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934 commentaires affichés.

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J'ai commencé
Le Sang Noir de Louis Guilloux.
Mercredi 17 février à 20h11
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Louise

Louis Guilloux était l'ami d'Albert Camus. Celui-ci avait rédigé l'avant-propos à "La Maison du Peuple". "Un jour où nous parlions de justice et de condamnation, Guilloux me dit : La seule clé, c'est la douleur. C'est par elle que le plus affreux des criminels garde un rapport avec l'humain". (Si ce ne sont pas les mots exacts, ce n'en est pas bien loin, foi d'animalE).

Ah, "Le Sang Noir" !! ".... Des petits malingres portaient à leur chapeau le signe de la mort prochaine. Comme ils avaient l'air peu guerriers, cependant, peu faits pour la mort. Comme ils paraissaient peu se douter de la mort !".

"L'Herbe d'Oubli", également, est irrésistible.

Mercredi 17 février à 21h17
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kjarks (493)
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Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir...
"Le sang noir" est un des livres les plus forts mais aussi les plus irréductiblement désespérés (sur la condition humaine) qu'on puisse lire. Vallès et Gorki font figure de joyeux apologistes du Club Med en comparaison.

Outre "Le sang noir", je n'ai lu que "Le pain des rêves", souvenir mitigé de poésie sensible et de crudité sordide. Le "O Verlaine" de Teulé que j'ai lu il y a quelques semaines me l'a rappelé (à tort ou à raison).

Je ne connais pas "l'herbe d'oubli" ; je vais essayer de le trouver.
Jeudi 18 février à 08h39
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Dans la même veine ..


.. il faut (absolument) mettre la main sur un exemplaire de "Aubervilliers" de Léon Bonneff (1949). Du Zola revisité.

Jeudi 18 février à 09h12
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kjarks (493)
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Merci pour ce conseil, surtout s'il est plus proche de Zola...
Car chez Zola, il y a de la vie et même de la force vitale, de la poésie, voire du lyrisme, de l'espoir et même de grands maelstroms d'énergie et d'ambitions dont certaines aboutissent, il y a des combats positifs et souvent on perçoit la lumière à laquelle ils conduisent, il y a des œuvres érigées qui ne s'effondrent pas toujours, il y a de l'humain avec ses défauts et ses qualités, avec ses chagrins et souffrances mais aussi ses joies et plaisirs…

Chez Guilloux, il n'y a guère que des êtres enlisés irréversiblement dans la bourbe épaisse et putride de la misère, autant l'indigence matérielle que la pauvreté d'âme (même s'il voit de la beauté dans les sentiments des miséreux qu'il décrit). On ne s'élève jamais. Il a beaucoup de force, tant dans son écriture que dans le sens qu'il donne aux situations qu'il crée, mais cette force ne construit rien. Elle cogne et fait mal, mais je ne suis pas sûr qu'elle fasse vraiment réfléchir et donne envie d'agir, car on en sort plutôt groggy.

Les deux sont indispensables à lire, mais Zola nous mène plus loin et plus efficacement. Je compte d'ailleurs relire prochainement (une 3ème fois) l'intégrale des Rougon-Macquart... Quand j'aurai préalablement relu Musil !
Jeudi 18 février à 09h43
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sang noir
suite. Je n'en suis qu'à la page 66 et je m'accroche.
Jeudi 18 février à 11h30
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kjarks (493)
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Courage !
Dans des sables mouvants, il est utile de s'accrocher à une branche si on en trouve une, en effet !

Sinon, essayez de faire la planche pour flotter (planche à saucisson ou à fromage pour vous rassasier et repartir avec plus d'ardeur ; mais criez bien fort avant : tu n'abattras pas mon moral, Guilloux !).

Tenez-nous au courant.
Jeudi 18 février à 15h20
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PAGE 66
oui je n'ai pas beaucoup lu depuis tout à l'heure, le grand fautif le forum de libé
je continue et je fais connaissance avec Nabucet et le capitaine Plaire.
Jeudi 18 février à 16h17
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Paroles, paroles, paroles

Juste parce que je trouve cette parution intelligente, je voudrais rappeler que Christophe Boutin (agrégé de droit public, enseignant à Caen) a produit chez Flammarion un ouvrage intitulé "Les grands discours du XXe siècle". Cinquante discours célèbres s'y succèdent, allant de Jean Jaurès en 1914 (Lyon-Vaise) à Barack Obama le 4 novembre 2008 (Yes, we can).

