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La case à palabres

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vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Petite dedicace à petit panga :-); Prenons le large
Paroles et Musique: Benjamin Biolay 2009 "La superbe"
© Naïve

Boxe, boxe, boxe la lune
Fouette, fouette, fouette la brume
Touche, touche, touche mes rides
Gobe, gobe, gobe, gobe, gobe l'acide
Tombe, tombe, tombe le masque
Saque, saque, saque ces lâches
Bombe, bombe, bombe l'ego
Et lâche, lâche, lâche le sac

{Refrain:}
Prenons le large, prenons le large
Ne rentrons pas, mon cœur
Prenons le large, prenons le large
Ne rentrons pas encore

Vide, vide, vide tes poches
Froisse, froisse, froisse l'affiche
Brûle, brûle, brûle la chambre
Et laisse, laisse tout en friche
Et t'auras plus jamais peur
Plus de mots durs à l'encre
Mais des serments d'une heure
Et ma main sur le ventre
Un air de savoir l'abîme
Mais de ne plus y toucher
Des larmes de bonheur sublime
Devant mes yeux fermés
Et les phares grand allumés

{au Refrain}

Boxe, boxe, boxe la lune
Fouette, fouette, fouette la brume
Touche, touche, touche mes rides
Gobe, gobe, gobe, gobe, gobe l'acide

{au Refrain, x2}

Encore, encore, encore, encore
Ne rentrons pas, mon cœur; Samedi 13 février à 20h42; Signaler au modérateurRépondre

mailimailo (1045) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ma fontaine de palabres aime les bestiaires loup phoques; Un jour le rat sortant de l’eau
Se mit en quête de pitance.
Un chacal arriva qui cherchait lui aussi.

- Dis donc toi là ! dit cet animal qui puait.
L’affaire était entendue,
Le rat l’avait bien vu (venir) :
Ce moche lui cherchait anicroche...

Bien replié en ses neurones,
Le rongeur eut tôt fait de ruser.
- Coucouroucoucou ! Que dis-tu là ? Je n’y suis pas !
Eh oui ! T’as la berlue...
T'as la berlue ! Trou du cul !
Tu me rêves !
Tu me rêves, tu me cherches... tu vas me trouver.

À ces mots entendus
Celui qui emboucanait perdit sa contenance.
Ravalant soudain son aigreur
Pliant bien vite sa hardiesse
Il resta médusé.
Il n’avait plus aucune chance.
Quoi ! Il resta coi.

Écarquillant ses yeux méchants
Il n’eut que cette pauvre réplique
- Mais quel venin là donc me pique ?

Déjà son cœur était troublé
Le rongeur malicieux avait tout calculé :

Juché sur un rocher
Il avait pris la pose.
Et dans sa fixité
Il se tenait pour chose.

L’autre le contemplait. Déjà.
Tour de malin, tour de vilain.

- Ô Maître, que tu es beau ! se plaignit le minable
Et que l'odorat d’autrui me vaut déconvenue !
Tu es bien plus petit
Mais le ciel me le dit
Je le vois là-devant

Tu me toises, tu me toises et me tutoies.
Au métacarpe à peine je t’arrive.
Dis moi ton bien que tu désires
Je me mettrai en quatre
En huit, en dix, en douze
Plutôt que de partir sans point le satisfaire.

C’en était fait du charognard
Tourné tel une crêpe
Toutes griffes dedans, toutes canines oubliées
(Les incisives avaient gagné)
Il avait bien capitulé.

Le rongeur ne dit mot

En Adonis hautain, il resta statufié :
Mutique, façon arctique.
L'autre, d'autant plus stupéfié, réitéra son offre
- "Dis moi ton bien que tu désires..."

Passa un long moment
fait autant de silence que d'immobilité.

Au terme d'une station qui commençait à lui peser
Le rat vit ce chacal de merde
S'en allant la queue basse
Il avait gagné la partie : Ah ! Ah ! Ah !; Samedi 13 février à 20h25; Signaler au modérateurRépondre

utopix (1234) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Déferlantes; Tout comme ces hordes de votants
Sympathisants de l'extrême
Déferler sur les capitales
Les capitaux à genoux
Les cardinaux désorientés
Les vagues écument de rage
Les enfants isolés s'arrachent
Les racines de l'arbre
Font craquer le bitume; Samedi 13 février à 19h46; Signaler au modérateurRépondre

