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Le forum «Psychologie»
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- nescio (439)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- AU SECOURS ! J'AI BESOIN D'AIDE !
Intrigué par un monsieur inconnu de moi, mais apparemment pas de tout le monde, j'ai commis la terrible erreur de me renseigner sur lui.
Michaël Vendetta, vous connaissez ?
C'est une blague ou il est vraiment cintré ?
Ou alors, c'est moi ?
"Je suis assez satisfait d'aller faire une conférence à Sup de Co Reims, une école de commerce réputée pour sa qualité d'enseignement. Sup de Co n'est pas une école de seconde zone, mais une véritable école de management, aussi réputée qu'Euromed Management (Marseille) ou l'ESC Toulouse. Elle forme les futurs dirigeants de notre économie en leur transmettant un savoir-faire et un état d'esprit qui vise à les rendre actifs et dynamiques. Mickaël Vendetta appréciant beaucoup l'action et le dynamisme, c'est avec beaucoup de sympathie qu'il ira faire une conférence sur la beaugossitude dans une école de beaugosses. Il révèlera quelques secrets de son concept et testera son public en lui posant quelques questions, afin de vérifier s'il a compris les principes de la beaugossitude."
" Ma personnalité hors du commun m'a donné la place que je mérite."
C'est quoi, le but du jeu ?
Faire une caricature du crétin arriviste et inculte actuel ?
Transmettre l'esprit d'entreprise aux internautes ?
Ne me dites pas qu'il est sérieux et qu'il s'exprime tout seul comme un grand...
Y'a quoi, derrière ?
"Je suis lassé et exaspéré de toute cette incompétence médiatique qui n'arrive pas à saisir le message de mon concept, ni même à faire ma biographie correctement. Je me demande réellement comment ces gens ont pu devenir journalistes. J'attends plus de compétences et plus de professionnalisme. Élevons un peu le niveau afin de dépasser toute cette médiocrité qui nous plonge dans les affres abyssales de la stupidité. Je veux des journalistes fins d'esprits, intelligents et réfléchis, des journalistes dignes d'interviewer Mickaël Vendetta. Je veux des questions réfléchies qui s'intéressent à mon concept [qui est, si j'ai bien compris, celui de "bogossitude"]."
"Je n'ai pas envie de faire des choses qui ne me plaisent pas, et je ne suis pas du genre à me soumettre bêtement, comme tous ces benêts qui se soumettent aux règles de la soumission librement consentie."
Quelqu'un le manipule ? Se fout de sa gueule ?
Je regrette d'avoir cherché à connaître ce personnage. J'allais mieux sans lui.
Mais vous qui connaissez Internet mieux que moi, expliquez-moi, s'il vous plaît...
"Sachez que si je n'avais pas de talent, je serais bien incapable d'intéresser les gens. Je suis un phénomène de société, à tel point que tout le monde me connait. Je regrette simplement que peu de gens arrivent à percer le mystère que je représente. J'aimerai que vous alliez au-delà de ce que vous disent les médias. J'aimerai que vous compreniez vraiment mon objectif ultime. Pour l'instant, l'empire Vendetta est en marche, et je vous remercie de m'accompagner dans cette aventure. Vous m'avez donné ce que j'attendais, c'est-à-dire, le soutien nécessaire pour poursuivre le jeu. Croyez bien que je ne manquerai pas de vous remercier en vous offrant le plus beau des spectacles."
Faut-il convoquer Guy Debord ou les urgences psychiatriques ?- Dimanche 14 février à 09h03
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- ormuzd (621)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @ nescio
Si vous éteignez la télévision pour ne jamais la rallumer, alors ça "risque" d'aller mieux pour vous. Car le culte de la beauté d'une jeunesse insouciante ou "beaugossitude" n'est pas un signe évident de bonne santé pour la civilisation qui le produit, au contraire même, et il me semble que ce monsieur Vendetta joue avec cela, et vos nerf par la même occasion.- Dimanche 14 février à 14h45
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- synergie_2 (483)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Lolo, help !
Lolo, pensez-vous qu'on puisse faire des lapsus sur clavier ?
Je précise que je tape plutôt vite mes textes par habitude professionnelle.
Aujourd'hui, j'en ai fait un(e) superbe ( coquille ou lapsus ? Le débat est ouvert) : au lieu d'écrire ( en substance) " les musulmans défavorables au port du voile intégral", j'ai écrit : "les musulmans dévorables au port du voile intégral." (Voir sur mon profil.)
Pas beau, ça ?- Mardi 26 janvier à 21h00
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- claudius (9828)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Syn
Il n'y a plus rien à faire...il faut abattre...
:-))- Mardi 26 janvier à 21h13
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- synergie_2 (483)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- C'est sympa, Claude, de me répondre.
J'essaye d'écrire depuis la fin de journée des choses à peu près pensées et y a presque personne pour me répondre. Heureusement que t'es là ( ça fait plaisir.)
Tout ça confirme ce que je crois à propos des forums depuis un bon bout de temps : plus tu provoques, plus t'as de réponses. Plus t'essayes de réfléchir, moins on te répond.
Porte-toi bien, mon pote.- Mardi 26 janvier à 21h31
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- ormuzd (621)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- À abattre avant qu'ils n'aient accès à l'arme atomique.
D'un côté une crise de confiance si profonde que l'identité en est menacée par un débat national, et de l'autre cet honorable combat pour la démocratie et sa stabilité dans un pays lointain menacé par les mêmes; cet idéal d'une justice internationale des soldats de la paix...
On tire des ficelles que l'inconscient use parfois de manière si concerté que s'en est déconcertant, mais attention à cette idée de complot qui gangrène internet qui sera heureusement sécurisé à court terme.- Dimanche 14 février à 14h54
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- ormuzd (621)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Comme dirait l'autre ...
- ... il y a un temps pour la politique ... et pour la politique.
- Dimanche 14 février à 15h00
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Excusez le retard, j'étais dans l'escalier...
- " En France, la majorité des musulmans est elle-même dévorable"
Mmmmmmhh Synergie,
On voit bien sur la photo que vous avez de grandes dents mais quand même, laissez-en un bout pour les autres.
Yaka faire un marché, je vous laisse dévorer la majorité et je m'occupe des minorités...
Non, ça vous plaît pas, bon.
Essayons autre chose...
Dévorer : v.t. 1 Manger en déchirant. 2 Manger gloutonnement. 3 Détruire, consumer. "Les flammes dévorèrent la maison". Loc "Dévorer des yeux" : regarder avec convoitise.
Ce qui nous donne : "En France, la majorité des musulmans est regardable avec convoitise"
Le désir, Synergie, toujours le désir...
Tiens, ça me rappelle la blague de l'autre jour d'Hedayat... à Damas, trois nanas bâchées, contrairement à toutes les règles, lui demande de les prendre en photo devant un monument, le gars s'exécute, remerciements, sourires voilés (mais pas la photo, hi hi).
Deux semaines plus tard, dans un autre endroit, la charmante lui tapote délicatement sur l'épaule en lui demandant : "Vous me reconnaissez?"...
Toujours pas? Bon, j'essaie un dernier coup alors...
Les lacaniens à qui j'ai fait part de vos angoisses m'ont répliqué à l'unanimité plus une voix (celle de Freud, paraît-il), que votre proposition était équivalente à "une minorité des musulmans est immangeable".
