencent à confirmer la chose, à suivre dans le cerveau le cheminement de la pensée en temps réel, l'image, le contenu d'une pensée, le fonctionnement et les propriétés de l'esprit, et notamment comment progresse le mot, comment avance cette pensée qui prend corps, alors il semblerait en l'état actuel des découvertes des neurosciences dites cognitives, il semblerait, dis-je, êtes vous bien assis sur votre jambé, Geolab, il semblerait que le sujet existe! Et que la connaissance serait une expérience vécue par un sujet. le sujet unique, autonome, intransmissible. Oui. le pensée serait la rencontre de la connaissance qui vient à un sujet et qui interface avec son histoire, sa vie, son inconscient.
Et, ce n'est pas tout, Geolab, au prima de tout, dans la pensée, au tout début, il y a .... l’émotion ! Sur laquelle vient ensuite le discours logique; l'envelopper, pour une nouvelle émotion, et ainsi de suite. De l'émotion (sujet) vers de l'émotion. Entre deux discours très "technique" très raisonnés, très raisonnables, d'une logique froide, comme pour glacer la réalité subjective. Je suis ému, j'aime, donc je vais trouver beau, fort, intelligent, logique. Spinoza et Freud qui trinquent là haut, bras dessus, bras dessous ?
Samedi 13 février à 09h13
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geolab (237)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
L'émotion ?
Rentré d'Afrique, passé par Milan pour le travail. Visite express, juste le temps d'un saut au château immense, au cœur de la ville, derrière le Duomo, il y a un morceau de pierre blanche, tout en bas, du marbre de carrare en train d'être sculptée, de la main de Michelangelo, ça s'appelle "la Pieta Rondonini" (qui porte qui là dans cette représentation sculptée ?) pas terminée, le sculpteur est mort avant la fin, mais on dirait qu'il est là en train de travailler, on entend presque les coups de burin... Emotion pure. Il y avait deux français autour qui discutaient psychanalyse, l'un disant à l'autre (je résume): "Mais c'est quoi ce truc, ce nombrilisme infernal, cette façon de se regarder en permanence l'intérieur, y en a marre, ces individus qui ne pensent qu'à leur petit moi, moi, moi...?"
Et l'autre de répondre: "Justement, il s'agit de passer par là, ce stade nombriliste pour justement se libérer en quelque sorte de tout ce poids, ces entraves, et s'ouvrir enfin au monde, à l'autre. Justement..." Pouvoir vivre l'émotion pure ?
Jeudi 18 février à 07h34
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macadam (337)
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Geolab
Assez d'accord avec ça, Geolab. La psychanalyse pas comme un but en soi, ni comme un chemin sans fin, mais comme un des moyens de passer par la case "moi" pour mieux vivre. Avec soi, et avec l'autre donc, forcément. La clé de l'ouverture au monde, pour justement parler d'autre chose, de vivre avec le monde, de s'y sentir possiblement vivant. Et cette peur du "moi" m'a toujours effectivement un peu troublé, dirions nous. Cette peur de quoi donc ?
Dimanche 21 février à 00h12
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lolo (5327)
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A tous

Cette pratique à laquelle je devrait réfléchir, c'est sans doute une façon (qu'on me reproche souvent) de ne pas accepter l'autre "comme il est".
Je ne peux pas m'empêcher de "voir" quelque chose en lui qui ne se manifeste apparemment pas (à mes yeux) et qui, toujours à mes yeux, le fait souffrir.
Alors ma "façon" la plus familière est de le faire "réagir", c'est à mon sens d'une part ce qui me correspond le mieux, d'autre part ce dont j'ai le plus l'habitude, donc j'imagine dans un sens ce que je "sais faire" le mieux, à partir de douceur, de patience et d'humour au départ, quelquefois d'impatience et d'énervement à la fin. Alors on me dit que je fous la "pression" aux gens... mais des fois, ça marche aussi, ça m'est arrivé d'avoir des résultats étonnants, oui étonnants...
Maintenant il est clair que ça convient à un type de personne particulier et beaucoup moins bien pour d'autres...
Je suis capable d'essayer d'autres stratégies comme la diplomatie par exemple (c'est amusant), mais je trouve ça extrêmement compliqué à mettre en œuvre...