phil69 (4092) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Tranquille; L'air pur, sans libénaute, extra !; Samedi 13 février à 19h30; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: phil69; Ben non, on est là !!! pas de pot phil !! :-))); Samedi 13 février à 20h34; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Bonne année du Tigre !; Ce soir, c'est le réveillon. Bonne année à toutes et à tous, et une spéciale dédicace à la tribu arc-en-ciel !; Samedi 13 février à 19h22; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: vicens; bonsoir lapinou, c'est la fête pour toi ce soir alors ?? :-)); Samedi 13 février à 20h33; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Yess... hips... Oh pardon; C'est le saké, z'ai trop bu. Petite pause en attendant le dessert.; Samedi 13 février à 21h20; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: vicens; ben mon lapinou, tu m'as l'air dans les choux , tiens ça rime ;), alors tu festoyes l'année du tigre, bigre !!! et tu bois le saké, t'as pas interet à conduire ce soir lapinou sinon tu es bon pour souffler dans le ballon , tiens ça rime ;)
gros bisous lapinou à toi et à ta petite femme,
et pas d'excès hein :-)))

bonne fin de festoyement ou de festoyage ou de fêtage, et puis zut,
amicalement, zaza :-)); Samedi 13 février à 21h34; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Je suis à la maison; Pas de risque au volant. Juste le risque de ne pas retrouver mon lit. Bon, je vais y retourner, le poisson à la vapeur arrive... Miam.; Samedi 13 février à 21h39; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: lapinou; miam miam, tu aurais pu nous inviter, c'est pas sympa ça et tu viens nous dire ce que tu manges en plus, zuttttt !!!!! miam miam :-)); Samedi 13 février à 21h58; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ah bin non; Le réveillon chinois, c'est juste en famille. Mais les fêtes durent une semaine et il y a un jour pour les amis, je sais plus lequel.

Brochettes de mouton aux épices ?; Samedi 13 février à 22h03; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: vicens; Ouiiiii, ça peut se faire vu que tu m'en avais parlé l'an dernier, tu te souviens avec bosca, on avait bien rigolé là dessus ......; Samedi 13 février à 22h10; Signaler au modérateurRépondre

rayondelune (460) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: c'est ce soir, le nouvel an ??; mince alors je l'ai raté cette année !
d'habitude, je vais à un repas avec des Bouddh.Tibétains, rien que pour une très jolie coutume :

à la fin du repas, on fait un feu, et chacun jette dans ce feu, sa ou ses "négativités" de l'année écoulée. Ce peut être sous n'importe quelle forme : un vêtement, des cheveux, un objet... Perso, mes "négativité" sont couchées à l'encre, sur des feuilles de papier...

J'aime beaucoup cette coutume.
En Occident, nous avons l'habitude d'utiliser le nouvel an, pour un nouveau départ : nous prenons ce que nous appelons de "bonnes résolutions".
Mais en réalité, à quoi sert de prendre un nouveau départ, si nous ne nous sommes délestés avant, si nous n'avons pas abandonné nos anciennes habitudes ?
Ce serait un peu comme une purification, une épuration.

Bon, enfin voilà.

Bisous.; Samedi 13 février à 20h48; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: C'est bô, ça; J'aime bien, surtout quand les femmes ont brûlé tous leurs vêtements...; Samedi 13 février à 21h22; Signaler au modérateurRépondre

rayondelune (460) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Heu... oui. M'enfin, tous nos vêtements ne sont pas des "négativités"...; Alors on les garde dessus.
Je ne pensais pas t'avoir décrit un sabba !; Samedi 13 février à 21h25; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ah, ne me parle pas des sabbats, je suis incollable là-dessus; Le sabbat se tient toujours en plein air, de préférence à un carrefour. Ceci, d’ailleurs, explique pourquoi on voit si souvent des calvaires à la croisée des chemins de terre, à la campagne. C’était pour rendre l’endroit “impropre” au déroulement d’un sabbat. Ensuite, le but essentiel de cette cérémonie était de consacrer des enfants à Satan, enfants que ne manquaient pas d’amener les sorciers et les sorcières.

D’après la tradition, c’était le grand-maître des sabbats, le démon Léonard, un grand bouc noir, qui s’en chargeait. Il faisait renier aux enfants Dieu, la Vierge et tous les Saints, par trois fois, en référence aux reniements de l’apôtre Pierre. Puis, il leur appliquait la marque du Diable, avec l’une de ses cornes. C’était, d’ailleurs, cette marque que recherchaient en premier les inquisiteurs d’autrefois chez un suspect. Elle devait se présenter sous la forme d’un crapaud ou d’un chat. De plus, le possesseur de cette marque était totalement insensible à cet endroit, car ce morceau de son corps, ayant été donné à Satan, ne lui appartenait plus. On testait cela en enfonçant une aiguille dans la peau du suspect.

Ensuite, l’enfant recevait une onction faite de sang et de soufre, et, pour finir, il devait venir embrasser Léonard sur les fesses, pour preuve de sa dévotion. On disait même qu’il se trouvait un visage, entre les fesses de Léonard, et que c’était ce visage que l’enfant embrassait.