Ils pensent que cela reflète une certaine indigestion de votre part quant au problème du voile provenant sans doute d'une lecture trop assidue de votre quotidien favori.
Ils suggèrent tout de go (jeu de mot lacanien avec "je d'ego") une participation de votre part plus fournie au forum Dolto dont je ne vanterai jamais ici assez les mérites en matière d'écoute de l'autre.
Car si vous êtes allé au bout de ce commentaire, j'ai peur qu'en dernière analyse, il ne vous faille aller tapoter gentiment à la porte du forum annexe en hurlant le plus fort possible (pour avoir une chance d'être entendu) "Vive Freud" avant d'entrer. A défaut, "Lacan" ou "Dolto" peuvent faire l'affaire les années bissextiles...
- Jeudi 28 janvier à 01h50
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- PS
- Avez-vous remarqué que le mot "imam" avait pour anagramme "miam"?
- Jeudi 28 janvier à 01h55
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- synergie_2 (483)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Ahhh ! ça me fait du bien de vous parler docteur...
Lolo, vous savez parfaitement lire dans mon inconscient : je suis sexuellement ordinaire ( mon désir m'habite.)
Cela dit, vous n'avez pas répondu à ma question : pensez-vous qu'on puisse faire des lapsus sur clavier ?
ça pourrait avoir un intérêt dans le cadre de vos interrogations sur la spécificité d'un forum. Je vous avais écrit il y a quelque temps qu'un forum et des avatars s'apparentaient à un jeu de rôles ; une forme de théâtre.
Toutefois, il y a aussi un caractère épistolaire...- Jeudi 28 janvier à 12h26
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Allongez-vous sur le sofa Synergie
Je suis bien content pour votre sexualité mais ne mélangeons pas les problèmes si vous voulez bien.
La spécificité n'est pas réductible aux forums je pense.
Si on a à réfléchir, on fait appel à un endroit de conscience différent de si on joue, voilà tout pour ce que j'en pense... les gens appellent ça des facettes qui feraient notre richesse, paraît-il.
Maintenant je vois bien aussi certains s'organiser autour d'une "personnalité" plus ou moins nombriliste et jouer des jeux de pouvoir sans souci d'empathie envers l'autre.
"Bonjour madame, une baguette je vous prie"... une façon d'avancer une forme de politesse en même temps que de donner un ordre, la relation étant interprétée et voulue sur le mode de l'échange.
Perso, c'est plutôt "Bonjour madame, je voudrais une baguette s'il vous plaît", une forme de neutralité qui laisse un espace de liberté à l'autre et à la relation future qui est d'ailleurs toujours très intense entre ma boulangère et moi-même, alternant en général entre temps de jeu et temps de réflexion.
C'est selon, disait ma grand-mère...
Pour les lapsus, c'est le forum déjà cité.
Bonne chance!
- Samedi 30 janvier à 19h08
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- rddv1942 (1325)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- lolo
- "Je suis bien content pour votre sexualité mais ne mélangeons pas les problèmes si vous voulez bien."
Toujours enclin à évacuer en catimini, pas du tout comme sœur je ne sais plus comment, dans le bel ouvrage de Heinrich Böll; portrait de groupe avec dame, laquelle tous les jours se penchait sur les cacas des pensionnaires du couvent. Là où tout est mélangé. Majorité et minorité, le cru et le cuit...
Se pencher sur l'abject - l'abjection. - Lundi 01 février à 11h15
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Rien compris
- Voyez avec le forum Dolto
- Lundi 01 février à 17h17
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- rddv1942 (1325)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- lapsus
- les lapsus en écrivant sont calami, mais il y a le lapsus clavis aussi parce que l'inconscient se sert de tout pour faire coucou.
- Lundi 01 février à 11h36
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- La psychologie de l'avatar
- Une question me hantait depuis quelques temps. Deux événements récents, dont l'énoncé ne présente aucun intérêt, m'incitent à la poser :
- qu'est-ce qui fait, en dehors d'une congélation bien sûr, que des intervenants ici changent périodiquement de pseudos ? - Mardi 19 janvier à 23h41
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- apolyne (245)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Le plaisir ponctuel de changer de peau.
- le net , copepe , comme vous l'avez sans doute compris :-) est un "lieu "dematerialisé où nous sommes virtuels sans réalité physique.
Qu'est ce qui nous empêche de changer de peau quand nous le voulons? : rien.
D'être 2, 3 dans un? rien
Est ce que cela se pratique beaucoup dans une volonté de tromper son monde? non.
Si vous regardez bien , vous verrez que la permanence des pseudos est, malgré le plaisir du trouble induit par l'apparition -disparition sous une autre forme ectoplasmique, la norme commune la plus partagée des forums.
Teddy qui avait pris du recul sur les forums ( oui j'ai lu sa sortie il ya quelques mois) revient sous un autre nom mais ne resiste pas longtemps à dire qui il etait auparavent. Unforgiven a chaque fois à redonner sa filiation pseudoïque... mimi s'est attaché à tout de suite faire savoir de qui elle descendait. Et D'autres font tout pareil..
Nombres comme vous n'en ont pas changé depuis des années ( sauf obligation technologique).
Et pourquoi à votre avis? Parce que même sur le net, notre orgueuil nous pousse au cul : il faut un peu de temps pour installer une credibilité dans ce qu'on dit, gagner la confiance des interlocuteurs. Lorsqu'on a une identité identifiée et reconnu par les autres, la balayer pour le plaisir du jeu de rôle est un plaisir est trés court ,celui de rester l'observateur inconnu à la marge rapidement frustrant, on a trés vite envie de regagner notre droit à la confiance alors on se re-identifie sous le pseudo-passé pour donner aux autres les infos qui nous retablissent comme interlocuteur valable.
Bien peu viennent uniquement pour le jeu , en etant capable de s'en foutre au point de ne jamais vouloir s'attacher une identité repertoriée donc des liens durablement entretenus avec leurs interlocuteurs.
Ceux là viennent et repartent sans alimenter beaucoup le champs de patate. mais ils s'en foutent ils ne cherchent pas l'integration.
Les autres, ceux qui veulent être entendu pour ce qu'ils disent , avoir une parole qui s'ecrit quelque part,defendre hardiment leur place de forumeur, soit ne changent jamais de pseudo , soit nous donnent rapidement le mode d'emploi pour les re-afilier à leur paroles anterieures.
Ne vous prenez pas la tête avec ça , ce n'est pas fondamentalement important . - Mercredi 20 janvier à 11h03
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Apolyne
- Merci beaucoup pour votre réponse étayée sur un sujet que vous considérez pourtant comme mineur.
Il y a, vous avez certainement raison, dans la recherche d'une visibilité (ou d'une traçabilité) un égo qui oeuvre pour être reconnu.
Mais j'imagine aussi bien volontiers que dans de nombreux cas, il s'agit seulement de se faire le porteur d'une opinion ou d'une parole. Avec bien sûr, le risque, comme pourrait dire notre ami Lolo, de finir par s'identifier à ce qu'on dit... Et donc de retomber dans le travers précédent : l'égo, un jeu de construction ;-)
En même temps, on n'entre pas dans ces lieux sans "dégat collatéral" : on finit par se faire des amitiés (ou hélas des inimitiés), souvent comme dans la vraie vie d'ailleurs, par des passions communes...
Alors rester sous son nom ou partir et réapparaître sous un autre en déclinant sa filiation ? Ou serait la différence ?...