J'entends dire ça et là qu'il faut accepter les autres comme ils sont. Je conçois bien qu'il y a quelque chose de vrai là-dedans mais que j'ai du mal à comprendre (interpréter?) autrement cela que comme une histoire de respect... et le respect, je l'ai.
Ailleurs sans doute, mais à un endroit très précis (que j'ai d'ailleurs déjà développé sur ce forum).
Alors accepter leur part de bêtise, d'insuffisance, de lâcheté sans rien faire? Je m'en sens incapable. Et si je conçois la mienne, elle ne me plaît pas plus que la leur. Quand on fait la biographie élogieuse d'un type connu, on dit généralement qu'il était "aussi exigeant avec les autres qu'avec lui-même", ben j'espère qu'on dira ça de moi.
Ça ne m'empêche pas d'y réfléchir.

Quand je dégage Tiphon en touche, je ne juge pas le bonhomme, ça fait pas partie de mes habitudes, je botte en touche une façon qu'il a de ne pas respecter l'autre, ou bien de ne pas connaître l'endroit du respect.
La première formulation peut semble cassante et la deuxième prétentieuse aux yeux de certains, je m'en tape. Ma définition a déjà été donnée et est à disposition et je l'applique!
De mon côté, je pense que c'est un jeune mec qu'à pas encore bien été confronté à deux ou trois choses dans la vie et qui s'illusionne sur l'image qu'il a de lui. Grave à dire? Grave à entendre?
Jeune je l'aurais mal pris, ouais j'ai été orgueilleux c'est sûr. Je le suis plus.
Il m'en reste une trace, et pour pas le blesser, je préfère actionner la pseudo-colère ou provoc ou insulte parce qu'à moi, ça m'aurait fait moins mal à une époque que de m'entendre dire que j'avais la grosse tête du fait de mon jeune âge... c'est comme ça!

Un jour, je me suis par exemple aperçu qu'il y a des gens à qui on peut dire sans les blesser de "se servir un peu de leur tête"... j'ai été très étonné qu'ils ne prennent pas ça comme une insulte terrible... comme quoi, la psychologie passe d'abord par soi-même...

Je me fous de ce qu'on dira quand je serai mort, parce que j'ai trop souffert de ce qu'on a dit de moi vivant... et maintenant je me tape comme de l'an quarante de l'image qu'on peut avoir de moi... ce qui permet bien des libertés que je n'hésite pas à utiliser dans ces forums comme dans la vie.
La limite c'est juste le respect. Quand un type vient à me manquer de respect, il sombre dans mon indifférence la plus totale, il n'existe plus. Je m'en fous donc complètement.
Évidemment les choses changent quand l'affectif rentre en jeu. Là je peux devenir fou... (et j'en connais d'autres...)

Pour l'interprétation – d'abord et en toute immodestie, je pense que j'ai une assez bonne vision de la nature des hommes, suffisamment stabilisée aussi pour me permettre d'écrire ce genre de chose en me foutant des réactions inévitables...
Ensuite, on est dans un forum... on a donc une vision très partielle voire parcellaire du type en face.
Apolyne par exemple est venu me tomber dessus comme un chien alors qu'on n'avait pratiquement jamais discuté ensemble auparavant, je l'ai envoyé se faire foutre... elle est revenue de la même façon sur Psychologie, je lui ai répondu très différemment. Pourquoi? Parce que il y a des choses que je "vois" en elle et qui me plaisent bien (merde, je voulais pas le dire), malgré son animosité habituelle envers moi... et aussi quelque chose que je vois qu'elle ne voit pas en moi et qui la fera changer d'avis, quoiqu'elle dise... c'est comme ça.
Même si ça doit être après ma mort ou la sienne...