Et pour finir, le festin rituel. On y mangeait la chair des enfants qui avaient refusé de prêter serment à Satan, des crapauds, des serpents et toutes sortes de choses répugnantes. On y parodiait la messe, en foulant aux pieds du pain, voire même une hostie consacrée, si on avait pu s’en procurer une. On riait beaucoup, on blasphémait à tout va. Et cela finissait par des chants et des danses et une grande débauche de sexe, sous l’œil bienveillant de Maître Léonard, qui battait la mesure de ses sabots de bouc.; Samedi 13 février à 21h37; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: lapinou; pas le string quand meme, si ?? t'as brulé ton string leopard ce soir ??? non, me dis pas çaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!! qu'est ce qu'on va faire avec holy si tu l'as brulé sniffffffff, on ne pourra plus delirer ?? tiens, ça rime ;) (petit clin d'oeil à lajuana) :-))))))))); Samedi 13 février à 21h36; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Nan, pas le string léopard !; Je le garde pour demain
c'est la Saint-Valentin

Tiens, ça rime aussi !

Juan, sors tout de suite de l'armoire !!!; Samedi 13 février à 21h46; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: oufff lapinou; Tu m'as fais peur, mais dis moi, tu vas pas mettre celui là pour la st valentin, t'en n'a pas acheté un avec des petits coeurs mdr!!!!!! remarque, vu que c'est l'année du tigre, ça peut effectivement aller mdr!!!! attention lapinou, pas de foliiiiiiiiieeeesssss demain :-))))))))

et tu me fais rire avec juan , excellent :-)))) toujours le mot pour rire lapinou :-); Samedi 13 février à 21h55; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Rigole pas !; L'année prochaine, c'est l'année du lapin. J'ai peur d'être inscrit au menu.

Bon, je vais reprendre un peu de pattes de poulet et d'intestins de porc frits pour faire passer le poisson. Et un coup de saéké.. de sékak..; rahha... j'arrive plus à voir les tuches. Saqué. Nan, encore ratété.

Bouh, je suiis cuit...; Samedi 13 février à 22h00; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: mdr!!! t'es cuit mon lapin; dans tous les sens du terme, d'ailleurs, si tu ne vois plus les touches de ton ordi ;-)) et c'est l'année du lapin l'an prochain, alors là planque toi sous les articles de libé si tu n'as pas envie de finir dans une casserole ;-)))
et tu manges des boyaux de porc frits , c'est bon ça ??? oui,....gloubsssss
bonne fin de repas alors ,

et surtout bonne nuit :-))); Samedi 13 février à 22h04; Signaler au modérateurRépondre

vicens (8274) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Avec une sauce aigre-douce, ça se laisse manger; Bon... Ayé, le dessert. Oh ! Une soupe à la bave de crapaud avé du lait de coco ! Quel luxe ! Miam... Et pis les friandises et tout et tout... Mias où est passé la bouteille de shkahé, de chaké... ?
Comment ça va elle est vide ? Rho, ma femme et ma fille ont tout bu !; Samedi 13 février à 22h09; Signaler au modérateurRépondre

vintage (89) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: vicens; tu es vraiment excellent, tu me fais trop marrer toa mdr!! quel numéro !! d'ici que tu finisses par dormir sur le canapé en string léopard, il n'y a pas loin , sacré comique :-))); Samedi 13 février à 22h12; Signaler au modérateurRépondre

kad_avresky (711) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Vicens; Mince ! Je suis concerné c't'année.

Ne manquant pas de mordant, j'ai donc la possibilité de croquer nos amis UMPistes ....

Youpi !!!

Petits.. Petits....

S'cusez Vicens, ce soir je suis de bon poil.; Dimanche 14 février à 00h28; Signaler au modérateurRépondre