Plus prosaiquement, mettre fin à un compte, est-ce vouloir se couper de son passé, de ce qu'on a dit, refaire peau neuve, parce qu'on a du mal à trouver ses marques, parce qu'on souhaite effacer ses traces, parce que symboliquement, c'est comme partir sur une île déserte, fuir la société en même temps que sa propre histoire ? Est-ce lié à une forme légère de paranoïa, ces multiples coupures interdisant à quiconque d'extérieur à ces discussions, de dresser un portrait psychologique complet du forumeur ?
On peut aussi, en toute sincérité ou naiveté, partir, changer de nom pour se dire qu'on mue définitivement, puis s'apercevoir que finalement, ça ne sert à rien (tout homme est une île qu'il emporte avec soi), qu'on a envie d'être reconnu ou qu'on ne peut pas ne pas l'être ? Soit ! Mais alors pourquoi recommencer ?...
- Mercredi 20 janvier à 13h20
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- apolyne (245)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Parce que que
- quand on commence , on devient assez vite dependant à cette forme de discussion. Un peu accro, au net au forum.
Le web, c'est ça pas mal de depndance au final. Et Pourquoi pas apres tout, c'est moins mauvais que la cocaine ou l'herbe, l'alcool ou le pot de nutella.
Des fois on en a marre, on se dit qu'on y met trop de nous, de temps, pour des discussions qui se perdent dans les limbes sans deboucher sur une realité vecue en commun dans le monde physique. Que les autres sont trop cons qui ne nous reconnaissent pas notre juste valeur....
Mais comme vous dites, on s'est fait des poteaux ou l'inverse et on revient voir si tel est toujours le cas, si on a pas été oublié.
Et puis , pour une raison essentielle copepe, tous autant que nous sommes ici:
on est des gros BAVARD qui aimons tous le son de notre frappe sur le clavier et à un moment c'est plus fort que nous, il faut qu'on ramene notre fraise sur un sujet ou un autre parce qu'on est certain d être pertinent, intelligent, drôle, incisif, cultivé, creatif ,inventif porteur d'un message , d'un sens, d'un point de vue inconnu ou mecompris des autres et que le monde serait plus triste , moins compréhensible si on n'etait pas là pour l'eclairer de nos opinions et pensées personnelles.
Vous posez une question je vous reponds parce que c'est un sous entendu qui revient souvent dans vos propos, cette "inquietude " sur les gars qui changent de pseudo, comme si les bons, les nobles , les honnêtes forumeurs seraient ceux qui ne changent pas de pseudo, ne brouillent pas les cartes et les autres, des malhonnêtes pervers ou instables qui ne savent où ils créchent.
- Mercredi 20 janvier à 13h54
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Apolyne
- "Vous posez une question je vous reponds parce que c'est un sous entendu qui revient souvent dans vos propos, cette "inquietude " sur les gars qui changent de pseudo, comme si les bons, les nobles , les honnêtes forumeurs seraient ceux qui ne changent pas de pseudo, ne brouillent pas les cartes et les autres, des malhonnêtes pervers ou instables qui ne savent où ils créchent"
Souvent, n'exagérons rien. Le mot "hanter" que j'ai mis en tête de cette discussion était surtout une figure de style. Mais y'a un peu de ça, quand même, dans ce que vous dites. Et en confirmant cela (c'est dommage je vais me trahir, mais bon tant pis), c'est surtout pour tenter de faire sortir le loup du bois. J'aimerais en réalité avoir l'avis sincère des pratiquants de cette forme virtuelle de métempsychose... Même si j'apprécie également l'avis des "honnêtes" forumeurs...
En fait, c'est tout con. J'aimerais comprendre pourquoi on change de nom si c'est pour laisser suffisamment de traces pour être reconnu... - Mercredi 20 janvier à 14h12
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Copepe, Apolyne
Ben moi je change pas de pseudo, je ne suis pas votre homme donc, mais je pense que ça dépend aussi de ce qu'on vient chercher dans un forum.
L'autre jour, sur ce même forum, dans un post un peu fourre-tout mais travaillé allant du "bon usage" d'un forum à la place des mots à l'intérieur d'un propos, une des réponses a été que le forum (la vie?) était aussi un théâtre, un jeu de rôles (dans cette optique la double-sexualité d'un de nos ami commun se conçoit très bien par exemple), un jeu donc...
D'autres visiblement s'intéressent plus à la relation susceptible d'être créée qu'au contenu même des échanges ; j'ai aussi entendu le coin de zinc où l'on vient discuter le bout de gras ou encore le plaisir de remuer les neurones...
Apolyne n'a pas tort quand elle parle "d'installer une crédibilité"... c'est absurde parce que ça veut dire que l'énoncé ne vaut que par rapport à celui qui l'énonce et qu'on ne peut pas faire l'économie d'un rapport de force même au sein d'un forum "anonyme", mais c'est ainsi, hélas.
C'est ce qu'ils veulent, c'est comme ça qu'ils fonctionnent.
J'ai essayé sans succès de mettre ici en garde contre ce type d'habitude, j'ai imploré pour qu'on s'en tienne au seul contenu (pour les forums "sérieux" bien entendu), sans aucun succès bien entendu.
La polémique passionne les gens (...)
Je reste persuadé que deux posts rigoureusement identiques envoyés par deux pseudos différents et connus d'un forum d'habitués disons (ça serait amusant d'en faire l'expérience) seraient reçus extrêmement différemment suivant l'identité de l'envoyeur.
... et c'est par un certain souci pédagogique (pour l'Afghanistan en particulier) que je préfère ne pas en changer (je serais de toutes façons vite repéré sur certains forums), même si des fois des trolls-casseroles m'en ont bien donné l'envie... et puis je me tape un peu de ces jeux.
Pas d'ego ou d'orgueil en ce qui me concerne et pour ce que j'en sais à garder le même pseudo...
Et souvent pas plus d'importance que ça pour ce que j'en pense à en changer... mais les loups qui pourraient venir ne sont pas ceux que vous espérez, Copepe, j'en ai peur...