L'on notera les grands classiques : Ibarruri (No pasaran), Abbé Pierre (hiver 54), De Gaulle (Appel du 18 juin 40 - Paris libérrrré - Je vous ai compris), Luther King (I have a dream), Malraux (Entre ici, Jean Moulin), El-Sadate devant la Knesset en 77, Césaire (La négritude), Mandela (Une nation arc-en-ciel) .... j'en passe et d'excellents.

Et l'on retrouvera le texte de deux joyaux (enfin, à mes yeux et oreilles) : Simone Veil (Dépénalisation de l'avortement) et Robert Badinter (Abolition de la peine de mort).

Des textes à mettre en toutes les mains et à remettre dans le creux de toutes les oreilles.

Dimanche 14 février à 22h17
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nadpic (708)
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A hanna...
MERCI beaucoup pour cette info : je fais suivre sachant que de nombreuses personnes autour de moi seront, je le crois, intéressées.

Mardi 16 février à 09h15
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merci Hanna
çà m'intéresse énormément cette info (et tous ces grands discours cités)

je vais de ce pas chercher cet ouvrage.
Mardi 16 février à 11h20
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"Ibaruri (No passaran)"
Ce soir il pleut. Il pleut autour de la maison et sur la mer aussi. Le film restera ainsi, comme il est. Je n'ai plus d'images à lui donner. Je ne sais plus où nous sommes, dans quelle fin de quel amour, dans quel recommencement de quel autre amour, dans quelle histoire nous nous sommes égarés./carré blanc
Mercredi 17 février à 16h01
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Une autre Pasionaria

Je ne suis pas certaine ;-) que vous citiez là un extrait du discours de Dolores Ibarruri .... Je peux me tromper ;-)

En revanche, je suis certaine (parce que je l'ai appris par coeur) qu'avant le passage que vous nous offrez, figure ce fragment : "Vous penserez que le miracle n'est pas dans l'apparente similitude entre chaque particule de ces milliards du déferlement continu, mais dans la différence irréductible qui les sépare, qui sépare les hommes des chiens, les chiens du cinéma, le sable de la mer, Dieu de ce chien ou de cette mouette tenace face au vent, du cristal liquide de vos yeux de celui des sables, ....".

Sublime. Forcément sublime.

Mercredi 17 février à 17h42
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Marguerite Duras
Dis-moi, Hanna, la page 6 de "L'homme atlantique", aux Editions de Minuit, parue à Paris en mai 2008, tu me conseille de la colorier de quelle couleur ?

Ce serait vraiment très gentil à toi de me répondre.

Robert
Mercredi 17 février à 19h23
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conseilles
J'ai oublié le "s", pardonne-moi !
Mercredi 17 février à 19h25
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2008 !!!!!

C'est une ré-édition dans ce cas.

Ecoute, je n'ai pas le texte sous les yeux. Arrivée ici dans l'urgence, j'ai apporté ma carte Visa et ma brosse à dents. Pas mes chers livres, hélas !

Le texte de "L'Homme Atlantique" est si précieux à mon coeur que j'ai souvenir de 16 feuillets (32 pages). Donc, la page 6, c'est un piège, c'est ça ? Il n'y a pas de texte dessus ? Juste l'adresse des Editions de Minuit et l'ISBN ? Non ? Et en regard : "Vous ne regarderez pas la caméra. Sauf lorsqu'on l'exigera de vous". (paragraphe) "Vous oublierez". (à la ligne) "Vous oublierez". (paragraphe) "Que c'est vous, vous l'oublierez".

Je peux continuer. Si si !

Donc, la page 6, il faut la laisser en l'état. Ne pas la colorier. Si un jour, tu vas voir la version cinématographique, tu verras un écran .... noir. Et tu entendras la voix de Duras lisant son texte.

Mercredi 17 février à 19h48
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pas d'accord
Pardonne mon impatience, j'avais tout d'abord pensé à du bleu marine mais peut-être un ton pastel ...
J'ai hâte d'avoir ton avis sur la question.

Sincèrement,
Ton Robert
Mercredi 17 février à 20h05
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Il y eut "L'Etabli" de Linhart en 1978 ....