gilblad (26) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Poussières; Antilles. le volcan de la Souffrière de Montsérat explose et envoie ses cendres à 30 000 pieds. Spectacle inouî du ciel noirci au dessus de la Guadeloupe, comme avant un terrible orage. Déjà, les particules retombent et recouvrent tout d'une couche grise que seule la pluie pourrait évacuer vers les ruisseaux et l'océan. La nuit même, LCI annonce que la Souffière de Guadeloupe est reveillée. Elle ne dormait pas d'ailleurs et ce n'est pas elle qui nous occupe. Mais la journaliste est sans doute mal informée et voilà les familles en France qui font sonner le portable au milieu de la nuit. Non, tout va bien, c'est à côté que ça se passe. On a beau leur dire mais puisque LCI l'affirme, on est en danger. C'est idiot d'avoir deux volcans du même nom. Il faudra des jours pour que cette poussière soit avalée. Saison sèche oblige, pas de pluie. Pourtant, LCI encore, annonce des pluies torrentielles en Haïti puisque la saison commence... Quelle saison? des pluies? En février? Ah bon... Il pleut, c'est tout et c'est déjà compliqué mais LCI va plus loin. C'est la saison des ouragans qui va débuter ! Oh zut alors! En février? Avec 6 mois d'avance? Les familles reprennent les portables et nous réveillent encore. Un ouragan? Non non, rien. Tout va bien, on verra cet été.
Sur i télé, ils doivent se diure que c'est grave. Alors là aussi, c'est la saison des pluies.
En Haïti, la pluie est toujours dévastatrice puisque rien ne la retient. Un simple orage devient dramatique.
Quel besoin ont ces chaines d'info d'en remettre une couche?
Déja pendant les grèves LKP ici en Guadeloupe, je voyais les infos de France annoncer la guerre civile aux antilles. J'ai eu vachement peur avec mes potes, on avait pas pensé à nous entretuer.; Samedi 13 février à 18h54; Signaler au modérateurRépondre

commode (942) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Journées d'un paranoiaque; Je suis suivi.
Tout le temps, par tous temps, et partout.
Je dois prendre le temps de me reposer et de penser calmement à tout cela, à trouver les moyens de me défendre et de comprendre le pourquoi de cet acharnement.

Je me souviens de ce qui s'est passé ce matin : je sortais habillé avec mon survêtement modèle 1992 équipe de France jeux d'Albertville pour acheter mon pain bio, mon quotidien préféré et une carte postale de la collection "Nos beaux avions".
Je me retournai, car je me retourne toujours depuis que j'ai appris l'art du contre espionnage en lisant tout John Le Carré, et je ne vis qu'une vieille dame inoffensive avec son manteau lauden vert ridicule, son chapeau en laine lui recouvrant les oreilles et son caddie à roulettes.

J'entrai dans la boulangerie et je fus tout de suite surpris de remarquer que ma petite vendeuse habituelle n'était pas là, mais qu'elle avait été remplacée par un jeune vendeur acnéique qui me regardait étrangement.
Je commandai mon pain et demandai des nouvelles de Laura, ma vendeuse.
Le jeune homme me répondit qu'il ignorait pourquoi elle n'était pas là, qu'il était nouveau et il me redemanda ce que je voulais.
Etrange.
Encore plus surprenant : derrière moi, un reniflement agaçant me fit me retourner. La femme au Lauden vert était plantée derrière moi !
Je suis certain qu'elle écoutait ce que je disais car elle se curait à présent le nez, l'air de rien, pour donner le change.
Je payais et sortis sans dire un mot.

Je marchai d'un pas vif jusqu'à mon kiosque à journaux.
Je restai bouche bée : mon vendeur habituel n'était pas là.
Lui aussi avait disparu, remplacé par une dame pleine d'acnée rosacée qui ne me fit pas un sourire.
Je fis demi tour et restai figé : la vieille dame au lauden était planté derrière moi, une baguette sous le bras.
Cette fois, pour se donner une contenance, elle s'enfonçait profondément l'index dans son oreille gauche.

Je la toisai et partis en toute hâte.
Il n'y a pas de doute : son regard de fouineuse est sans équivoque possible. Elle me jauge et son impersceptible clignement d'oeil voulait dire "je te tiens".

Je marchai en toute hâte pour rentrer chez moi.
Je poussai la porte d'entrée et jetai un coup d'oeil machinal dans ma boîte aux lettres. Je n'avais jamais de courrier. Mais ce matin, j'avais une lettre! Elle était timbrée et m'était bien adressée!
Je la saisis en tremblant et partis m'enfermer dans mon studio.

Je regardai la lettre sans oser l'ouvrir.
C'était un piège. Je voyais sur le cachet qu'elle venait du Ministère de la Santé.
"Que me veulent ils encore ?" pensais-je en tremblant. Depuis que j'avais essuyé un refus de leur part de breveter mes chaussettes- thermomètre, qu'ils ont préféré utiliser dans les hospices sans me payer mes droits sur cette invention, les services du Ministère m'épient.

J'ouvris l'enveloppe.
On me proposait de me faire vacciner contre une grippe. Quel piège grossier !
Ils veulent m'administrer une drogue pour me faire avouer les secrets de mes inventions géniales, ou m'injecter une puce pour me suivre à la trace plus efficacement qu'avec leurs espions humains que je repère si facilement.