- Mercredi 20 janvier à 19h48
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- en ce qui me concerne :
- de mon côté : quatre fois sur cinq, j’y ai trouvé à peu près le même le plaisir que celui que je trouve à changer de chaussures. Il fait beau, c’est juillet, je mets des espadrilles, début septembre mes belles pompes pour la rentrée, c’est différent, l’hiver arrive j’en mets d’autres... Cela n’a jamais rien changé à mes visées sur les forums, ou plutôt sur le forum Dolto, aux raisons et à la façon dont je m’y engageais. Je considère qu’aucune de ces paires représente la totalité de ce que je suis, d’une part parce que je l’ignore, d’autre part parce que je m’en fout. D’où le fait que je dévoile immédiatement ma filiation pseudonymique… Ragondinfou m’est venu à l’esprit un jour, après m’être sérieusement pris de bec avec un forumiste que je ne pouvais pas blairer, parce que lors de mon jogging, je me suis fait attaquer par un ragondin, à la campagne, et j’ai immédiatement pensé, en rigolant intérieurement, que c’était peut-être ce forumiste réincarné dans cet animal. La seule fois où j’ai tu, un temps, ma filiation, c’était, après une longue absence pour des raisons personnelles, pour revenir sans traîner les boulets relationnels de mon ancien pseudo. J’avais choisi des talons aiguilles, cette fois, et un pseudo qui avait un rapport avec une lecture du moment (Molly Bloom) et quelques réflexions que je me faisais sur les auteurs hommes de fiction qui créaient des personnages féminins et les faisaient parler. J’ai vu l’impasse de ma tentative à faire table rase du passé, mais ça m’a permit de comprendre d’autres choses, également… Et puis même Molly, qui s’est cachée un moment de certains (et pas pour les piéger), était connue d’entrée par l’un d’un des forumistes, sous le regard duquel ce masque temporaire s’était placé en toute confiance, avec la même obligation de vérité intérieure que ses prédécesseurs. Il m’est même arrivé d’être obligé d’en créer un parce que j’avais perdu les coordonnées de l’adresse mail avec laquelle j’avais créé le précédent. La sonorité des pseudos, également, me pousse parfois à en changer. Y’en a qui me «chantent» un moment à l’oreille, puis m’ennuient… On se lasse de certaines choses, dans la vie, hein ? Vieille chemise à fleur de notre jeunesse, chaussettes trouées, chaussures à ressemeler, brosse à dents usagée… Il y aurait donc, plus que de trouver une théorie globalisante sur les raisons qui poussent à changer de pseudo, saisir d’abord en quoi un pseudo, même si on en change pas, est déjà un masque, à la base. Au minimum une protection, puis le choix d’une représentation temporaire et limitée de nous, ou de ce qu’on estime être notre personnalité. C’est inclus dans le fonctionnement initial des forums, comme au carnaval de Venise. J’ai un masque, j’en change régulièrement, vous avez un masque, il s’appelle Copepe avec une image de toucan, vous n’en changez pas, je n’y vois pas une énorme différence. Je vous regarde à travers un masque, vous me regardez à travers le vôtre. Cela n’empêche pas de se dire ses vérités.
- Jeudi 21 janvier à 09h31
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Ragondin
- Merci Ragondin pour votre réponse. Ainsi donc, un des loups a fini par mordre à l'hameçon (je dis cela en écho à ce qu'avançait Lolo), si tant est que ce soit possible... ;-)
Le changement de pseudo au gré de son humeur ? Pourquoi pas, en l'absence de halo lumineux autour de sa photo pour renseigner sur ses dispositions du moment (bleu pour l'apaisement, rouge pour la colère...).
Et bien sûr, une question importante : quid de la reconstruction sociale, ici, à travers une personnalité parallèle, partiellement masquée, et quid de son évolution et des liens avec la vraie vie ?... - Jeudi 21 janvier à 13h33
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Copepe
- Et bien je dirai que c'est une question qui vous concerne tout autant que moi, et ayant pour ma part répondu à votre questionnement initial, j'attendrai que vous répondiez maintenant, en votre nom personnel, et bien que masqué derrière son pseudo, sur ce que votre question suscite chez vous comme réponses au nom de votre vérité personnelle.
- Jeudi 21 janvier à 13h57
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Unfor
- J'avais laissé cette discussion en suspens. J'y reviens.
D'abord ma vérité personnelle : j'éprouve peu d'attirance pour celle-ci, je fais avec. Comme dit l'autre : "longtemps je me suis aimé, longtemps je me suis détesté, puis nous avons vieilli ensemble"... Peut-être après tout, le fait que je me pose la question du changement de pseudo et non de sa continuité en dit-il long sur moi ? Je n'en sais rien... Y-a-t-il un psychologue dans l'avion ?...
En revanche, ce qui m'intéresse, ce sont les liens, les analogies, les parallèles, qu'on peut faire entre la vraie vie et la vie virtuelle sur internet. Des trucs comme seconde life sont passionnants. Quelles révélations et surtout quels changements cela peut-il avoir sur la psyché humaine ? Comment peuvent se construire des communautés totalement virtuelles, sans contact physique ou visuel ?... Qu'est-ce qui pousse à l'exil, à la renaissance ?...
J'ai eu quelques réponses : crédibilité, norme commune, rythme des saisons, sans doute aussi, cela n'a pas été assez dit, désir profond d'oubli (non seulement on s'oublie dans un pseudo, mais en plus on efface ses traces en en changeant, oubli au carré ?...)... Je vais tâcher de faire avec...
- Vendredi 29 janvier à 13h32
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Bonjour copepe
- Le parallèle que vous faites entre real life et second life est intéressant mais ne rend pas compte des fondements de l'identité.
La vraie opposition n'est pas entre IRL et ISL mais entre le discours et l'action (Je ne suis pas ce que je dis, Je suis ce que je fais, soit le passage à l'acte du désir).
C'est en lisant l'interview qu'Onfray a fait de NS avant la présidentielle que j'ai su que NS est plus "intellectuel" sinon intelligent que Berlusconi. NS a dit qu'il trouve absurde la proposition de Socrate "connais-toi toi même" parce qu'un homme ne peut se connaître vraiment que dans l'action. Il cite son expérience de maire quand il a négocié avec la "bombe humaine" dans la classe de Neuilly. Serait-il capable de surmonter la peur ?
C'est pourquoi les Français dissertent vainement sur Vichy : de quoi chacun aurait-il été capable sous l'occupation ? Nul ne peut le savoir s'il ne s'est pas mesuré à la situation.
Donc nos appartenances identitaires ne sont de toute façon que des "masques", tant dans l'IRL que dans l'ISL - Samedi 30 janvier à 12h50
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Toc toc... Lolv
- "Un homme ne se connait vraiment que dans l'action"
Oui/non, ça dépend de ce que tu entends par "action"...
D'abord le discours, à condition qu'il soit réfléchi bien sûr, est une forme d'action, non?... de création même peut-être, sans doute.
Ensuite il y a l'investissement qu'on y met, la capacité d'y croire, l'identification qu'on lui porte, tout ça reste assez variable quand même...
Une contradiction entre l'action et le discours n'est-elle pas plus riche de virtualités qu'une obéissance stricte à une façon forcément provisoire de voir le monde?
Combien de gens stoppés nets, privés d'action parce que rongés par la culpabilité?
A nous d'entreprendre ou de poursuivre un travail de réflexion comme de doute qui n'aurait jamais du s'arrêter. C'est une erreur de croire pouvoir y échapper, à l'échelle de chacun, bien entendu...
C'est ailleurs là que j'aurais envie de placer "l'identité"... peut-être entre l'action et le discours... de toutes façons, des ponts les relient forcément toujours, quelle que soit leur solidité...
Des facteurs sans référence avec l'identité supposée de quelqu'un peuvent d'ailleurs intervenir brutalement au cours d'une vie et complètement le/la perturber.
Le suicide est-il un acte lâche ou courageux?
La lâcheté en temps de guerre est-elle identifiable à celle au sein d'un couple par exemple?
Tout ça n'empêche pas le discours de possiblement être une création me semble-t-il... On sait surtout ce qu'on refuse tant que ce refus reste un fil conducteur qui perdure. La dignité n'est pas très loin de ces endroits-là, et l'action est sans cesse confrontée à ce type de fil conducteur jusqu'à ce que le choix devienne trop "grand" pour nous.
Alors il nous faut endosser un pouvoir en dehors des capacités du discours ou du raisonnement ou peut-être trouver un équilibre de funambule sur ce fil de refus.
Tu parles d'une action...
