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Stress au travail, témoignez

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299 commentaires affichés.

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dodo (604)
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Pétition contre le projet Darcos de mise à mort de la médecine du travail
" C'est un projet qui va dans le sens de celui du MEDEF ... Il propose de violer le cadre de responsabilité du médecin du travail pour qu'il serve de protecteur à celui des employeurs. Il projette d'organiser les services de santé (SST) en donnant TOTAL POUVOIR au PATRONAT. Seront juges et parties ceux-là même qui créent des risques."

http://petition.non-mort-medecine-travail.net/index.php
Mercredi 17 février à 10h20
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swenie (21)
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Travailleuse
Bonsoir à tous,
j'ai récemment commenté un article, on m'a conseillé de posté mon article dans cette partie du forum, pour ce qu'il a d'intéressant.

Je fais donc un copié/collé rapide, avant d'aller explorer plus en profondeur ce dossier " stress au travail". Travaillant à Disney j'aurai bien des Milliers d'exemple concret de problème de stress lié. Agissement, psychologie, physique, et j'en passe... !!

Personnellement, je travaille à Disney en Attraction et je trouve important d'avancer dans le débat! Car stagner pour établir ces commentaires c'est du n'importe quoi!

Ce que j'en retiens de l'article c'est " le travail fait mal" !
WhaOuuu le scOop !

Je bosse par semaine 40h debout, sans compter le temps de transport, et aussi le fait d'arriver plus tôt pour habiller mon costume!
On est en hivers, les manteaux pensent des tonnes, les épaules, les poignets, les cervicales, les coudes, les doigts sont constamment sollicités pour faire envoyer les véhicules!
Alors ils sont mignons à Disney car pour nous aider un peu, ils ont fait installés des tapis de caoutchouc sur 1 position sur 2 dans les attractions... pour soulager le dos et les pieds...
Ou enfin ils nous laissent mettre nos chaussures perso, et avec notre salaire de misère on n'a pas les moyens d'acheter des chaussures adapter à la station debout prolonger ( oui oui 40h debout c'est même plus que prolongé).

L'état ferait bien de mettre le nez dans un peu tous ses métiers et forcer les entreprises à se munir d'équipements vraiment adapté aux employés. Ce serait un bon début. Et pourquoi pas même proposé aux employés la possibilité de voir gratuitement un kiné 1 fois tous les 6 mois! Au frais de l'entreprise d'ailleurs! On ne va quand même pas sollicité la sécu pour ça alors qu'il en va de la responsabilité de notre employeur qui encaisse souvent pas mal de pognon grace à notre travail soit dit en passant!
J'avoue dans une grosse entreprise c'est techniquement plus réalisable... Mais le débat devrait avancer avec des propositions concrètes et pas des faux débats comme cet article !

Parfois on a beau être syndiqués, les négociations n'avancent pas dans le bon sens, si l'état ne fait pas mine de s'y intéresser !

Cordialement ... Swenie :)
Mercredi 10 février à 21h45
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rrrr (509)
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David a la reponse
Allez demander cette question a David Kiely, le banquier piégé par la mannequin Miranda Kerr. Lui pourra vous repondre sincerement maintenant que le marche de la bourse est secoue.
Vendredi 05 février à 07h30
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guild (326)
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Mon expérience personnelle.
Ma collègue a un cul tellement magnifique que ça me déconcentre trop pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
En plus elle choisi toujours des vêtements moulants.

Il y a vraiment des jours où je n'en peux plus.
Mardi 26 janvier à 01h24
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Arf !
Mes débuts dans le monde du travail, plus exactement dans mon métier furent, comment dire... ? marrante à certains points de vue.

Vous prenez une agence en deux étages, rez-de-chaussée qui sert d'accueil, qui comporte les lieux d'aisance, la cuisinette ; l'étage avec aussi une mezzanine, lieu du travail proprement dit. Où nous bossions sans pose, en clopant comme des malades, bouffant sur le pouce et faisant des heures de dingues.
Parfois pour les nécessités d'usage, on descendait pour satisfaire de bêtes problèmes de fonctionnement physiologique. Et on remontait fissa bosser puisque le boulot était forcément pour la semaine dernière, minimum.

Puis, un jour, un des patrons se lâche, je ne me souviens plus ce qui à provoquer cette explication de texte, sûrement un remplacement à prévoir de la secrétaire. Donc il se lâche et balance avec subtilité à toute l'agence composée de mecs, que de mecs en dehors donc de la secrétaire, qu'il prendrait une secrétaire moche.
Silence de l'équipe.
Wi et pourquoi voulait-il dire ce silence.
Ben la réponse me fait encore rire. Parce qu'il ne voulait pas voir, alors qu'on croulait sous le boulot, voir la moitié des mecs pris soudain d'incontinence et s'agglutiner au burlingue de la secrétaire pendant des plombes.
J'étais mort de rire !
Et puis est arrivé ce qui devait arriver. L'embauche d'une collaboratrice, femelle, jeune, jolie et très intelligente. Ce qui ne gâche pas vraiment le plaisir. Et tous, des employés aux patrons, incluant notre stratège de la gestion de la masse salariale et des relations humaines étant littéralement sous le charme gracieux de la demoiselle, belle comme un cœur donc.
Mais choux blanc pour tous ! Sauvage la minette, professionnelle, efficace et tout, mais diablement farouche.
Et moi qui suis loin d'être un tombeur de ces dames, ça se saurait putain de dieu !, dès le premier jour elle m'a parlé, nous allions ensemble déjeuner le midi, discutions de littérature, de cinéma et je crois l'avoir aussi fait rire une ou deux fois. Bref, plaisant.
Mes collègues et mes patrons étaient verts.
Je me souviens une fois avoir été invité chez elle, moi j'allais quitter la région, elle, elle reprenait ses études, son mec n'était pas là à ce moment-là, et elle m'a fait un des plus beaux cadeaux : un livre. Que j'ai encore en ma possession, que j'ai lu, lu et relu un nombre incalculable de fois.
Et on ne c'est plus jamais revu.

Bizarrement, ce genre de situation se sont répétées quelques fois encore... ailleurs, dans d'autres contextes avec d'autres collègues femme. Où la fille inaccessible et sur laquelle tous fantasmaient à mort, qui se seraient damné pour un sourire, une parole gentille, me parlait, elle, normalement, avec plaisir.

Alors chose étrange, je suis comme tout le monde, l'usine à fantasmes marche à mort ! je suis un creuvart comme les autres, je pense fifilles toutes les 30 secondes et c'est tout à fait normal (il me semble). Mais j'essaie de ne pas baver sur la demoiselle. J'essaie, j'y arrive pas toujours non plus !

Mais moi, ça me permettait d'aller au boulot avec le sourire, de bosser comme un malade et de profiter alors de ces moments privilégiés. Pas de stress donc ;°)*


Béru - qui ne comprend de toute façon rien aux filles, mais rien de rien
Mardi 26 janvier à 10h40
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garbure (630)
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r Beru
<< Béru - qui ne comprend de toute façon rien aux filles, mais rien de rien >>.