.... et "Quai de Ouistreham" de Florence Aubenas en 2010.
Avant que Libé n'ouvre ses lignes au nouvel ouvrage de son ex-journaliste, voici les bonnes feuilles de ce livre qui sortira dans une semaine aux Ed. de L'Olivier.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20100211.OBS6614/dans_la_peau_dune_femme_de_menage.html

Jeudi 11 février à 12h36
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bonne critique du livre de Florence AUBENAS
dans le courant de la semaine sur France Inter.
Mercredi 17 février à 20h06
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Et ..

.. il y aura un papier de Béatrice Vallaeys demain, dans le Cahier Livres, sur cet ouvrage.

Mercredi 17 février à 23h52
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bonjour belle dame
encore là à 23 h 52 ! pas raisonnable ça. Comment vas-tu ?
PEUX TU M'en dire plus sur cahiers ???
bise
Jeudi 18 février à 11h28
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Louise

Je suis allée un peu vite en parlant du "Cahier Livres" : il s'agit du Cahier que l'on trouve au centre du journal (papier) tous les jeudis.

Cette semaine, donc, en page V de ce "Cahier Livres", une pleine page est consacrée à l'ouvrage de Florence Aubenas (elle est toute mimi avec ses p'tites lunettes). L'article est signé de Béatrice Vallaeys. Y sont reprises des phrases cinglantes du "Quai de Ouistreham", notamment, lors d'un pot de départ : "On est bien obligé d'avoir une télé chez soi. Sinon, qu'est-ce qu'on ferait quand on a des invités ?"

Sur Libé+, le texte de cet article apparaîtra demain (pour tout le monde). Il est intitulé "Florence Aubenas en femme invisible". Il faut le lire, Louise, c'est une excellente synthèse.

Bise itou.


Jeudi 18 février à 21h27
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merci
Jeudi soir université populaire d'Antony j'ai assisté à un cours sur le roman policier pour la troisième fois, dernier cours le 11 mars après on passe a plus sérieux VICTOR HUGO.
Jeudi 18 février à 23h04
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Au rapport !

Là, t'es convoquée, ma belle, t'es convoquée ! Victor Hugo !!!!
Tu nous feras le compte rendu. La prochaine fois, tu ne nous mettras pas l'eau à la bouche !
Tu notes tout de suite : on a rendez-vous en mars !

:-)

Jeudi 18 février à 23h10
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beuuuuuuuuu
les CR c'est pas mon fort .........à l'époque ou je bossais, car oui j'ai bossé chaque fois qu'un CR devait être fait je filais aux chiottes !
Jeudi 18 février à 23h16
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Pas de problème !

On te laisse y aller.
Et quand tu en sortiras, nous, on attend le compte rendu.
Hugo, quand même !!

Louiiiiise !!!!

Jeudi 18 février à 23h19
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ouiiiiiiiiiii
bon je sens que je vais avoir des problèmes avec orange, plus de connexion allllllllllllllllllo vous m'entendez !!!!!!!!!! non personne ne m'entend ouf ! peinarde !
Jeudi 18 février à 23h30
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Voyouse, va !

Planquée même, planquée !

Bise cocotte.

Jeudi 18 février à 23h35
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roman
Noel Behn
Une lettre pour le Kremlin
Gallimard
Mercredi 10 février à 13h07
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Parcourant un dictionnaire d'argotage, je tombe là-dessus :
88 = bon baisers, tendresses (salutations)


Béru-von-tendresses - mais vous le répétez pas, hein... j'ai une statut social de râleur à préserver comme réserve zoologique pleine d'ours
Dimanche 07 février à 09h49
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kal49 (3122)
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mes lectures sont impulsives
Elles sont le reflet de l'esprit du moment

Quand je lis, c'est la passion qui m'envahit. Nul autre monde n'existe autour. C'est moi et moi seul.

La lecture peut être destructrice de ce point de vue

Maintenant un bouquin ne peut être anodin. Il parle au moins, au minimum à une personne. A ce titre il a un pouvoir qu'aujourd'hui on ne sait mesurer.

En même temps le livre me rassure, peut être par la matérialisation (le livre) d'une pensée....

Un point peut être, pour rester optimimiste sur l'évolution de la pensée
qui devra sortir des carcans qui aujourd'hui l'emprisonnent


Samedi 06 février à 01h46
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Détruire, dit-il

Je reviens sur votre post, Kal. Précisément sur sa troisième phrase (n'ayant pas de débat sur le reste de son contenu).