Quelque chose en rapport avec une espèce de fil conducteur dont j'ai déjà parlé... Une valeur? Pas forcément, ou peut-être n'ai-je pas trop envie de m'aventurer dans ces endroits parce que j'ai pas envie de mettre des frontières entre ce qui serait un mec bien d'un crétin. Je ne vois pas la méchanceté mais que la connerie. Je pense que les idiots ne savent pas faire l'amour... fin de citation.

Pour les liens – encore une fois ça dépend de ce qu'on vient chercher dans un forum. Par exemple mes motivations sont très différentes sur "Afghanistan" ou sur la "Burqa" que sur "Dolto" ou "Psycho".
Quant à la motivation profonde, vous me permettrez de me la garder.
Mais en tous cas je viens pas pour "faire du lien" ou des amis, c'est complètement en dehors de mes perspectives depuis le début.
Le forum me donne de la matière à réflexion, j'en profite et j'y suis aussi accro, un peu trop, j'adore ça (réfléchir).
Mais le but (et non pas la motivation donc) reste une vieille idée de "réfléchir" ensemble... réfléchir à plusieurs... comme une correspondance épistolaire des temps anciens où le sujet portait à lui seul les motivations de la réponse.
J'en suis un peu pour me frais et en reste passablement frustré, mais ça, c'est aussi une vieille histoire.
Exprime, éclaircir sa pensée, oui non bof... tant mieux si elle s'aiguise un peu par moment, si quelque posts par ci par là me procurent un réel sentiment d'achèvement, mais j'ai pas besoin de l'autre pour ça, si ce n'est "qu'il" peut aider, ça peut "marcher", des fois... bon ben tant mieux alors...

Je voulais dire, transmettre oui l'identification à la pensée... je ne m'arrêterai pas. Et en discuter aussi, essayer de faire avancer ça avec d'autres, confronter et multiplier les territoires d'expériences et de réflexion... Pour l'instant, c'est "no way"...
Dommage.
Échanger non.
Tu me montres ton expérience, je te montre la mienne, on en discute "un petit peu"... bof. On est seul pour réfléchir, l'expérience tentée ayant raté jusqu'à présent. C'est la seule qui m'intéresse. Je me tape de savoir qui est Mac, Ragondin, Copepe ou Lolo, les hommes sont tous les mêmes. Ce qu'ils créent, avec ou sans mots, est infiniment plus intéressant... ou peut l'être.
Des liens?
Sans doute, sûrement... mais pas de l'ordre de l'affect.
On verra bien...
L'amour est une magie sur lequel j'ai assez peu de prétention.
Réfléchir est beaucoup plus intéressant.

... et je crois que je vais m'arrêter juste à cet endroit.

Jeudi 21 janvier à 16h29
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Un peu en vrac…
Comme je le ressens, je le pense et comme d’habitude assez spontanée dans ma réflexion.

Jeune? Non, parlons de vécu, d’enfance et de façon d’aborder l’avenir.
J’ai toujours vu en vous une certaine perspicacité aussi de la maladresse parfois, mais vous vous en êtes expliqué et défendu avec beaucoup de cohérence. Cela me permet d’inclure mieux certaines de vos réactions.
Cela me parait de temps à autres un peu disproportionné mais je comprend cette quête de l’essentiel, de n’avoir pas de temps à perdre.
J’accepte cela avec mon mari qui depuis plusieurs années ne s’encombre plus des bonnes manières et compagnie. Je le trouve souvent brutal et anticonformiste. Je ne lui en veux pas car à être toujours dans le rapport social pour être gentil, c’est con, il a raison!
Moi, je ne sais pas encore le faire ; sans doute par manque de maturité, le refus de l’affront, rester aimable et courtoise…Fatiguant tout ça ! Je comprends la révolte et le fait de rester soi-même que ça plaise ou non.

Depuis mon arrivée sur les forums vous avez toujours su trouver les mots, eu l’écoute, me faire raisonner, me questionner. Vous m’avez largement ménagé mais vous le savez je ne suis pas si fragile…
Je ne comprends pas toujours ce que l’on vous reproche ainsi que pour d’autres car je ne vous vois pas comme cela. En aucun cas dans le jugement, ni le complot comme certains aiment à le croire.
Nous avons toujours tendance au jugement hâtif, à l’interprétation d’un mot, d’une incompréhension de part et d’autre et cela peut « dégénérer » trop rapidement ; je le déplore fortement.