Oui, surtout, ne rien comprendre aux femmes, c'est comme ça qu'on les aime ! Ne changez jamais, cher Béru.
Mercredi 27 janvier à 22h19
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djea (711)
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PAS COMPLIQUE POURTANT
Ben c'est pourtant très simple et votre histoire est explicite!! : les femmes, j'en suis, veulent être respectées.
Très tôt (!!!!) elles savent qu'elles sont des proies, elles le sentent.
C'est flippant.
Vendredi 05 février à 20h57
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On pourrait en parler longtemps
Du fascinum (entre autre chose), mais je ne suis pas sûr que cela intéresse grand monde et ce n'est de toute façon pas le lieu.


Béru - curieux, comme toujours



Samedi 06 février à 08h44
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rick (250)
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Pas évident!!!
Je ne vais pas parler des grandes entreprises qui ont des pratiques discutables, mais de petites qui sont confrontées à d'autres soucis.
Imaginez un petit Patron qui investit dans das machines performantes, qui se bat pour trouver des clients et qui est confronté à des salariés qui n'ont aucun respect pour le matériel et qui cherchent par tous les moyens à en faire le moins possible.
Qui est stressé dans ce cas, quand les délais ne sont pas respectés, que parfois le travail est mal fait et qu'il doit remplacer le matériel qui a été mal utilisé???
Chaque situation est unique et chaque personne vit une situation particulière dans son entreprise....certains se sentiront bien et d' autres non dans les mêmes conditions de travail.
Ce n'est pas possible de généraliser et d'utiliser les vieux clichés pour se genre de situations.
Tous les Patrons ne sont pas de droite, comme tous les ouvriers ne sont pas de gauche et tous les Patrons ne roulent pas en Ferrari non plus ;)
Dimanche 24 janvier à 07h01
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daan (145)
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querelle de mots
Moi, je trouve l'expression "remettre l'église au centre du village" une expression très intéressante dans la mesure où elle renvoie à du collectif et du festif.
..............Je comprenais néanmoins parfaitement ceux qui recevait l'expression comme un appel à l'enfermement sur soi, la contrition forcée ou l'abêtissement volontaire : c'était aussi ça, les systèmes de pensée automatisée...avec des lendemains qui chantaient...faux, évidemment.
Vendredi 15 janvier à 13h55
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le monde est dur
mais il est difficile de ne pas mettre en balance le stress au boulot et la peur du chômage.
On ne supporte pas longtemps des brimades ou des conditions de travail inhumaines quand on peut dire "merde" à son patron.
Alors il me semble que le gros du travail que l'on doit faire est pour éviter que le chômage ne soit pas pour beaucoup un gouffre dont on ne sort jamais.
C'est , je crois cela qu'il faut reconstruire....ça et les syndicats sans doute pour ne pas se retrouver seul....
Jeudi 14 janvier à 22h12
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claude (821)
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Remettre l'église au milieu du village
un travail n'est pour la plupart des gens qu'un moyen de gagner sa vie, alors n'en faisons pas plus. Pas la peine de se croire indispensable et de multiplier les heures. Il faut faire juste ce qu'il faut pour que cela ne bloque pas, de toute façon les remerciements seront les mêmes.
Le travail n'est qu'une petite partie de la vie et surtout il n'est pas la vie.
Vendredi 15 janvier à 08h53
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dodo (604)
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Ca alors, le monde est vraiment dur.
Qu'est-ce que vient faire l'église dans ce débat ? Que préconisez-vous quand les salariés sont sommés d'accomplir un travail épuisant avec la menace de licenciement ? Les solutions individuelles ne mènent nulle part et les politiques ne disent rien sur les morts au travail, les accidents et maladies professionnelles ni sur la dégradation de la santé des salariés.
Vendredi 15 janvier à 11h19
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claude (821)
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Précisions :
"Mettre l'église au milieu du village" est juste une expression, sans plus.
Pour le reste il faudrait que les salariés français se syndiquent plus qu'ils ne le font depuis des années, sinon ils n'ont aucun poids pour négocier ; donc en attendant de pouvoir forcer les négociations il faut tenter de ralentir la machine autant qu'on le peut. C'est en quelque sorte un acte de résistance.
Vendredi 15 janvier à 11h49
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dodo (604)
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le dos au mur
Sur ce point nous sommes d'accord. Mais si se syndiquer est nécessaire, il ne faut pas se faire d'illusions, il faut se battre aussi à l'intérieur des syndicats pour faire entendre la voix du monde du travail. Et pour faire poids, il faut aussi passer par la case grève, l'argument économique passe plus facilement, ce que certains syndicats savent très bien et préfèrent éviter.
Vendredi 15 janvier à 12h35
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
oui les syndicats
mais tant que le chômage reste à ce niveau...il faut rendre le chômage supportable et constructif
Vendredi 15 janvier à 17h21
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dodo (604)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
des idées
"il faut rendre le chômage supportable et constructif". Vous avez des idées ?
Vendredi 15 janvier à 21h04
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Si je savais
Il faut y consacrer plus d'argent sans doute ou mieux l'utiliser, mais surtout il y a des pays où ça marche, les pays nordiques semble-t-il... Franchement je ne fais que constater que ça ne marche pas, les jeunes sont au cho
Je veux dire que être au chômage est encore une tâche sur un cv..
Moi j'ai été élevé à une époque où les chômeurs étaient encore traités de fainéants...
J'ai un sentiment curieux quand je vois les usines qui ferment et les ouvriers qui veulent de l'argent plutôt que du boulot...Je me souviens comment ces m^mes ouvriers débinaient les chômeurs il n'y a pas si longtemps " celui qui veut bosser y bosse" "y a du boulot quand on est courageux"...Quand ce n'est pas les rmistes sont plus heureux que nous....
J'ai été au chômage et j'en ai eu ma dose.. stage anpe où on vous explique ( en 1993) que la clef pour trouver du boulot c'est d'avoir un cv bien présenté...
Du respect quoi
Vendredi 15 janvier à 22h02
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dodo (604)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Respect
Pour les ouvriers qui traitent les chômmeurs de feignants, je leur dis que personne n'est à l'abri, et que je ne me permettrais pas de critiquer un chômeur, vu que j'ai toujours connu la sécurité de l'emploi. Quand je vois des gens qui vont de petits contrats en petits contrats pendant des années et réussir à se sortir la tête de l'eau au prix d'un effort sans cesse renouvelé, je leur tire mon chapeau, car, je ne serais sans doute pas capable de cet effort.
Sinon, pour le coup des pays nordiques, je commence à me méfier. On n'a pas tous les éléments pour en débattre. Le chômage est un moyen de faire pression sur les salariés, idem l'intérim, mais ça vous le savez mieux que moi. Dans ma taule, les intérimaires sont en chômage non payé pendant les congés. On imagine les situations : loyer impayé, dettes, leurs enfants en pâtissent également. A l'usine, pour les intérimaires, c'est les accidents de travail non déclarés, les gens malades qui viennent au boulot, car c'est très mal vu de se soigner, sans compter les journées maladie non payées. Leurs paies sont souvent incomplètes, il leur faut souvent réclamer. Il est très difficile pour les intérimaires de se défendre collectivement, pourtant, c'est la SEULE solution. La situation est difficile, mais on ne va pas jouer les pleureuses, j'ai vu des intérimaires qui ont été capables de réclamer leur dû aux prudhommes ou même faire grève collectivement, et quand ils ont gagné, on les a vus reprendre confiance et être fiers de leur action. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais je ne vois pas d'autres solutions.
Vendredi 15 janvier à 22h39
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dodo (604)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Les emplois aux Etats-Unis
un lien sur un site contenant une carte interactive des créations et destructions d'emplois aux Etats-Unis :