- Samedi 30 janvier à 23h12
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- bonsoir lolo
- c'est drôle, je ne te voyais pas dans l'univers psy. Justement, je t'imaginais un homme de terrain, toujours dans l'action ! Comme quoi... d'ailleurs si tu y étais, tu ne serais pas devant l'écran. Ce qui doit être le cas de nous tous ici.
J'adhère complètement à ceci : "Une contradiction entre l'action et le discours n'est-elle pas plus riche de virtualités qu'une obéissance stricte à une façon forcément provisoire de voir le monde?". Je dirais "une façon forcément sclérosée" plutôt que "provisoire" car elle a la vie dure en général.
C'est peut-être dans cet intervalle entre discours et action que peut se glisser la création, tu ne crois pas ?
Mais je n'ai jamais aimé le mot "discours", je préfère "récit". L'identité, ce qu'on est, après tout c'est pas très intéressant. C'est ce que tu en racontes qui l'est, la narration c'est déjà de la création.
C'est pourquoi j'ai toujours instinctivement refusé l'analyse, de peur que se raconter à un thérapeute finisse par stériliser un peu ton imaginaire, et le désir qui meut l'action.
bonne nuit les petits
- Samedi 30 janvier à 23h40
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Hi Lolv
- "Je dirais "une façon (de voir le monde) forcément sclérosée" plutôt que "provisoire" car elle a la vie dure en général"
Bien d'accord et c'est tout le problème...
Chacun semble avoir besoin d'une cohérence ininterrompue de son "discours" (système de pensée) à laquelle se référer si besoin est, bien que ce système se modifie au fil du temps.
Cette cohérence individuelle semble tenir lieu de "sens" pour beaucoup de gens depuis que plus grand chose de commun ne semble être capable de rassembler les hommes à travers la reconnaissance de l'autre.
Quelle tristesse...
Comme une justification d'une "permanence" rassurante, alors que les expériences "innovantes" créent toujours un mouvement en décalage avec cette pseudo-permanence qui court derrière en refusant de se laisser distancer.
Il doit bien exister pourtant une sorte de perception de permanence ou plutôt de quelque chose qui "reviendrait toujours", une pureté, quelque chose d'intact... j'aime bien imager ça avec un fil conducteur ni intérieur (morale, volonté, etc) ni extérieur (croyances), mais sur lequel on se déplace...
Mais on est là bien loin de l'identification à un système individuel de pensée.
La création et le sens ne peuvent être qu'ailleurs... dans les "intervalles" si l'on veut, mais "entre" les choses à coup sûr...
Créer ne peut être qu'un mouvement qui produise de la réalité, et la réalité a forcément quelque chose d'intact, le reste fait partie de l'irrationnel pour moi...
Les mots eux ne faisant que suivre les fils de création pour en faire le récit.
- Dimanche 31 janvier à 22h22
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lolo
- "C'est ailleurs là que j'aurais envie de placer "l'identité"... peut-être entre l'action et le discours... de toutes façons, des ponts les relient forcément toujours, quelle que soit leur solidité..."
Cette idée me plait...
- Dimanche 31 janvier à 00h41
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lol
- "La vraie opposition n'est pas entre IRL et ISL mais entre le discours et l'action (Je ne suis pas ce que je dis, Je suis ce que je fais, soit le passage à l'acte du désir)."
Sans doute, que à la lumière de nos actes, les propos que nous tenons ici peuvent être relégués quelque part entre les brèves de comptoir et les cafés philo...
Mais ce disant, vous introduisez un élément supplémentaire dans cette discussion : notre présence ici n'est-elle pas en partie liée à une certaine incapacité d'influer sur le réel, ou a minima, à l'espérance que notre action, qui s'exprime ici en paroles, puisse y être plus utile ?... - Dimanche 31 janvier à 00h37
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- (suite) Lacan et Dolto
- Lacan restera le plus grand et génial imposteur de la psychanalyse française. Dans le genre "entre ce que je dis et ce que je fais". Pendant 13 ans il a quitté son foyer en disant aux enfants "papa est en voyage" alors qu'il était devenu l'amant de Sylvia Bataille (femme de Georges), avec qui il a eu une fille, Judith, en même temps que naissait sa fille légitime, Sybille. Judith Bataille n'a pris son vrai nom qu'à l'âge adulte, pour gérer l'héritage spirituel de papa avec Miller.
Dolto, elle aussi lacanienne, est d'autant plus "culte" que son oeuvre écrite coïncide parfaitement avec son expérience de clinicienne.
Fillon a saisi le conseil constitutionnel pour une vraie loi sur la burqa, prouvant ainsi qu'il n'est pas un homme de "palabre". Normal, il fut ministre de la Communication, rejoignant donc la position de Guy Carcassone qui a toujours dit que la burqa est "un problème de communication" et non de laïcité.
J'ai aussi toujours su que c'est Fillon qui gouverne, et non NS derrière lequel il s'efface volontiers. Quand on est un homme de pouvoir, on n'a rien à prouver. - Samedi 30 janvier à 13h59
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lol
- "Lacan restera le plus grand et génial imposteur de la psychanalyse française"
Je crois me souvenir qu'il l'avait lui-même reconnu, à savoir que son métier (de psychanalyste) était une vaste escroquerie intellectuelle... - Dimanche 31 janvier à 00h43
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @copepe
- "ou a minima, à l'espérance que notre action, qui s'exprime ici en paroles, puisse y être plus utile ?..."
Je souscris, c'est pourquoi il ne faut pas transiger avec les opinions qu'on y exprime au nom d'on ne sait quelle "tactique" partisane. Dans un forum, c'est à ses pairs qu'on s'adresse, chacun travaillant dans une entreprise qui, elle, a bien un ancrage dans la réalité du pouvoir. C'est insulter leur intelligence que de leur donner des leçons citoyennes.
Même ceux qui n'ont pas les moyens matériels ou intellectuels de s'exprimer ici, ils ont peut-être plus que nous une prise sur le réel au café du commerce. 150 millions de travailleurs migrants en Chine, au salaire de 30€/mois, logent dans des dortoirs patronaux avec extinction des lumières à 21h. Ils ont accès à l'internet par les cybercafés, ainsi qu'au karaoké pour se divertir. Leur adresser des discours sur les droits de l'homme ne sert strictement à rien : c'est d'un paternalisme benêt qui offense des hommes endurcis aux luttes sociales, dont la puissance mentale est bien supérieure à celle d'un Cohn Bendit.
Un cinéaste comme celui qui a fait "Still Life" est incomparablement plus efficace que les discours creux sur les droits de l'homme. Lolo a raison, c'est par la création, aujourd'hui, qu'on parle aux plus démunis. Et ce n'est pas par des interviews télévisés, pleins "d'écoute indulgente" avec les niqabettes "victimes", qu'on rehaussera la capacité de lutte des Français d'origine maghrébine. On ne fait que renforcer les luttes intestines, comme à Drancy.
- Dimanche 31 janvier à 11h36
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lol
- "150 millions de travailleurs migrants en Chine, au salaire de 30€/mois, logent dans des dortoirs patronaux avec extinction des lumières à 21h. Ils ont accès à l'internet par les cybercafés, ainsi qu'au karaoké pour se divertir. Leur adresser des discours sur les droits de l'homme ne sert strictement à rien"
Ce n'est pas à eux qu'on s'adresse, mais à leurs dirigeants... - Dimanche 31 janvier à 21h56
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @copepe
- "Ce n'est pas à eux qu'on s'adresse, mais à leurs dirigeants..."