C'est à ce moment de mes réflexions qu'on a frappé à ma porte.
Quelle deuxième coincidence extraordinaire : on ne frappe jamais à ma porte !
Je bus une gorgée d'eau gazeuse purifiée par un filtre de mon invention et m'approchai de la porte. On y frappa une seconde fois.
Je pris une miche rassie et bien dure de pain bio dans ma main gauche et, de la droite, saisit la poignée.

J'ouvris d'un coup.
Derrière, la vieille dame au lauden vert me regardait en souriant.
Elle tenait quelque chose à la main, mais je ne le vis pas car j'avais déjà levé ma miche de pain bio pour l'abattre sur la tête de l'espionne.
Elle recula, effrayée, et jeta la carte postale que j'avais achetée tantôt, au kiosque.
"Vous l'avez laissée tomber, pauvre fou" couina l'espionne en s'enfuyant.

Je ramassai la jolie carte et rentrai dans mon appartement.

Je n'ai pas bougé depuis et j'ai écrit tout ceci, angoissé.
Ainsi, la vieille espionne m'a suivi jusqu'à chez moi...

Je vais devoir faire attention.; Samedi 13 février à 16h43; Signaler au modérateurRépondre

unforgiven (79) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Cher Commode,; je suis très inquiet pour vous, mais il me faut, moi et mon ouistiti Gégé, réfléchir encore un peu à ce qui vous arrive. En attendant une épiphanie lumineuse de Gégé concernant votre cas, essayez de vérifier que cette dame au loden vert ne porte pas le même prénom et nom de famille que votre grand-mère maternelle, car cela arrive souvent dans la vie, moi-même ayant un jour dénoncé à Interpole un homme étrange qui me suivait depuis très longtemps : c'était mon frère, en fait. Là, maintenant, il faut que je regarde attentivement le match de rugby France/Irlande, car j'ai bien l'impression que lorsqu'ils font une mêlée entre eux, ils en profitent pour parler de moi à l'insu de mon plein gré. Il faut que je mette le son à fond, pour vérifier... Je vous tiens au courant.; Samedi 13 février à 17h20; Signaler au modérateurRépondre

commode (942) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Soirées d'un paranoiaque; Samedi, 20 heures 12.
Je vais faire très attention.
Ce courrier du Ministère de la Santé me proposant un vaccin est un message à peine masqué : les plus hauts dignitaires de ce pays s'intéressent à mes inventions ingénieuses.
Je vais ranger ce survêtement tricolore en peau de pêche et mettre une tenue plus discrète pour aller me promener ce soir.
Mon costume en lin blanc de 1979 fera l'affaire.

Si je revois la femme au loden vert, je sifflerai fort dans le sifflet de gendarme que je porte au cou.
Je sors et je verrai bien.

Samedi, 23 heures 07.

C'est tout vu.
Tout le monde m'en veut.
Le patron du restaurant de pizza où j'ai mes habitudes a dû être soudoyé pour me tenir loin de lui car il a d'abord fait semblant de ne pas me reconnaître sans mon survêtement.
Puis, comme le restaurant était soi disant plein, il m'a proposé de dîner face à une gentille femme seule, qui venait d'arriver et de prendre la dernière table.
Contrarié, je regardai la table qu'il m'indiquait.
Je poussai un cri et tentai d'étrangler Mario, c'est le nom du restaurateur, qui n'est d'ailleurs pas du tout italien, mais Belge. A la table où il me proposait de m'asseoir était assise la femme au loden vert, qu'elle gardait même pour manger, d'ailleurs salement, ses spaghettis bolognaise.
Son loden vert devenait rouge, tout comme le visage de Mario que j'étranglais des deux mains et qui aurait suffoqué si son aide cuisinier ne m'avait lâchement asséné un coup de passoire en métal sur le crâne.

J'ai été jeté sur le trottoir gelé, sous les cris des clients et notamment de l'espionne au loden qui brandissait le poing vers moi, une longue pate collé sur son menton.

Je poursuivis mon chemin, glacé jusqu'aux os, mon costume léger, sale et humide, ne me protégeant pas du vent froid et de la neige tourbillonnante.
Mes pas hésitants m'amenèrent dans un pub nommé le "Hirsute" où l'on boit de la bière brute.
J'ai aimé l'endroit.
Animé quoiqu'un peu austère. Des joueurs de fléchettes, un bock de bière à la main s'amusaient comme des fous.
Des couples enivrés s'agitaient sur une petite piste de danse improvisée.
Je me suis trouvé une petite table près des lanceurs de fléchette et ai commandé un steack au poivre avec des pommes noisettes et un verre de lait.
La serveuse me regarda d'un air ahuri qui me fit comprendre qu'elle faisait partie du complot.
Elle me dit que ce serait un sandwich au rosbeef avec une bière et peut être une noisette en déssert.
Je fis un signe de tête d'approbation et commençai à avoir mal aux tempes.