"La lecture peut être destructrice de ce point de vue", dites-vous. Parlez-vous de l'isolement, du lien rompu avec l'entourage immédiat, lors des heures de lecture ? L'investissement intrinsèque total dans une activité artistique qui nous happe, quelle qu'en soit sa nature, détruit le lien social. En cela, les forums qui nous sont ici offerts sont épanouissants puisque nous pouvons échanger sur les impressions, le ressenti aussi, les analyses émanant de nos découvertes (musicales, théâtrales, littéraires .. etc.). Votre remarque demeure novatrice : l'on parle (à raison) de la solitude de l'écrivain, l'on parle fort rarement de la solitude du lecteur.

Maintenant, s'il s'agit d'une destruction "par" la lecture .... eh bien, je suis toute ouïe ! Cela m'intéresse beaucoup. Passionnément.
(J'exclus, bien évidemment, le cas de la lecture de "Suicide : Mode d'emploi" mais vous l'aviez compris).

Dimanche 07 février à 22h29
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kal49 (3122)
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Il le dit, vi vi....

Chère Hanna, désolé de vous répondre si tard ….

Je ne puis dissocier la seconde phrase de la troisième, ensuite j’insiste sur la notion de probabilité.

Oui je pense que la lecture peut être destructrice pour le lecteur envahi par un contenu qu’il ne maîtrise plus.

Quels que soient les styles, romans ou autres, le livre peut toucher le lecteur au plus profond de lui-même.
Qui peut dire qu’il a toujours maîtrisé ses lectures ?

Combien se sont identifiés à des héros et sont passés aux actes ?

Les dictatures se sont toujours méfiées du livre et l’ont en même temps utilisé pour diffuser leur « pensée ». Sans aller chercher plus loin, il suffit de voir ce qui s’est passé durant le XXème siècle

Les religions, les sectes religieuses ou autres, utilisent le support qu’est le livre à merveille. On voit bien, aujourd’hui, le coté destructeur des interprétations qui peuvent être données aux textes.

Et plein d'autres exemples encore .....

Peut on dire qu’on peut mettre n’importe quel livre entre toutes les mains ?

Je vous écris avec « Dire Straits » entre les oreilles, c’est génial …
Mercredi 10 février à 22h16
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Avis partagé

Hier après-midi, mon libraire m'a donné à choisir le motif de fond de ma carte de fidélité. J'ai écarté à regret "La Princesse de Clèves" qui a causé bien des soucis à notre Guichetier-en-chef (je possède déjà un joli badge turquoise avec l'inscription "Je lis La Princesse de Clèves").

J'ai opté pour le logo "Lire tue" (encadré noir, caractères hauts rappelant le "Fumer tue") suivi en police minorée de .... "l'ignorance et les préjugés".

Vendredi 12 février à 05h59
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utopix (1234)
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Richard Brautigan
Hello, connaissez-vous cet étrange poète-cowboy, drôle d’auteur américain qui sévit dans les années 60-70, avec un style aérien, plein de métaphores étonnantes? Une ambiance de cabane en bois comme chez Thoreau… Ses livres me fascinent.

J’aime beaucoup "Un privé à Babylone", où le héros est un piètre détective, pour qui trouver des balles de revolver est d'une difficulté terrible. Son gros problème, c'est qu’il passe la journée à rêvasser, s’échappant dans son monde é�tonnant, Babylone… On croise aussi dans le bouquin une très belle femme qui boit beaucoup de bière et pourtant ne fait jamais pipi…

Il y a aussi "Le monstre des Hawkline", une histoire de deux tueurs à gage confrontés à de mystérieux produits chimiques…

Et "L’avortement", dans ce roman le personnage s'occupe d'une bibliothèque dans laquelle chacun peut amener son propre livre…

Et bien sûr "Tokyo-Montana-Express", recueil de nouvelles légères comme des nuages.

Et "Sucre de pastèque", "La pêche à la truite en Amérique"… etc.

Philippe Djian a dit que lorsqu’il a appris sa mort, il s’est pris une cuite alors que ça faisait plusieurs années qu’il n’avait rien bu ("50 contre 1"?). Brautigan était aussi un fameux descendeur de cognac.