http://www.slate.com/id/2216238/
Mercredi 06 janvier à 21h36
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etbeh (20)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
restauration...
Ai travaillé de nombreuses années dans la restauration à différents niveaux croissants....
Les conditions de travail, la considération, le respect et la loi sont systématiquement malmenés ... pour ne pas dire foulés du pied ! Un grand classique...horaires à rallonges JAMAIS récupérées, pression au rendement, menace fréquentes de changement de planning à la moindre rebellion, nourriture offerte grotesque dans sa qualité et sa quantité, hébergement dignes d'un roman de zola, moqueries, mauvais esprit, confiance absente, salaire risibles comparativement au travail fourni. Un stress permanent entretenu par des gens à l'esprit appauvri et mesquin. Un scandale organisé et accepté par tous...en premier par lieu par l'inspection du travail et les prud'hommes....une grande bouffonnerie où le stress est permanent !
Lundi 04 janvier à 14h57
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nescio (453)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
restauration, chapitre 2
Je n'ai tenu que cinq ans au même poste. J'étais EPR (employé polyvalent de restaurant. L'important étant bien entendu "polyvalent", ce qui permet de nous faire faire des tas de trucs, du service à la cuisine, en passant par la plonge et le nettoyage de la salle.)

D'abord, on est infantilisé : faut demander à monsieur si on a le droit de rentrer chez soi après le boulot.

Dans le restau (une chaîne, pas fast-food, mais faut que ça dépote) où je bossais (quel plaisir que cet imparfait !), la règle était de ne pas remplacer les départs. De n'augmenter qu'au mérite (on ne parle pas la bouche pleine). De laisser miroiter aux méritants une promotion (quelle promotion ? fallait être un proche du patron pour devenir responsable) et une augmentation - de quelques centimes.

Garder les employés sous pression permanente. S'il n'y a pas assez de monde, leur faire nettoyer n'importe quoi, même si ça a déjà été fait la veille. J'ai même vu des cuistots repeindre un mur.

Courir, courir, courir. Le "bip" stressant de l'imprimante à commandes, des heures durant. Les collègues de salle qui déboulent pour rectifier ceci, changer cela, se plaindre - parfois profiter du relatif isolement de mon poste pour gueuler ou chialer. La perspective de que dalle, coincé au smic, avec des horaires impossibles qui vous interdisent des relations sociales normales. Les week-end, les jours fériés. Toujours payé pareil. Le hamster qui tourne dans sa roue, sans autre perspective que de tourner dans la roue. La vie qui se barre sans qu'on en puisse en faire quoi que ce soit d'autre qu'aller bosser.

Au cours de février 2009, j'ai brutalement décompensé, jusqu'à ce qu'en bon français, on nomme le burn-out. Complétement crâmé. Un mois d'hosto, six d'arrêt de travail. Pour finir par le banal arrangement : licenciement pour faute grave.

J'ai tenu cinq ans. J'ignore si c'est peu ou beaucoup.
Mercredi 20 janvier à 10h25
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Faute grave ? Mais ça va pas ou bien ? (à nescio)
Comment ça faute grave ?

La maladie, en elle-même, ne peut être cause de licenciement, ce serait discriminatoire, et le licenciement serait injustifié ! Ses conséquences peuvent justifier un licenciement, encore faut-il que les circonstances le permettent et que les procédures soient respectées.

1. Maladie pro

Burn-out ? Si il est démontré que c'est une maladie professionnelle(présomption simple si celle-ci survient au travail), vous êtes protégé pendant toute la durée de suspension du contrat (durée de votre maladie pro) et vous devez réintégrer votre poste après avis d'aptitude au travail.

Si il y a avis d'inaptitude l'employeur a obligation de vous reclasser ; si il a effectivement mis tout en oeuvre pour vous reclasser, et que ce reclassement est impossible, il pourra vous licencier, mais aucunement pour faute grave, mais pour cause réelle et sérieuse.


2. maladie non pro

Sauf si l'employeur démontre une désorganisation de l'entreprise du fait d'absences répétées ou du fait du caractère prolongé de votre absence (maladie très longue) il ne peut vous licencier ; encore faut-il qu'il précise qu'il y a nécessité de pourvoir au poste vacant et qu'après le licenciement il vous remplace (attestant ainsi la désorganisation à défaut d'embauche nouvelle) effectivement en embauchant un salarié à votre poste(mention du remplacement dans la lettre de licenciement).

A l'issue de votre maladie non pro :

- Soit vous réintégrez votre poste si vous avez un avis d'aptitude
- Soit, s'il y a inaptitude déclarée, l'employeur a obligation de vous reclasser.

Si ce reclassement est impossible, alors il peut vous licencier pour cause réelle et sérieuse, mais aucunement pour faute grave.

3. Vous avez perçu une indemnité journalière (au-delà du délai de carence), de la sécu pendant la maladie, il faut vérifiez dans votre convention collective (références de celle-ci sur votre bulletin de paie) si l'employeur ne devait pas vous régler un complément journalier, s'ajoutant aux indemnités de sécu....

4. Vous avez 12 mois pour contester votre licenciement à compter de la notification de celui-ci, si les 12 mois sont passés, vérifiez que ce délais de 12 mois est bien mentionné dans votre lettre de licenciement, si il n'est pas mentionné le recours est encore possible après les 12 mois écoulés.

5. Si vous rentrez dans les critères cela vaut le coup de dézinguer la gueule de cette indélicat en entamant une procédure prud'hommale.

6. Contactez un syndicat !
Mercredi 20 janvier à 11h24
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nescio (453)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Merci de vos conseils
Tout cela est passé, maintenant, mais c'est vrai que ça n'est pas normal.

Il est difficile d'apprécier sereinement la situation quand on a la cervelle qui clapote dans le jus de betterave et les nerfs qui nous jouent le grand air de la Reine de la nuit.

Je suis sur une autre route. On verra où elle me mènera.

En tout cas, je vous remercie encore de vos conseils, j'en prends note (des fois que jus de betterave et grand air reviendraient) et incite vivement toute personne dans ce cas à les suivre.

Le licenciement pour faute grave est un accord courant pour mettre fin à un CDI et toucher les Assédic, mais il est vrai que l'on n'est pas obligé de toujours baisser la tête.

Amicalement.
Mercredi 20 janvier à 11h38
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Vous devriez engager une procédure...
Les indemnités allouées dans ce cadre peuvent aller jusqu'à 12 mois de salaire au seul titre de la sanction eu égard au caractère injustifié du licenciement (défaut quant à l'obligation de reclassement notamment...), et venant s'ajouter aux indemnités légales diverses...

Et je ne vois pas ce qu'il y a à négocier, de toute manière vous auriez eu droit aux prestations "assedics" ; et quelle est cette faute grave, vous avez travaillé pendant l'arrêt ?