Sur forum, les gens se permettent souvent un manque de courtoisie élémentaire.
Je suis une femme n’appréciant pas la méchanceté et surtout n’aimant pas le conflit.
C’est pourquoi je trouve que quelque fois que c’est de l’opposition gratuite ou en tout cas du délayage d’idées.
De part ma vie, mon ressenti, je préfère ne pas m’encombrer de ce type de rapport car tout simplement, ils me font du mal, même à lire d’ailleurs.
Effectivement, si nous ne nous connaissons pas, j’ai pour beaucoup une affection sincère.
Je me suis livrée à cœur ouvert et je pense que les gens ont aimé cela en moi : certains peuvent prendre cela pour de l’impudeur…tant pis.

Lolo, je vous trouve très fin et perspicace. Je ne vois pas en vous un manipulateur ou je ne sais quoi d’autre encore. Je ne suis pas adeptes des faux procès et des faux semblant.

On ne vient pas sur Dolto comme ailleurs et j’y vois souvent mon analyse un peu limitée ou en tout cas difficile à retranscrire avec mes propres incertitudes et faiblesses morales.
Les thèmes abordés nous forcent à l’introspection, avancer, aller plus loin dans l’analyse si on le souhaite.
Jaime tous vous lire, pour vos différences, vos exigences, vos points de vues cela créer l’échange et le débat.
Je me fais ma propre opinion et pardonne certaines dérives.
En tout cas vous êtes avec d’autres un soutien alors ne changer pas, moi ça me va.

Personne n’est parfait, il faut juste voir le meilleur en chacun d’entre nous.
Jeudi 21 janvier à 22h42
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copepe (3416)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Joli texte de Lolo et belle réponse de Entre2
J'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire. Merci.
Vendredi 22 janvier à 15h02
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Super Nanny n'est plus
Et vous ?...

Hein ?!


Béru - nan ! c'est important je trouve
Mercredi 20 janvier à 14h38
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Beru
Ben... moi je suis, aux dernières nouvelles, à moins qu'on m'ait caché un truc... même si cela ne garantit pas le fait que je pense, contrairement à ce que disait Descartes...
Un p'tit verre de Noilly Prat, pour fêter cette bonne nouvelle ?
Mercredi 20 janvier à 21h42
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Si tôt le matin ?...
Et pis si ça se trouve y vont nous la béatifier, je vais attendre encore un peu ce que vont nous commettre ces imbéciles histoire d'être encore plusse féroce que tout ça et tout.

Vous me réserver la bouteille ?

Merci c'est gentil.


Béru - j'arrive pas à mettre la main sur le nom du faux interviewer... et vous ?

Jeudi 21 janvier à 09h28
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commode (1120)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Une question
de la plus importance m'est posée par mon ami le reporter intrépide Gordon Scott, dont les récits pour faire éclater au grand jour la vérité, parfois au péril de sa vie, ont fait sa gloire auprès des libénautes.
Comme Gordon est très timide, il m'a demandé de poster sa question, que voici :
"je suis tombé amoureux de Arlette Chabot depuis jeudi soir, est ce normal ?
J'ai fait le même rêve depuis deux nuits : je suis en babygro, une tétine dans la bouche et une télécommande à la main.
Je regarde la télévision et j'attends mon programme préféré : les visiteurs du mercredi. On m'a promis la venue en direct de Super Jaimie, toute nue .
Et puis la nouvelle tombe : super Jaimie ne viendra pas.
Je suis très déçu, je recrache ma tétine, je fous un grand coup de pied dans la commode et le vase préféré de ma maman tombe et se brise sur ma tête.
Et puis Arlette Chabot en personne arrive sur l'écran, accompagnée de Gérard Majax, et elle annonce aux nenfants qu'elle est désolée et qu'en remplacement de Super Jaimie à poil, elle va faire un tour de magie avec Gérard Majax qui va lui enlever sa culotte en direct sans la toucher.
A ce moment là, très excité et en sueur, je me réveille.
C'est grave, docteur ?"
Ca m'en a tout l'air, mon pauvre Gordon.
Samedi 16 janvier à 20h47
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claudius (10104)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Cher Commode
Un peu olé olé les récits aujourd'hui.