En somme, n'est-ce pas ce qu'a fait Obama en visite chez nous, quand il a dit "Chez nous, aux US, on ne dit pas aux gens comment s'habiller" ?
- Lundi 01 février à 00h46
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @copepe. Limitation des droits de l'homme en France
- Le délit de blasphème existe en Allemagne :
L'article 166 du code pénal [1] punit le blasphème jusqu'à trois ans d'emprisonnement, s'il y a trouble de la paix civile.
On en trouve une traduction dans le code pénal d'Alsace et Moselle :
«blasphème public contre Dieu» :
Celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire…sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus
Les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 suppriment la notion de blasphème du droit français, tant qu'il n'y a ni abus ni trouble à l'ordre public.
Cependant, le rattachement de l'Alsace et la Moselle en 1918 a réintroduit la notion de blasphème dans le droit français, via l'incorporation de l'article 166 du code pénal allemand. En Alsace Moselle il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État. Les articles 166 et 167 du code pénal local d'Alsace-Moselle punissent le blasphème et l'entrave à l'exercice des cultes de 3 ans d'emprisonnement au maximum.
Ces articles ont fait débat récemment lorsqu'ils ont encore été utilisés à l'encontre de militants d'Act-Up. Le Ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire à confirmé le 1er juin 2006 que ces articles étaient maintenus et toujours applicables en Alsace et en Moselle.
A ma connaissance, la Chine exempte de religion officiellement reconnue, n'a pas ce délit. Cependant, alors que l'homosexualité n'a traditionnellement pas posé de problème à l'Empire (voir "Adieu ma concubine"), le gouvernement communiste s'inspire des exactions des pays islamistes pour persécuter des homos à cause de leur divergence politique.
- Lundi 01 février à 12h33
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- (suite) quant à la Chine
- La politique de l'enfant unique est contraignante sur deux points :
- une femme enceinte doit s'inscrire administrativement pour demander l'autorisation (absurde puisqu'elle l'est déjà, mais ne pourra accoucher à l'hôpital sans).
- le médecin qui fait l'échographie n'a pas le droit de révéler le sexe du foetus.
Mais aucune loi ne punit ceux qui en ont plusieurs. Le deuxième enfant n'a pas d'existence civile et ne pourra accéder à aucun service public comme l'école.
C'est pourquoi les Chinois ne confient jamais leur enfant unique à une garde extérieure à la famille (crêche) à cause des rapts au bénéfice de milliardaires qui peuvent s'offrir une grande famille (la procréation étant une recommandation de Confucius) - Lundi 01 février à 12h51
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- suite @copepe
- En Chine, dans les cafés et restos, on fume comme des pompiers.
Vous ne pensez pas que l'interdiction de fumer, en France pour plaire aux bobos hygiénistes, n'a pas eu d'incidence sur les sociabilités populaires ? Déjà qu'on ne communique plus beaucoup dans les entreprises et usines... - Dimanche 31 janvier à 12h12
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- (suite) Anonymat, masque et pseudo
- Retour à la psy. Notre discussion est plus politique qu'il n'y parait. Le "masque" garantit l'expression de la parole publique : c'est pourquoi on devrait y interdire les signes identitaires ostensibles, qui restreignent et disqualifient la parole du "stigmatisé".
Un exemple : l'enquête sur les pratiques sexuelles des Français dans les années 80, conçue pour prévenir les risques des MST (sida...). Elle aurait été contreproductive si on n'avait pas obtenu des réponses sincères. Le questionnaire composé de 370 questions a été mené anonymement par téléphone. Mais les sociologues connaissent parfaitement les "rapports de force" au sein du couple dont parle Lolo.
Pour garantir "l'anonymat" des réponses de la personne interrogée dans son foyer, risquant de se "dénoncer" vis-à-vis du conjoint, les réponses préformulées ont été codées en A, B, C..., l'interviewé n'ayant plus qu'à prononcer une lettre, lui évitant du même coup de prononcer des mots difficiles à passer pour les non "vulgaires" à l'opposé de mon espèce.
Le rapport a été un des plus riches en résultats "contre-intuitifs" (contre les idées reçues), à savoir que, statistiquement :
- le cunilingus est plus répandu que la fellation dont les films pornos nous inondent en images [en croisant les réponses Homme-Femme].
Le résultat le plus "faux" ou biaisé a été la durée moyenne d'un coït (excluant les préliminaires) : 20 mn. Là, tous les enquêteurs masculins ont ri jaune.
Je suis convaincue que si on passait le même type de questionnaires auprès des Français musulmans sur ce qu'ils pensent de la parité H-F, on aurait des surprises quant aux idées et pratiques qu'ils n'avoueraient jamais en présence de leur communauté.
Alors, quand on nous montre des niqabettes tenant leur mari par la main, j'ai des doutes...
- Dimanche 31 janvier à 13h25
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lol
- "Le "masque" garantit l'expression de la parole publique : c'est pourquoi on devrait y interdire les signes identitaires ostensibles, qui restreignent et disqualifient la parole du "stigmatisé"."
Ca, c'est amusant. Car le masque (burqa) dans la vraie vie est facteur de restriction sociale. Ici, il est libérateur...
- Dimanche 31 janvier à 22h00
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- le voile n'est pas un masque
- du point de vue anthropologique, le masque représente toujours quelque chose ou quelque divinité (Afrique), tandis que le voile est "aveugle", inexpressif.
Dans nos sociétés modernes, il correspond à un rôle. C'est le jeu des apparences, en public on est dans le paraître et non dans l'être. L'homme public se doit de tenir son rôle. Or la burqa c'est la disparition.
En occident, le costume bourgeois n'a presque plus bougé depuis le 19e siècle, reconduisant le code de neutralité et sobriété, même si chaque jour votre humeur varie. Le maquillage tient la même fonction chez la femme, il stabilise l'image qu'on veut montrer de soi, même si certains jours on a envie de se pendre.
La règle sur les lieux publics, c'est que vos états d'âme ne vous dispensent pas de l'obligation de communiquer a minima (une infracommunication, la politesse). Du moins depuis que nous vivons en ville, d'où le mot "urbanité" pour dire politesse. - Lundi 01 février à 00h40
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Lol
- "Du moins depuis que nous vivons en ville, d'où le mot "urbanité" pour dire politesse."
Hé oui, et qu'il semble maintenant loin le temps où l'on se découvrait pour saluer les gens dans la rue !...