Arrêtez de reculer, et pétez-y la gueule ! Je vous encourage à aller dans une centrale syndicale(CFDT par exemple) avec tous les documents de votre licenciement, et faites vite, ce aux fins d'être toujours sous le délai des 12 mois pour contester le licenciement...
Mercredi 20 janvier à 12h22
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Rupture conventionnelle
@Nescio
Je compatis sincèrement. J’ai vécu un violent burn out moi aussi et j’ai mis longtemps à m’en remettre.
Juste un détail. Vous écrivez : « Le licenciement pour faute grave est un accord courant pour mettre fin à un CDI et toucher les Assédic ». Plus maintenant. Depuis 2008, il y a une procédure dite de « rupture conventionnelle ». L’employeur et l’employé doivent être d’accord pour signer cette convention. Elle ne peut pas être refusée par l’administration (sauf s’il manque des pièces au dossier, si l’indemnité est trop faible, etc., mais ce sont des motifs de forme et pas de fond). Et elle donne droit aux indemnités de chômage au même titre qu’un licenciement.
Bonne chance sur « l’autre route ».
Mercredi 20 janvier à 15h44
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nescio (453)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Je connaissais
mais mon patron a refusé. Trop cher. C'était la faute grave ou la démission.

Teddy a raison. Il faut leur rentrer dedans. Le mieux est encore de ne pas rester isolé.

Merci pour l'encouragement. Pareil pour vous.
Mercredi 20 janvier à 15h50
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Certes...
... Teddy n'a pas tort... et votre patron est quand même un fdp.
Mercredi 20 janvier à 16h14
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Soyons clairs
Les salariés ont rarement intérêt à signer une rupture conventionnelle, c'est d'ailleurs généralement l'employeur qui fait cette proposition, ainsi il est heureux que "l'accord" soit soumis à homologation de la DDTEFP.

Une convention habillement rédigée (et un salarié peu renseigné), doublée d'une bonne connaissance des dispositions au fond, permet parfois de passer outre les fourches caudines de l'inspection du travail... donc... méfiance...
Mercredi 20 janvier à 19h18
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golana (60)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
"Ils" ont fini par m'avoir !
J'ai travaillé au sein d'une organisation internationale. Sur deux postes. Donc charge de travail insupportable, sous pression, pas le temps même de me laver les mains !! Avec pour conséquence une dépression sévère nécessitant une hospitalisation d'un mois sous perfusion d'antidépresseur puissant. Ce fait s'est passé il y a dix ans. Depuis je suis toujours sous antidépresseur. Méconnaissable. Je suis devenue une sorte de légume. "Ils" m'ont cassée....
Lundi 21 décembre à 13h51
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Humanitaire, pas toujours très humain
Bonsoir,
Depuis un an, je suis sous antidépresseurs et commence à devenir "insensible" à tout ce qui m'entoure. Je survis jour après jour.
Pendant + de 12 ans, j'ai donné le meilleur de moi-même (peut-être trop !). J'ai fini par tomber malade (stress & harcèlement "feutrés"). Enfin j'ai été viré comme un malfaisant (officiellement poste déployé). J'occupais un poste dit de "direction". Voilà le drame : un cadre ne doit jamais flancher.
Ma propre histoire est assez semblable à la votre.
L'humanitaire, n'est pas toujours très humain.
Courage.
Mercredi 23 décembre à 00h25
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lolo (5045)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Kikou... Golana
Vous dites "insensible à ce qui m'entoure", j'ai cru déceler déjà ça chez quelqu'un de ma famille quand elle prenait des anti-dépresseurs, une sorte de "dureté" envers l'autre, une absence d'ouverture, comme si le médicament lui faisait une "carapace" certes de mieux-être, mais aussi la coupant en quelque sorte de l'empathie qu'elle pouvait manifester auparavant envers l'autre.

Sauriez-vous décrire la chose?

Lolo - avec une pensée pour vous deux...
Mercredi 23 décembre à 10h07
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mpli (3)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
KIKOU75 GOANA
Bonjour,

Je viens vous souhaiter en ce début d'année 2010 bon courage pour remonter la pente. J'ai également connu votre situation de 2004 à 2007. Je travaille dans un autre service mais je suis sous antidépresseurs depuis 2007. Je suis également suivie par un psychotérapeute depuis un an afin de comprendre pourquoi j'ai été victime de ce harcèlement moral et du stress au travail. Celà va mieux même si j'ai encore de petites baisses de moral et des angoisses.

Bon courage à vous deux et bonne année 2010.
Lundi 04 janvier à 12h55
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Licenciement pour faits de grève GrDF
Responsables syndicaux en grève de la faim en soutien à un salarié licencié pour faits de grève à GrDF :

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article15958

http://www.sudenergie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=187:greve-de-la-faim-181209&catid=60:dans-les-ieg&Itemid=92
Dimanche 20 décembre à 12h03
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Courage
Tout mon soutien pour cette action ; d'autant plus à quelques jours de Noël!!
Courage en espérant que votre collègue soit réintégré...
Dimanche 20 décembre à 20h29
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Rassemblement de soutien 24/12 11h30 rue Pétrelle (Paris 9e)
Merci de ce message de soutien.

Un rassemblement est prévu demain, jeudi 24/12 à 11h30, devant le 16/20 rue Pétrelle (local syndical où se trouvent les grévistes de la faim), Paris 9e.
Tous les soutiens sont les bienvenus.

http://www.sudenergie.com/

Deux courtes vidéos ont été mises en ligne pour expliquer le contexte de cette action :

http://www.youtube.com/watch?v=NM8nO0v30iQ

http://www.youtube.com/watch?v=084kK5QTkL4

Merci d'avance à ceux qui feront circuler l'information.
Mercredi 23 décembre à 10h36
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Procédure de licenciement contre un médecin du travail
Peugeot Sochaux :

http://www.lepays.fr/fr/article/2477653,1214/Une-procedure-de-licenciement-contre-un-medecin-du-travail.html
Jeudi 17 décembre à 09h33
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bernard.frison@neuf.fr
1/ La Cour de cassation reconnaît le harcèlement moral managérial
[ 24/11/09 ]
Les petites affaires donnent parfois lieu à de grands jugements. C'est le cas avec celle sur laquelle s'est prononcée jeudi dernier la Cour de cassation. Saisie d'un pourvoi par l'association des colonies de vacances de la ville d'Aix-en-Provence qui gère un centre de vacances, la plus haute juridiction civile vient en effet d'apporter une contribution majeure au débat qu'a provoqué la vague de suicides chez France Télécom. Nul doute que son arrêt du 19 novembre va être lu avec une extrême attention par les DRH.
Responsabilité de l'employeur

Jusqu'à présent, la jurisprudence imposait aux entreprises une obligation de résultat en matière de prévention du harcèlement moral, mais ce dernier était conçu exclusivement comme une forme répréhensible de relation interpersonnelle. Dans un arrêt révélé par l'hebdomadaire juridique « La Semaine sociale Lamy » daté d'hier, la Cour de cassation a reconnu pour la première fois qu'un mode de management - donc des règles s'appliquant à tout le personnel - peut-être à son origine et donc que la responsabilité de l'employeur peut aussi à ce titre être engagée.
Les juges avaient à se prononcer sur l'annulation assortie de dommages et intérêts du licenciement d'un salarié pour une inaptitude consécutive à un harcèlement moral. Ils ont confirmé ces sanctions parce qu'ils ont estimé que « peuvent caractériser un harcèlement moral les méthodes de gestion mises en oeuvre par un supérieur hiérarchique dès lors qu'elles se manifestent pour un salarié déterminé par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet d'entraîner une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ». En l'occurrence, le directeur du centre « soumettait les salariés à une pression continuelle, des reproches incessants, des ordres et contre-ordres dans l'intention de diviser l'équipe se traduisant, en ce qui concerne (le salarié licencié), par sa mise à l'écart, un mépris affiché à son égard, une absence de dialogue caractérisé par une communication par l'intermédiaire d'un tableau, et ayant entraîné un état dépressif ».