En marge des beatniks, mais en parallèle...

Heureux lecteurs, auriez-vous quet'chose à dire sur ce gars-là? ;')
Vendredi 05 février à 18h03
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Uto

Je lis ton post à l'instant. Il était attachant, ce Brautigan. Je n'ai pas lu autant de ses ouvrages que toi. Je n'ai souvenir que d'un livre, à l'écriture déjantée mais d'une lecture très plaisante (tu as le mot juste lorsque tu parles de "style aérien"). Je m'aventure un peu sur le titre, c'était quelque chose comme "Unlucky Woman" (quelque chose d'approchant). Je ne sais s'il a été traduit. Tout au long de l'ouvrage, l'auteur parle à son lecteur lui faisant part de chacune de ses pensées, lui commentant chacun de ses actes, le désignant spectateur de ses moindres faits et gestes. Par exemple, il dit à son lecteur "Attends deux minutes, j'te laisse, je vais sortir". Puis "Bon, me revoilà. J'étais allé faire un tour".

J'ai un souvenir précis en revanche du prologue : Brautigan trouve une chaussure de femme au milieu d'une rue d'Honolulu. Et, à l'endroit de son lecteur, lance : "Did I mention, of course I didn't, that this shoe had no partner?" (Je t'ai précisé ? non je t'ai pas précisé qu'y avait personne dans la chaussure).

Je ne dispose pas de mes cahiers de lecture ici (je lis avec un crayon à la main et je gribouille des montagnes de cahiers) mais, à l'occasion, je vérifierai le titre.

Samedi 06 février à 00h08
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à Hanna -Hello!
Et oui, vous avez raison belle Hanna (le rouge vous va bien), voilà ce qu'il faut faire (et que je ne fais jamais): des fiches de lecture...! Parfois, malgré tout, je note une phrase ou 2 sur un petit morceau de papier que je perds au premier coup de vent...

Contente de lire ça & là de temps à autre, une rapide intervention..vos commentaires sont toujours emprunts de ce petit quelque chose qui vous rend incomparable.Bisous à vous.
Samedi 06 février à 02h16
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utopix (1234)
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Salut Rana!
"An Unfortunate Woman: A Journey", je ne l'ai pas lu c'tui-là! Mais c'est tout à fait son style de s'adresser au lecteur, il était très inventif et drôle, même si on sentait une profonde tristesse sous-jacente. On se rappelle de ses bouquins un peu comme des rêves, très brumeux, où les choses changent très vite, aussi anormalement que naturellement. Ça me fait penser à une promenade dans les nuages, et j'avais oublié ce que cite Eleu: "Nous avons tous une place dans l'histoire. La mienne, c'est les nuages.", lol, c'est bien ça!

Dans "Le monstre des Hawkline", l'un des tueurs compte toutes les choses qui se présentent:

"Ils atteignirent finalement quelque chose d'humain. Une tombe. Cette tombe se trouvait juste à côté de la route, un simple tas de cailloux couverts de fiente de vautours. Une croix en bois était plantée dessus. La tombe était si près de la route qu'il fallait presque en faire le tour.
- Enfin un peu de compagnie, dit Greer.
La croix était criblée de balles. La tombe avait servi de cible d'entrainement.
- 9, dit Cameron.
- Quoi? dit Magic Child.
- Il dit qu'il y a neuf balles dans cette croix, dit Greer."

Un site complet sur lui:
http://www.brautigan.net/
Samedi 06 février à 09h56
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à utopix -la contre-culture selon Brautigan
Hello you! Il me semble qu'on l'avait évoqué il y a un certain temps, avec Broadway?, par rapport à la Beat Generation Kérouac, Burroughs & co, non?
Bref je me souviens avoir lu un ou deux romans de lui, il écrivait aussi des trucs dans le magazine Rolling Stone, à vrai dire je me rappelle très bien du nom mais nettement moins bien des livres; leur lecture remonte a tellement longtemps que j'ai l'impression que c'était dans une autre vie... d'ailleurs c'était ça! Une autre vie en effet.. & sa légendaire déprime devait faire écho en moi à ce mal être existentiel qui dominait l'époque glauque & transitoire dont je parle..

Du coup je suis allée faire un tour sur wiki anglais pour me rafraichir le souvenir et j'ai trouvé cette citation de lui, qui illustre parfaitement bien mon commentaire:
"All of us have a place in history. Mine is clouds."