- Mardi 02 février à 20h25
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- salut Copepe
- De mon côté, je suppose que vous avez compris que je n’attachais pas trop d’importance à cette question du pseudo, de sa pérennité dans le temps ou de ses variations au fil des mois. On s’attribue momentanément un surnom, on lui accole une image, et les deux tiennent la route plus ou moins longtemps selon nos humeurs personnelles. Ce qui compte c’est ce que les gens disent et la façon dont ils le disent. Sur Dolto, qui fut un forum très polémique, j’aurais pu cacher à chaque fois ma filiation, je serais de toute façon arrivé aux mêmes types de liens (en accord ou en antagonisme) que ceux qui s’étaient noués précédemment avec les autres. Molly en fut l’exemple type. Donc, à titre personnel mais évidement personne n’est obligé de me croire, ce n’est pas un «moi» particulier que je désirais oublier en changeant de pseudo, puisque je disais qui j’étais. Pour Molly, c’était des liens particuliers que je ne voulais pas reprendre sous la forme où ils s’étaient préalablement établis entre moi et certains autres. Des liens de discussions, de paroles, qui finissaient par aboutir à la disparition du vrai sujet du forum (Dolto, l’éducation, et plus généralement la souffrance psychique chez l’être humain), sujets bien plus intéressants me semble-t-il que de déterminer si j’étais un trouduc de psy ou si les autres étaient des fumiers bornés. Je ne me suis donc jamais «oublié» dans un changement de pseudo : c’était au contraire pour ne pas oublier la part la plus importante en moi, celle qui avait décidée de s’engager dans la discussion autour de la psychanalyse, depuis l’ouverture du forum. Ce «moi» là, je l’ai toujours eu en tête, et je n’en ai jamais perdu la trace. Par contre, il est évident que j’ai essayé plusieurs stratégies pour aborder et développer ces questions, de mon point de vue. Et le changement de pseudo participait en partie de ces stratégies (un très court temps seulement) : sortir du conflit personnalisé, déplacer les questionnements, avancer des éléments plus privés ou d’autres plus théoriques, etc. Avec très peu de réussite, je dois l’admettre, participant même parfois pleinement à ce que j’avais voulu éviter…
Par contre, la question que vous posez ensuite me semble bien plus énigmatique. La «vraie» vie et le monde virtuel d’internet… Là aussi, je ne peux parler que pour moi. Entre mon investissement personnel et l’imaginaire que je projette dans les forums et les investissements des fous de jeux virtuels qui passent dix heures par jour à faire vivre leur personnage dans un monde imaginaire, personnage auquel ils ne peuvent que s’identifier pour le faire évoluer, il y a une grosse marge, à mon sens. Mais il y a peut-être à la base la même nécessité, issue de la petite enfance : se créer un espace de jeu pour y développer ses potentialités créatives, imaginaires, symboliques. Winnicott (non Copepe, ce n’est pas un gros mot) disait ceci, au sujet de cet espace : « Il existe une troisième aire, celle du jeu, qui s’étend jusqu’à la vie créatrice et à toute la vie culturelle de l’homme. Cette troisième aire est un espace potentiel opposé, d'une part, à la réalité psychique intérieure ou personnelle et, d'autre part, au monde existant dans lequel vit l'individu, monde qui peut être objectivement perçu. J'ai localisé cette aire importante d'expérience dans l'espace potentiel entre l'individu et l'environnement, cet espace qui, au départ, à la fois unit et sépare le bébé et la mère, quand l'amour de la mère qui se révèle et se manifeste par la communication d'un sentiment de sécurité donne, en fait, au bébé un sentiment de confiance dans le facteur de l'environnement.
L'espace potentiel entre le bébé et la mère, entre l'enfant et la famille, entre l'individu et la société ou le monde, dépend de l'expérience qui conduit à la confiance. On peut le considérer comme sacré pour l'individu dans la mesure où celui-ci fait, dans cet espace même, l'expérience de la vie créatrice. C’est là que se situe l’expérience culturelle. A l'opposé, l'exploitation de cette aire peut conduire à une condition pathologique où l'individu est littéralement encombré d'éléments persécutifs dont il n'arrive pas à se débarrasser ».
Et ceci : « “ Dans la vie de tout être humain il existe une troisième partie que nous ne pouvons ignorer, c’est l’aire transitionnelle d’expérience à laquelle contribuent simultanément la réalité intérieure et la vie extérieure. […] Cette aire intermédiaire d’expérience, qui n’est pas mise en question quant à son appartenance à la réalité intérieure ou extérieure (partagée), constitue la plus grande partie du vécu du petit enfant. Elle subsistera tout au long de la vie, dans le mode d’expérimentation interne qui caractérise les arts, la religion, la vie imaginaire et le travail scientifique créatif ”
Les analogies et parallèles dont vous parlez, Copepe, se situent à mon sens, et pour chacun différemment, dans cet espace. A quel point deviennent-ils pathologiques ? D’après ce que j’ai compris de tout ça, c’est lorsque s’est instauré un clivage, et non une circulation, entre réalité extérieure et monde intérieur. Ces deux mondes sont paradoxaux, et ce qu’en dit une fois de plus Winnicott me parait très pertinent :
« Je demande qu’un paradoxe soit accepté, toléré, et qu’on puisse admettre qu’il ne soit pas résolu. On peut le résoudre si l’on fuit dans le fonctionnement intellectuel qui clive les choses, mais le prix payé est alors la perte de la valeur du paradoxe. Une fois accepté et toléré, le paradoxe prend valeur pour tout être humain et est toujours susceptible d’être enrichi par l’exploitation du lien culturel avec le passé et avec le futur »
Dit moins joliment, on est tous des grands enfants qui ont chacun toujours à apprendre encore un peu mieux à exploiter nos liens culturels avec le passé et avec le futur.
- Dimanche 31 janvier à 12h29
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- copepe (3112)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- A Unfor
- Merci pour votre longue réponse. Si j'ai bien compris, Winnicot donne la définition de "vision du monde", certes en termes plus imbittables, euh, je voulais dire pertinents...
J'en profite pour vous dire qu'il se peut que j'évolue par rapport au début de cette discussion. En opposition, ailleurs qu'ici, avec des personnalités fortement "clivées", je me surprends à attendre un courrier en réponse qui peut-être ne viendra plus... Et j'aurais alors la tentation forte d'aller voir ailleurs si j'y suis, en prenant un aller simple...
C'est incompréhensible mais je me comprends. Et il se peut que ces mots soient parmi les derniers que nous échangions... Sachons profiter de ces instants de bonheur...
- Dimanche 31 janvier à 22h40
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Requiem ?
- Copepe, j'ai du mal à discerner mon rôle dans votre décision de ne plus discuter... Cela m'est -il directement adressé ? Si oui, c'est dommage. Alors, quelques mots avant l'inéluctable séparation : j'ai compris comme ça ce que disait Winnicott (*) : il y a un espace incertain qu'il faut conserver en soi, où circulent et se mélangent nos rêves et nos réalités. Un espace qui ne peut être réduit à aucune théorie, qu'elle soit scientifique ou psychologique (subjective). Qui ne peut être clivé par aucune décision venant de ces instance, aucun pouvoir. Il n'y a pas d'autres possibilités que de se démerder avec ça : notre vie est une fiction faite de mots, de pensées, une production d'images et de représentations qui n'ont d'autre avenir que de survivre un temps dans le souvenir qu'elles laisseront chez les autres, le temps que le néant acceptera de laisser à ce temps là (à mon avis un temps très limité, mais ça vaut le coup d'essayer).
Je ne sais pas de qui vous attendez une réponse, je ne sais pas non plus à quel point vous vous étiez investi dans votre questionnement pour décider de rompre les liens face au silence. Moi je pense qu'il vaut mieux parler dans le désert que de déserter le monde du langage.
(*) imbittable, c'est pour la bitte d'amarrage, imbitable, c'est pour la bite, tout simplement, avec un seul t. - Dimanche 31 janvier à 23h11
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- hi hi hi Copepe
Merci et +1...
J'avais eu l'impression effectivement de faire en trois lignes ce que Winnicot nous explique si explicitement.
Mais j'ai du oublier l'épisode bébé...
Et puis si c'est Winnicot qui le dit, alors.
Sans rancune Unfor...
- Lundi 01 février à 11h19
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- .