Z'adore !...
Samedi 16 janvier à 20h52
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commode (1120)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Oui, cher Claudius,
car le monde est plein de polissons...
Bien à vous.
Samedi 16 janvier à 21h05
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Cher Commode,
après consultation des autorités compétentes, c'est-à-dire moi-même et mon ouistiti Gérard Holtz, nous avons décidé de faire passer en priorité le cas de votre ami Gordon auprès de la Commission de Réflexion sur la Réflexion. Mais comme elle se réunit tous les lundis soir dans une cave à Saint-Emilion, je ne peux vous donner pour l’instant que quelques éléments succins, et forcément subjectifs, que le récit de Gordon a provoqué chez nous. Tout d’abord, le seul nom d’Arlette Chabot à provoqué chez mon ami un immense bouleversement intérieur, qui s’est immédiatement concrétisé par un frottage frénétique de son pénis contre mon tibia, que j’ai immédiatement interprété comme le signe indubitable d’une prédisposition au romantisme qui est l’une des raisons pour laquelle c’est lui que j’ai choisi dans l’animalerie en bas de chez moi. Ça et le fait qu’il connaît par cœur les paroles de la La Peña Baïona, qui est l’hymne de l’Aviron Bayonnais, mon équipe favorite comme tout le monde le sait ici, mais ce n’est pas le sujet… C’est au moment précis où Gégé (il accepte que je l’appelle ainsi, ce qui prouve sa reconnaissance) atteint les sommets extatiques du romantisme qu’il tombe en syncope, et il faut alors se dépêcher pour recueillir les prophétiques pensées qu’il murmure inconsciemment, les yeux révulsés. « Glouf », a-t-il alors prononcé, mais trois de suite à cinq secondes d’intervalle. Ne parlant pas très bien le ouistiti, en tout cas moins bien que le phacochère, je l’avoue, j’ai pris mon dictionnaire pour comprendre ce qu’il avait voulu dire.
« Glouf » trois fois de suite à cinq secondes d’intervalle voulant dire «je reprendrais bien du tapioca», j’en ai évidemment conclu que votre ami Gordon était l’objet d’une fixation bilatérale, mais non rétro-active, de son complexe d’Œdipe sur Arlette Chabot, qui le pousse à des pratiques onanistes avec la télécommande de son téléviseur. Se sentant coupable, il s’auto-punit alors en se faisant tomber le vase maternelle sur la tête, puis, énervé par cette situation, il décide de se venger sur son géniteur, représenté par la Commode, pardon, la commode, en lui foutant des coups de pied dedans. Enfin, c’est ce que dit le dictionnaire, étant de mon côté complètement ignare sur ce sujet. En attendant une analyse plus profonde que délivrera la Commission, qui devrait à mon avis confirmer la thèse de Gégé (il en a toujours été ainsi), ce dernier, à son réveil, a également prononcé ce mot étrange : «pfouifff…», ce que le dictionnaire traduit par «il faut absolument que je récupère la petite culotte d’Arlette Chabot». Si vous pouviez demander à votre ami Gordon de repérer, lors de son prochain rêve, à quel endroit Gérard Majax conserve ce bout de tissu après l’avoir magiquement fait disparaitre, Gégé vous en serait très reconnaissant. Merci d’avance, et à bientôt.
Samedi 16 janvier à 22h04
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commode (1120)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Cher ami,
merci pour Gordon.
Enfin une réponse claire et précise à ses questions qui le tourmentaient tant.
Je suis ravi de constater que vous maîtrisez le langage ouistiti comme d'autres celui du blaireau.
Enfin une explication limpide sur la parcours, au sein de notre inconscient, d'un rêve, et l'interprétation que l'on peut en faire.
Gordon se sent mieux mais vient de m'avouer qu'il avait quelque crainte à aller se coucher.