Pessimiste mais drôle! Il se serait suicidé très consciencieusement avec un 44 magnum en pleine tête pour échapper aux dettes? Non, je n'y crois pas, à sa douleur d'être oui...

Mais la c'est du bonhomme dont je te parle, pas de l'oeuvre du romancier et du poète, peut-être justement parce que sa prose était tellement dans la poésie et vice-versa qu'il est difficile de s'en souvenir et d'en parler de façon rationnelle comme on pourrait le faire avec un romancier ordinaire, parce que lui il polissait le banal jusqu'à l'extase... Je l'associe dans mon souvenir à Cohen, c'était l'une des musiques qui allait avec, pour le "moi" de l'époque.. mais Cohen m'est resté en mémoire claire, pas Brautigan.
Peut-être juste parce que les notes imprègnent davantage ma pauvre cervelle et que la musique enfante des images en plus qui fixent les images des mots? C'est ça l'extase poétique ça ne laisse pas de trace concrète à long terme, juste des sensations de sens chatouillés avec délice.. Bon je dérive "grave" là! LOL

Je crois qu'il fait partie de ces auteurs qui savent créer une atmosphère spéciale dans laquelle on plonge à fond, on se laisse fasciner par la verve et la bizarrerie de la vision, mais des années plus tard... on ne saurait pas citer une seule phrase qui nous ait vraiment marqués. Un peu comme un cocktail très spécial un soir de fête verbale... délicieux, on en reprend, mais la semaine suivante on ne se rappelle à peine du nom du breuvage, on se souvient que c'était délicieusement 'inattendu' mais on n'a plus aucune idée du goût sur la langue... les papilles ont oublié...
Samedi 06 février à 02h06
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utopix (1234)
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Hello Eleu!
Me souviens pô... Brodway, ton ordi n'est toujours pas réparé?! :'?

Les souvenirs de sa lecture sont particuliers, des détails, des idées étranges, une ambiance d'Amérique de la crise, un style doux et plein d'humour, mais aussi une tristesse inhérente...

Je trouve Cohen plus triste quand même, sauf peut-être avec "L'avortement", où la douleur n'est jamais évoquée mais pèse lourd dans l'air, peut-être renforcée si l'on a vécu des événements similaires.

C'est marrant d'associer un auteur à un musicien! Je n'ai qu'un seul livre associé à une musique en mémoire: "Le comte de Monte-Christo", avec l'album de Sting "The Dream of the Blue Turtles", en écoutant certaines chansons je revois le château d'If et l'abbé Faria par exemple! Et le gout du croissant que je piquais à la cuisine... ;')
Samedi 06 février à 10h15
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à utopix- Cohen & Brautigan
Léonard C est sans doute moins drôle aussi parce que beaucoup moins en souffrance même s'il semble triste Cohen ne s'est pas fait exploser lui...Pour Richard B l'auscultation des détails c'est probablement lié à son côté psychochose, nous diront les adeptes de la logique classique, moi je crois que c'est l'une des caractéristique de tous ceux qui savent regarder et écouter le monde qui les entoure avec cet amour spontané et cet émerveillement propre aux enfants, mais souvent ils ne le transmettent pas aux autres...
Bonne journée à toi, poète!
Samedi 06 février à 13h58
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Pêle-mêle, des goûts et des couleurs...

"Les contes des sages du désert" : Editions Seuil/ collection sous l'égide de Henri Gougaud : on ouvre le livre à la page qu'on veut, on lit, on médite si on le souhaite. Prescription personnelle : à lire le soir juste avant de s'endormir : lavage de cerveau encombré assuré. Nuit et rêves facilités.

"Sur la route à dix-huit ans" : éditions Actes Sud/ recueil de nouvelles/ auteur : Yu Hua. je n'ai encore lu que 3 de ses nouvelles : pour ceux qui apprécieraient une forme de surréalisme "à la Magritte" made in China. Le style : phrases courtes et peu de métaphores. Prescription personnelle : à lire le matin au petit dèj. Réveil assuré...en douceur. On passe du rêve à la réalité sans même s'en apercevoir.

"Sempé à New York" / editions Denoël/ pour ceux qui aiment le dessin de ce très très grand dessinateur, élégant comme un citadin et émerveillé comme un enfant.
Magnifique.
Prix : environ 45 euros.
Prescription personnelle : consommation sans modération. A consulter n'importe quand.