- Moi aussi, lorsque je mange des madeleines, il m'arrive de penser que Proust n'a finalement par écrit grand chose de bien intéressant. Puis après j'ouvre ses livres... Vous devriez penser à ouvrir des livres, ça vous rendrait plus humble.
- Lundi 01 février à 18h16
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Tttt Unfor
- Je vous pardonne, sûr de moi que vous aviez pas lu mon commentaire...
Sans déconner, pour une fois qu'on dit la même chose...
à+ - Lundi 01 février à 18h27
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- lolo (4929)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Mmmmmhh Unfor
Comme c'est mon jour de bonté, je vous donne les deux versions afin que vous puissiez comparer...
Lolo : Une contradiction entre l'action et le discours n'est-elle pas plus riche de virtualités qu'une obéissance stricte à une façon forcément provisoire de voir le monde?
Winnicot : Je demande qu’un paradoxe soit accepté, toléré, et qu’on puisse admettre qu’il ne soit pas résolu. On peut le résoudre si l’on fuit dans le fonctionnement intellectuel qui clive les choses, mais le prix payé est alors la perte de la valeur du paradoxe.
Si vous avez une théorie qui m'expliquerait la différence, n'hésitez pas, je me nourris de la prose de Winnicot... et de la vôtre bien entendu.
Amicalement quand même et à + j'espère.
- Mardi 02 février à 09h14
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @unforgiven (suite)
- je crois avoir deviné d'où vous avez tiré ce pseudo. Serait-ce du film "House of Games" où l'héroïne psy écrit une dédicace de son livre "Driven" en ces termes : "forgive yourself" ?
- Lundi 01 février à 14h43
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- lolvstein
- Très bon film, "House of games", par un très bon réalisateur de la manipulation... Mais le pseudo ne vient pas de là, il est sorti plus banalement du titre du film d'Eastwood, "Impitoyable" en français (traduction approximative, d'ailleurs, impardonnable serait plus adéquat). Quant au vôtre, le jour où je verrais Anne-Marie Stretter ou Tatiana Karl se pointer sur les forums, je saurais alors qui a changé son pseudo...
Quant à ce que vous dites sur la France et l'incognito, je ne suis pas certain de cette particularité. C'est la même chose pour un français qui va vivre à New-York, par exemple. Plus que le sentiment d'incognito, c'est à mon avis celui de devenir étranger à son environnement qui pousse quelqu'un à l'exil. Incognito, c'est la conséquence. Mais elle n'est pas négligeable, je vous l'accorde. Je me souviens d'un article de Saul Bellow où il donnait son interprétation de la phrase allemande "Glücklich wie Gott in Frankreich", heureux comme dieu en France... Il y décrivait Dieu, par une belle fin d'après-midi de printemps à Paris, décidant d'aller s'installer à la terrasse d'un café, et pouvant boire tranquillement son café sans être dérangé... - Lundi 01 février à 18h08
- Signaler au modérateurRépondre
- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- pseudo frankenstein @unforgiven
- l'avantage des pseudos est qu'ils se déclinent à l'infini. Je pourrais par ex ne garder que le suffixe "stein". Etant donné qu'on m'a souvent censurée dans ce forum à coups de "godwin", je préfère le nom de l'auteur de frankenstein, ce mythe inépuisable de fictions : Mary Godwin, épouse Shelley.
Je vous suis pour l'incognito de New York mais, sorti des mégalopoles aux US, on tombe vite dans l'ambiance village dans les villes moyennes, où chacun surveille l'autre. On sait par ex chez qui vous avez dîné la veille en retraçant votre bagnole stationnée devant la maison de l'hôte (ça m'est déjà arrivé), alors qu'en France, vous pouvez disparaître même dans une petite ville.
Je mesure l'incognito d'un endroit provincial à l'existence des lieux de drague gay (dans la rue) mais il y a bien d'autres prétextes comme la promenade du chien. Sur l'ambiguité et l'incognito des fréquentations urbaines, le chef d'oeuvre à mes yeux reste "Dans la solitude des champs de coton". C'est là qu'on voit que masques et pseudos sont superflus : on est libre de surfer sur les apparences par définition trompeuses. - Lundi 01 février à 22h11
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Lolvstein
- La nécessité de se cacher est vitale, psychiquement parlant. Il faut absolument trouver en soi un lieu où l’on a la certitude que l’on ne pourra jamais être regardé, sinon c’est la folie paranoïaque. Se cacher et se protéger. Mais je n’accorde pas ce pouvoir au pseudo sur les forums libé. Au contraire même, j’y vois une certaine façon de se dévoiler, de donner sur soi des renseignements aux autres, aussi incomplets soient-ils (et peut-être même, parfois, à notre insu).
Sur le reste de votre post : j’ai un peu voyagé dans mon existence, restant parfois plusieurs mois dans une même ville, ou village, à l’étranger (USA, Inde, etc). Je n’ai vraiment pas vu la différence avec la France. Au fond de la Bourgogne comme au fin fond du Texas, les repérages sur l’étranger qui arrive sont les mêmes, même et surtout s’il s’installe pour un temps. Mais c’est vrai que les méthodes diffèrent, le flicage légalisé aux USA restant tout de même un summum en la matière. Mais il y a quelques temps, j’ai passé trois mois dans un hameau en Bourgogne, seul, ne desserrant pas les mâchoires pendant tout ce temps là. Et bien je me suis aperçu que tout le monde savait qui j’étais, pourquoi j’étais venu là, à 30 km à la ronde… Pas de vidéo surveillance, pas de voitures de flics, pas de questions posées par le voisinage (deux fermiers et six vaches), mais ils savaient en gros de quoi il retournait me concernant…
- Mardi 02 février à 00h44
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @unforgiven
- Rappelez-vous l'affaire Richard Roman (frère d'Olivier, le directeur de la revue Esprit). C'est là qu'on voit que le statut social n'est pas déterminant : est suspect quiconque a choisi de vivre à la belle étoile.
Quant à la nécessité de se cacher, j'applique la théorie de l'info de Shanon : plus on fait du bruit et de la fumée, plus on brouille le signal.
Le pseudo ne sert pas à grand chose tant l'individu est conformiste et prévisible. Dans mon métier, j'ai souvent réceptionné des entretiens menés par la Sofres, qui sont anonymes. Eh bien il m'est arrivé de reconnaître quelques connaissances. 3 critère suffisent : le métier, le niveau d'étude et type de formation, le quartier de résidence (voire la ville, sans adresse précise) - Mardi 02 février à 07h41
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- unforgiven (79)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Copepe
- Et puis je viens de trouver ça, sur la question des jeux. Je suis persuadé que la partie "neurosciences" va vous passionner...
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/29/prendre-le-jeu-au-serieux_1298691_651865_1.html
- Lundi 01 février à 09h09
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- lolvstein (731)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- @unforgiven
- Vous exprimez à la perfection pourquoi autant d'artistes et écrivains célèbres ont choisi de vivre en France, sans doute parce que c'est la terre d'élection où s'épanouit l'incognito.
Par ex, Paris fut la ville élue par le vénitien Casanova.
Puis-je vous suggérer votre prochain pseudo, hormis Casanova : la Bovary - Lundi 01 février à 14h07
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- synergie_2 (483)Inscrit Libé +Suivre cet internaute | Profil
- Rimbaud online
- Peut-être parce que "je" est un autre.
- Dimanche 24 janvier à 22h00
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