Combien étaient-ils à être ainsi ligués contre moi, à vouloir m'arracher le secret de mes inventions ingénieuses ?
J'en étais là de mes noires pensées et avais à peine goûté à l'immonde sandwich que je poussai un cri et bondit de mon siège bancal tel un cabri.

Quelqu'un m'avait piqué au mollet!
Je me retournai subitement, m'attendant à voir une infirmière officielle du Ministère de la Santé, un sourire sardonique sur les lèvres, et sa seringue à la main.
Je ne vis qu'un type moustachu qui posait son bock sur une table et qui venait récupérer la fléchette qu'il m'avait maladroitement lancée sur le mollet. "Scusez" dit il en récupérant son engin.

Je lui sautai dessus lorsqu'il eut le dos tourné et lui écrasai mon verre de bière sur la tête tout en lui enfonçant le reste de mon rosbeef froid dans l'oreille. Je sifflai très fort avec mon sifflet.
Ses amis vinrent à sa rescoussent et tous me soulevèrent.

Je restai accroché au lustre pendant quelques minutes,mon sifflet enfoncé dans la narine gauche, jusqu'à ce que ma veste en lin se déchire et me laisse tomber sur le sol sale.

Je finis pour la seconde fois de la soirée sur le trottoir froid et humide.

Transi, je hâtai mon pas pour rentrer chez moi.
Après 10 minutes de marche pénible, je croisai la femme au loden vert à deux pas de mon immeuble.
Je n'avais pas la force de lutter, avec ma seule chemise rose à jabot comme vêtement, puisque j'avais laissé ma veste en lin trouée au bar "le Hirsute", contre le froid et contre cette dangereuse espionne.

Je suis rentré dans mon studio, j'ai mis mon pyjama doublé et ma robe de chambre en laine et j'ai relu quelques pages des mémoires du Capitaine Vogt, espion au sang chaud de la guerre froide, puis j'ai écrit tout ceci, pour ne rien oublier et que le monde sache

Samedi, 23 heures 50.
Je suis calmé et m'apprête à dormir à présent.
Demain, je vais devoir me défendre contre ces nombreux ennemis anonymes.; Dimanche 14 février à 00h02; Signaler au modérateurRépondre

gilblad (26) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: danger; C'est le "survêt 92" qui est la cause de cette paranoïa. Ce genre de vêtement est dangereux. Il isole celui qui le porte et pire, le range dans un sous-groupe de personnes sans goût. Il faut t'en séparer d'urgence. Tu verras les femmes te sourire à nouveau. Ou les hommes, comme tu veux. Sinon, tu vas finir en hurleur à mono-neurone dans le stade de foot le plus proche. Réagis !; Samedi 13 février à 19h35; Signaler au modérateurRépondre

pepinkadavre (427) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: "Le crime parfait" (projet de polar); "L’assassin démoniaque avait trouvé le moyen de se débarrasser de son rival, sans risque d’être soupçonné par la police.

Il le pistonna pour le faire entrer à France Telecom."

NB : il ne me reste plus qu’à développer un peu et je l’envoie chez Gallimard.; Vendredi 12 février à 19h54; Signaler au modérateurRépondre

presbyte (35) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ouh.. ouHH panama ?; t'es où ? Tu nous manques...
fenouil, kaskouil... etc...; Jeudi 11 février à 20h36; Signaler au modérateurRépondre

lunouill (73) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: et lunouill ...; t'as oublié de me mettre aussi.; Jeudi 11 février à 20h43; Signaler au modérateurRépondre

presbyte (35) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: lunouill ma petite sœur; Mais non... je sais que tu es là... sur notre bon vieux forum... où tout le monde s'aime... dans une union infinie de bonté et de grasse... :-)
j'en fais peut-être un peu trop...; Jeudi 11 février à 20h49; Signaler au modérateurRépondre

lunouill (73) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: et tu veux pas un coup de balayette dans la figure, tant qu'on y est !?; C'est pas parceque t'es lainé, que j'compte pour du beurre !; Vendredi 12 février à 18h03; Signaler au modérateurRépondre

garbure (592) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: rep lunouil; T'aurais pu dire le plumeau.

Normalement, c'est au cul, la balayette.; Vendredi 12 février à 19h38; Signaler au modérateurRépondre

malek (730) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: J'étais justement venu ici..; ..pour poster le même message!