Bon. sinon, j'ai également des ouvrages d'économie à vous recommander... Mais j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment le sujet de ce forum.



Vendredi 29 janvier à 21h45
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Yu Hua


Libé avait ouvert les lignes du "Mag" à Yu Hua, pour une rétrospective de la semaine, en octobre dernier.

http://www.liberation.fr/chroniques/0101594816-petits-et-grands-travaux-chinois

Yu Hua est l'auteur de "Vivre !" dont l'adaptation cinématographique a été primée à Cannes en 94. Actes Sud a dû ré-éditer l'ouvrage. Epuisé !

PS. Les ouvrages d'Economie ? Et pourquoi pas ? Le libellé du présent Forum ne les exclut pas.

Samedi 30 janvier à 07h26
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Merci pour le lien, Hanna.

Ces § qui s'alignent mécaniquement au contre-point d'une perceuse correspondent pour moi ( qui ne suis jamais allé en Chine) aux films de Wim Wenders première mouture : des routes, des rues, des immeubles, des faux mouvements.

J'aime.

je ne sais pas pourquoi mais Yu Hua me "parle" : rien à voir pourtant entre ce lien et "sur la route à dix-huit ans."

Dimanche 31 janvier à 20h58
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Syn

C'était uniquement pour montrer que Libé, également, l'avait "repéré". D'une façon générale, les rétrospectives de la semaine sont établies par des personnes -ou personnalités- dotées d'une plume notoire. Je n'ai pas souvenir de fautes de goût dans le choix des auteurs de cette rubrique.

Dimanche 31 janvier à 22h06
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utopix (1234)
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Henri Gougaud
"L'arbre aux trésors" est un recueil de légendes du monde, sans doute du genre des contes dont vous parlez. Il y a des perles magnifiques dans ces récits glanés aux quatre coins du monde.

Il a également fait des émissions de radio:
http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/audio/PHY03010521/henri-gougaud.fr.html
(merci Hector!)
Samedi 30 janvier à 11h13
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oxygène et tellurisme
Gougaud, je crois, écrit avec une petite pierre enserrée dans la main libre ; une petite pierre de rien du tout qu'un jour, il a prélevée d'un chemin caillouteux.

De l'autre main, il écrit.

En tout cas, c'est ce qu'il déclarait il y a une dizaine d'années.

j'avais bien aimé.

PS : inimaginable avec un clavier.
Dimanche 31 janvier à 21h10
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nadpic (708)
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A synergie 2 / Henri Gougaud
Ce grand conteur est très connu d'un large public par ses livres mais aussi et surtout à la base, par ses spectacles de contes et notamment, des + petis conteurs (sans être péjorative) ou des bibliothèques, aussi...
Il a écrit mais pas connu par le même public je pense, "le livre des amours". Petits contes grivois, hérotiques parfois ou simplement et seulement, autour de l'amour avec toujours une pointe d'espièglerie que j'aime bien.
J'ai déjà parlé de lui sur le forum. C'est qq. un que j'ai déjà vu plusieurs fois en spectacle, qui m'a aidée à un moment par courrier, à voir et à surmonter qq. principes qui me dépassaient chez les conteurs, business de la parole et qui, à ses dires :"... ne sont pas différents des marchands de lessive..." !!
Lundi 01 février à 11h57
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utopix (1234)
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A moins de taper au clavier...
... d'un doigt, ça arrive!! ;')

Bon j'ai été ramasser un caillou, mais je n'écris pas mieux et je me suis écorché la paume... Y doit y avoir un truc! ;')
Lundi 01 février à 12h51
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sankukai (3184)
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Synergie
Il y avait autrefois dans les Papous dans la tête sur FranceCul, un petit programme appelé « Comment l'écrivez-vous ? ». On y découvrait les marottes et rituels de nos auteurs, ces petits rien qui nous les rendent plus proches.

Le caillou pour écrire est une belle image.
Lundi 01 février à 13h16
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nadpic (708)
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Sempé :
lire, voir, relire, revoir et........... recommencer et
rire, rire, rire !
Tu l'auras compris : j'adore ces albums et cette façon simple, rieuse mais acide, de dévoiler les gens!
Lundi 01 février à 11h59
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