Voila, il commence a se faire des jurisprudences qui mettent les patrons ou responsables devant le mal qu'ils font, alors, on peut commencer a penser se défendre.

2/ En tout état de cause, la Cour de Cassation a retenu dans son arrêt du 22 février 2007,
2ème Chambre Civile, que l’attitude de l’employeur constituait une faute inexcusable,
alors que celui-ci avait ou aurait du avoir conscience du danger auquel était exposé son
salarié, alors qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver

Bien sur on est au delà de stress, mais le rapport de Xavier Bertrand alors ministre du travail montre avec certitude la catastrophe Française, et rien ne va s'arranger.Il est important de lire, aussi, le rapport de la société qui a travaillé sur France Telecom. Stress, dépression, suicides. Voila la suite qui peut arriver a tous(voir herve et patricia google)

Mercredi 16 décembre à 16h09
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sujet tabou
Le froid s'installe en France. Noël approche à grand pas, et comme chaque année, on constate qu'avoir froid et dormir à la rue en 2009 devient presque "banal". Triste constat pour la France...
La difficile mission d'aide aux personnes SDF menée par les professionnels et/ou bénévoles doit être saluée. Et pourtant, dans le secteur du "social", ces derniers sont parfois malmenés.
Voici une histoire à titre d'exemple : salarié depuis longtemps, longue maladie, licenciement à la clé et le néant. Plus de contacts, messages de soutien d'anciens collègues qui se comptent sur les doigts d'une main.
On parle beaucoup de pression et de souffrance au travail (France Télécom, Pôle Emploi,...) et du "burn out".
Ces problématiques se retrouvent aussi au sein des organismes sociaux (associations, samusociaux, services municipaux, etc.) ; mais dans "le social" cela reste "discret". Du jour au lendemain, l'on existe plus.
Je n'existe plus...
Mardi 15 décembre à 22h27
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lolitou (225)
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Bonjour
Qui que vous soyez, vous existez! N 'en doutez pas ! Je vous ai lu .
Je vous envoie un sourire.
Au revoir.
Mercredi 16 décembre à 17h30
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Un sourire peut...
Merci pour ce sourire qui me réconforte dans mon néant.


Mercredi 16 décembre à 18h05
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La pénibilité (ignorée) de ma pofession de conducteur de bus urbain

Je ne comprends pas pourquoi la nécessité impérieuse de gagner sa vie, avec en outre, l'obligation de conserver son emploi dans une conjoncture ou la précarité est souvent de mise ,devrait forcément impliquer l'accomplissement d'une carrière professionnelle, en l'occurrence comme conducteur de bus, en subissant des brimades caractérisées par de la violence verbale ou quelquefois physique? Comme si on voulait faire payer en retour à l'agent, le fait qu'il n'appartienne pas à la communauté grandissante des victimes de l'exclusion sociale et économique.La différence de statut social étant perçue comme une injustice.

J'ai la sensation absurde, mais tout à fait justifiée, que l'unique fait d'être au volant du bus, constitue le seul mobile à l'attitude vindicative de certains individus.A mon sens, l'origine de ce phénomène est du domaine de l'irrationnel, parce-qu'il n'a aucune cohérence apparente.

Notre vécu est d'autant plus douloureux, que les intermittentes agressions que nous avons à subir dans l'exercice de ce métier, ne suscitent guère de compassion à notre égard, au contraire, certains auront tendance à les trouver justifiées .

En conduisant le bus, il suffit parfois d'omettre de donner satisfaction à un caprice, pour être exposé à de grossières insultes, voire, à un tabassage en représaille.De pareils comportements ont des relents de fascisme que mussolini lui-même,ne renierait certainement pas.

S'il est vrai qu'ici, il ne s'agit pas de haine raciale, il n'en reste pas moins qu'au niveau de la violence, de la bassesse humaine et du mépris porté, il y a certaines ressemblances..

En outre, nous devons subir ce genre de situation préjudiciable sur le plan de notre intégrité psychologique, dans l'indifférence générale et en obtenant aucune aide ou soutien, si ce n'est quelques simulacres d'assistance.

D'autre-part, une deuxième agression vient parfois se greffer à la première, en ce sens que l'employé qui a répondu à une insulte, par une autre insulte, peut se voir retenir contre lui par son entreprise ou une juridiction, l'insulte qu'il a proférée , sans aucune considération sur son agression initiale qui a généré sa réaction.

La présence d'effectifs de police spécialisés dans la surveillance des transports urbains de la ville, étant nettement insuffisante, pour ne pas dire inexistante,outre de laisser le réseau dans l'insécurité, cela a pour effet d'inciter des chauffeurs à se défendre eux-mêmes, face aux délinquants.Au risque qu'ils s'exposent à la violence et à une application sans interprétation de la législation par l'institution judiciaire, susceptible de générer des sanctions injustes avec une situation de légitime défense de l'employé.En effet, à la suite d'une bagarre entre un usager de l'autobus et un traminot, pour que le parquet n'engage pas de poursuite à l'encontre de l'employé, il faut vraiment que ce dernier se soit fait salement amoché par son assaillant avant de répliquer.De telle sorte que les différentes autorités, interne à l'entreprise et de justice, ne puissent se tromper d'agresseur

..La régie des transports de marseille est quasiment obligée de faire allégeance à une certaine population.En effet,il n'est pas rare que dans certains quartiers sensibles de la cité, une horde de jeunes gens, qui non contents d'être transportés sans s'acquitter du prix de leur place, ont la volonté manifeste d'assujettir le chauffeur, que l'isolement rend visiblement vulnérable, à une liste non exhaustive d'exigences illicites ( montée et descente de l'autobus en dehors de l'arrêt suivant le désira ta de chacun, musique forte, gesticulation, conversation à voix haute, cigarette allumée, on se lève pour descendre aprés avoir fini sa conversation ,alors que le véhicule est l'arrêt désiré porte arrière ouverte, et que les derniers passagers en attente de descendre l'ont fait depuis pas mal de temps..) Devant une éventuelle humeur de mécontentement du chauffeur, alors on l'insulte, on le menace, ou bien on le lynche.

Par ailleurs,un jour alors que je circulais au volant d'un bus dans le couloir réservé, une voiture particulière y fit irruption, coupant le devant de mon véhicule.Une collision bénigne s'ensuivit.L'automobiliste véritablement furieux descendit de son véhicule en hurlant des insultes, menaces et obscénités, puis vint me cracher au visage par la fenêtre du bus restée entrouverte, se précipita dans sa voiture et s'en alla rapidement en se gardant de faire les papiers.Cette agression n'est pas un cas isolé.Personnellement, j'en ai subi quelques-unes.Chaque fois, la hargne et la haine étaient présentes et inexplicables.Naturellement, le même sort est aussi "réservé" à bon nombre de mes collègues chauffeurs de bus.



D'autre part, les préjugés à l'égard des chauffeurs de bus marseillais sont légion,ces derniers sont censés être en tous points, des travailleurs protégés par rapport à la majorité des autres.Pour beaucoup de marseillais, ces salariés sont des fanfarons, des fainéants et des bons à rien.C'est bien triste de travailler avec une telle considération, la motivation s'est évaporée depuis longtemps.Notre salaire estimé confortable par nos détracteurs, qui pensent que notre rémunération ne correspond pas à notre niveau de compétence,évalué en deça de celui requis pour ce traitement salarial.Cela rend certains, envieux, haineux et agressifs.