Il a peur de rêver de la culotte d'Arlette qui lui tomberait sur la figure du haut d'une commode et resterait collée sur son nez.
Gordon va dormir avec un ourson en peluche Teddy Bear cette nuit, pour se sentir en sécurité.
S'il rêve de gérard Majax , il prêtera attention à l'endroit où celui cache la petite culotte et vous le dira.
Merci encore et bonne nuit.
Samedi 16 janvier à 23h58
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Très cher,
dites-lui qu’il n’a rien à craindre de ses rêves : je viens de consulter l’Observatoire d’Astrologie de Jaipur, en Inde, et pour plus de sécurité l’Association Internationale de la Numérologie pour Dyslexiques : selon ces deux honorables institutions, dans le rêve de votre ami Gordon, Arlette Chabot n’a que peu de possibilités d’action une fois sa culotte enlevée : elle peut, au pire, s’avancer lascivement devant Gordon en le suppliant de lui cuisiner un plat de lentilles aux lardons (peu probable, selon les scientifiques consultés), l’inviter à se dénuder lui-même pour faire avec elle une partie de curling (possibilité médiane : 34,7% de chance qu’elle se réalise), mais le plus probable étant que le rêve s’interrompe à chaque fois à ce moment là, le temps étant venu de rendre l’antenne pour l’émission politico-culturelle animée par Roger Hanin, «Du couscous à l’Elysée». C’est là où votre ami Gordon court le plus de risque, dans son rêve, selon les spécialistes. Ils lui préconisent de passer alors, et très vite car une fois embarqué dans cette émission on ne peut plus la lâcher, de passer sur la Une, où les présences sympathiques de Philippe Lucas et Benjamin Castaldi lui permettront de finir sereinement sa nuit. Voilà, je vous tiens au courant si j’ai plus de renseignements sur ce cas délicat que représente le rêve de Gordon.
Dimanche 17 janvier à 11h13
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commode (1120)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Heureux
de vous retrouver en pleine forme, cher unforgiven.
Et merci d'avoir ainsi proposé votre aide à Gordon en en appelant aux plus éminentes autorités mondiales en psychologie.
Dimanche 17 janvier à 17h53
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yaka (2245)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Wonderwoman
cette émission a été Chabotté !
Samedi 16 janvier à 23h39
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tiphon (541)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Pour vous, Commode
Avons appelé Brigitte Lahaie sur les ondes spécialement pour lui exposer le cas très délicat, effectivement, de votre ami Gordon.
Je résume ci-dessous ses chaudes recommandations et ses amoureuses questions :
1/ Se poser la question de savoir pourquoi la vue d’Arlette Chabot fait cet effet à votre ami. Elle dit qu’il y en a de plus belles et de plus sexy…
2/ Se demander trois fois pourquoi faut-il aller chercher un mec prestidigitateur aux mains agiles pour agir sur la personne en question SANS la toucher ?
3/ Essayer de changer de chaine si la tension est trop forte, et regarder d’autres émissions à défaut de la vraie vie, par exemple, « questions pour un champion » ou bien « où ai-je mis mon pot à moutarde ? »
4/ Essayer, au bout du compte, de se la vraie question : est-ce que AC ne serait pas un mec ?
Voilà, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, je m’en excuse comme dirait un singe qui s’accaparait la dernière banane de l’arbre au nez et à la barbe de sa compagne, mais j’espère que ça va aller mieux pour votre ami (trop ?) timide, avec tout ça. Et n’oubliez pas, de lui recommander de mettre une cuillère à soupe du bon sirop du Dr. Fr. dans son grand verre d’eau dont le nom en latin a été traduit par « l’inconscient-n’a-pas-de-négatif ». Çà ne peut pas lui faire de mal.
Dimanche 17 janvier à 09h39
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commode (1120)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Tiphon
Merci de votre aide.
Gordon comprend l'ampleur de la tâche qui l'attend.
Bonne journée.
Dimanche 17 janvier à 11h18
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