Panama! je suis à court de cigares! Reviens!; Vendredi 12 février à 10h24; Signaler au modérateurRépondre

presbyte (35) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: malek; moi j'ai arrêté de fumer... Mais merde panama tu fais quoi ?
Tu es partis avec fatal_facteur... Alors raconte.. il est comment ?; Vendredi 12 février à 17h29; Signaler au modérateurRépondre

presbyte (35) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: malek; moi j'ai arrêté de fumer... Mais merde panama tu fais quoi ?
Tu es partis avec fatal_facteur... Alors raconte.. il est comment ?; Vendredi 12 février à 17h29; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Holà, l'aubergiste !; Mettez donc en perce un tonneau de Malvoisie et amenez des hanaps, j'attends du monde.

N'oubliez pas les dragées, il y aura peut-être des dames.; Mardi 09 février à 21h09; Signaler au modérateurRépondre

voltairienne (1931) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: A.M Le Comte; Enfin vous voici après une longue absence qui rendit bien malheureuses les gentes Dames que vous semblez attendre !! Vous vous absentâtes, serait-ce pour les yeux de cette belle Marquise avec laquelle vous partites de nuit dans votre carosse doré ? Sachez, Monseigneur, que j'arrive, faîtes préparer vos meilleurs nectars !; Mardi 09 février à 21h52; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ah Madame !; Eh bien tout est prêt, prenez place. Oh, il faut que je vous conte une étrangeté.

Figurez-vous que mon confesseur, le Père Pendiculaire, s'est mis en tête de devenir saint ! Ayant ouï dire que feu Notre Saint Père, Jean Polski II de fond, se fouettait consciencieusement chaque soir, il a pris le fouet de mon cocher et a battu sa charogne toute la nuit.

Mais sa peau n'ayant pas la rudesse du cuir de nos percherons, il s'est écorché vif le dos ! Mon physicien a dû lui appliquer des cataplasmes à la graine de moutarde et lui a administré un bon clystère aux herbes.

En attendant son rétablissement, je suis privé de ses conseils avisés et j'en suis fort marri.; Mardi 09 février à 21h59; Signaler au modérateurRépondre

voltairienne (1931) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: A M le comte; Mais que me contez vous là, mon cher ami ! Que vous ayez un confesseur s'explique : vous désirez arriver au Ciel en bon Chrétien, malgré vos frasques et péchés, véniels, je vous l'accorde. Mais, Diantre ! Que votre confesseur veuille accéder à La Sainteté ! Et pour cela se fouetter au sang ! Aurait-il perdu le sens ? Votre châtiment toutefois est fort cruel, bien que vous prétendiez qu'il agit comme remède !! De la moutarde ! Vous m'en voyez bien marrie, car ce pauvre homme a bien dû souffrir. Considérons donc, pour le repos de votre âme, que ce fut un chatiment divin, oublions le. Que buvons-nous ce soir ? vos musiciens sont-ils là ? Et la Marquise ? Car je suis d'un caractère fort jaloux , ainsi me créa Dame Nature....; Mardi 09 février à 22h13; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Malvoisie !; C'est un vin généreux et sucré que prisent fort les dames.

Ne me parlez point de la marquise ! C'est une ribaude qui a essayé de profiter de mon état de faiblesse pour obtenir un billet à ordre de 1.000 livres !

Fi ! Quelle bassesse ! Sa famille est ruinée par des placements hasardeux chez les banquiers lombards, mais point trop n'en faut !

Ah ! Voyez-vous, c'est dans ce genre de situation que j'apprécie les pieux conseils de mon confesseur. La femme est dangereuse.

Bien entendu, je n'ai aucun doute sur la noblesse de vos intentions. Connaissez-vous le 'roman de Flamenca' ?; Mardi 09 février à 22h24; Signaler au modérateurRépondre

voltairienne (1931) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: A M le Comte; Vous me voyez toute épanouie de savoir la Marquise enfuie, et sa deshonneteté découverte ! Vous êtes fort naïf, mon ami, j'ose vous le dire. Et moi mise à part, cela s'entend, les femmes sont considérées par nos religions comme dangereuses, lubriques, voire sorcières...
Je ne connais pas le roman dont vous me parlez, ma mère m'ayant interdit toute lecture pouvant troubler mon imagination et mes sens.
Mais, dites, de quoi ce roman traite-il ? Au coin du feu et aux sons des luths et mandolines, après plusieurs coupes d'ambroisie, vous m'en parlerez. Ma jolie nièce sarrazine vient avec moi, car elle soupire toujours pour le jeune Duc à l'oeil de veloiurs qu'elle vit chez vous le mois passé...; Mardi 09 février à 22h34; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ah Madame !; Ce roman de Flamenca, écrit au XIIIième siècle en vers occitans, est un pur chef d'œuvre de l'amour courtois. Un mari jaloux enferme sa jeune femme, Flamenca, dans une solitude cruelle, mais un preux chevalier, Guilhem, arrive à tromper sa vigilance et redonne vie à la belle.