Lorsqu'un juge dit à un chauffeur d'une entreprise de transport urbain :"parce-que vous êtes un professionnel, vous n'aurez pas dû vous énerver et bousculer votre antagoniste, même s'il vous a provoqué en vous insultant et en vous crachant dessus; en conséquence de quoi, vous êtes condamné à.." Manifestement le terme "professionnel" employé par des magistrats, ou autres détenteurs d'une autorité hiérarchique sur l'agent subalterne de la régie, sert à éluder l'exigence de soumission, voire d'asservissement, émanant des usagers les plus vindicatifs de l'autobus sur le conducteur.Grâce à la menace d'une sanction suspendue au-dessus de sa tête comme une épée de damoclès,on passe outre l'amour- propre de cet agent en butte aux brimades et insultes, et on évite ainsi sa réactivité qui serait légitime,étant exaspéré d'être rabroué au quotidien sans mobile.Le salarié arrive donc à travailler en évitant l'altercation, feignant d'être "autiste", pour ne pas entraver la marche de l'autobus comme le désire le patron et la clientèle. Mais à quel prix? tout encaisser, tout prendre sur soi, comme une serpillière et se rendre compte que l'on se comporte comme une carpette, pour conserver son emploi

Je voudrais rajouter ceci : La notoire agressivité de certains usagers de la régie des transport marseillais envers leurs conducteurs de bus, est à mon sens, alimentée par l'incurie de la communauté urbaine de la cité phocéenne, dans son rôle d'autorité organisatrice de la régie.En effet, une partie de la population marseillaise qui se trouve tributaire du service de la RTM, et qui est frustrée par les carences de cette dernière en matière de ponctualité et de fréquence de son trafic d'autobus, répercute son ressentiment de l'attente prolongée aux arrêts, sur les représentants de la RTM, en l'occurrence, le personnel affecté à la conduite des autobus.Au volant du bus,à chaque fois que nous sommes retardés par les embouteillages, cela génère des tensions parmi les gens qui attentent aux arrêts.Lorsqu'ils montent sur la voiture, souvent certains passagers nous regardent en chien de faience,ils nous remettent leurs pièces en tapant sur le monnayeur.Certains nous disent: vous êtes en retard!! vous ne respectez pas les horaires!! nous allons travailler!! ce n'est pas normal!!
Le chauffeur est donc responsable des problèmes de circulation sur marseille. Cela a également des effets importants en terme de stress.
En terme imagé, je dirais que le lampiste se prend le boomerang dans la gueule, alors qu'il ne l'a jamais lancé..En effet, par un processus naturellement perverse, le chauffeur qui ne l'a nullement envoyé, se trouve néanmoins impacté par l'objet tournoyant, ce qui préserve de son singulier effet la personne qui l'a projeté dans les airs et qui devrait logiquement le recevoir.
Les chauffeurs de la Régie des transports marseillais méritent plus de reconnaissance que de critiques, je l'affirme en toute objectivité et loyalement. Pourtant, c'est souvent l'inverse que traduisent les propos entre usagers. Pourquoi ces jugements presque toujours négatifs et au demeurant souvent illégitimes? S'agit-il de la volonté de ternir leur image par des raisonnements fallacieux? ou simplement de la subjectivité des opinions? en tout cas cela génère quasiment une mise à l'index des chauffeurs, voire carrément une discrimination de profession susceptible de générer de la vindicte sur ces derniers.IL y a dans ce phénomène, un caractère comparable au racisme qui détermine en l'occurrence, une malveillance passive, mais destinée à provoquer une atteinte active (agression) à l'encontre des conducteurs de bus.D'autre part, il est à mon sens regrettable que l'esprit critique des usagers de la RTM, ne se borne qu'à la dépréciation des chauffeurs, à croire que ces derniers sont à l'origine de tous les dysfonctionnements de la RTM.Il serait pourtant judicieux que certains utilisateurs de ces transports souvent affectés d'un mécontentement exclusivement orienté sur les chauffeurs de bus, élargissent leur vision sur la situation des transports urbains marseillais. En effet, il ya manifestement autre chose à dire sur l'entreprise de transport, notammant sur les directives et les moyens mis en oeuvre par la communauté urbaine de marseille dans le cadre de l'offre de service, qui permettront sa fiabilité, cruciale pour les marseillais.

La plupart du temps, les bus de la RTM sont prisonniers des coutumiers et inextricables embouteillages de notre cité, ce qui par conséquent leur fait prendre des retards considérables et continuels, et que d'autre-part, la population qui ne prend pas en compte ces paramètres, axe maladroitement son jugement sur la volonté au travail des chauffeurs de bus de la RTM, par rapport au niveau de ponctualité, de régularité et de fréquence des véhicules de transport de la régie, alors que les agents de conduite sont dans l'impossibilité de parvenir à ce niveau de prestation...En basant mon raisonnement sur cette apparente confusion de l'origine des perturbations quotidiennes du réseau de bus ,je comprends pourquoi les gens ont autant de déconsidération de notre corporation, ce qui n'exclue nullement dans mon esprit, l'évidente, mais néanmois ignorée, illégitimité de la piètre reconnaissance envers les chauffeurs. Les marseillais ont du mal à ne pas amalgamer le niveau de mérite de la régie des transports de la ville de marseille en tant qu'entreprise institutionnalisée, avec le mérite intrinsèque de ses salariés, qui au demeurant est loin d'être le même.

Il y a quelques mois, une ignoble agression a été perpétrée en deux temps, sur un conducteur de bus de la régie des transports marseillais.En effet, les infos rapportent qu'un individu, à qui l'agent de conduite faisait une simple réflexion pour lui indiquer son obligation de payer, lui à porté un coup de couteau, le blessant sous le bras.Puis un moment après avoir laissé à terre le traminot sanguinolent, son assaillant accompagné de quelques autres hommes armés de barres de fer, a retourné sur le lieux de son méfait en réitérant son acte barbare sur sa victime gisant encore au sol, lui infligeant cette fois-ci des coups sur le corps. En me basant sur mon expérience acquise pour avoir côtoyé le public marseillais pendant prés de trente ans au volant du bus de la RTM, j'ai la conviction que certains usagers de la régie des transports, habitués à la répétitivité de ce genre de fait divers, intègrent ces actes ahurissants commis sur l'agent, comme l'un des aspects de la profession de conducteur de bus, qui se trouve être banal. Ce qui induit que ça n'émeut pas plus que ça. En outre,l'indifférence est accentuée, parce-qu'il est perçu dans l'inconscient collectif, qu'un tel déchaînement de violence envers les chauffeurs de bus, est la conséquence des "provocations" de ces derniers.En effet, il passe inaperçu dans l'esprit de certains individus enclin à être hostiles, le fait qu'eux-mêmes confondent les agresseurs de chauffeurs, avec leurs victimes.Par ailleurs et en l'occurrence, pour revenir à l'agression que j'ai décrite, il est de toute évidence absurde de vouloir commettre un homicide pour une remarque, au demeurant parfaitement légitime. Cela étant, pour sa sécurité, le chauffeur n'aurait pas dû rappeler à l'ordre le fraudeur, même si sa fonction le requiert. A la suite de cela, certains marseillais ne manqueront pas de signifier que la victime aura dans une certaine mesure cherché son agression.L'atteinte à son intégrité physique et morale étant éludée.En effet, les circonstances déterminant les responsabilités d'une éventuelle rixe entre traminot et tierce personne, parfois relayées par la presse, sont souvent mal captées, ou complaisamment travesties par certains.Par conséquent, il arrive fréquemment que l'on estime que les fauteurs de trouble dans les transports urbains marseillais, ne sont pas les auteurs des agressions sur les traminots, mais plutôt ces derniers. Pour ce qui est du sordide, il est des mentalités qui tiennent davantage de "la famille thénardier", que des préceptes moraux issus de la bienséance.Certains se hâteront pour dire que ce genre d'agression reste marginale, et qui ne convient pas de dramatiser. Eh bien moi je répondrais que même si le mode opératoire de l'agression susdécrite avec arme blanche est rarissime, il n'en reste pas moins qu'une multitude de violences régulières à l'égard des chauffeurs de bus marseillais, se font le plus souvent au moyen de coups de poings et de pieds sur le corps de ces derniers..

Le coutumier acte d'amabilité émanant des chauffeurs de bus de la Régie des transports marseillais, qui consiste à immobiliser leur véhicule en dehors de l'arrêt pour ouvrir la porte de montée à des passants qui l'ont demandé par un geste de la main , est communément appelé par ici, non sans un certain cynisme, "arrêt de faveur".En effet, à qui n'est-il pas arrivé d'être en retard, et de se trouver entre deux arrêts au moment de l'arrivée du bus? et néanmoins se voir invité par le chauffeur à monter dans le véhicule de transport, dans la mesure ou on lui a fait signe? Bien souvent, malgré cet acte obligeant,il arrive que certains profitent de la gentillesse de l'agent de conduite, sans dire un mot pour le remercier.Pire encore, dans le cas ou le chauffeur ne consent pas, pour une raison ou pour une autre, à réaliser "l'arrêt de faveur", généralement on lui crie des insultes, des menaces, ou bien si le conducteur "coupable" de n'avoir pas obtempéré , est reconnu quelques temps aprés, il y a de fortes probabilités qu'il se fasse cracher dessus ou frapper. A l'origine," l'arrêt de faveur" était un acte librement consenti par le traminot, mais depuis de nombreuses années, il est devenu une exigence, voire même la traduction d'une volonté d'asservissement provenant de certains usagers de la régie.( comme le dit le proverbe:" chacun voit midi à sa porte", autrement dit, on veut imposer au chauffeur de l'autobus de procéder de la même façon qu'un transport commercial individuel , lequel laisse le choix à ses utilisateurs de l'endroit ou ils vont héler le véhicule pour l'emprunter, et également désignation du lieu pour le quitter). Pour pouvoir accomplir notre journée sans être obligés de subir des exactions, nous devons accomplir des prestations qui ressemblent de plus en plus, à celles des chauffeurs de taxi. Et bien sûr, les conséquences , en terme de stress et de fatigue en fin de journée, sont de nature à affecter sérieusement l'agent. Je voudrais ajouter que ce ne sont pas forcément des gens qui vont travailler, qui sollicitent "l'arrêt de faveur", mais il s'agit quelquefois de personnes qui veulent s'épargner de marcher à pieds sur quelques centaines de mètres. Bien sûr, sans payer, ni même remercier le chauffeur qui pensait à tord, rendre un vrai service.

Un archétype populaire classe les salariés des transports urbains, et en l'occurrence ceux de la régie marseillaise, parmi les travailleurs qui ont peu de volonté à accomplir leur métier. Eh bien, je dirais, pour savoir à quel point les traminots s'investissent dans leur travail, que cette interprétation est antinomique avec leurs qualités. En effet, les agents de la RTM, perçoivent parfaitement la légitimité de l'astreinte que nécessite leur mission de service public, mais il en demeure pas moins qu'ils ne sont pas des robots

Nul besoin d'une réflexion poussée pour percevoir les problèmes auxquels sont quotidiennement confrontés les chauffeurs de bus lorsqu'ils accomplissent leurs parcours dans les rues de marseille. Les voies de cette ville sont quotidiennement affectées d'inextricables embouteillages alimentés par un concert d'incorrections sur le plan civique et suscités par un manque de répression des pouvoirs publics locaux.En outre, les "raleurs de l'absurde", qui ne comprennent pas les raisons des perturbations au niveau de la régularité de passage des bus de la RTM, font quelquefois subir leur colère aux conducteurs de la régie...peut-être que certains utilisateurs des autobus pensent que les traminots marseillais sont pourvus des extraordinaires dons, du célèbre magicien "David copperfield"? et qu'ils ne s'en servent pas pour solutionner les problèmes de circulation...

A mon humble avis, la spécificité du contexte de travail et environnemental des traminots de la régie des transports marseillais, explique en partie, l'instabilité chronique du climat social qui plombe l'activité régulière de leur entreprise (Les traminots marseillais ayant souvent été, par le passé, les plus déterminés de tous les autres réseaux de transport urbain de l'hexagone, à accomplir des mouvements sociaux). A moins que ces personnels dont le job est de conduire les bus, soient d'une nature puérile, de telle sorte qu'ils sont rebutés par le travail et préfèrent en outre, perdre le bénéfice de leur salaire.Il doit bien subsister une raison fondamentale qui ne soit pas aussi irrationnelle. En effet, même si le détail de ses revendications ne va pas toujours dans ce sens parce-que sa corrélation est plus ou moins consciente, j'ai le sentiment que le malaise profond de cette corporation trouve sa source dans sa confrontation avec une certaine partie de la population marseillaise à la nature délétère.



En outre, le clash social à la RTM, est conforté par l'apparente volonté pernicieuse de certaines personnalités locales de la cité phocéenne à l'encontre des agents de la régie, en terme d'image, pour des raisons démagogiques.Cela en alléguant de temps à autre, par voie de presse, des propos de nature à jeter l'opprobre et le discrédit sur les traminots .Ce qui n'atténue pas, au demeurant, l'hostilité de certains individus envers les les chauffeurs de bus marseillais.



Il est clair que si les traminots marseillais ne travaillaient pas dans de telles conditions, ils n'auraient pas autant envie de protester. Et d'autre part, ce qui est de nature à démotiver les agents de conduite, c'est la traditionnelle ignorance des pouvoirs publics locaux vis à vis des très importantes difficultés de circulation des véhicules de transport, toujours en butte au déferlement du stationnement sauvage sur leurs voies de circulation, ce qui les empêche d'être fiables en terme de ponctualité pour leurs utilisateurs.Lesquels, finissent d'ailleurs par se lasser des attentes prolongées aux arrêts...et de s'en détourner.Engendrant par là-même, un manque à gagner substantiel pour la recette de la régie.

Voilà qui n'est pas de nature à permettre une réduction de la subvention d'équilibre destinée à la régie des transports de la ville. Aide économique, bien évidemment issue de la contribution publique locale.