Certes, ce roman a été longtemps censurée par la Sainte Eglise mais...

Laissez-moi vous en livrer un joli passage:

Dans les bras de sa douce dame, chaque nuit, autant que dure le tournoi, le chevalier connaît le plus exquis jouir. Dame Amour le comble de plaisirs dont jamais on ne se rassasie. Pour Flamenca, Guilhem est soleil, eau, sel, pain et miel. Chaque jour davantage lui sont nécessaires ses paroles, ses caresses. Elle fait avec lui que chaque instant d'amour pousse comme une fleur sans pareille en un jardin fermé aux humains mal aimant.

J'ai longtemps rêvé d'être Guilhem...; Mardi 09 février à 22h43; Signaler au modérateurRépondre

voltairienne (1931) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: A M. le comte; Que voilà donc un beau roman, et je comprends que ma mère m'en ait interdit la lecture ! Car vous n'ignorais pas qu'elle me maria dans ma prime jeunesse avec un Baron fort vieux (un barbon, diraient les manants dans leur langage grossier), qui m'ennuyait tellement que je dus prendre la fuite nuitamment, et venir me réfugier dans ce manoir glacé où je vis seule, mais heureuse..Même un Guilhem ne pourrait me le faire quitter, tant est grande ma sérénité...; Mardi 09 février à 22h51; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Je vous prêterai le livre, à l'occasion; Vous aviez épousé un barbon ? Quelle honte ! Une femme érudite telle que vous aurait mérité un Prince !

Ah ! Les troubadours sont arrivés. Finissons en chanson !

Lutins, lucioles, feux-follets, elfes, faunes et farfadets
Effraient mes grands carnassiers.
Une muse un peu dodue me dit d'un air entendu : " Vous auriez pu vous raser. "
Comme je lui fais remarquer deux-trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate,
Elle me lance un œil hagard et vomit sans crier gare quelques vipères écarlates.

Vampires éblouis par de lubriques vestales,
Égéries insatiables chevauchant des Walkyries,
Infernal appétit de frénésie bacchanales
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie,
Satyres joufflus, boucs émissaires, gargouilles émues, fières gorgones,
Laissez ma couronne aux sorcières et mes chimères à la licorne.

Mais, déjà, le ciel blanchit.
Esprits, je vous remercie
De m'avoir si bien reçu.
Cocher, lugubre et bossu,
déposez-moi au manoir
Et lâchez ce crucifix
Décrochez-moi ces gousses d'ail
Qui déshonorent mon portail
Et me chercher sans retard,
l'ami qui soigne et guérit
la folie qui m'accompagne
Et jamais ne m'a trahi :
Champagne !; Mardi 09 février à 23h04; Signaler au modérateurRépondre

rayondelune (460) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: héhéhé ....; Jacques Higelin !!; Mardi 09 février à 23h06; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Ah Dame de la Lune !; Vous arrivez juste à point nommé pour les chansons et les danses !

Je reprends au début, rien que pour vous:

La nuit promet d'être belle
Car voici qu'au fond du ciel
Apparaît la lune rousse.
Saisi d'une sainte frousse,
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses.

Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage
Et vous, pages pervers, courrez au cimetière.
Prévenez de ma part mes amis nécrophages
Que ce soir, nous sommes attendus dans les marécages.

Voici mon message :
Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire obligatoire.; Mardi 09 février à 23h08; Signaler au modérateurRépondre

rayondelune (460) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: et...; y a des allumettes, dans la boite à lettres
des pots de yaourt, dans la vinaigrette...

....

je vous prie de m'excuser mais ce soir je crains de ne pouvoir me mêler à vos agapes.
Croyez pourtant, que tout mon coeur vous accompagnera.; Mardi 09 février à 23h11; Signaler au modérateurRépondre

panama (1282) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: et les oubliettes; au fond de la cours

comme un vol d'hirondelles
échappées de la poubelle
des cieux

Merveilleux Higelin; Mardi 09 février à 23h40; Signaler au modérateurRépondre

le_comte (365) Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil: Mesdames, il est tard.; La nuit est là. Chantons une dernière fois !

La nuit t'habille dans mes bras
Pâles rumeurs et bruits de soie
Conquérante immobile
Reine du sang des villes
Je la supposais, la voilà

Tout n'est plus qu'ombre, rien ne ment
Le temps demeure et meurt pourtant
Tombent les apparences
Nos longs, si longs silences
Les amants se perdent en s'aimant

Solitaire à un souffle de toi
Si près tu m'échappes déjà
Mon intime étrangère
Se trouver c'est se défaire
A qui dit-on ces choses-là ?

A bientôt...; Mardi 09 février à 23h12; Signaler au modérateurRépondre