Nos difficultés ne proviennent pas que de l'intérieur du bus, mais simultanément avec ces dernières, viennent également s'ajouter d'autres difficultés qui nous sont créées par les autres usagers de la route :
Les automobilistes marseillais réfractaires aux règles des priorités, viennent souvent couper le devant des véhicules de transport public de façon impévisible, compromettant par-là même, la sécurité des personnes à l'intérieur du bus.IL m'est arrivé plusieurs fois au cours de mes années passées à conduire les bus, d'être obligé de freiner pour éviter une voiture qui s'engageait en ignorant le code de la route et l'arrivée imminente de l'autobus, provoquant la chute de quelques passagers qui se blessaient dans l'incident.Dans la circulation, les marseillais croient que le devoir des traminots est de céder le passage à tout le monde, en toutes circonstances. Ils semblent penser que nous conduisons le bus sans aucune contrainte, comme si notre véhicule de transport se conduisait de la même manière qu'un véhicule particulier léger, ou peut-être avec moins de difficulté encore.Le conducteur de l'autobus étant considéré comme quelqu'un d'insignifiant, qu'il n'est pas nécessaire de respecter..

J'ai publié mon (long) témoignage pour essayer de modifier un tant soit peu, l'idée couramment répandue que ma profession de conducteur de bus urbain, n'est qu'un long fleuve tranquille qui ne justifie certainement pas que l'on s'en plaigne ..J'ai tenté de vous faire entrevoir,( je dis "entrevoir" parce-que les préjugés et leurs errements, sont trés tenaces), la souffrance que l'on peut éprouver en l'exerçant, cela en vous faisant part de la liste (non exhaustive), des facteurs de stress liés à ce métier. Il y a pleins de métiers difficiles, mais contrairement à ceux-ci, le mien est considéré à tord comme un job particulièrement facile dont la rémunération ne correspond pas à celle que devrions percevoir, étant donné notre censée faible charge de travail et notre probable bas niveau d'étude...

Lundi 14 décembre à 20h34
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ninog (212)
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cmoidennis
Je tenais à vous faire savoir que j'ai lu tout votre témoignage.

Je n'ai jamais mis le pied à marseille, et suis donc bien incapable d'évaluer la situation, qui me semble très calme dans ma propre cité où circulent bus et trams (Nantes).

La population n'est certes pas la même, ni peut-être les voies de circulation, ou le comportement général au volant (même si celui-ci tend à se dégrader ici comme partout, à mon humble avis de conductrice).

De ce que vous relatez, il semble ressortir que le climat social est fortement entretenu par l'acceptation de la situation au point de l'entériner.
Comprendre, un délinquant ou toute personne jugée comme étant destinée à l'être commet des faits délictueux, et la victime devient l'agresseur puisque la seule indication de l'origine social aurait du être un indice pour la victime du fait que le moindre mot, regard ou même silence serait pris comme une provocation, il a donc provoqué à dessein, il devient donc agresseur.


Je ne sais que vous recommander si vous n'avez pas la possibilité de déménager.
Vendredi 18 décembre à 13h36
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
à ninog
Merci de m'avoir lu . Il est vrai qu'il s'est installé ici, depuis fort longtemps, de la résignation vis à vis de la situation générale de notre cité.
Il est tellement coutumier de vivre au milieu des comportements inciviques, que notre communauté urbaine les a "entérinés" comme vous dites.
Samedi 19 décembre à 20h00
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paramino (1762)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
J'ai lu aussi

Triste réalité!

Bon courage et meilleure année en 2010!

.
Mercredi 23 décembre à 09h26
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claude (821)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Une stigmatisation des chauffards....
il faudrait marquer avec des tampons métalliques les capots des sagoins non respectueux du caode de la route. (avec interdiction pour les carrossiers d'enlever ces marques).
Les Jackies seraient déjà calmés....
Lundi 21 décembre à 18h20
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garbure (630)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
rep claude
Ah que ouais !

L'idéologie de LA BAGNOLE, c'est à combattre.
Lundi 21 décembre à 21h11
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mno51 (1634)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
cmoidennis
Je viens de lire avec beaucoup d'intérêt votre commentaire. Son humanité est touchante.

Je ne conduis pas de bus et ne vis pas à Marseille, mais pour travailler en contact avec les clients (ou usagers) je constate tous les jours ce que vous décrivez très intelligemment.

Je constate que stressés eux mêmes par des rythmes de vie à flux tendus, les gens ont de plus en plus tendance à reporter leur colère sur le lampiste. Cela met le salarié qui ne maîtrise pas l'organisation du travail dans la situation de devoir assumer des faits dont ils ne sont pas responsables au simple titre qu'ils sont sensés représenter "l'entreprise". D'où une situation d'échec.

Ainsi, les véritables décideurs, confortablement installés à l'arrière n'ont pas à assumer la responsabilité des désastres engendrés par leur gestion à court terme.

D'ailleurs, bien souvent, se n'est que sous la pression, qu'ils prennent en considération l'agent agressé.

A cela, vient s'ajouter la logique infernale du "le client est roi", entretenant l'illusion que rien n'est impossible et que la réalité (les embouteillages dans votre cas) doit s'adapter à des rêves irréalisables.
Positionné dans cette idée sécurisante de la vie , les voyageurs ne veulent plus entendre parler de la réalité qui veut que tout n'est pas possible! D'où des frottements quotidiens.

Confrontés à des agressions en constante augmentation dans notre entreprise, le CHSCT a demandé une expertise afin de trouver des solutions. Gênée par cette démarche, la direction a entravé son action.
Il aura fallu deux ans et une bataille juridique de pour qu'elle puisse être réalisée. L'argument avancé par cette dernière est très significative du cynisme de nos dirigeants: " l'agression était un risque normal de notre métier"... Fort heureusement le TGI ne l'a pas suivi!!!

Tout cela pour dire, qu'il nous faudra encore lutter (et se faire agresser) encore longtemps avant d'entrevoir l'ébauche d'une solution qui est loin d'être simple.

Total soutien et total respect.
Mercredi 06 janvier à 08h28
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Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
Merci de votre attention
Votre attention et soutien me réconfortent, merci beaucoup à vous mno51, ainsi qu'aux autres lecteurs de mon témoignage. ( une bonne et heureuse année pour tous) .
Mercredi 06 janvier à 16h17
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optimiste (1083)
Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
CMoiDennis : vous ne devez pas être pris en otage.

Bonjour CMoidennis,


Je ne prends connaissance de votre message que maintenant, 04.02.2010
et à l'invitation de SegLiquide*.

http://www.liberation.fr/politiques/160175-qu-est-ce-qu-elle-dit-la-democratie#1577254

http://monlibe.liberation.fr/membre/segliquide/commentaires


*
"que penseriez-vous
de souhaiter la bienvenue à cmoidenis?" (sicut dixit)


Témoignage puissant qui rejoint celui d'un ami, également chauffeur de bus dans une grande ville,
coincé entre une multitude de délits qui prospèrent sous son nez,
et une hiérarchie "pas-de-vague".


Habitant la campagne, je reconnais que les solutions que nous appliquons ici sont assez arriérées ...
... mais privilégient toujours la Loi, et la confiance dans la Justice.

... et c'est vrai qu'en l'absence d'un déroulement normal ... ... ...

Je me souviens du point de vue d'une Laurence54 sur ce thème,
c'était assez pondéré.
Ici, les bûcherons, faut pas les gonfler ... c'est tout.

En tout cas, bon courage CMoiDennis : vous ne devez pas être pris en otage.
Jeudi 04 février à 10h37
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trés bon résumé
Trés bon résumé optimiste, merci.
Jeudi 04 février à 20h00
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